• Le premier single de Procol Harum, A Whiter Shade of Pale, inspiré de la Cantate 140 et de l’Aria de la 3 ième Suite pour Orchestre de Jean-Sébastien Bach, obtint rapidement un immense succès dans le monde entier. Mais ce fut un succès maudit. Ce succès, le groupe va le traîner comme un boulet durant 5 ans; au point de ne plus l'interpréter lors de leurs concerts. Le public les boudait de plus en plus jusqu'à la sortie de leur 6è album (le premier en live); Procol Harum Live with the Edmonton Symphony Orchestra; notamment grâce à leur reprise orchestrée d’un morceau de leur premier album, Conquistador. Le succès fut à nouveau au rendez-vous avec leur album suivant, Grand Hôtel, mais ensuite les ventes du groupe, handicapé par ses fréquents changements de musiciens, retombèrent. Procol Harum fut finalement dissout en 1977.

    Matthew Fisher, co-auteur du morceau, intenta en 2006 un procès à Gary Brooker pour obtenir, quarante ans après sa sortie, des droits sur A Whiter Shade of Pale. Dans son jugement la cour lui a accordé 40% des recettes de droits d'auteur à venir mais, au regard de son silence pendant toute cette période, l'a débouté dans sa demande concernant les sommes encaissées pendant les quatre décennies passées.

    Quand on pose la question du " et A Whiter Shade of Pale... " aux premiers membres du groupe sur cette chanson phare de leur carrière, un long silence se pose sur une mine amère qui en dit long.

    Ce titre restera cinq mois en tête du top 10 et presque dix dans le top 100. Il n'empêche que ce fut un tube planétaire qui figure aujourd’hui encore dans les sondages parmi les meilleurs morceaux de rock jamais écrits.

    A WHITER SHADE OF PALE
    Paroles: Keith Reid, musique: Gary Brooker, 1967

    We skipped the light Fandango
    Turned cartwheels 'cross the floor
    I was feeling kind of seasick
    But the crowd called out for more
    The room was humming harder
    As the ceiling flew away
    When we called out for another drink
    The waiter brought a tray

    And so it was that later
    As the Miller told his tale
    That her face, at first just ghostly
    Turned a whiter shade of pale

    ------ organ solo ------

    She said there is no reason
    And the truth is plain to see
    But I wandered through my playing cards
    And would not let her be
    One of sixteen vestal virgins
    Who were leaving for the coast
    And although my eyes were open
    They might just as well've been closed

    And so it was that later
    As the Miller told his tale
    That her face, at first just ghostly
    Turned a whiter shade of pale

    And so it was….

    (fade)

     


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  • Rain and Tears est le plus gros tube des Aphrodite's Child; et son histoire est une sacrée anecdote...

    Le trio de musiciens grecs (Demis Roussos, Loukas Sideras, Vangelis Papathanassiou) connait déjà le succès en Grèce. Mais après le putsch des colonels fascistes, ils décident de tenter leur chance en Grande-Bretagne.
    En mai 68, ils décollent d'Athènes en direction de Londres. Malheureusement, à l'escale de Paris, leur avion reste bloqué à cause de la grève. De plus, n'ayant pas obtenu leur permis de travail anglais, ils décident de rester dans la capitale française.
    Leur maison de disques leur propose alors d'y enregistrer un slow inspiré de la mélodie du Canon de Pachelbel (compositeur allemand du XVIIe siècle). Boris Bergman, jeune auteur débutant, est chargé d'en écrire les paroles en anglais. Enfermé dans son bureau, il aperçoit à travers la fenêtre un cortège funéraire sortant de l'église voisine. Il pleut (Rain) et les gens sortent en pleurant (Tears). En une demi-heure, le texte est composé.
    Ils enregistrent ce premier 45 tours sous le nom d'Aphrodite's Child. Les usines de pressage de disques étant également en grève, l'équipe déniche dans une arrière-boutique de Saint-Ouen une ancienne machine de pressage qu'ils font redémarrer pour la circonstance.
    Malgré tout le fracas autour de leur premier disque, ce tube de l'été 68, sorti en juin, devient un hit international et la meilleure vente de l'année en France. Il sera n°1 en France durant 5 mois d'affilé en cette année 1968.

     

    RAIN AND TEARS
    Paroles: Boris Bergman, musique: Evangelos Papathanassiou, 1968

    Rain and tears,
    Are the same
    But in the sun
    You've got to play the game

    When you cry
    In winter time
    You can pretend
    It's nothing but the rain

    How many times
    I've seen
    Tears coming
    From your blue eyes?
    Rain and tears,
    Are the same
    But in the sun
    You've got to play the game

    (Interlude)

    Give me an answer of love (O, Ooohhh)
    I need an answer of love (O, Ooohhh)

    Rain and tears
    In the sun
    But in your heart
    You feel the rainbow waves

    Rain and tears
    Both I shun
    For in my heart

    There'll never be a sun

    Rain and tears,
    Are the same
    But in the sun
    You've got to play the game

    Game…


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  • Cette chanson adaptée de " Five Hundred Miles " par Jacques Plante, n'aurait jamais figurée dans le catalogue Columbia sans la persévérence de son interprète...

    Nous sommes au début de 1962. Richard Anthony souhaite chanter cette ballade que son anglaise de maman lui chantait lorsqu'il était tout petit mais voilà, son entourage comme sa maison de disque ne sont absolument pas favorable à ce qu'elle figure à son répértoire la jugeant inapropriée: " C'est trop lent, tu vas casser ton image de rocker, etc. ". Mais ce genre de phrase était loin de décourager l'interprète aux 21 tubes classés n°1 des ventes (il est l'artiste détenteur du record). Et c'est en dépit de tout qu'il entreprend de l'enregistrer en mai 1962; parce qu'il sent bien la chose... La suite on la connaît. Ce titre devient un succès phénomémal aux 1.500 000 exemplaires vendus; et il tint l'affiche du top 10 au hit-parade durant  8 mois et demi entre 1962 et 1963. J'entends siffler le train est le titre du public et le plus important dans la carrière de l'artiste. Même si Le sirop typhon est le titre le plus vendu et que Le concerto d'Aranjuez soit son plus gros succès mondial !

    J'ENTENDS SIFFLER LE TRAIN

    Paroles: Jacques Plante, musique: Harold Jeffries 1962


    J'ai pensé qu'il vallait mieux
    Nous quitter sans un adieu,
    Je n'aurais pas eu le coeur, de te revoir...
    Mais j'entends siffler le train,
    Mais j'entends siffler le train,
    Que c'est triste un train qui siffle dans le soir.

    Je pouvais t'imaginer, toute seule abandonnée
    Sur le quai, dans la cohue des "au revoir".
    Et j'entends siffler le train,
    Et j'entends siffler le train,
    Que c'est triste un train qui siffle dans le soir.

    J'ai failli courir vers toi, j'ai failli crier vers toi,
    C'est à peine si j'ai pu me retenir!
    Que c'est loin où tu t'en vas,
    Que c'est loin où tu t'en vas,
    Auras tu jamais le temps de revenir?

    J'ai pensé qu'il vallait mieux,
    Nous quitter sans un adieu
    Mais je sens que maintenant, tout est fini!
    Et j'entends siffler le train,
    Et j'entends siffler le train,
    J'entendrais siffler ce train toute ma vie.
    J'entendrais siffler ce train toute ma vie.


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  • Contrairement à ce qui a été dit, Jamais le dimanche (1959) n'est pas le premier film " Grec " de Jules Dassin... Mais avant toute chose, un petit récapitulatif s'impose !

    Après avoir fuit le McCarthysme en 1949, Jules Dassin, papa de Joe, erre entre l'Angleterre et la France et continu de réaliser quelques films. Mais il fut alors annoncé aux producteurs européens que les films de Jules Dassin ne pourraient être distribués aux USA. Sa carrière s'arrêta quelque peut mais ne le découragea pas; et fut remis sur les rails en France avec Du rififi chez les hommes (1955) qui lui valut le prix de la mise en scène à Cannes.

    C'est en 1957 qu'il attérit en Grèce pour y tourner Celui qui doit mourir, avec sa future compagne, rencontrée 3 ans plus tôt à Cannes, Mélina Mercouri, et son fils Joe. Puis repart en Angleterre pour honorer deux films avant de revenir s'installer définitivement en Grèce où il tourne Jamais le dimanche, dans lequel il dirige pour la seconde fois sur huit sa compagne.

    La chanson fut un énorme succès commercial et mondial. Qu'elle soit interprétée par Mélina Mercouri, Dalida, Nana Mouskouri (que le compositeur jugeait être son interprète idéale) ou encore Ginette Ravel. Mais soyons honnête, ce succès n'aurait peut-être pas été sans la musique de Manos Hadjidakis pour laquelle d'ailleurs, il reçu l'oscar l'année suivante. Notons quand même que Mélina Mercouri tiendra le haut du hit-parade pendant 7 mois avec cette chanson entre 1960 et 1961.

    LES ENFANTS DU PIRÉE
    Paroles: Manos Hadjidakis, fr: Jacques Larue, musique: Manos Hadjidakis, 1960


    Noyés de bleu sous le ciel grec
    Un bateau, deux bateaux, trois bateaux
    S'en vont chantant
    Griffant le ciel à coups de bec
    Un oiseau, deux oiseaux, trois oiseaux
    Font du beau temps
    Dans les ruelles d'un coup sec
    Un volet, deux volets, trois volets
    Claquent au vent,
    Et faisant une ronde avec
    Un enfant, deux enfants, trois enfants
    Dansent gaiement.

    Mon dieu que j'aime,
    Ce port du bout du monde
    Que le soleil inonde
    De ses reflets dorés
    Mon dieu que j'aime,
    Sous les bonnets oranges
    Tous les visages d'anges
    Des enfants du Pirée.

    Je rêve aussi d'avoir un jour,
    Un enfant, deux enfants, trois enfants
    Jouant comme eux
    Le long du quai flânent toujours
    Un marin, deux marins, trois marins aventureux
    De notre amour on se fera
    Un amour, deux amours, dix amours
    Noyés de bleus
    Et nos enfants feront des gars
    Que les filles
    A leur tour rendront heureux.

    Mon dieu que j'aime,
    Le pont du bout du monde
    Que le soleil inonde
    De ses reflets dorés
    Mon dieu que j'aime,
    Sous les bonnets oranges
    Tous les visages d'anges
    Des enfants du Pirée.

    Quand on parlait de voyages
    Vers de fabuleux rivages
    Tu disais qu'on les feraient nous aussi,
    Oui mais quand on en a eu l'âge
    Moi j'ai quitté le village,
    Tu m'as dit je t'attendrais toute ma vie

    Mais quelques fois,
    Les bateaux s'en vont si loin
    Que le flot les entraînent
    Mais quelques fois,
    Les bateaux s'en vont si loin
    Que quelques fois
    Trop tard ils reviennent.

    Après tant et tant d'années
    Je t'ai enfin retrouvé
    Devant nous le passé vient de surgir
    Mais mon dieu comme c'est étrange
    Oh mon dieu comme c'est étrange
    Nous n'avons soudain plus rien rien à nous dire

    Car quelques fois,
    Les bateaux s'en vont si loin
    Et le flot les entraînent
    Car les bateaux quelques fois,
    S'en vont si loin
    Mais quelques fois
    Trop tard ils reviennent
    Mais quelques fois
    Trop tard ils reviennent.


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  • En l'honneur du bal des Fiancés d'Auvergne de Clermont-Ferrand. Tel est ce que l'on pourrait écrire sur cette chanson de 1961. Un bal qui, Ô surprise, surclasse, et de très loin, le Rock'n'roll alors en vogue.

    10 millions d'exemplaires vendus pour le seul André Verchuren et 11 mois premier au hit-parade entre 1961 et 1962.

    Quant à Jean-Paul Mauric (1933-71) trop tôt disparu, sa chanson fut un immense succès toujours chanté aujourd'hui.

    Ce standart, devenu un classique du folklore depuis cette date, est joué au moins une fois chaque jour dans le monde !

     

    LES FIANCÉS D'AUVERGNE
    Paroles: Guy Favereau, musique: André Verchuren, 1961


    J'ai quitté mon cher pays
    Mais j'ai laissé mon coeur
    Dans mon Auvergne jolie
    Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs
    Car je pense chaque jour
    A celle qui m'attend
    Elle me garde son amour
    Et nous nous marierons dès le prochain printemps

    Mais tous les fiancés d'Auvergne
    Ne vivent pas simplement d'espoir
    Pour prendre aussi ma part de peine
    Je suis parti au hasard
    Réussir sa vie n'est pas facile
    Il y faut du courage et de la volonté
    Si je fais ma place dans la grande ville
    C'est pour gagner le droit de bâtir un foyer

    J'ai quitté mon cher pays
    Mais j'ai laissé mon coeur
    Dans mon Auvergne jolie
    Parmi les bois, les monts, les vallées et les fleurs
    Et je pense chaque jour
    A celle qui m'attend
    Comme il est loin le retour
    Qu'elle est loin mon aimée, qu'il est loin le printemps!

    Mais tous les fiancés d'Auvergne
    N'aiment pas rester séparés longtemps
    Elle a peut-être un peu de peine
    Croyant mon coeur inconstant
    Il y a des filles qui sont jolies
    Mais pour moi, la plus belle c'est ma fiancée
    Et le plus doux rêve de toute ma vie
    C'est par un beau matin de la voir arriver

    Car c'est dans ses yeux, mais oui
    Que j'ai laissé mon coeur
    Et mon Auvergne jolie
    Reviendrait avec elle m'apporter sa douceur
    Nous pourrions rester ici
    Peut-être jusqu'au jour
    D'aller finir notre vie
    En Auvergne jolie où naquit notre amour


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