• Y a pas (1962)

    Isabelle Aubret

    Y a pas qu' les beaux gosses
    Pour vous aimer bien
    Pas que les carrosses
    Pour vous mener loin
    Mon premier voyage
    J' l'ai fait dans ses bras
    Ses doigts

    Y a pas qu' les églises
    Pour s'y marier
    Pas qu' les maisons grises
    Pour s'y réfugier
    Y a notre clairière
    Cachée dans les bois
    Où l'ombre s'éclaire
    De joie

    {Refrain:}
    Qui peut savoir pourquoi les amants
    Préparent au printemps
    Les chagrins d'automne ?
    Qui peut savoir pourquoi les amants
    Oublient tous les ans
    Le printemps d'avant ?

    Y a pas qu' les orages
    Pour vous effrayer
    Pas que les naufrages
    Pour vous chavirer
    Y a toute cette enfance
    Qui s'efface au loin
    Quand la vie commence
    Enfin

    Y a pas qu' les romances
    Pour vous faire pleurer
    Y a l' goût des vacances
    A la fin d' l'été
    Y a les amours mortes
    Quand l'heure des adieux
    Vous ferme la porte
    Aux yeux

    {au Refrain}

    Qui peut savoir pourquoi les amants
    Oublient tous les ans
    Le printemps d'avant
    Et pourquoi j'attends ?


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  • Le

    Le barbier de Séville (1960)

    Marcel Amont

    En m'asseyant dans mon fauteuil
    Je remarquai en un clin d'œil
    Que ma voisine était charmante
    Mais elle était accompagnée
    D'un mélomane renfrogné
    À la barbiche menaçante

    Alamaviva et Figaro
    S'entretenaient en bel canto
    D'une enfant appelée Rosine
    Emprisonnée dans la maison
    D'un épouvantable barbon
    Comme celui
    Comme celui
    De ma voisine

    {Refrain:}
    Et c'est ainsi qu'au Barbier de Séville
    Je pris un plaisir extrême
    Que je n'eusse point
    Que je n'eusse point
    Trouvé dans la vie de bohème
    Que je n'eusse point
    Que je n'eusse point
    Trouvé dans la vie de bohème

    C'est d'abord pression légère
    Du genou qui se resserre
    Et comme la belle ne fuit pas ce contact
    Je prendrai, prendrai sa main au deuxième acte

    Attention, car je vois la barbiche
    Pointer, pointer sournoisement
    Piano, piano, piano, piano
    Puisque ce vieillard me suspecte
    Imitons le maintien du monsieur qui se délecte
    Imitons ton ton ton ton ton
    Le maintien tien tien tien tien tien
    Du monsieur qui se délecte

    En m'agitant dans mon fauteuil
    Je commençais à faire mon deuil
    De ma ravissante voisine
    Lorsque soudain un ronflement
    Vint troubler le recueillement
    Pendant le grand air de Rosine

    Le barbichu s'est endormi
    Aux doux accents de Rossini
    Et par une rencontre heureuse
    À ce moment-là le ténor
    En faisant trembler les décors
    Presse Rosine
    Sur sa poitrine
    Mélodieuse

    {au Refrain}

    Ce Figaro, depuis une heure,
    Me dit le lieu de sa demeure
    Numéro vingt, belle façade
    La la la la, deuxième arcade
    Oui, mais l'adresse de ce barbier
    Offre pour moi peu d'intérêt
    J'aimerais mieux savoir la vôtre
    Pendant que dort ce bon apôtre

    Déjà mon âme
    D'amour s'enflamme
    Et puis elle a sur le programme
    Douce espérance
    Douce espérance
    Elle a trompé la surveillance
    De son gardien sans vigilance

    Ah ! Cher Figaro
    Déjà mon âme
    D'amour s'enflamme
    Déjà mon âme
    D'amour s'enflamme

    Allegro et prestissimo
    Elle m'a donné son numéro
    Son numéro de téléphone

    Et d'une voix au pur métal
    C'est moi qui chante le final
    Ce soir à l'Opéra Comique
    Et d'une voix au pur métal
    C'est moi qui chante le final
    Ce soir à l'Opéra Comique :
    Étoile quarante-trois
    Quarante-trois zéro sept {ad lib}

    Le barbu sans barbe (1965)

    Salvatore Adamo

     

    Avez-vous vu un barbu sans barbe ?
    Avez-vous vu un poilu sans poil ?
    Car ce barbu m'a laissé sa barbe
    Oui ce poilu m'a laissé ses poils

    Poils de chameau faut qu'je précise
    Car ce salaud m'a chipé Lise
    Quand on l'a vu penaud, crotté,
    Ma femme et moi, eûmes pitié

    L'avons lavé et bien rasé
    Il était bien beau, il a remercié
    Comme trois amis on s'est mis à table
    Repas sans fin, il avait faim le pauvre diable

    Il a raconté qu'il a tout raté
    C'était touchant de le voir pleurer
    L'avons bien plaint, réconforté
    L'avons mis couché et bien bordé

    Le lendemain manquait ma valise
    Mon costume neuf, ma plus belle chemise
    Pas étonnant que mes effets lui aillent
    Car le coquin était de ma taille

    Mais près de moi, y avait plus ma Lise
    Elle n'a pas voulu lâcher la valise
    Quel infamie, c'est renversant
    La pauvre fille m'appelle sûrement

    Il est parti ma valise à la main
    Mais c'qui est pire, ma Lise à l'autre main
    L'avez-vous vu ma valise à la main ?
    L'avez-vous vu ma Lise à l'autre main ?

    Avez-vous vu un barbu sans barbe ?
    Avez-vous vu un poilu sans poil ?
    Car ce barbu m'a laissé sa barbe
    Oui ce poilu m'a laissé ses poils !

    Le bateau espagnol (1954)

    Michèle Arnaud (1964), Léo Ferré (1954), Jacques Douai (1954)...

    J'étais un grand bateau descendant la Garonne
    Farci de contrebande et bourré d'Espagnols
    Les gens qui regardaient saluaient la Madone
    Que j'avais attachée en poupe et par le col
    Un jour je m'en irai très loin en Amérique
    Donner des tonnes d'or aux nègres du coton
    Je serai le bateau pensant et prophétique
    Et Bordeaux croulera sous mes vastes pontons.

    Qu'il est loin le chemin d'Amérique
    Qu'il est long le chemin de l'amour
    Le bonheur ça vient toujours après la peine
    T'en fais pas mon ami j'reviendrai
    Puisque les voyages forment la jeunesse
    T'en fais pas mon ami j'vieillirai

    Rassasié d'or ancien ployant sous les tropiques
    Un jour m'en reviendrai les voiles en avant
    Porteur de blés nouveaux avec mes coups de triques
    Tout seul mieux qu'un marin je violerai le vent
    Harnaché d'Espagnols remontant la Garonne
    Je rentrerai chez nous éclatant de lueurs
    Les gens s'écarteront saluant la Madone
    En poupe par le col et d'une autre couleur

    Qu'il est doux le chemin de l'Espagne
    Qu'il est doux le chemin du retour
    Le bonheur ça vient toujours après la peine
    T'en fais pas mon ami j'reviendrai
    Puisque les voyages forment la jeunesse
    J'te dirai mon ami A mon tour
    A mon tour...

    Le Bonheur N'est-il Pas Fait Pour Moi (1964)

    Hugues Aufray

    Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
    N'est-il donc pas fait pour moi

    La nuit a jeté au creux de l'océan
    Tous les châteaux de mes rêves d'enfant
    Qu'est devenue la princesse aux yeux d'or
    Princesse perdue de mon île au trésor
    Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
    N'est-il donc pas fait pour moi

    L'étoile du printemps appartient au berger
    Le vent à l'hiver et le blé à l'été
    La pluie de septembre appartient à l'automne
    Mais moi, je le sais, je ne suis à personne
    Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
    N'est-il donc pas fait pour moi

    Il faut qu'un jour dans ma chanson
    La joie se lève à l'horizon
    J'ai trop longtemps marché
    Seul, au long de mes nuits
    Ce que les autres ont eu, je le veux aussi
    Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
    N'est-il donc pas fait pour moi

    Le carosse d'or (1969)

    Salvatore Adamo

    Les murs lézardés tristes et sombres
    Les murs où se déchirent les ombres
    La rue où le ciel n'entre pas
    Passe un carrosse d'or et puis s'en va
    Soudain les yeux brillent aux fenêtres
    Des gosses au visage d'ancêtre
    Des chiots que l'on n'allaite pas
    Passe un carrosse d'or et puis s'en va
    Des pieds nus qui s'écorchent aux pierres
    Sur le chemin noir
    Mains menues qui se tendent en prière
    Vers l'absurde espoir
    Où es-tu? Oh! beau carrosse d'or
    Reviens-nous, fais-nous rêver encore
    À l'île au trésor

    Plus rien que le vent et sa plainte
    Plus rien les voix se sont éteintes
    Les gosses qui ne comprennent pas
    Passe un carrosse d'or et puis s'en va
    Les vieux ont détourné leurs têtes
    Devant l'éternelle défaite
    Heureux ceux qui ne savent pas
    Passe un carrosse d'or et puis s'en va
    Mille fois leurs pieds nus ont saigné
    Le long du chemin noir
    Mille fois leurs mains ont imploré
    Vers un absurde espoir
    D'où viens-tu? Oh! beau carrosse d'or
    Où mènes-tu, où est l'île au trésor
    Serais-tu là mort?
    Serais-tu là mort?
    Serais-tu là mort?

    Le chasseur de primes (1965)

    Frank Alamo

    {Parlé:}
    On l'a fait venir pour que Michaël récupère les troupeaux
    (On a fait venir qui ?)
    Mais, le chasseur de primes !
    (En tout cas, les frères Jackson ne rendront pas les troupeaux comme ça)
    (Y aura d' la bagarre, ça c'est sûr !)
    Oui, mais le chasseur de primes aura dix mille dollars !
    (Dix mille dollars ? Dix mille dollars !)

    Ça y est, il vient d'aller voir le shérif
    Pour lui parler de son affaire
    Il prend un verre au bar d'un air naïf
    Devant ses adversaires
    Il est tout seul, ils sont autour de lui
    Il a son colt, sa Winchester
    Comme il tire vite, alors, ils se méfient
    Y a d' la bagarre dans l'air

    Oui, mais Maria le regarde, elle a peur pour lui
    Sur son cheval au galop, il poursuit les bandits
    Et les bandits se retournent et ils tirent sur lui

    Sautant la haie, bientôt chez un ami
    Vite ils se sont barricadés
    Mais le chasseur de primes les a suivis
    Que va-t-il arriver ?

    {Parlé:}
    - Regarde, il a réussi à rentrer
    - Oui, mais il est seul contre cinq
    - Tu vas voir, je suis sûre qu'il va gagner
    - Attention, attention, attention, ils commencent à tirer !

    Oui, et Maria le regarde, elle est fière de lui
    Quand les cow-boys ont ramené les troupeaux dans l'enclos
    De tous les ranches, on venait voir le beau rodéo

    {ad lib:}
    Oui, le chasseur de primes a triomphé
    Il va vers d'autres aventures
    Et Maria le voit le cœur serré
    Partir sur sa monture

    Le chef de la bande (1965)

    Frank Alamo

    {Parlé:}
    Figurez-vous qu'elle était fiancée à Jimmy
    La bague qu'elle a au doigt
    Je suis sûre que c'est lui qui lui a donnée
    Tous les soirs à la sortie du lycée
    Il allait la chercher avec sa moto
    Et tu sais, il conduisait... comme un fou !

    Elle l'a rencontré au drugstore
    Il s'est retourné, lui a souri
    Elle l'a aimé, lui le chef de la bande

    Son père, sa mère ne l'aimaient pas, non, non
    Ils ne voulaient pas qu'ils se revoient
    Ils disaient : "Ce garçon-là n'est vraiment pas pour toi
    C'est un casse-cou, c'est le chef de la bande"

    Un jour son père lui a interdit
    De revoir Jimmy, tout était fini
    Jimmy a demandé : "Pourquoi ?"
    Elle a dit : "Je ne sais pas"
    Elle a dû le peiner, lui le chef de la bande

    {Parlé:}
    Il a souri, l'a embrassée, puis il lui a dit : "Adieu !"
    Il paraît qu'il avait des larmes dans les yeux
    Quand il a démarré dans la nuit, il pleuvait, il...
    Elle lui a dit de ralentir, mais...
    Est-ce qu'il l'a entendue lorsqu'elle a crié :
    "Attention ! Arrête ! Attention ! Attention... !
    Ah !!!!!!!!"

    Elle pense à lui presque tout le temps
    Elle se souvient de leurs bons moments
    Ses amis lui disent toujours
    De ne plus pleurer son grand amour
    Elle ne l'oubliera pas, lui le chef de la bande

    Le chef de la bande qu'elle a aimé
    Le chef de la bande qu'elle a aimé
    Le chef de la bande qu'elle a aimé

    Le ciel est si beau ce soir (1963)

    Richard Anthony

    Le ciel est si beau ce soir
    La nuit est si bleue ce soir
    C'est l'heure où je me sens
    Perdu comme un enfant
    Le ciel est si beau pourtant

    Depuis que l'on s'est quittés
    Je n'ai jamais eu d'été
    Soudain, je viens d'avoir
    Envie de te revoir
    Le ciel est si beau ce soir

    Longtemps, j'ai attendu
    A l'angle de ta rue
    Mais tu n'es pas venue
    Je suis reparti sans bruit
    Tout seul à travers la nuit
    Mais je ne veux pas croire
    Qu'il n'y a plus d'espoir
    Le ciel est si beau ce soir
    Le ciel est si beau ce soir

    Le cœur de la Maria (1965)

    Jean-Claude Annoux


    {Refrain:}
    La la la...
    Jamais on ne l'oubliera
    La la la...
    Le cœur de la Maria

    Quand les filles de la rue retournaient chez leur mère
    Et que les boîtes à plaisir étaient déjà fermées
    Le cœur de la Maria, lui, restait entrouvert
    L'été comme l'hiver, on entrait sans frapper

    Elle nous ouvrait son bar comme elle ouvrait son cœur
    Que l'on soit blanc ou noir, Ecossais ou Chinois
    On apportait son pain, elle y mettait du beurre
    On apportait son cœur, elle le mettait en joie

    {au Refrain}

    On parlait du bon temps, on parlait de la guerre
    Y en a qui se noyaient dans les pichets d'vin blanc
    D'autres chez qui l'alcool faisant l'effet contraire
    Retrouvaient dans la bière les yeux de leurs vingt ans

    Le cœur de la Maria, c'était l'bureau des peines
    Ou plutôt le carrefour des pleurs du monde entier
    Quand la vie était moche, quand on relâchait les rênes
    C'est dans son gilet de laine que l'on venait pleurer

    {au Refrain}

    Officiers ou troufions, tous ceux de la dernière
    Qu'ils soient Pieter ou Pierre sont d'accord sur cela
    La guerre n'est que la guerre si elle n'a de chansons
    Nous, notre Madelon s'est appelée Maria

    Nous notre Madelon s'est appelée Maria

    {au Refrain}
     

    Le Coeur Gros (1965)

    Hugues Aufray

    Quand revient le vent de l'automne,
    Je pense à tout ce temps perdu.
    Je n'ai fait de mal à personne.
    Je n'ai pas fait de bien non plus
    Et j'ai le cœur gros.

    Pauvre chien perdu dans la ville,
    Y a des abris pour toi, mon vieux.
    On a la conscience tranquille
    Et quand on regarde tes yeux,
    On a le cœur gros.

    Après des mois de mauvais coups,
    De filets pleins de goémons,
    Quand le marin compte ses sous,
    Sur la table de la maison,
    Il a le cœur gros.

    Toi qui n'es pas mort à Madrid,
    Tant de copains sont restés.
    Quand tu regardes tes mains vides
    Et devant ton fusil rouillé,
    Tu as le cœur gros.

    Quand tu l'as vu porté en terre,
    Son cheval noir marchant devant,
    Tu as soudain compris, mon frère,
    Qu'il étaient plus qu'un président.
    T'as eu le cœur gros.

    Assis au bord de la rivière,
    Mes rêves suivent leur chemin,
    Mais quand je pense qu'il y a sur terre
    Deux enfants sur trois qui ont faim,
    Moi, j'ai le cœur gros.

    Adieu fillette, adieu ma mie,
    Adieu petite, le temps court.
    Les cigognes sont reparties.
    Elles reviendront sur'ment un jour.
    N'aie plus le cœur gros

    Le gars de n'importe où (1961)

    Isabelle Aubret

    Il a bourré sa pipe
    Il a rempli son verre
    Du tabac dans sa pipe
    Et du vin dans son verre
    C'était un soir d'hiver,
    De neige et de brouillard
    Qui vous mangeait les nerfs
    Et vous foutait l' cafard

    Mais le gars fredonnait une rengaine idiote
    Une chanson d'amour, de soleil et d'été
    Pleine d'enfants tout nus, de palmes et de paillotes
    Et plus le gars chantait, plus ça nous désolait
    Et plus on parlait bas
    Et plus on avait froid

    Il a fumé sa pipe
    En sifflotant son verre
    Le tabac de sa pipe
    Et le vin de son verre
    On entendait dehors
    Les volets décrochés
    Claquer au vent du nord
    Comme s'ils applaudissaient

    La chanson que le gars filait du bout des lèvres
    En regardant là-bas, bien plus loin que la nuit
    Le col déboutonné, la casquette en arrière
    Comme un marin content d'être rentré chez lui
    Mais il était chez nous
    Ce gars de n'importe où

    Il a gratté sa pipe
    Il a payé son verre
    Des cendres dans sa pipe
    Et plus rien dans son verre
    C'était pas catholique
    Ce grand coup de soleil
    Dans cette drôle de boutique
    Et par ce drôle d'hiver

    C'était pas vrai, ce type
    Sa chanson, sa lumière
    Les cendres de sa pipe
    Et le rond de son verre

    Le grand jeu (1965)

    Salvatore Adamo

    Ton doux regard

    Et ton sourire

    Tes grands yeux noirs
    Où il se mire

    Et moi, je dois sauver la face
    Et moi, je dois faire la grimace
    Quand dans mon cœur tout est chagrin

    On est heureux
    (Shalala shalala shalala)
    En apparence
    (Shalala shalala shalala)
    C'est le grand jeu
    (Shalala shalala shalala)
    L'indifférence
    (Shalala shalala shalala)

    Mais je sens comme une blessure
    Ce grand amour qui me torture
    Et qui n'en finira jamais

    (Shalala shalala shalala)

    Je voudrais t'emmener loin de ce bal
    Loin de tous ces pantins
    De tes yeux, j'attends comme un signal
    Mais en vain

    On a eu tort
    (Shalala shalala shalala)
    Je veux maudire
    (Shalala shalala shalala)
    L'orgueil si fort
    (Shalala shalala shalala)
    Qui nous déchire
    (Shalala shalala shalala)

    Et malgré que tes yeux m'ignorent
    Tout doucement mes yeux t'implorent
    Comme une lueur dans la nuit

    Le jour de mes 4 saisons (1968)

    Marcel Amont

    Le jour de mes seize printemps
    Tandis qu'au loin battait la fête
    Nous volions sur nos bicyclettes
    Et nous riions à pleines dents
    Le jour de mes seize printemps
    Je n'étais guère entreprenant
    Mais prenais l'allure distraite
    Quand je fumais les cigarettes
    Des veinards qui avaient vingt ans
    L'air faraud je faisais semblant
    De cacher des passes secrètes
    Quand je taquinais Marinette
    Le jour de mes seize printemps

    Le jour de mes trente-cinq étés
    Ma fille souffla mes chandelles
    Ma mère souriait auprès d'elle
    Ma femme éclatait de beauté
    Le jour de mes trente-cinq étés
    Je voyais au fond de leurs yeux
    Tant d'amour et de joie tranquille
    Que les tumultes de la vie
    Me berçaient comme un chant heureux
    J'avais les tempes argentées
    Il se dessinait quelques rides
    Mais le ciel était tout limpide
    Le jour de mes trente-cinq étés

    Le jour de mes soixante automnes
    Je me disais mon vieux gamin
    T'as fait les trois quart du chemin
    C'est l'heure des souvenirs qui sonne
    Le jour de mes soixante automnes
    Le poids de deux fois trente années
    Me rendra-t-il sexagénaire
    Aurai-je l'art d'être grand-père
    Saurai-je parler au passé
    Le temps fuit et n'oublie personne
    Mes vingt printemps c'était hier
    Le temps reflue comme une mer
    Le jour de mes soixante automnes
    J'essaierai d'oublier l'hiver !

    Le Jour Où Le Bateau Viendra (1965)

    Hugues Aufray

    Vous verrez ce jour-là quand le vent tournera,
    Quand la brise n'aura plus de voix.
    Un grand calme se fera comme avant un ouragan
    Le jour où le bateau viendra.

    Et les vagues danseront avec les navires,
    Et tout le sable s'envolera,
    Et vous entendrez l'océan chanter
    Le jour où le bateau viendra.

    Les poissons seront fiers de nager sur la terre
    Et les oiseaux auront le sourire.
    Sur le sable les rochers seront heureux croyez-moi
    Le jour où le bateau viendra.

    Ce que l'on disait pour égarer les marins
    Ne voudra plus rien dire non plus rien
    Et les grandes marées seront déchaînées
    Le jour où le bateau viendra.

    Vous entendrez ce jour-là un cantique se lever
    Par-dessus la grande voile déployée.
    Le soleil éclairera les visages sur le pont
    Le jour où le bateau viendra.

    Le sable fera un tapis doré
    Pour reposer nos pieds fatigués
    Et tous les vieux marins s'écrieront enfin
    Le jour où le bateau viendra.

    Vous verrez ce jour-là au lever du soleil
    Vos ennemis les yeux plein de sommeil.
    Ils se pinc'ront pour y croire, ils verront bien qu'il est là
    Le jour où le bateau viendra.

    Ils tendront leur mains, ils seront soumis;
    Le géant Goliath le fut aussi.
    Et ils se noieront comm' les Pharaons
    Le jour où le bateau viendra

    Le match de football (1968)

    Antoine

    Aïe, aïe, aïe, la vie est belle, tout va vraiment très, très mal
    Mais je m'en fiche, moi, dimanche, je vais voir le match de football

    Je suis agriculteur, tous les jours, je vais traire les vaches
    Et, six jours par semaine, je n'ai pas le cœur à la tâche
    Ce que je voudrais, ce n'est pas pouvoir me lever tard
    C'est qu'au lieu de donner du lait mes vaches donnent du pinard

    Je chante un peu partout de l'Asie jusqu'en Amérique
    Les gens me crient "Bravo, vive la France, c'est magnifique !"
    Mon ami étranger m'a tout expliqué, c'est normal
    Avec mon gros nez, ils me prennent pour le Général

    {au Refrain}

    Ajaccio, Ajaccio !

    Après onze ans de tournées, de voyages et d'aventures
    J'suis allé chez mon cordonnier reprendre mes chaussures
    Données à réparer en mille neuf cent cinquante-sept
    Il m'a dit "Je m'souviens, repassez jeudi, elles seront prêtes"

    Moi, j'aime bien le football et je connais tous les champions
    Je passe tous mes dimanches devant la télévision
    Je suis pour Ajaccio et ça s'ra vraiment magnifique
    Le jour où les Corses gagneront les jeux olympiques

    {au Refrain}

    Ajaccio, Ajaccio !

    {au Refrain, x2}

    Le (un) Mexicain (1962)

    Marcel Amont, Les Compagnons de la chanson, Dario Moreno...

    {Refrain:}
    Un Mexicain basané
    Est allongé sur le sol
    Le sombrero sur le nez
    En guise en guise en guise en guise en guise en guise de parasol.

    Il n'est pas loin de midi d'après le soleil
    C'est formidable aujourd'hui ce que j'ai sommeil.
    L'existence est un problème à n'en plus finir
    Chaque jour chaque nuit c'est la même: il vaut mieux dormir.

    Rien que trouver à manger, ce n'est pourtant là qu'un détail
    Mais ça suffirait à pousser un homme au travail.
    J'ai une soif du tonnerre, il faudrait trouver
    Un gars pour jouer un verre en trois coups de dés.

    Je ne vois que des fauchés tout autour de moi
    Et d'ailleurs ils ont l'air de tricher aussi bien que moi.
    Et pourtant j'ai le gosier comme du buvard, du buvard
    Ça m'arrangerait bougrement s'il pouvait pleuvoir.

    {Refrain}

    Voici venir Cristobal, mon Dieu qu'il est fier
    C'est vrai qu'il n'est général que depuis hier.
    Quand il aura terminé sa révolution
    Nous pourrons continuer tous les deux la conversation.

    Il est mon meilleur ami, j'ai parié sur lui dix pesos
    Et s'il est battu je n'ai plus qu'à leur dire adios.
    On voit partout des soldats courant dans les rues
    Si vous ne vous garez pas ils vous marchent dessus.

    Et le matin quel boucan, sacré non de nom
    Ce qu'ils sont agaçants, énervants, avec leurs canons.
    Ça devrait être interdit un chahut pareil à midi
    Quand il y a des gens, sapristi, qui ont tant sommeil.

    {Refrain}

    La la la ...

    Le néon (1967)

    Salvatore Adamo

    Le néon, le néon
    Le nez en l'air
    L'air d'un...
    Qu'on se le dise
    Entre pantins
    Gare à la crise
    Gare à l'instinct
    Car plus ça monte
    Et plus j'ai honte
    Plus je me rends compte
    Que je ne suis pas grand
    Pas grand, pas grand
    Et ça m'énerve
    J'perds mon latin
    J'perds ma verve
    Et je m'éteins
    Le néon, le néon
    Le nez en l'air
    L'air d'un ...
    Centième étage
    Centième cage
    Centième orage
    Je serre les dents
    Enfin sur terre
    Et solitaire
    Dans les rues j'erre
    Au gré du vent
    Je cherche une âme
    Au cœur du soir
    Je ne réclame
    Qu'un peu d'espoir
    Le néon, le néon
    Le nez en l'air
    L'air d'un...
    Broadway la blonde
    Dans la nuit gronde
    Et c'est la ronde
    Des morts vivants
    Dans ce dédale
    Je perds la foi
    Et un vandale
    S'éveille en moi
    Le bruit me saoule
    Je suis Samson
    Les murs s'écroulent
    Sur ma prison
    Amérique
    A mes risques
    A mes disques
    Je te devais
    J'ai pris le risque
    Tant pis pour toi
    Car dans mes disques
    Tu resteras
    Le néon .... le néon........

    Le porte-plume (1961)

    Marcel Amont

    Des plumes, du plomb {x3}
    Porte-plume ! Porte-plume !
    Des plumes, du plomb

    Chacun et chacune ici-bas porte sa croix
    Moi j'porte des plumes sur le quai numéro trois
    Y en a, c'est du coton, y en a, c'est des barils
    Moi, j'porte des plumes d'oiseaux des îles

    {Refrain:}
    La la la...
    La la la...
    Des plumes, du plomb {x2}
    Hey !

    Un kilo de plumes, on peut le croire moins lourd
    Qu'un kilo d'enclumes ou qu'un kilo de cœur lourd
    Et bien, prenez mon sac de plumes sur votre échine
    Et dansez maintenant le Lac des Cygnes

    {au Refrain}

    J'suis un porte-plume pourtant quand je veux écrire
    À Maria la brune, je vais trouver Casimir
    Casimir, c'est mon plus cher ami car il sait comment on doit
    Faire parler d'amour une plume d'oie

    Des plumes, du plomb {x2}
    Porte-plume ! Porte-plume !
    Des plumes, du plomb

    Quand j'ai l'dos qui fume sous le grand soleil de plomb
    Et qu'mon sac de plumes me fait traîner les talons
    Alors je lève les yeux pour voir, plein d'amertume,
    Un p'tit oiseau qui vole avec trois plumes

    {au Refrain}

    L'bon Dieu voit ta peine, c'est le pasteur qui l'a dit
    Et, l'âme sereine, tu iras en paradis
    Comment est-on là-haut, dans la vie éternelle ?
    L'pasteur a répondu "On a des ailes"

    Des ailes, comme les oiseaux {x2}
    Des ailes de plumes, comme les petits oiseaux {x2}

    Tabalabadabada...
    Tabalabadabada...
    La la la...
    La la la...

    Des plumes, du plomb
    Porte-plume ! Porte-plume !
    Des plumes, du plomb {x2}

    Le prix d'aimer (1965)

    Frank Alamo

    Chaque nuit, tu vas danser
    Boire du whisky, essayer d'oublier

    Tu parles trop, tu ris trop fort
    Ça se voit bien, tu l'aimes encore

    Tu vas payer le prix d'aimer
    Avec des larmes, tu le sais bien
    Tu vas payer le prix d'aimer
    Tu vas payer comme les copains

    Une fille à chaque bras
    Embrasse-les tant que tu pourras

    Après vingt sauts des rythmes fous
    Tu peux danser mais malgré tout

    Tu vas payer le prix d'aimer
    Avec des larmes, tu le sais bien
    Tu vas payer le prix d'aimer
    Tu vas payer comme les copains

    Le rapide blanc (1960)

    Marcel Amont

    Y va frapper à la porte, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah, je voudrais ben madame
    J'voudrais ben rentrer

    Ah ben dis : Rentrez donc ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui rentrent pis qui rentrent
    Y a des hommes de rien qui rentrent pis ça m'fait rien
    Y a des hommes de rien qui rentrent pis qui rentrent
    Y a des hommes de rien qui rentrent pis ça m'fait rien

    Après qu'il fut rentré, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah je voudrais ben madame
    J'voudrais ben me chauffer

    Ah ben dis : Chauffez-vous donc ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis qui s'chauffent
    Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis ça m'fait rien
    Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis qui s'chauffent
    Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis ça m'fait rien

    Après qu'il fut chauffé, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah je voudrais ben madame
    J'voudrais ben manger

    Ah ben dis : Mangez donc ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui mangent pis qui mangent
    Y a des hommes de rien qui mangent pis ça m'fait rien
    Y a des hommes de rien qui mangent pis qui mangent
    Y a des hommes de rien qui mangent pis ça m'fait rien

    Après qu'il eut mangé, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah je voudrais ben madame
    J'voudrais ben me coucher

    Ah ben dis : Couche-toé donc ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui couchent pis qui couchent
    Y a des hommes de rien qui couchent pis ça m'fait rien
    Y a des hommes de rien qui couchent pis qui couchent
    Y a des hommes de rien qui couchent pis ça m'fait rien

    Après qu'il fut couché, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah je voudrais ben madame
    Ah je voudrais ben vous embrasser

    Ah ben dis : Embrasse-moé donc ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui m'embrassent qui m'embrassent
    Y a des hommes de rien qui m'embrassent pis ça m'fait rien
    Y a des hommes de rien qui m'embrassent qui m'embrassent
    Y a des hommes de rien qui m'embrassent pis ça m'fait rien

    Quand il eut embrassé, awingna han
    La bonne femme lui a demandé
    Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
    - Ah je voudrais ben madame
    Ah je voudrais ben m'en aller

    Ah ben dis : Sacre ton camp ben hardiment, awingna han
    Mon mari est au rapide blanc
    Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
    Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien
    Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
    Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien

    Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
    Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien
    Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
    Y a des hommes de rien qui s'en vont pis c'm'fait rien

    Le Rossignol Anglais (1965)

    Hugues Aufray

    Laï laï laï laï laï laï laï..
    Laï laï laï laï laï laï laï,
    Laï laï laï laï laï laï laï... Hey!

    Laï laï laï laï laï laï laï..
    Laï laï laï laï laï laï laï,
    Laï laï laï laï laï laï laï.

    Ma mignone mignonette,
    Promène moi dans ta maison.
    Cache moi dans ta cachette,
    Je te dirai des chansons.
    Je me ferai tout gentil,
    Je te promets d'être sage,
    Et quand tu liras la nuit,
    Je te tournerai les pages.

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.. hey!

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.

    Ma mignone mignonette,
    Emmène moi dans ton lit.
    Couche moi dans ta couchette,
    Il va faire bon dans ton nid.
    J'ai tellement voyagé,
    Tellement connu de Dames,
    Je suis très très fatigué,
    Tu apaiseras mon âme.

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.. hey!

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol
    Et tout le reste en anglais.

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.. hey!

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.

    Ma mignone mignonette,
    D'amour tu me fais languir.
    Tu t'amuses ma coquette,
    A m'arracher les soupirs.
    Je regretterai demain,
    Tes rubans de tes dentelles,
    Moi je n'demandais rien,
    Que de te bercer, ma belle.

    chante chante rossignol,
    trois couplets en espagnol,
    et tout le reste en anglais.. hey!

    Chante chante rossignol,
    Trois couplets en espagnol,
    Et tout le reste en anglais.. hey!

    Laï laï laï laï laï laï laï..
    Laï laï laï laï laï laï laï,
    Laï laï laï laï laï laï laï.

    (Encore une fois..)

    Laï laï laï laï laï laï laï..
    Laï laï laï laï laï laï laï,
    Laï laï laï laï laï laï laï.

    (Et voilà!)

    Le taureau et l'enfant (1968)

    Salvatore Adamo

    Le sable est un grand lit de feu
    Le soleil joue les picadors
    L'enfant somnole bienheureux
    Le taureau cueille un bouton d'or

    Il est midi, l'arène est vide
    Vide de gloire, vide de sang
    Y a juste un p'tit taureau timide
    Qui fait de l'ombre à un enfant

    La foule crie, l'enfant est debout
    Tout nu, tout seul devant la mort
    Le taureau croule à ses genoux
    C'est le plus grand des matadors

    Au bout d'un rêve triomphant
    Est né le prince des arènes,
    Pour ne pas réveiller l'enfant
    Le taureau retient son haleine

    Cent fois l'enfant tue le taureau
    Et le taureau aime l'enfant
    Le taureau berce son bourreau
    Les taureaux ne sont pas méfiants

    La foule crie, l'enfant est debout
    Tout nu, tout seul devant la mort
    Le taureau croule à ses genoux
    C'est le plus grand des matadors

    Ivre de sang, la foule exulte
    Si fort qu'elle réveille l'enfant
    Son rêve meurt dans le tumulte
    Comme un soleil dans le néant

    Tout souriant, l'enfant se lève
    Mon Dieu, mon Dieu, que c'était beau !
    Mais le taureau devine son rêve
    Y a-t-il des larmes de taureau ?

    Le soleil meurt, couleur de sang
    Et sombre dans le ciel livide
    Devant un p'tit taureau timide,
    Un homme a tué un enfant.

    Le train va (1964)

    Salvatore Adamo

    Et la vie roule, roule
    Comme un train triste et saoul
    Vie de chien
    Vie de roi
    Vie de rien
    Le train va

    Hier encore, un gamin
    Tu seras homme dès demain
    On se fiance
    On se marie
    Tendre enfance
    On t'oublie

    Car la vie roule, roule
    Comme un train triste et saoul
    Vie de chien
    Vie de roi
    Vie de rien
    Le train va

    C'est l'express
    De l'éternel
    Qui se presse
    Vers quelque ciel

    On sait bien
    D'où l'on vient
    On ne sait pas
    Où l'on va
    Car la vie roule, roule
    Comme un train triste et saoul
    Vie de chien
    Vie de roi
    Vie de rien
    Le train va

    Le train va
    Le train va

    Le twist du déserteur (1963)

    Jean Arnulf

    Du plomb dans la cervelle des autres
    Les morts qu'on compte à coups de civières
    Celui qui fait le bon apôtre
    L'autre qu'est content de sa lumière
    Les morts s'entassent sur leurs grands-pères
    Demain, nous serons des violettes
    Les affaires deviendront prospères
    On continuera les courbettes

    Yeah yeah, c'est la vie

    Du plomb fondu à l'illusion
    Dans des moules qu'on s'est offerts
    Ca ressortira en canon
    Mais c'est pas pour demain, la guerre
    Une guerre, ça se déclenche pas comme ça
    Faudrait d'abord qu'on soye d'accord
    C'est pas l'intérêt d'un Etat
    De marchander avec les morts

    Yeah yeah, c'est la vie

    Un p'tit peu de plomb dans ta cervelle
    Tu comprendras que t'avais qu'à dire
    T'étais pas fait pour la chapelle
    Et t'aimais pas les gueules de cire
    Maintenant, mon vieux, c'est trop tard
    Tu peux plus parler, c'est fatal
    Tu n'es plus qu'un pauvre soudard
    Qui a tourné bien, bien mal

    Yeah yeah, c'est la mort

    Ah, y fallait pas
    Y fallait pas qu'y aille !
    Ah, y fallait pas
    Y fallait pas y aller !

    Le vagabond (1962)

    Richard Anthony, Moustique, El Toro & les Cyclone...

    Oh
    Je suis le genre de gars qui ne pense qu'à s'amuser
    Je cours de fille en fille, je n'en ai jamais assez
    Je vais de gauche à droite, essayant de les trouver
    Et oui, je vous l'avoue, c'est ça mon grand péché

    On m'appelle le vagabond
    Ouais, le vagabond
    Je suis toujours comme ça, comme ça
    Comme ça, comme ça

    D'abord, y a eu Suzy, Marie-Claire et Dorothée
    Annick, Evelyne, Sylvie, puis Gisèle et Marité
    Avec toutes ces poupées, j'aurais bien dû m'arrêter
    Mais plus j'en rencontrais, plus je voulais continuer

    Car je suis le vagabond
    Ouais, le vagabond
    Je suis toujours comme ça, comme ça
    Comme ça, comme ça

    Alors, je cours de ville en ville
    Et sans jamais me reposer
    Je cherche les plaisirs faciles
    Et si je peux flirter, là, je prends un temps d'arrêt
    Et puis je disparais en volant quelques baisers
    Car moi, le grand amour, je ne l'ai jamais rencontré
    Les filles ne m'intéressent simplement que pour flirter
    Et je n'ai qu'une seule envie, c'est de toutes les aimer

    Car je suis le vagabond
    Ouais, le vagabond
    Je suis toujours comme ça, comme ça
    Comme ça, comme ça, comme ça
    Comme ça, comme ça

    Ouais,
    Puis je disparais en volant quelques baisers
    Car moi, le grand amour, je ne l'ai jamais rencontré
    Les filles ne m'intéressent simplement que pour flirter
    Et je n'ai qu'une seule envie, c'est de toutes les aimer

    Car je suis le vagabond
    Ouais le vagabond
    Je suis toujours comme ça, comme ça,
    Comme ça, comme ça
    Comme ça, comme ça
    Car je suis le vagabond
    Ouais, le vagabond
    Je suis...

    Let's twist again (1961)

    Richard Anthony, Johnny Hallyday...

    Come on let's twist again
    Like you did last summer
    Yeah, let's twist again
    Like you did last year

    Do you remember when
    Things were really hummin'
    Yeah let's twist agin
    Twist the time is here

    Well, around and round and up and down
    We go again
    Come on baby make me know you love me so

    Let's twist again
    Like you did last summer
    Yeah, let's twist again
    Like you did last year

    Well, around and round and up and down
    We go again
    Come on baby make me know you love me so

    Let's twist again
    Like you did last summer
    Yeah, let's twist again
    Like you did last year

    Oh come on and let's twist again
    Like you did last year


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  • La

    Là-haut (1963)

    Hugues Aufray

    J'ai laissé là-bas
    Ma maison
    Longtemps
    J'ai marché
    Vers les monts
    La neige
    Est tombée
    Sur mon coeur
    Là-haut, là-haut

    Le cri
    D'un oiseau
    Dans le soir
    Me parle
    De toi
    Sans espoir
    La neige
    Est tombée
    Sur mon coeur
    Là-haut, là-haut

    On l'a
    Retrouvée
    Au printemps
    Les yeux
    Déchirés
    Par le vent
    La neige
    Est tombée
    Sur mon coeur
    Là-haut, là-haut

    La bourrique (1965)

    Jean-Claude Annoux

    Il avait eu la croix
    Et même la bannière
    Contre une jambe de bois
    Ramassée en Turquie
    Ce n'est pas par bravoure
    Qu'il avait fait la guerre
    Seulement parce que son père
    L'avait faite avant lui

    Il jouait les barbes bleues
    Surtout par vantardise
    Bien qu'il fut Don Quichotte
    Et quelquefois Scapin
    Il rudoyait les gens
    Mais leur donnait sa ch'mise
    Et s'arrangeait toujours
    Pour qu'on n'en sache rien

    Jamais ne fréquentait
    Ni vêpres, ni confesse
    Il contournait l'église
    Ignorant le curé
    Mais c'est lui qui payait
    Pour que son vin de messe
    Soit toujours d'un bon cru
    De première qualité

    Jamais ne se passaient
    De marchés ou de foires
    Sans qu'il n'y promenât
    Son vieux chapeau jauni
    Même qu'il en profitait
    Pour chercher des histoires
    À tous ceux qui avaient
    Les mêmes idées que lui

    On le voyait partout
    Traînant un peu la patte
    Il présidait les noces
    Suivait les enterrements
    Il se disait de gauche
    Mais il votait à droite
    Il critiquait les noirs
    Et engueulait les blancs

    Il avait l'œil mauvais
    Le mégot irritable
    Quand il parlait des crises
    Et du gouvernement
    Il bougonnait tout bas
    Puis tapait sur la table
    Pour que Justine apporte
    Un cruchon de vin blanc

    Il était de ce bois
    Dont on n'fait plus les pipes
    Il était de ces types
    Que l'on prétend de bois
    Têtu parce que Breton
    On l'app'lait "la bourrique"
    J'étais sûrement le seul
    À l'appeler "Papa"
    J'étais sûrement le seul
    À l'appeler "Papa".

    La carriole espagnole (1960)

    Marcel Amont

    Une carriole
    Et deux Espagnoles
    S'en allaient tout doucement,
    Tirées par un âne
    Dans la caravane
    D'un petit cirque ambulant

    Toutes somnolentes
    Sous la pluie tombante
    Avant de savoir comment,
    Elles s'endormirent
    Sans plus rien se dire
    Et puis l'âne en fit autant

    Entrez Messieurs Dames
    Voir notre programme
    Y en aura pour tous les goûts,
    Sur les quatre pistes
    Douze équilibristes
    Et soixante kangourous
    Dix mille écuyères
    Criblées de lumière
    Vous présenteront le clou,
    Une carriole
    Et deux Espagnoles
    Tombées du ciel andalou

    Ce fut un délire
    De bravos, de rires,
    Un succès sans précédent,
    Une pluie de roses
    En apothéose
    Sous le chapiteau géant
    Et le petit âne
    Dansant la pavane
    Chaussé de sabots d'argent
    Eut du mal à croire
    Cette belle histoire
    De paillettes et de diamants

    Une carriole
    Et deux Espagnoles
    S'éveillèrent tristement
    D'un rêve éphémère
    Qu'elles venaient de faire,
    Extraordinairement
    Toutes ruisselantes
    Sous la pluie tombante
    Elles suivaient lentement
    Un ruban de cirque
    Dans la vieille musique
    Que le ciel fait en pleurant

    La Chabraque (1960)

    Michèle Arnaud

    Une blonde malabar les yeux durs
    J'peux pas mieux dire la découpure
    En plus de son accent chabraque
    Qu'avait Marika la Polaque
    Elle logeait rue du Pont-aux-Choux
    Sous les toits avec un chien-loup
    Qui lui avait léché les mains
    Un soir dans la rue Porte-Foin

    {Refrain: x2}
    La Chabraque, la Chabraque
    Qu'avait d'la défense et d'l'attaque
    La Chabraque, la Chabraque
    Qu'avait un chien fou, un chien-loup

    Des années elle est restée sage
    Elle supportait pas l'badinage
    Ni des paumés ni des richards
    J'l'ai vue sonner à coups d'riflard
    Un grossium du Carreau du Temple
    Qu'en pinçait pour ses vingt printemples
    Et puis au square elle s'est toquée
    D'un minable qui la reluquait

    {au Refrain}

    Il est venu rue du Pont-aux-Choux
    Ça pouvait pas plaire au chien-loup
    Tout de suite il a montré les dents
    Et quand il a vu l'soupirant
    Serrer contre lui la Chabraque
    Il lui a sauté au colback
    Tellement la bête a mordu fort
    V'là l'minable saigné à mort

    {au Refrain}

    Deux hirondelles qui pédalaient
    Le long du Boulevard Beaumarchais
    Sur le coup d'trois heures du matin
    Ont croisé une fille et un chien
    Une grande blonde qu'avait l'air pressé
    Le chien la suivait tête baissée
    Dans la brume ils se sont perdus
    Et la Chabraque, on l'a plus r'vue

    {au Refrain}

    La chanson qui fait la la la (1969)

    Antoine

    {Refrain:}
    La chanson qui fait la la la
    C'est ma chanson
    C'est ma chanson
    C'est ma chanson
    La chanson qui fait la la la
    C'est ma chanson
    C'est ma chanson
    Ma chanson

    Un beau jour, un garçon rencontre une fille
    Ils se prennent par la main
    Ils partent se promener, le soleil brille
    En marchant, ils chantent gaiement ce refrain

    {au Refrain}

    Leur chanson est si heureuse et si tranquille
    Que les gens qui les voient passer
    Lèvent la tête et soudain trouvent la vie facile
    En chœur avec eux ils se mettent à chanter

    {au Refrain}

    Ma chanson fera le tour de la planète
    Tout le monde s'aimera
    Ceux qui l'entendront auront le coeur en fête
    Et la Terre tout entière chantera

    {au Refrain}

    La complainte de Manda (1964)

    Jean Arnulf

    Ma mère me l'avait dit souvent
    Que j' finirais sur l'échafaud
    Mais moi, j'y disais aussitôt
    Qu'avant qu' ce temps soit arrivé
    L'eau sous les ponts a l' temps
    D' couler, couler, couler, couler

    Je ne pouvais pas m'imaginer
    Qu'avant qu' ce temps soit arrivé
    L'eau sous les ponts coulerait à flots
    Bien qu'il en passe en quantité
    On n'a pas le temps d' la voir
    Couler, couler, couler, couler

    La complainte des élus (1966)

    Salvatore Adamo

    Arrête-toi, l'ami
    Fais attention.
    L'eau est très froide !
    Si tu n'es pas verni,
    La solution,
    C'est pas la noyade !

    Car si tu réfléchis,
    Tu comprendras
    Que si tu t'enrhumes,
    Ici, au paradis,
    On héritera
    De ton rhume posthume.

    Surtout que, depuis un certain temps,
    On n'est plus heureux comme avant
    Car on n'a plus cette santé de fer
    Pour résister à Lucifer
    Car depuis la bombe atomique,
    Dans le ciel, y a plus que des champignons.
    On bouffe plus que ça, c'est fatidique.
    On regrette le bon temps des rognons.

    Saint Pierre collectionne les tics.
    Le pauvre, il marche en sursautant.
    Dès qu'il entend le moindre déclic,
    Il se met à grincer des dents.

    On ne vit plus que dans l'amertume,
    Mais petit à petit, on s'habitue.
    Mais si toi, tu nous refiles ton rhume
    Et que tous ensemble on éternue,
    Ca fera un orage du tonnerre.
    Ca fera la pluie, des enrhumés.
    Beaucoup voudront quitter la Terre.
    On pourra pas les refuser.

    Et tous les saints seront enrhumés,
    Ils voudront se chauffer en enfer,
    Ils vont ressortir enfumés,
    Ils vont ressembler à Lucifer.

    Allons, mon gars, ne te noie pas.
    Tu vas foutre le monde à l'envers.
    Mais si tu tiens au trépas,
    Achète-toi... un revolver !

    La Fille Du Nord (1965)

    Hugues Aufray

    Si tu passes là-bas vers le Nord
    Ou les vents soufflent sur la frontière
    N'oublie pas de donner le bonjour
    À la fille, qui fût mon amour

    Si tu croises les troupeaux de rennes
    Vers la rivière à l'été finissant
    Assures-toi qu'un bon châle de laine
    La protège du froid et du vent

    A-t-elle encore ses blonds cheveux si long
    Qui dansait jusqu'au creux de ses reins
    a-t-elle encore ses blonds cheveux si long
    C'est comme ça que je l'aimais bien

    Je me demande si elle m'a oublié
    Moi j'ai prié pour elle tous les jours
    Dans la lumière des nuits de l'été
    Dans le froid du petit jour.

    Si tu passes là-bas vers le Nord
    Ou les vents soufflent sur la frontière
    N'oublie pas de donner le bonjour
    À la fille, qui fût mon amour

    La Floride (1964)

    Jean Arnulf

    Je suis en vacances en Floride
    Quand je te tiens entre mes bras
    T'étais dans mes rêves déjà
    On a dû t'inventer pour moi
    Quand je te tiens entre mes bras
    Je suis en vacances en Floride

    Y a du satin sous ta ceinture
    Des oiseaux au bout de tes doigts
    Y a des ailes à ta chevelure
    Et tu fais fleurir du lilas
    Aux saisons noires des froidures
    Tu m'aimes, on s'aime, aime-moi
    Je t'aime et nous sommes les rois
    Les majestés grandeur nature
    Y a du satin sous ta ceinture

    Je suis en croisière par le monde
    Quand tu dors appuyée sur moi
    La tête posée sur ton bras
    T'es mieux qu' la Belle qui dort au bois
    Quand tu dors appuyée sur moi
    Je suis en croisière par le monde

    Y a du rêve sur notre navire
    Demain matin, il fera beau
    J'écoute l'air que tu respires
    Tu remues au fond du bateau
    Et que m'importe qu'il chavire
    Nous serons noyés aussitôt
    On s'aimera au fond de l'eau
    J'aurai encore beaucoup à dire
    Y a du rêve sur notre navire

    Suis à la cueillette aux étoiles
    Quand tu te mets à raconter
    Les mots que tu laisses tomber
    Faudrait pouvoir les faire graver
    Quand tu te mets à raconter
    Suis à la cueillette aux étoiles

    Y a des violons dans ta musique
    Y a des muses dans ton violon
    T'as gommé l'ennui et sa clique
    Y a du western dans ta chanson
    On s'y croirait aux Amériques
    Je t'aime et toi, nous nous aimons
    Mettons les voiles pour de bon
    Partons plus loin que les tropiques
    Y a du violon dans ta musique

    On s'y croirait aux Amériques
    Y a des violons dans ta musique
    Mettons les voiles pour de bon

    La Jaguar (1965)

    Marcel Amont

    Une Jaguar allait roulant
    Vrrrrrrrrrrrroum
    Une Jaguar allait roulant
    Un playboy à son volant

    Qui serrait tout contre lui
    Choubidou, bidou, bidou, bidou, bidou daïdaï
    Qui serrait tout contre lui
    Une fille qui disait "Johnny !

    On roule à près de deux cents
    Vrrrrrrrrrrrroum
    On roule à près de deux cents
    Laisse tes mains sur le volant !"

    Une 2CV qui passait
    Popopopopop hue !
    Une 2CV qui passait
    Le chauffeur s'écrie "Mais c'est

    Ma femme dans cette Jaguar !"
    Popopopopop hue !
    "Ma femme dans cette Jaguar !"
    Et comme un fou, il démarre

    Mais il glisse sur le sol mouillé
    Aïïïïïïïïïïïïe !
    Mais il glisse sur le sol mouillé
    Crac ! Il est désintégré

    D' la Jag, la fille sort et dit
    Choubidou, bidou, bidou, bidou, bidou hen hen
    D' la Jag la fille sort et dit
    "Chouette, Johnny, c'est mon mari !"

    "Y a plus besoin d' nous cacher
    Choubidou, bidou, bidou, bidou, bidou hen hen
    Y a plus besoin d' nous cacher
    Allez, emmène-moi danser" !

    Une Jaguar allait roulant
    Un playboy à son volant !

    La leçon de twist (1962)

    Richard Anthony, Les Chaussettes Noires, Dalida...

    De tous côtés on n'entend plus que ça
    Un air nouveau qui nous vient de là bas
    Un air nouveau qui nous fait du dégât
    Et comme moi il vous prendra

    C'est une danse au rythme merveilleux
    A danser seul à quatre ou bien à deux
    Pas besoin de doux regards dans les yeux
    Y a simplement qu'à être heureux

    Twist and twist
    Vous y viendrez tous
    Twist and twist
    Et vous verrez tous
    Twist and twist
    Le monde entier twister

    Un pied devant et les deux mains fermées
    Légèrement penché sur le côté
    Sans oublier aussi de pivoter
    Encore un effort vous l'avez
    Voilà ! c'est ça !
    Oui comme ça !

    Et si ce soir vous sortez pour flirter
    Avec l'espoir de vouloir vous placer
    Twistez, twistez
    Comme on vous a montré
    Je suis certain vous gagnerez. Allez !

    Twist and twist
    Vous y viendrez tous
    Twist and twist
    Et vous verrez tous
    Twist and twist
    Le monde entier twister

    Courir un peu sauter de temps en temps
    Ensuite vous vous baissez très lentement
    Tout en conservant le balancement
    Ça y est vous l'avez maintenant
    Voilà c'est ça !
    Oui comme ça !
    Voilà ! Bien !
    Changez rien !
    Voilà, parfait
    Vous twistez ! ....

    La mienne à moi (1966)

    Jean Arnulf

    La mienne à moi, tous mes amours
    C'est sûr, à nulle autre ressemble
    Depuis qu'on s'est connu un jour
    On a toujours dormi ensemble

    Notre amour est comme un été
    Qui n'aurait jamais de sommeil
    {x2:}
    Et ce serait bête à pleurer
    Qu'on nous cache notre soleil

    Et j'entends venir les tambours
    Il me faut partir à la guerre
    Et j'entends venir les tambours
    Qui rigolent de mes amours

    La mienne à moi a deux bras blancs
    Où mes nuits s'en vont en voyage
    Dans son regard deux océans
    Et j'y refais toujours naufrage

    Le vent d'hiver l'a apportée
    Transie sous la neige du ciel
    {x2:}
    Et ce serait bête à pleurer
    Qu'on casse mon plus beau Noël

    La mienne à moi m'a dit un jour
    "Si tu pars, j'en mourrai de peine"
    Sans la mienne, se meurt le jour
    C'est vrai, Monsieur le capitaine

    Une seule vie m'est donnée
    Je viens juste d'avoir vingt ans
    {x2:}
    Et ce serait bête à pleurer
    Qu'on nous vole notre printemps

    J'ai laissé passer les tambours
    Et je n'irai pas à la guerre
    J'ai laissé passer les tambours
    Qui résonnent comme vautours

    La mienne à moi, tous mes amours
    Ils sont partis, sèche tes larmes
    Nous avons jusqu'au petit jour
    Pour courir devant les gendarmes

    Je t'aime et on est bien caché
    Nos baisers sont comme le miel
    {x2:}
    Et c'est trop bête de pleurer
    Regarde tomber le soleil

    La nuit (1965)

    Salvatore Adamo

    Si je t'oublie pendant le jour
    Je passe mes nuits à te maudire
    Et quand la lune se retire
    J'ai l'âme vide et le cœur lourd

    La nuit tu m'apparais immense
    Je tends les bras pour te saisir
    Mais tu prends un malin plaisir
    A te jouer de mes avances

    La nuit je deviens fou, je deviens fou

    Et puis ton rire fend le noir
    Et je ne sais plus où chercher
    Quand tout se tait revient l'espoir
    Et je me reprends à t'aimer

    Tantôt tu me reviens fugace
    Et tu m'appelles pour me narguer
    Mais chaque fois mon sang se glace
    Ton rire vient tout effacer

    La nuit je deviens fou, je deviens fou

    Le jour dissipe ton image
    Et tu repars, je ne sais où
    Vers celui qui te tient en cage
    Celui qui va me rendre fou

    La nuit je deviens fou, je deviens fou

    La rue s'allume (1968)

    Michèle Arnaud

    Au dehors la rue s'allume
    Jaune orange ou canari
    Une cigarette fume
    Près du lit où je lis
    Pourquoi ce soir ne puis-je supporter
    L'odeur des roses ?

    La pluie mouille le bitume
    Son auto s'enfuit sans bruit
    Et la chambre se parfume
    D'un espoir évanoui
    Et moi, ce soir, je ne peux supporter
    L'odeur des roses

    Il avait un beau costume
    Couleur d'un soir de Paris
    Rose et gris, couleur de brume
    Imprécis comme lui
    C'est lui pourtant qui m'avait apporté
    Ces quelques roses
    Que je ne peux supporter

    La toque (1960)

    Marcel Amont & Colette Deréal

    Sous la toque d'un marmiton
    Il y a du bœuf miroton
    Et des tas de recettes
    De l'andouillette
    À l'ail ou à l'oignon
    Quel menu pour de bons gueuletons !
    On y voit sauter des moutons
    Sous la toque d'un marmiton
    Marmiton
    Tontaine et tonton

    Mais moi
    Mais moi
    Mais moi
    Mais moi
    Je ne pense qu'à toi
    Pour moi
    Pour moi
    Pour moi
    Pour moi
    T'es un menu de choix

    Sous la toque d'un bon curé
    Il y a des milliers d'avés
    Des boutons de culotte
    Que les bigotes
    Donnent quand on vient quêter
    Et puis des brebis égarées
    Des enfants de chœur délurés
    Sous la toque d'un bon curé
    Curé tonsuré
    Tontaine et tonté

    Mais moi
    Mais moi
    Mais moi
    Mais moi
    Je ne pense qu'à toi
    Pour moi
    Pour moi
    T'es mon alléluia

    Sous la toque d'un magistrat
    Il y a la table des lois
    Et puis quelques sentences
    Sur une balance
    Dont le bras n'est pas droit
    Il y a deux ou trois forçats
    Qui voudraient bien sortir de là
    Sous la toque d'un magistrat
    La loi, c'est la loi
    Ou bien patatras

    Mais nous
    Mais nous
    Mais nous
    Mais nous
    On se fout des ragoûts
    Et des ragots
    Alléluia
    Pour moi, y a qu'une loi
    C'est de n'aimer que toi
    C'est de n'aimer que toi
    C'est de n'aimer que toi

    Laisse-Moi Petite Fille (1965)

    Hugues Aufray

    Quand je t'ai vue, danser dans ton palais
    Plus jolie qu'une rose au mois de mai,
    Je n'aurais jamais dû te regarder
    Peux-tu imaginer
    Je ne faisais que passer

    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi partir
    Je ne suis qu'un musicien
    Une pierre sur le chemin
    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi courir

    A la fontaine nous sommes allés
    Et dans tes mains de l'eau tu m'as donnée
    Je n'aurais pas dû m'y désaltérer
    Peux-tu imaginer
    Je n'ai pas le droit de t'aimer

    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi partir
    Je ne suis qu'un musicien
    Une pierre sur le chemin
    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi petite fille
    Laisse-moi courir

    Que demain, demain dans le soleil
    Tu retournes à tes poupées
    Que demain à ton réveil
    Tu m'aies déjà oublié
    Oh laisse-moi petite fille
    Laisse-moi partir
    Je ne suis qu'un musicien
    Une pierre sur le chemin
    Lalalalalalala

    Laisse entrer le ciel (1961)

    Richard Anthony

    Vois comme j'ai froid dans l'âme
    Vois comme ma vie se fane
    Vois à quoi tu me condamnes
    Pourquoi, pourquoi me faire autant de peine ?
    Pourquoi, pourquoi lutter puisque je t'aime ?
    Toi, fais ton bonheur comme un poème

    {Refrain:}
    Mais laisse entrer le ciel
    Laisse entrer l'amour
    Laisse le soleil
    T'apporter le jour
    Laisse entrer le ciel
    Laisse entrer l'amour

    {x2:}
    Vois, mon cœur est sur la paille
    Ah, entre quatre murailles
    Là, quand le printemps tressaille
    Toi, que fais-tu quand mon cœur t'appelle ?
    Toi, que fais-tu quand la vie est belle ?
    Toi, ne doute plus d'un cœur fidèle

    {au Refrain}

    Et laisse entrer le ciel
    Laisse entrer l'amour
    Laisse le soleil
    T'apporter le...

    Laurence (1963)

    Salvatore Adamo

    Méfie-toi bien Laurence
    Méfie-toi des garçons
    Ton abus de confiance
    Sors un peu de la raison
    Car tu verras, Laurence
    Tu y passeras aussi
    Et toute ton innocence
    Se perdra pour la vie
    Laurence, Laurence
    Aime-moi donc un peu
    A toi je pense
    A tes beaux yeux si bleus

    Dans toute ton insouciance
    Tu fais beaucoup d'heureux
    Beaucoup d'heureux qui pensent
    Que t'as le béguin pour eux

    Allez jolie Laurence
    Choisis donc qui tu veux
    Si c'est à moi que tu penses
    Nous aurons ??? Laurence
    Nous n'aurons que l'aurons que l'amour
    Quelle importance
    C'est pour toujours

    Laurence, Laurence
    Aime-moi donc un peu
    A toi je pense à tes beaux yeux si bleus
    Laurence, Laurence
    Nous n'aurons que l'amour
    Quelle importance
    L'amour, c'est pour toujours

    Laurence, Laurence
    Aime-moi donc un peu
    A toi je pense à tes beaux yeux si bleus
    Laurence, Laurence
    Nous n'aurons que l'amour
    Quelle importance
    L'amour, c'est pour toujours
    L'amour, c'est pour toujours
    Laurence, Laurence


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    Les amants de novembre (1962)

    Isabelle Aubret

    Les amants de novembre
    Aiment le gris des rues
    Aiment le ciel de cendre
    Qui brille encore pour eux
    Les amants de novembre
    Se moquent du printemps
    C'est au fond de leur chambre
    Qu'ils trouvent le soleil

    Si la lumière de l'automne
    Danse dans la ville au brouillard
    Le long de la Seine et du Rhône,
    Viens pour le pire ou le meilleur
    Je n'aurais pas pu te rejoindre
    Dans la splendeur d'un jour d'été
    Il me fallait le temps des ombres
    Pour que tu marches à mes côtés

    Les amants de novembre
    Aiment le gris des rues
    Aiment le ciel de cendre
    Qui brille encore pour eux
    Les amants de novembre
    Se moquent du printemps
    C'est au fond de leur chambre
    Qu'ils trouvent
    Qu'ils trouvent
    Qu'ils trouvent le soleil

    Les amours de journaux (1968)

    Salvatore Adamo

    Quand j'ai vu la photo
    Me montrant de dos
    Avec la future Bardot
    Je me suis dit : "Pas mal !"
    Et c'est bien normal
    J'écrivis au journal

    Et on s'est rencontré
    Et l'on s'est aimé
    Et presque marié
    Dieu qu'on était heureux
    Les yeux dans les yeux
    Sous les mêmes feux

    Je suis le forçat
    Des amours de journaux
    A ce rythme-là
    J'y laisserai ma peau

    Mais quatre mois plus tard
    Dans les mêmes canards
    On la vit dans un bar
    Aux bras d'un gigolo
    Un gars de Rio
    Qu'était même pas beau

    Dieu j'aime pas qu'on me roule
    Ça me met les nerfs en boule
    Il faut que le sang coule
    Mais c'est bon que l'on le sache
    Alors avant que je me fâche
    J'ai attendu les flashs

    Je suis le forçat
    Des amours de journaux
    A ce rythme-là
    J'y laisserai ma peau

    Mon coeur s'est écorché
    Sur le coeur de pierre
    De cette cruelle enfant
    C'est vrai je l'ai cherchée
    Je suis trop sincère
    Et pas assez méfiant

    Mais depuis ce matin
    Dans les petits potins
    Je tenais par la main
    Une autre fille plus belle
    Le devoir m'appelle
    Je suis à vous mam'selle

    Je suis le forçat
    Des amours de journaux
    A ce rythme-là
    J'y laisserai ma peau.

    Les beaux jours (1963)

    Richard Anthony

    Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
    Le ciel nous sourit (les beaux jours)
    Les cheveux au vent (les beaux jours)
    On va vers la vie

    Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
    On est à la page (les beaux jours)
    On dort sur la plage (les beaux jours)
    C'est bien de notre âge

    Oh oh oh oh oh
    Quand viennent les vacances
    Et quand vient l'été, oh baby
    Chaque jour est comme un dimanche
    Et chaque nuit on ne pense qu'à danser

    Oh, quand viennent les vacances
    Et quand vient l'été
    On a enfin la chance
    De pouvoir s'amuser

    Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
    le ciel nous sourit (les beaux jours)
    Les cheveux au vent (les beaux jours)
    On va vers la vie

    Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
    Tout est merveilleux (les beaux jours)
    Lorsque l'on est deux (les beaux jours)
    Et qu'on flirte un peu

    {x3:}
    Oh oh oh oh oh
    Quand viennent les vacances
    Et quand vient l'été, oh baby
    Chaque jour est comme un dimanche
    Et chaque nuit on ne pense qu'à danser
    Quand viennent les vacances
    Et quand vient l'été
    On a enfin la chance
    De pouvoir s'amuser

    Les boeufs (1845)

    Marcel Amont (1961), Michel Chaineaud, Louis Guénot...

    J'ai deux grands bœufs dans mon étable,
    Deux grands bœufs blancs marqués de roux
    La charrue est en bois d'érable,
    L'aiguillon en branche de houx.
    C'est par leurs soins qu'on voit la plaine
    Verte l'hiver, jaune l'été.
    Ils gagnent dans une semaine
    Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

    {Refrain:}
    S'il me fallait les vendre,
    J'aimerais mieux me pendre,
    J'aime Jeanne, ma femme,
    Eh bien ! J'aimerais mieux
    La voir mourir
    Que voir mourir mes bœufs.

    Les voyez-vous les belles bêtes
    Creuser profond et tracer droit
    Bravant la pluie et les tempêtes
    Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid ?
    Lorsque je fais halte pour boire,
    Un brouillard sort de leurs naseaux,
    Et je vois sur leurs cornes noires
    Se poser les petits oiseaux.

    {Refrain}

    Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
    Ils sont plus doux que des moutons
    Tous les ans, on vient de la ville
    Les marchander dans nos cantons.
    Pour les mener aux Tuileries,
    Au Mardi-Gras, devant le roi,
    Et puis les vendre aux boucheries,
    Je ne veux pas, ils sont à moi.

    {Refrain}

    Quand notre fille sera grande,
    Si le fils de notre Régent
    En mariage la demande,
    Je lui promets tout mon argent.
    Mais, si pour dot il veut qu'on donne
    Les grands bœufs blancs marqués de roux,
    Ma fille, laissons la couronne
    Et ramenons les bœufs chez nous.

    {Refrain}

    Les chansons réalistes (1964)

    Jean Arnulf

    Les chansons réalistes
    Parlent d'amours perdues
    Qui jamais ne reviennent
    Le brouillard sur la Seine
    D'étranges inconnues
    De pianos mécaniques
    De foulards en satin
    De matins nostalgiques
    Et d'océans lointains
    D'une larme tombée
    Sur la page d'un livre
    D'un beau matelot ivre
    D'un chagrin oublié
    De pluie sur une gare
    De deux corps enlacés
    De deux filles aux yeux bizarres
    Qui regardent le quai

    C'est pas la chanson que j'aimais
    C'était les yeux de la chanteuse
    C'était ses façons anguleuses
    Et ses mains pâles qui parlaient

    Les chansons réalistes
    Chantent un nouvel amour
    Qui bientôt se termine
    A l'heure des usines
    Quand reparaît le jour
    Un amour en voyage
    Qui vous prend par la main
    Et refait ses bagages
    Dans le petit matin
    Un amour qui vous mène
    En bateau vers la rive
    Alors qu'à la dérive
    On y croyait quand même

    Et la pluie sur la gare
    Le brouillard sur les quais
    Vous laissent un goût bizarre
    Qui ressemble au regret

    C'est la chanteuse que j'ai connue
    C'est la chanson que je regrette
    Car la fille était grande et bête
    Et chantait sur un air connu

    La la la...

    Les dames de mon souvenir (1963)

    Jean Arnulf

    La rue de nos amours
    Est au fond de la cour
    Où parvient la musique
    Des manèges et du cirque
    Nos quinze ans éblouis
    Les écoutaient, la nuit

    Je n'oublierai jamais les yeux d'Isabelle
    Ni comme elle était belle
    Ni comme on était bien
    Au creux de cette danse
    A bercé notre enfance
    Mon cœur contre ses seins

    Les arbres de ma rue
    Où dorment des pendus
    Fait peur aux enfants sages
    Dans les livres d'images
    S'écrivent sur la nuit
    Quand la lune est partie

    Je n'oublierai jamais la voix de Marguerite
    Sa voix qui parlait vite
    Au pied de l'arbre en fleurs
    Quand la nuit faisait vivre
    Notre amour un peu ivre
    Ses seins contre mon cœur

    Une dame en grand deuil
    Assise sur le seuil
    Sur le seuil de sa porte
    Que le diable l'emporte !
    A emporté le cœur
    Du petit ramoneur

    Je n'oublierai jamais cette veuve infidèle
    Qui me donna des ailes
    Une nuit au mois d'août
    Pour s'en retourner rire
    Dans la fête en délire
    Un marin à son cou

    La rue de nos amours
    Est au fond de la cour
    Où parvient la musique
    Des manèges et du cirque

    Les Deux Frères (1962)

    Hugues Aufray

    Deux jeunes frères sur un chemin,
    Deux jeunes frères main dans la main,
    Partaient en guerre, vêtus tous deux,
    L'un de vert, l'autre de bleu.
    L'un de vert, l'autre de bleu,
    Ils étaient partis joyeux,
    Mais la-bas, ils avaient laissé
    Leur coeur et leur fiancée.

    Deux jeunes frères sur le chemin,
    Deux jeunes frères, main dans la main,
    Sur pied de guerre, vêtus tous deux
    L'un de vert, l'autre de bleu.
    Ils étaient partis joyeux,
    Se battirent de leur mieux
    Criant souvent, tremblant parfois,
    Pour l'autre plus que pour soi

    Deux jeunes frères marchent au combat,
    Mais une balle ne choisit pas
    Celui dont elle ferme les yeux
    Pauvre vert, ou pauvre bleu.
    Ils étaient partis joyeux,
    Un seul revint sur les deux
    Un seul revit son clocher
    Endormi dans la vallée

    Deux jeunes filles sur le chemin,
    Deux jeunes filles, main dans la main
    Debout dans la grisaille du soir
    L'une en blanc
    Et l'autre en noir

    Les élucubrations d'Antoine (1966)

    Antoine

    Oh, Yeah !
    Ma mère m'a dit, Antoine, fais-toi couper les cheveux,
    Je lui ai dit, ma mère, dans vingt ans si tu veux,
    Je ne les garde pas pour me faire remarquer,
    Ni parce que je trouve ça beau,
    Mais parce que ça me plaît.

    Oh, Yeah !
    L'autre jour, j'écoute la radio en me réveillant,
    C'était Yvette Horner qui jouait de l'accordéon,
    Ton accordéon me fatigue Yvette,
    Si tu jouais plutôt de la clarinette.

    Oh, Yeah !
    Mon meilleur ami, si vous le connaissiez,
    Vous ne pourriez plus vous en séparer,
    L'autre jour, il n'était pas très malin,
    Il a pris un laxatif au lieu de prendre le train.

    Oh, Yeah !
    Avec mon petit cousin qui a dix ans,
    On regardait "Gros Nounours" à la télévision,
    A Nounours il a dit "Bonne nuit mon bonhomme",
    Il est parti danser le jerk au Paladium.

    Oh, Yeah !
    Le juge a dit à Jules, vous avez tué,
    Oui j'ai tué ma femme, pourtant je l'aimais,
    Le juge a dit à Jules "Vous aurez vingt ans",
    Jules a dit : "Quand on aime on a toujours vingt ans".

    Oh, Yeah !
    Tout devrait changer tout le temps,
    Le monde serait bien plus amusant,
    On verrait des avions dans les couloirs du métro,
    Et Johnny Hallyday en cage à Médrano.

    Oh, Yeah !
    Si je porte des chemises à fleurs,
    C'est que je suis en avance de deux ou trois longueurs,
    Ce n'est qu'une question de saison,
    Les vôtres n'ont encore que des boutons.

    Oh, Yeah !
    J'ai reçu une lettre de la Présidence
    Me demandant, Antoine, vous avez du bon sens,
    Comment faire pour enrichir le pays ?
    Mettez la pilule en vente dans les Monoprix.

    Oh, Yeeeeaaaahhhh !

    Les filles du bord de mer (1965)

    Salvatore Adamo

    Je me souviens du bord de mer avec ses filles au teint si clair
    Elles avaient l'âme hospitalière c'était pas fait pour me déplaire
    Naïves autant qu'elles étaient belles on pouvait lire dans leurs prunelles
    Qu'elles voulaient pratiquer le sport pour garder une belle ligne de corps
    Et encore, et encore, z'auraient pu danser la java

    Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
    Z'étaient chouettes pour qui savait y faire

    Y'en avait une qui s'appelait Eve c'était vraiment la fille d'mes rêves
    Elle n'avait qu'un seul défaut elle se baignait plus qu'il ne faut
    Plutôt qu'd'aller chez le masseur elle invitait le premier baigneur
    A tâter du côté de son cœur, en douceur, en douceur
    En douceur et profondeur

    Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
    Z'étaient chouettes pour qui savait y faire

    Lui pardonnant cette manie j'lui proposes de partager ma vie
    Mais dès que revint l'été je commençe à m'inquiéter
    Car sur les bords d'la Mer du Nord elle se remit à faire du sport
    Je tolérais ce violon d'Ingres sinon elle devenait malingre

    Puis un beau jour j'en ai eu marre c'était pis que la mer à boire
    J'lai refilée à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux
    En douceur, en douceur

    Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
    Z'étaient bêtes pour qui savait leur plaire

    La la la la la la La la la la la la ..............

    Les gratte-ciel (1968)

    Salvatore Adamo

    C'est la plus sombre histoire depuis Caïn
    Gravée dans la mémoire d'Américain
    Yè yè yè yèyè

    Un jour, deux gratte-ciel, ne sachant pas que faire
    Un jour, deux gratte-ciel ont joué à la guerre
    Ils ont joué si bien qu'ils oublièrent de rire
    Ils ont joué si bien qu'on aurait bien pu dire
    Qu'il ne leur manquait plus que l'un d'eux soit noir de peau
    Le jaune étant exclu, c'eût été bien trop beau
    Qu'il ne leur manquait plus que ce détail infime
    Pour qu'entre les deux têtus se creusa un abîme
    Yè yè yè yèyè

    Il y eut la mort, il y eut la gloire
    Il y eut le plus fort, il y eut la victoire
    Il y eut le moment suprême et démentiel
    Il y eut le moment où l'on défie le ciel

    Le nez au firmament, les gratte-ciel exultent
    Le ciel patiemment ignore les insultes

    Mais vient l'heure où dans le ciel
    La vérité se dévoile
    Et vient noyer les gratte-ciel
    Sous une pluie d'étoiles
    Yè yè yè yèyè
    Alors, les gratte-ciel se sont faits tout petits
    Alors les gratte-ciel ont sorti leur whisky
    Et ils ont tant bu qu'ils ont tout oublié
    Et ils ont tant bu qu'ils se sont écroulés
    Yè yè yè yèyè

    Les gratte-ciel grattent le sol
    Ça sent le miel, ça sent l'alcool
    Les gratte-ciel crachent leur sang
    Crachent leur fiel, crachent leurs dents
    Crachent leur or et leur argent
    Le sang des morts et des vivants

    Les gratte-ciel crachent leurs corps
    Les gratte-ciel sont ivres morts

    Alors, ils ont vu la couleur de la gloire
    Alors, ils ont su le secret des victoires
    Alors, ils ont vu le soleil du néant
    Alors, ils ont vu comme un grand trou béant

    Et ils se sont pendus

    Yè yè yè yèyè yèèèè

    Les moulins de mon coeur (1968)

    Marcel Amont, Claude François, Michel Legrand...

    Comme une pierre que l'on jette
    Dans l'eau vive d'un ruisseau
    Et qui laisse derrière elle
    Des milliers de ronds dans l'eau
    Comme un manège de lune
    Avec ses chevaux d'étoiles
    Comme un anneau de Saturne
    Un ballon de carnaval
    Comme le chemin de ronde
    Que font sans cesse les heures
    Le voyage autour du monde
    D'un tournesol dans sa fleur
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur

    Comme un écheveau de laine
    Entre les mains d'un enfant
    Ou les mots d'une rengaine
    Pris dans les harpes du vent
    Comme un tourbillon de neige
    Comme un vol de goélands
    Sur des forêts de Norvège
    Sur des moutons d'océan
    Comme le chemin de ronde
    Que font sans cesse les heures
    Le voyage autour du monde
    D'un tournesol dans sa fleur
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur

    Ce jour-là près de la source
    Dieu sait ce que tu m'as dit
    Mais l'été finit sa course
    L'oiseau tomba de son nid
    Et voila que sur le sable
    Nos pas s'effacent déjà
    Et je suis seul à la table
    Qui résonne sous mes doigts
    Comme un tambourin qui pleure
    Sous les gouttes de la pluie
    Comme les chansons qui meurent
    Aussitôt qu'on les oublie
    Et les feuilles de l'automne
    Rencontre des ciels moins bleus
    Et ton absence leur donne
    La couleur de tes cheveux

    Une pierre que l'on jette
    Dans l'eau vive d'un ruisseau
    Et qui laisse derrière elle
    Des milliers de ronds dans l'eau
    Au vent des quatre saisons
    Tu fais tourner de ton nom
    Tous les moulins de mon cœur

    Les nénuphars (1968)

    Jean Arnulf

    Si je repense aux nénuphars
    De l'étang où pêchait mon père
    L'étang est d'or, ses yeux sont verts
    Si je repense aux nénuphars {x2}
    Mon père n'est plus, l'étang est noir

    Si je repense aux acacias
    Dans la cour bleue de mon école
    Mon cœur est grand, un pigeon vole
    Si je repense aux acacias {x2}
    L'école est loin, mon cœur est là

    Si je repense aux grands bateaux
    Bercés en rade du vieux port
    La mer est calme, un enfant dort
    Si je repense aux grands bateaux {x2}
    L'enfant s'est endormi trop tôt

    Si je repense aux marrons chauds
    Que ma mère fourrait dans mes poches
    J'entends le bruit de mes galoches
    Si je repense aux marrons chauds {x2}
    Où est le chant de mes sabots ?

    Si je repense à ce jardin
    Qui me tenait lieu d'Amérique
    Le soir de bal et de musique
    Si je repense à ce jardin {x2}
    L'herbe se tait, l'arbre ne dit rien

    Si je repense aux nénuphars
    De l'étang où pêchait mon père
    L'étang est d'or, ses yeux sont verts
    Si je repense aux nénuphars {x2}
    J'ai donc mangé la meilleure part

    Les papillons noirs (1966)

    Michèle Arnaud & Serge Gainsbourg

    La nuit, tous les chagrins se grisent;
    De tout son cœur on aimerait
    Que disparaissent à jamais
    Les papillons noirs
    Les papillons noirs
    Les papillons noirs

    Les autres filles te séduisent;
    De mille feux, leurs pierreries
    Attirent au cœur de la nuit
    Les papillons noirs
    Les papillons noirs
    Les papillons noirs

    Aux lueurs de l'aube imprécise,
    Dans les eaux troubles d'un miroir,
    Tu te rencontres par hasard
    Complètement noir
    Complètement noir
    Complètement noir

    Alors tu vois sur ta chemise
    Que tu t'es mis tout près du cœur
    Le smoking des temps de rigueur,
    Un papillon noir
    Un papillon noir
    Un papillon noir
    Un papillon noir...

    Les parapluies de Cherbourg (1965)

    Mathé Altéry, Nana Mouskouri, Michel Legrand...

    Depuis quelques jours je vis dans le silence
    Des quatres murs de mon amour
    Depuis ton départ l'ombre de ton absence
    Me poursuit chaque nuit et me fuit chaque jour
    Je ne vois plus personne j'ai fait le vide autour de moi
    Je ne comprends plus rien parce que je ne suis rien sans toi
    J'ai renoncé à tout parce que je n'ai plus d'illusions
    De notre amour écoute la chanson

    Non je ne pourrai jamais vivre sans toi
    Je ne pourrai pas, ne pars pas, j'en mourrai
    Un instant sans toi et je n'existe pas
    Mais mon amour ne me quitte pas
    Mon amour je t'attendrai toute ma vie
    Reste près de moi reviens je t'en supplie
    J'ai besoin de toi je veux vivre pour toi
    Oh mon amour ne me quitte pas

    Ils se sont séparés sur le quai d'un gare
    Ils se sont éloignés dans un dernier regard
    Oh je t'aim' ne me quitte pas.

    Les Remords Et Les Regrets (1965)

    Hugues Aufray

    Ma tendre jouvencelle,
    Petite Jeanneton,
    Ma gentille gazelle
    En jupon de coton.
    Les bouquet de gentianes
    Que tu dresses en collier,
    Si demain, ils se fanent,
    Ne faudra pas pleurer.

    REFRAIN
    Il vaut mieux
    Il vaut mieux
    Oh combien ?
    Vivre peu
    Vivre peu
    Mais vivre bien.
    Et avoir
    Et avoir
    Oh, pas vrai,
    Des remords que des regrets.

    C'est pas la mer à boire,
    La fin d'un bel amour,
    Mes amis, je veux boire
    Avec vous jusqu'au jour.
    Ma belle m'a fait souffrir
    Et m'a aimé aussi.
    Ca fait des souvenirs
    Et ainsi va la vie

    REFRAIN

    Que ma chanson vous dise
    Dans la vie, malgré tout,
    Vaut mieux faire des sottises
    Que de n'rien faire du tout.
    C'est une philosophie
    Qui a son bon côté,
    Le bon côté de la vie
    Qui donne envie de chanter

    REFRAIN

    Hey ! Des remords que des regrets
    Des remords que des regrets

    Les touristes (1966)

    Jean-Claude Annoux

    Le teint blafard, venant on ne sait d'où
    De début juin à la fin du mois d'août
    S'échappe enfin une meute de loups
    Qui a rêvé d'une vie de cocagne
    L'air conquérant dans leurs superbes autos
    Qu'ils vont conduire comme des chars d'assaut
    Ils partent fiers, l'oeil vague et le front haut
    Pour envahir nos plages et nos campagnes

    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Tout feu, tout fou, ça prend tous les risques
    Ça nage n'importe où, ça veut grimper partout
    Ça en veut pour ses sous !
    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Ça n'a jamais le droit d'être triste
    Ça vit en société, c'est bien organisé
    Et ça n'est pas gêné quand ça va se coucher
    En rangs serrés, comme à l'armée

    Plus il fait chaud, plus ils montrent leur peau
    Ça fait rarement un très joli tableau
    Mais à coup sûr, ils en font une photo
    Qu'ils montreront à leurs copains de bagne
    En deux semaines, ils sont défigurés
    Par les efforts qu'ils ont fait pour bronzer
    Et sans complexes, ils veulent sous notre nez
    Nous arracher nos filles et nos compagnes

    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Tout en joie, ça frétille, ça s'agite
    Ça déborde d'ardeur, ça cherche l'âme soeur
    Ça fait le joli coeur
    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Ça renifle et ça suit toutes les pistes
    Ça flirte en société, ouais, c'est bien organisé
    Et ça n'est pas gêné quand ça va se coucher
    En rangs par deux comme à l'armée

    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Ça se croit et ça joue les artistes
    Ça s'prend pour Belmondo
    Qui rencontre Bardot
    Mais un jour sans un mot

    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Ça fait un dernier p'tit tour de piste
    Ça se couvre la peau, quand ça doit tout penaud
    Reprendre son auto
    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
    Ça devient beurk tout chagrin et tout triste
    A la fin de la fête, quand ça bat la retraite
    Ça croise le coeur gros, d'étranges animaux
    Qui vont jouer à leur tour pendant 31 jours
    - Quoi ? Ben...
    Les tou-tou, les tou-tou, les touristes !

    Les Yeux Fermés (1965)

    Hugues Aufray

    Les yeux fermés, je revois ma maison.
    Je l'ai quittée pour les quatre horizons.
    Mes frères, mes sœurs, eux aussi sont partis
    Bâtir ailleurs leur nouvelle vie.

    Le soir venu, sur la table sciée,
    On travaillait et le chat ronronnait.
    Derrière nous, notre mère sourit,
    Tirait l'aiguille longtemps dans la nuit.

    Depuis ce temps ont passé les saisons
    Sur le toit de notre maison.

    Qu'est devenu le jardin que j'aimai ?
    Aucun de nous n'y reviendra jamais.
    Est-elle heureuse, la maison bien aimée,
    Entre les mains de ces étrangers ?

    Depuis ce temps ont passé les saisons
    Sur le toit de notre maison.

    Les yeux fermés, je revois ma maison.
    Je l'ai quittée pour les quatre horizons.
    Mes frères, mes sœurs, eux aussi sont partis
    Bâtir ailleurs leur nouvelle vie.

    Les yeux fermés j'y retourne souvent
    Pour y chercher mes rêves d'enfant


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  • Lo

    Loin (1963)

    Richard Anthony

    J'entends la mer et le vent chanter
    Le soleil éclaire ses cheveux dorés
    Le sable est doux, plus doux les baisers
    Que la mer sur nos lèvres a posés

    Loin, loin, jusqu'au bord du ciel
    Cet amour me semble un peu irréel
    Loin, loin, nous pourrions ainsi
    Seuls au monde, partager mille vies

    Mais ces beaux jours sont déjà passés
    L'automne est venu pour nous séparer
    Adieu la mer, adieu nos baisers
    Tristement on a dû se quitter

    Loin, loin, sous un ciel de pluie
    Elle est loin de moi et mon coeur s'ennuie
    Loin, si loin, il ne reste rien
    Qu'une image dans le creux de ma main

    Lolita, Lolita (1967)

    Antoine

    Mais qu'est-ce que j'ai, mon vieux ?
    Je suis peut-être amoureux
    Le dix-huitième arrondissement
    Est un quartier bien troublant
    Depuis qu'on me l'a présentée
    Je ne pense qu'à la retrouver
    Je la croise tous les matins
    Quand elle va acheter son pain

    {Refrain:}
    Lolita (Eh oui)
    Lolita (Eh oui)
    Elle s'ra bientôt à moi
    (Redis ça, mon vieux)
    Lolita (Eh oui)
    Lolita (Eh oui)
    Elle s'ra bientôt à moi
    (Allez-y, mon vieux)

    J'habite rue de la Martinique
    Elle habite rue de la Guadeloupe
    Le dix-huitième arrondissement
    Est un quartier épatant
    J'ai rendez-vous, c'est magnifique
    Il faudra pas que je la loupe
    Bon, salut, je file maintenant
    Devant sa porte, elle m'attend

    {au Refrain}

    Elle m'a offert le thé
    Dans son salon bien décoré
    Dans le dix-huitième arrondissement
    Il y a des endroits charmants
    Elle a décoré son appartement
    Elle déplace les meubles très souvent
    C'est vraiment une passion
    Elle m'a montré cent dispositions

    {au Refrain}

    Je l'avais vraiment charmée
    Je suis même resté à dîner
    Dans le dix-huitième arrondissement
    Les filles ont tous les talents
    Mais, Dieu que c'est étrange
    Après le canard à l'orange
    Elle m'a dit «Tu es très beau
    N'oublie pas mon petit cadeau»

    Lolita (Eh oui)
    Lolita (Eh oui)
    Quelle mentalité tu as
    (Oh la la, mon vieux !)
    Lolita (Eh oui)
    Lolita (Eh oui)
    Vraiment, tu me déçois
    (C'est vrai, mon vieux)
    Et tant pis, puisque c'est comme ça
    J'irai retrouver Johanne
    (Qui c'est ça, mon vieux ?)
    Une amie américaine à moi
    Qui habite rue de la Louisiane

    Long, long, longtemps (1965)

    Frank Alamo

    Quand le jour s'achève
    Reviennent mes souvenirs

    Oui, long, long, longtemps
    Je me souviendrai longtemps
    De leur premier regard
    Echangé un soir

    Oui, long, long, longtemps
    Je m'en souviendrai longtemps
    Car je sais
    Que jamais

    Non, je n'oublierai
    Jamais cet étranger
    Qui a détruit toute ma vie
    Avec elle, est reparti

    Oui, long, long, longtemps
    Je m'en souviendrai longtemps
    Car je l'aime encore
    Oui je l'aime

    Aucun sourire
    Ne peut me consoler
    Il me faut rire
    Souvent pour ne pas pleurer

    Oui, long, long, longtemps
    Je me souviendrai longtemps
    De cet amour passé
    Que tu as brisé

    Oui, long, long, longtemps
    Je me souviendrai longtemps
    Car je sais
    Que jamais
    Car je sais
    Que jamais
    Je ne l'oublierai

    Longtemps déjà (1965)

    Jean Arnulf

    Voilà longtemps déjà que tu vis dans ma chambre
    L'amour a tapissé nos murs de vingt soleils
    Des chagrins ont laissé la lumière de septembre
    Endormie sur la table où chante le réveil
    Le temps n'a pas changé l'éclat de tes yeux d'ambre
    Ils sont longs de mes jours, la vie de mon sommeil

    Voilà longtemps déjà que par un soir d'automne
    Tu passais cette porte pour la première fois
    L'amour tombait du ciel et tu mangeais des pommes
    J'en ai encore l'odeur mêlée au feu de bois
    Le temps n'a rien changé, je ne serais personne
    Si tu étais partie, au matin, loin de moi

    Voilà longtemps déjà que ta main dans la mienne
    Nous suivons le chemin de nos rêves d'enfant
    Nous aimons les agneaux et nous chassons les hyènes
    Nous avons espéré des lendemains chantants
    Le temps n'a rien changé, nos fêtes sont les mêmes
    Nous assiégeons, ce soir, quelques moulins à vent

    Voilà longtemps déjà que nous vivons ensemble
    Nous avons vu dix fois se faner les lilas
    Et ce nouveau printemps aux dix autres ressemble
    Je t'embrasse aujourd'hui pour la première fois
    Pour la première fois nous regardons ensemble
    La magie revenue aux branches que voilà

    Loulou de la Vache Noire (1960)

    Michèle Arnaud

    Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
    Porte des bijoux de bazar
    Mais elle en a d'autres sous la robe
    Qu'on dirait le musée des beaux-arts

    V'là le printemps qui s'amène
    Drapé dans l'or de son genêt
    Y en a pour deux à trois semaines
    D'ici que la fleur soit fanée

    Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
    Ne s'habille pas de satin
    Mais le tissu de sa chair tendre
    N'a pas point d'égal, sûr et certain

    V'là le printemps qui s'avance
    Avec sa botte de muguet
    Mais les promeneurs du dimanche
    Ont mis les grelots en bouquets

    Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
    Aura seize ans ce mois de mai
    Or elle en a vingt d' savoir-faire
    Pour embrasser son bien-aimé

    V'là le printemps qui s'apprête
    A sentir la violette au bois
    Mais il arrive malheur aux fleurettes
    Quand le vent donne de la voix

    On dit que l' vent de la Vache Noire
    Chargé des senteurs de Meudon
    Aurait dans le cours de l'Histoire
    Brisé plus d'une rose en bouton

    V'là le printemps qui s'empresse
    D'ouvrir la fleur du cerisier
    Mais comme la fleur de la jeunesse
    Tout ça n' va point s'éterniser


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  • Georgia (1961)

    Hugues Aufray

    Georgia, Georgia,
    Le monde est grand
    Pour celui qui court après ses souvenirs.
    Georgia, oh ma Georgia,
    Que de printemps
    Entre toi et moi, cent sont venu mourrir

    Notre tendre amour d'enfance,
    Nous l'avons abandonné
    Comme un jouet sur le sable
    Et après les vacances.

    Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
    Où que tu sois,
    Et de temps en temps,
    Une pensée pour moi.

    Ton sourire entre tes larmes
    Le jour, le jour où l'on s'est quitté
    Etait un dernier soleil
    A travers les arbres.

    Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
    En te perdant,
    J'ai eu l'impression de perdre mes vingt ans 'mes vingt ans)
    Oh Georgia, le jour, le jour où l'on s'est quitté (le monde est grand)
    Le monde est grand, Georgia, j'ai perdu mes vingt ans.

    Grand-père, grand-mère (1965)

    Salvatore Adamo

    Ecoutez donc comment grand-père
    Fit connaissance de ma grand-mère,
    Je vous le conte à sa manière,
    "C'était le bon temps" aurait dit grand-père.

    Blottie dans son coin, avec sa mère
    L'une attendait, l'autre inspectait.
    Elle était si bien, ta sacrée grand-mère,
    On n'aurait pas pu faire sans la remarquer.

    Je m'en approchai, l'allure fière
    "Mademoiselle, un charleston ?"
    "Très volontiers" répondit grand-mère.
    Bon sang de bon sang, elle aurait pu dire non !

    Une vraie furie, ta petite grand-mère,
    Je m'en suis sorti, les genoux par terre,
    Ca s'est passé en coup de foudre.
    C'est grand-père qui en paya les pots cassés.

    Je la reconduisis près de sa mère
    "Voilà, maman, mon futur époux"
    Adieu belle vie, adieu célibataire,
    Voilà qu'elle t'a mis la corde au cou.

    Oh la la la, pauvre grand-père,
    Tu es tombé par excès de zèle.
    Ne savais-tu pas que nos grand-mères
    Ne sortaient que pour vous couper les ailes ? {x3}

    Guidez Mes Pas (1964)

    Hugues Aufray

    C'est au lever du jour
    Et dans le matin bleu
    Au lever du jour
    Que j'ai prié Dieu

    Montrez-moi la route (Montrez-moi la route)
    Et conduisez-moi (Et conduisez-moi)
    Vers le grand chemin
    Qui mène là-bas
    Où règne l'amour
    Et naissent les joies
    Guidez mes pas

    C'est au lever du jour
    Et dans le matin bleu
    Qu'avec tant d'amour
    J'ai offert à Dieu
    De faire ici-bas (Ici bas)
    Mon chemin de croix (-min de croix)
    De tout lui donner
    Mon cœur et ma foi
    Pour gagner le ciel,
    Quand le jour viendra
    Guidez mes pas

    Quand viendra le jour
    Du jugement dernier
    Frappez les tambours
    Trompettes, sonnez (Trompettes, sonnez)
    Ecrivez mon nom (Mon nom)
    Là-haut dans le ciel (Le ciel)
    Alors je prierai
    Le Père éternel
    Montrez-moi la route
    Qui mène là-bas,
    Guidez mes pas

    Heureux tous les deux (1967)

    Frank Alamo

    Je ne sais pas pourquoi,
    Pourquoi je t'ai suivie un soir chez toi
    Mais en tout cas
    Je sais que depuis ce jour-là
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux

    J'ai changé grâce à toi, oui, je l'avoue
    Je n'oublie plus mes rendez-vous
    Je suis moins fou
    La vie est comme un ciel tout bleu
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux

    {Refrain:}
    Je t'ai trouvée sans te chercher, mon amour
    Je t'ai trouvée
    On s'est aimés sans se cacher, nuit et jour
    On s'est aimés

    On ne peut jurer de rien
    Après la joie vient le chagrin
    Tu le sais bien
    N'y pensons plus
    Faisons le vœu de vivre heureux,
    Si heureux tous les deux

    {au Refrain}

    Je nous vois tout cet été
    Courant sous le soleil doré
    Sans se quitter
    Et rien déjà que d'en parler
    On est heureux tous les deux

    Je n'saurai jamais pourquoi
    Je t'ai suivie un soir chez toi
    Mais en tous cas
    Je sais que depuis ce jour-là
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux {x5}

    Hey Baby je danse (1963)

    Richard Anthony

    Hey hey baby je danse
    Oui, sans m'arrêter
    Hey hey baby je danse
    Et je t'ai oubliée
    Hey hey baby je danse
    Sur notre amour
    Hey hey baby je danse
    Jusqu'au petit jour

    Oh oui, regarde-moi twister et danser
    Le madison aussi et le bossa nova, le cha-cha
    Tu es loin de mon esprit
    J'écrase sur la piste
    Ce qui me rend triste,
    Tout ce qui vient de toi
    Et si je m'étourdis
    Toutes les nuits
    Ce n'est pas à cause de toi

    Hey hey baby je danse
    Et je ris à pleurer
    Hey hey baby je danse
    Oh oui, je t'ai oubliée

    Oh oui, regarde-moi twister et danser
    Le madison aussi et la bossa nova, le cha-cha
    Tu es loin de mon esprit
    J'écrase sur la piste
    Ce qui me rend triste,
    Tout ce qui vient de toi
    Et si je m'étourdis
    Toutes les nuits
    Ce n'est pas à cause de toi

    {x3:}
    Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
    Et je ris à pleurer (Hey hey baby je danse)
    Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
    Oh oui, je t'ai oubliée ( hey hey baby je danse)

    Histoire de clou (1967)

    Salvatore Adamo

    Un fou plantait un clou
    Martelant à grands coups
    La pointe du pauvre clou
    Qui n'en pouvait plou

    «Tape-moi sur la tête»
    Gémissait le vieux clou
    «Ou relis la recette :
    Comment planter les clous»

    «Ah, ce que tu peux être bête»
    Lui rétorqua le fou
    «Si même les clous s'y mettent
    On ne comptera plus les fous»
    Il prit un autre clou

    Comme il voulait planter son clou
    (A la mode, à la mode)
    Il voulait planter son clou
    À la mode des fous

    Un fou plantait un clou
    Un autre moins rétif
    Qui se tordait même le cou
    Pour mieux tendre le pif

    Quand chanta le coucou
    Pour la douzième fois
    Le clou était à genoux
    Et le fou aux abois

    De sa belle écriture
    Il cracha son courroux
    Dans une lettre d'injures
    Au Ministère des Clous

    «Messieurs, c'est une honte
    Vous faites des clous trop mous
    Le peuple en a son compte
    De vos clous en caoutchouc»

    On ne peut même plus planter son clou
    (A la mode, à la mode)
    On ne peut même plus planter son clou
    À la mode des fous

    Bien sûr, au Ministère
    On réfléchit beaucoup
    Mais faut voir comme on s'affaire
    Quand il s'agit de clous

    Je suis Ministre des Clous
    Et je viens pour l'enquête
    Plantez-moi donc ce clou
    Justifiez votre requête

    Et le fou planta son clou
    (A la mode, à la mode)
    Et le fou planta son clou
    À la mode des fous

    «Ne seriez-vous pas fou,
    L'esprit un peu mollasse
    Vous ne voyez pas que ce clou
    Est pour le mur d'en face ?»

    «Espèce de grigou,
    Vous êtes bien tous les mêmes
    Vous arrangez toujours tout
    En inversant les problèmes»

    Je m'en vais vous planter ce clou
    (A la mode, à la mode)
    Je m'en vais vous planter ce clou
    A la mode des fous

    Un fou plantait un clou
    Au beau milieu des trous
    D'un Ministre des Clous
    Qui mourut sur le cloup


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  • San Miguel (1961)

    Hugues Aufray

    (Parlé):
    Au nord du Mexique, sur la frontière de l'Arizona,
    Entre Tanstone et Las Mogales
    Se trouve la plaine de San Miguel.

    Partout autour de San Miguel c'est à elle,
    Ces fermes si belles,
    À la Doña Maria Helena Cantarel.
    Je travaille au ranch
    Et quand elle sort, je selle mes chevaux,
    Je prends mon fusil, galope près d'elle
    Et que sais-je encore?
    Elle dit: "Merci Manuel",
    Ou "Manuel por favor",
    Ou "Bonsoir Manuel",
    La Doña Maria Helena Cantarel.

    L'église de San Miguel et ses cloches me disent,
    Elles me disent:
    "Cette dame, Manuel,
    C'est la femme du señor Don Carlos Cantarel."
    Tu travailles au ranch,
    Et quand elle sort, tu selles les chevaux,
    Tu prends ses valises, ses lettres, ses livres
    Et que sais-je encore?
    Mais je vis dans son coeur,
    Quand avec son regard elle dit:
    "Merci Manuel",
    Ou "Manuel por favor",
    Ou "Bonsoir Manuel",
    Ou "Manuel, à plus tard!"

    Sans toi (1963)

    Michèle Arnaud (1963 et 1968)

    Toutes portes ouvertes
    En plein courant d'air
    Je suis une maison vide
    Sans toi, sans toi

    Comme une île déserte
    Que recouvre la mer
    Mes vagues se dévident
    Sans toi, sans toi

    Belle en pure perte
    Nue au cœur de l'hiver
    Je suis un corps avide
    Sans toi, sans toi

    Rongée par le cafard
    Morte au cercueil de verre
    Je me couvre de rides
    Sans toi, sans toi

    Et si tu viens trop tard
    On m'aura mise en terre
    Seule, laide et livide
    Sans toi, sans toi
    Sans toi

    Santiano (1961)

    Hugues Aufray

    C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
    Hisse et ho, Santiano !
    Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
    Je suis fier d'y être matelot.

    {Refrain:}
    Tiens bon la vague tiens bon le vent.
    Hisse et ho, Santiano !
    Si Dieu veut toujours droit devant,
    Nous irons jusqu'à San Francisco.

    Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
    Hisse et ho, Santiano !
    D'y penser j'avais le cœur gros
    En doublant les feux de Saint-Malo.

    {Refrain}

    On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
    Hisse et ho, Santiano !
    On trouve l'or au fond des ruisseaux.
    J'en ramènerai plusieurs lingots.

    {Refrain}

    Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
    Hisse et ho, Santiano !
    Au pays, j'irai voir Margot.
    A son doigt, je passerai l'anneau.

    Tiens bon la vague tiens bon le vent.
    {Tiens bon le cap tiens bon le flot.}
    Hisse et ho, Santiano !
    Sur la mer qui fait le gros dos,
    Nous irons jusqu'à San Francisco

    Si j'avais su (1961)

    Marc Aryan (1961 et 1964)

    Pourquoi faut-il en cette vie que l'on regrette
    Les êtres chers qu'on a perdus dans la tempête ?
    Et pourquoi, lorsqu'il est trop tard, chacun répète
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su... ?

    Celle que j'aime est partie loin au bout du monde,
    Me laissant là sans qu'à ma voix sa voix réponde,
    Et je murmure, au sein de ma douleur profonde,
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...

    Comme un oiseau léger dans l'espace,
    D'un vol souple et caressant,
    Le bonheur vient puis il passe
    Quelquefois pour bien longtemps.

    Et lorsque l'homme aux cheveux gris remue les cendres
    De ses erreurs, de sa jeunesse ardente et tendre,
    Dans son cœur lourd, comme un écho, il croit entendre :
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...

    Si j'étais le fils d'un roi (1964)

    Marc Aryan

    Si j'étais le fils d'un roi {2x}, chérie,
    je t'offrirais une auto
    aussi longue qu'un bateau
    avec des coussins de soie,
    téléphone et caetera,
    si j'étais le fils d'un roi,
    le fils d'un roi.

    Si j'étais le fils d'un roi {2x},
    je t'offrirais un château
    au sommet d'un coteau, oui,
    domestiques et soldats,
    jardiniers et caetera,
    si j'étais le fils d'un roi,
    le fils d'un roi.

    Comme je n'suis pas fils de roi {2x},
    je ne peux t'offrir tout ça,
    pas même le quart de tout ça, oh non chérie,
    mais je t'offre si tu veux
    ma p'tite maison de banlieue
    où nous pourrions être heureux
    tous les deux.

    Yé yé yé .. (etc.)
    Allez tous ensemble, yé yé yé .. (etc.)
    Encore, yé yé yé ... (etc.) {2x}

    Si j'osais (1963)

    Salvatore Adamo

    Si j'osais te parler
    Comme à une Maman
    Si j'osais te confier
    Mes rêves d'adolescent

    Je te dirais que j'ai besoin de toi
    De ton regard, du son doux de ta voix
    Je te dirais que ce que je ressens
    Est bien plus fort qu'un caprice d'enfant
    Si j'osais te parler

    Si j'osais aborder les thèmes de toujours
    Sans devoir hésiter devant le mot "Amour"
    Je te dirais d'un air très insouciant
    Veux-tu m'aimer jusqu'à la fin des temps
    Je te dirais tous les mots merveilleux
    Que l'on se dit quand on se sent heureux
    Si j'osais te parler

    Je te prendrais la main, toi ma jolie
    Pour qu'enchaînés nous traversions la vie
    Avec toi je me sentirais plus fort
    Pour supporter les coups du mauvais sort
    Si j'osais te parler.

    Si jamais (1964)

    Salvatore Adamo

    Si jamais en un jour de cafard
    Il te prenait soudain l'envie de me revoir
    Si jamais le regret te prend la main
    Suis-le n'hésite pas s'il te conduit vers moi

    Moi j'oublierais
    Le mal que tu m'as fait
    Je me tairais
    Pourvu que tu reviennes
    Si jamais
    Si jamais
    Tu pouvais comprendre
    Si jamais
    Que je reste à t'attendre
    Si jamais
    Viens, tu serais ma reine

    Si dans le souvenir de mes caresses
    Tu trouvais la tendresse
    Qui te manque aujourd'hui
    N'oublie pas qu'au bout d'une rue déserte
    Ma porte te reste ouverte
    Viens chasser mon ennui

    Moi j'oublierais
    Le mal que tu m'as fait
    Je me tairais
    Pourvu que tu reviennes
    Si jamais
    Si jamais
    Tu pouvais comprendre
    Si jamais
    Que je reste à t'attendre
    Si jamais
    Viens, tu serais ma reine
    Si jamais
    Si jamais
    La, la, la, la, la
    Si jamais
    Si jamais
    La, la, la, la, la

    Si le vent (1968)

    Jean Arnulf

    Si le vent mêle tes cheveux
    Je ferai de mes doigts un peigne
    Et rendrai leur ordre soyeux
    A ces longues nattes chataîgne
    Où ma bouche perdue se baigne
    Fleur de fraîcheur et de feu
    Je ferai de mes doigts un peigne
    Si le vent mêle tes cheveux

    Si la pluie mouille ta chemise
    J'allumerai un feu de bois
    A l'entrée de quelque remise
    Et nous brûlerons tous les trois
    Ton corps nu, mon cœur et le bois
    Sous le ciel bas des poutres grises
    J'allumerai un feu de bois
    Si la pluie mouille ta chemise

    Si l'hiver te blesse les mains
    Je les cacherai dans mes poches
    Riant, boitant sur le chemin
    Nous parviendrons sans anicroche
    Jusqu'à l'auberge la plus proche
    Où je te servirai du vin
    Je les cacherai dans mes poches
    Si l'hiver te blesse les mains

    Si le chagrin casse ton rire
    Je t'emporterai au matin
    Sur les ailes d'un beau navire
    Voir quelque grand volcan éteint
    Et les blancs soleils mexicains
    Toute peine à la fin chavire
    Je t'emporterai au matin
    Si le chagrin casse ton rire

    Si le temps vole ta jeunesse
    Je verrai briller dans tes yeux
    La belle histoire de ma jeunesse
    Nous nous étonnerons tous deux
    Si jeunes et déjà amoureux
    Ne connaîtrons point la sagesse
    Si le temps vole ta jeunesse
    Je regarderai dans tes yeux
    Je regarde...

    Sing c'est la vie (1965)

    Frank Alamo

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    J'avais un copain qui louait sa villa
    Mais un beau jour voilà ce qui lui arriva
    Je lui ai envoyé comme client quelques uns de mes amis
    Qui lui ont tout cassé en dansant le monkey toute la nuit

    Ah ! Le pauvre vieux
    Mais qu'est-ce qu'il a dit ?

    Il a dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    J'avais un très bon ami qui va peut-être se marier
    Avec une fille jolie et mignonne à croquer
    Il était si fier de sa femme qu'il me l'a présentée
    Alors il arriva forcément ce qu'il devait arriver

    Ah ! Ben, ben qu'est-ce qu'il a dit ?

    Il a dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    Et si vous avez vous aussi près de vous un ami
    Qui comme les miens a eu des coups durs dans la vie
    Ne le brusquez pas, essayez de comprendre ses soucis
    Quand il viendra vous voir, dites-lui je vous en supplie

    Ben alors qu'est-ce qu'on lui dit ?

    On lui dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    Sœur Anne (1961)

    Richard Anthony

    {Refrain:}
    Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
    Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
    Le jukebox, comme à la chaîne
    Joue cet air, cette rengaine
    Mais ce soir, moi, j'ai le cœur en peine

    Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
    Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
    Dans ce bar, depuis deux heures
    Je t'attends et mon cœur pleure
    Ça suffit pour qu'un amour en meure

    {au Refrain}

    Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
    Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
    Au brûlant feu de tes lèvres
    Comme un fou, tout seul, je rêve
    Mais cet air vient augmenter ma fièvre

    Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
    Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
    Mais voici que tu arrives
    Tu m'embrasses, heureuse de vivre
    Et tu mets vingt francs pour la pavane
    De sœur Anne

    Son meilleur copain (1963)

    Richard Anthony

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Lorsque je lui tiens la main
    Elle me dit «Tu es mon frère
    Tu es mon meilleur copain»

    Oh oh, qu'est-ce que ça peut faire
    Qu'est ce que ça peut faire
    Si elle ne voit pas en moi
    Le garçon qui peut lui plaire
    Mais l'ami qui est toujours là ?

    Je ne peux lui avouer
    Tout ce que je voudrais
    Car je sais qu'elle ne m'aime pas
    Et je ne veux pas risquer
    De tout gâcher entre elle et moi

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Puisqu'elle ne saura jamais
    Que je l'aime plus qu'un frère
    Et que toujours je l'aimerai

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Si parfois j'ai du chagrin,
    Je sais que je dois me taire
    Pour être son meilleur copain

    Sonnet pour notre amour (1966)

    Salvatore Adamo

    Si notre bel amour devait être un mirage
    Dans l'immense désert dont le sable est le temps
    Gardons-en pour la vie la chimérique image
    De ce qu'il eût été sous un ciel moins brûlant

    Est-il vrai que l'on s'aime ? L'affirmer, je ne l'ose
    Quand je pense à ces jours où l'on se laisse froid
    A ces jours où l'ennui obscurcit toute chose
    Ni la Terre ni le Ciel ne me parlent de toi

    Je consulte mon cœur mais il est capricieux
    Et ton cœur qui tantôt suscitait son émoi
    Lassera tout à l'heure, le laissera coi
    La la la la la

    Et puis je me souviens de ces jours radieux
    Où notre bel amour au ciel pur se fiance
    Et je ferme les yeux, blotti dans ma confiance
    Je m'assoupis, heureux, et souvent j'y repense
    Et souvent j'y repense
    Et souvent j'y repense

    Sont-ce vos bijoux ? (1967)

    Salvatore Adamo

    Sont-ce vos bijoux, madame
    Qui vous font si belle ?
    Sont-ce vos époux madame
    Qui vous paient vos ailes ?
    Ces ailes que vous déployez madame
    Pour enrober tous vos amants
    Heureux amants que vous noyez madame
    Sous vos charmes de diamant

    Sont-ce vos émeraudes madame
    Qui vous donnent ses yeux verts ?
    Et ces regards qu'on vous maraude madame
    Qui mettent la tête à l'envers ?

    Pour vous madame
    Que ne ferais-je pas ?
    S'il le fallait madame
    Je m'occuperais de vos chats

    Par vous madame
    Je me sentirais roi
    Mais oui, mais oui, madame
    Si vous pensiez un peu à moi

    Sont-ce vos rangées de perles
    Sur votre adorable poitrine
    Qui font siffler tous ces merles
    À l'âme malandrine ?
    Moi je vous le jure madame
    Je ne siffle que pour vous
    Je vous en conjure madame
    Ne me rendez pas plus fou

    Mais regardez-les madame
    Ils n'ont d'yeux que pour votre éclat
    Moi ce qui me plaît madame
    Ce sont vos plus discrets appas

    Donnez-moi la main madame
    Je vous apprendrai le cha-cha
    Et priant Dieu que dès demain madame
    Nous le danserons à Cuba

    Pour vous madame
    Que ne ferais-je pas ?
    S'il le fallait madame
    Je m'occuperais de vos chats

    Par vous madame
    Je me sentirais roi
    Mais oui, mais oui, madame
    Si vous pensiez un peu à moi

    Sous le ciel écossais (1962)

    Mathé Altéry, Les Chats Sauvages...

    Sous le ciel écossais
    Plus d'amour interdit
    Là, on pourra s'aimer
    Sous le ciel écossais
    Le scandale oublié
    On pourra se marier

    Au fond des brumes d'un vieux château hanté
    Nous nous croirons des amants ressuscités
    L'avenir t'angoissait, nous avions tous les torts
    Mais l'amour fut le plus fort

    Il pleut ? Tant mieux ! L'Écosse est si jolie
    Mais on la voit encore mieux de notre lit

    Sous le ciel écossais
    Plus d'amour interdit
    Nous voilà femme et mari
    Nous pourrons revoir Paris

    Souviens-toi des nuits d'été (1965)

    Frank Alamo

    Oui, souviens-toi des nuits d'été
    Sous le ciel tout étoilé
    Quand on dansait
    Moi, je te couvrais de baisers
    Et sous tes cheveux défaits
    Mes doigts glissaient

    Oui, souviens-toi des nuits d'été
    Lorsque la lune éclairait
    Deux corps étonnés

    {x2:}
    Un jour s'en va tout ce bonheur
    Trop court pourtant finit l'été
    Il a fallu sous un ciel moins bleu
    Que l'on soit courageux
    Et que l'on se dise adieu
    Non, non, non, non
    Et quand Paris est si triste sous la pluie
    Je pense aux beaux jours enfuis
    Je pense à nous

    Je pense à nous

    Souviens-toi, ma jolie (1965)

    Frank Alamo

    Souviens-toi, ma jolie
    J'avais fait le pari
    Que la blonde qui passerait
    Moi, j'irais lui parler

    Souviens-toi, ma jolie
    Tout d'abord, je t'ai dit
    «Baby, voulez-vous m'écouter ?»
    Mais ça n'a pas marché

    Alors, j'ai insisté
    Tu n'voulais rien savoir
    Tu m'as dit au revoir
    Ça ne m'a pas troublé

    Je savais malgré tout
    Car je ne suis pas fou
    Que bientôt tu me dirais oui
    Souviens-toi, ma jolie

    Souviens-toi, ma jolie
    J'avais fait le pari
    Que la blonde qui passerait
    Moi, j'irais lui parler

    Souviens-toi, ma jolie
    Des beaux jours et des nuits
    Qu'ensemble nous avons passés
    À rire et à danser

    Jamais je n'oublierai
    Le ciel bleu de tes yeux
    Et l'été merveilleux
    Que tu as su me donner

    Aujourd'hui, tu t'en vas
    L'aventure est finie
    C'est toujours, oui, toujours comme ça
    Souviens-toi, ma jolie

    Souviens-toi, ma jolie {x5}

    Sur le toit (1963)

    Richard Anthony

    Souvent, le soir, lorsque je m'ennuie
    Quand les gens sont bien trop tristes à regarder
    Tout seul, je monte pour trouver l'oubli
    Là-haut sur les toits gris pour respirer
    Sur le toit, je suis bien plus qu'un roi
    Car mes soucis ne montent pas jusque là

    Laissez-moi vous dire
    Souvent, le soir, quand je suis fatigué
    Je monte vers l'air pur pour m'évader
    (Là sur le toit)
    Là, je suis loin de la foule qui va
    On dirait des fourmis là tout en bas
    (Là sur le toit)
    Sur le toit, je n'ai qu'à faire un vœu
    Et aussitôt, j'obtiens ce que je veux
    Oh, viens là sur le toit
    (Là sur le toit)
    Et les étoiles qui brillent toute la nuit
    Nous offriront un spectacle gratuit

    Oh, laisse-moi te dire
    Dans cette vie, malgré tous les ennuis
    J'ai découvert un coin pour être heureux
    (Là sur le toit)
    Et si tu cherches à trouver l'oubli
    Là sur mon toit, il y a la place pour deux
    (Là sur le toit)
    Là sur le toit
    Oui, là sur mon toit
    (Là sur le toit)
    Là sur le toit
    Là sur le toit

    Sylvie (1963)

    Frank Alamo

    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Sylvie, Sylvie, avec tes yeux si bleus
    Sylvie, Sylvie, et de si longs cheveux
    Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
    Quand je te vois marcher auprès de moi
    Et quand parfois, tu danses entre mes bras
    Sylvie, Sylvie, oh de toi je suis fou

    Dans mes rêves, je n'ai jamais, jamais vu de fille
    Au regard si doux
    Et depuis, mon coeur n'est plus tranquille
    Car tu le vois, je suis parfois jaloux

    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Sylvie, Sylvie, avec des yeux si bleux
    Sylvie, Sylvie et de si longs cheveux
    Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Tchin tchin (1963)

    Richard Anthony

    Tchin tchin à ma santé
    Tchin tchin je veux t'oublier
    Depuis que tu es partie
    Je me noie dans le whisky
    Tchin tchin encore une fois
    Tchin tchin wo yé

    Tchin tchin à mes amours
    Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
    Je suis prêt à lui pardonner
    Car entre nous tout peut recommencer
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé

    Je t'imagine
    Blotti dans ses bras
    Lui disant des mots doux
    Quand moi tout seul je reste planté là

    Tchin tchin je me sens bien
    Tchin tchin avec mon chagrin
    Je n'ai plus qu'à continuer
    C'est bien comme ça qu'on enterre le passé
    Tchin tchin encore unefois
    Tchin tchin wo yé

    Tchin tchin à mes amours
    Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
    Je suis prêt à lui pardonner
    Car entre nous tout peut recommencer
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé
    Tchin tchin
    mais jusque là
    Tchin tchin wo yé

    Tenez-vous bien (1966)

    Salvatore Adamo

    Pour une fois je m'étais décidé à semer mes principes
    Pour une fois je m'étais écrié ce soir je m'émancipe
    Très sûr de moi j'avais mes beaux souliers j'suis entré dans la danse
    Y avait pas d'quoi être maître de ballet pour garder la cadence

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole

    Là devant moi y avait une de ces filles comme on colle aux affiches
    Au fond de moi y avait comme un génie qui me criait : chiche !
    Et c'est ainsi que bravant la fumée je lui lance une œillade
    Je suis verni car la belle subjuguée tombe dans l'embuscade

    Crénom de nom ! fallait-il que je l'aime pour suer de la sorte
    Sacré démon qui faisait rimer je t'aime avec va vers la porte

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole

    Il est trois heures je suis seul dans mon coin garçon encore un, vite !
    Ayez bon cœur ce n'est si bien je veux vivre la suite
    Remontez donc cette fichue machine à fabriquer les rêves
    J'ai d'quoi payer, je travaille à l'usine encore un et j'me lève

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole......

    Toi et ton sourire d'enfant (1966)

    Frank Alamo

    Toi et ton sourire d'enfant
    Tu n'as fait que passer
    Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
    Tu m'avais pourtant promis
    Un amour infini

    Que fais-tu, mon amour ?
    Tu es si loin, si loin
    Où es-tu, mon amour ?
    Que fais-tu loin de moi ?

    Toi et ton sourire d'enfant
    Tu n'as fait que passer
    Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
    Toi qui disais toujours
    Que tu n'aimais que moi

    Que fais-tu, mon amour ?
    Tu es si loin, si loin
    Où es-tu, mon amour ?
    Que fais-tu loin de moi ? {x3}

    Toi je te garde (1964)

    Marc Aryan

    Parce que je t'ai rencontrée
    au cours d'une nuit d'été
    tout simplement
    parce que tu m' as regardé
    parce que je t'ai regardée
    longtemps, longtemps
    parce que tu m'as aimé
    avec la sincérité
    d'un cœur d'enfant

    Toi je te garde
    toi je te garde
    toi je te garde
    pour la vie
    pour la vie
    pour la vie

    Parce que tu as su rester
    telle que je t'ai aimée
    au premier jour
    parce que tu n'as pas triché
    parce que tu as tout risqué
    pour mon amour
    sans jamais rien demander
    en retour

    Toi je te garde
    toi je te garde
    toi je te garde
    pour la vie
    pour la vie
    pour la vie
    Chérie

    Tombe la neige (1964)

    Salvatore Adamo

    Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Et mon cœur s'habille de noir
    Ce soyeux cortège
    Tout en larmes blanches
    L'oiseau sur la branche
    Pleure le sortilège

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manège

    Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Tout est blanc de désespoir
    Triste certitude
    Le froid et l'absence
    Cet odieux silence
    Blanche solitude

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manège

    Ton nom (1966)

    Salvatore Adamo

    Ton nom
    Résonne dans ma tête
    Aussi beau qu'un poème
    Aussi doux qu'un je t'aime
    Ton nom
    Posé en diadème
    Sur un ciel de guinguette
    Brille comme une fête
    Ton nom
    Est brodé en sourire
    Sur la voile turquoise
    Qui vogue sur mes rêves

    Ton nom... Ton nom ...

    Quand les fleurs prononcent
    Quand le printemps s'annonce
    Brûle comme un soleil
    Ton nom
    Est au bout de ma route
    Pour dissiper mes doutes
    Et mes craintes pareilles

    Ton nom... Ton nom...

    Ton nom
    Dans la nuit se dévoile
    Et d'étoile en étoile
    Il s'imprègne d'amour
    Ton nom
    Chante comme un cantique
    Au cœur de la Basilique
    Où j'attendrai que tu viennes un jour
    Que tu viennes un jour

    Tout Le Long Du Chemin (1964)

    Hugues Aufray

    Oui, tout le long, le long, le long, le long du chemin
    Tout le long, le long, donne-moi la main
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout le long, le long, le long, le long de ma vie
    Tout le long, le long des jours et des nuits
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Si je perds courage
    Au long de mon voyage
    Je revois ton visage
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Un jour, oui, tu verras, on se retrouvera
    Comme une enfant, près de mon coeur, tu dormiras
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
    Tout là-haut, là-haut chante l'hirondelle
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
    Tout là-haut, là-haut brille le soleil
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Dans le vent, la tempête
    Je pense aux jours de fête
    Et plus rien ne m'arrête
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Quand dans les bois, tu verras fleurir le muguet
    Ensemble nous irons pour en faire des bouquets
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    {x2:}
    Oui, tout là-bas, là-bas, là-bas, là-bas au pays
    Tout là-bas, là-bas, un jour tu m'as dit
    «Je t'aime, je ne pense qu'à toi»

    Dans le vent, la tempête
    Je pense aux jours de fête
    Et plus rien ne m'arrête
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Je vois déjà là-bas rêver notre maison
    Dans le printemps en fleur qui brille à l'horizon
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Trois en amour (1961)

    Richard Anthony, Les Chats Sauvages...

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Premier prix en philosophie
    Prix d'honneur en biologie
    Mais en amour, baby
    Baby, tu as trois
    Mon p'tit chat

    Tu connais tous les présidents
    Kennedy, Khrouchtchev et Macmillan
    Tu connais le russe et l'allemand
    Et la vie de tous les savants
    Mais en amour, baby
    Baby, tu as trois
    Mon p'tit chat

    Ecoute-moi bien, baby
    Prends des leçons chaque nuit
    Et puis viens donc aux surprises-parties
    Pour avoir vite un premier prix
    Danse, danse, danse, danse, danse avec moi

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Oui mais moi qui suis le dernier
    En amour je suis licencié
    Pour le bonheur, baby, je suis professeur
    Mon petit cœur

    Baby, prends des leçons chaque nuit
    Et puis viens donc aux surprises-parties
    Pour avoir vite un premier prix
    Danse, danse, danse, danse, danse avec moi

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Oui mais moi qui suis le dernier
    En amour je suis licencié
    Pour le bonheur, baby, je suis professeur
    Mon petit cœur

    Professeur, mon p'tit cœur {x2}

    Trois Hommes (1961)

    Hugues Aufray

    Trois hommes sont venus et repartis,
    Trois hommes avec du sang à leur fusil,
    Brulés par tous les démons du désert,
    Ils ont franchi ma porte et mes prières.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Le premier, sans rien dire, s'est endormi,
    Un autre, tout en pleurant, m'a souri,
    Le troisième a parlé toute la nuit
    De notre liberté et de son bruit.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    J'ai mis de l'eau sur leur front et leur mains,
    Dans leurs musette, trois morceaux de pain.
    Puis, je les ai vu quitter ma maison
    Et déchirer le coeur de l'horizon.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    On a retrouvé deux hommes écrasés,
    Le dos rougi, les mains sur un rocher.
    J'ai cru que le ciel m'avait entendu.
    Mais le troisième n'est jamais
    revenu.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Trois hommes sont venus et repartis
    Ils n'auront plus de sang à leur fusil.
    Deux hommes qui venaient d'avoir vingt ans.
    Deux hommes et puis mon frère que j'aimais tant.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Tu es une petite fille (1964)

    Marc Aryan

    Tu es une petite fille vraiment trop raisonnable.
    Tu fuis devant la vie, tu fuis devant l'amour,
    Tu penses que d'aimer, c'est jouer avec le diable.
    Tu te méfies de tout dès qu'on te fait la cour.
    Quand un hasard heureux t'apporte le bonheur,
    Tu mets un bouclier devant ton petit cœur,
    Ton joli cœur très heureux. Tu t'armes d'illusions
    Dans un monde libre où les réalités sont vues dans un miroir
    Et avec tes idées, tu t'empêches de vivre,
    Plaçant dans le futur je ne sais quel espoir.
    Accomplis ta jeunesse, tu as très peu de temps
    Car la vie ne voit pas les couleurs du printemps,
    De ton printemps si troublant.
    Tu es une petite fille vraiment, vraiment trop raisonnable.

    Tu me reviens (1966) 

    Salvatore Adamo

    Je veux pas savoir ce qui t'a pris
    Je te pardonne
    Mon cœur se réveille aujourd'hui
    Tais-toi, ma mignonne,
    J'en ai vécu des jours affreux
    Sans voir personne
    Pour t'oublier, j'ai fait de mon mieux
    En vain, ma mignonne

    {Refrain:}
    Tu me reviens
    Et je vais revivre
    Ne me dis rien
    Ma joie m'enivre
    Tu me reviens
    Et que m'importe
    Par quel chemin
    Tu as retrouvé ma porte

    Oui, j'ai rêvé pendant des heures
    A ton doux visage
    Et j'avais si froid dans le cœur
    Après chaque présage
    Je n'ai eu d'ami que mon chien
    Pour partager ma peine
    Je sentais au creux de ma main
    La chaleur de son haleine

    {au Refrain}

    Tu ne le sauras pas (1968)

    Salvatore Adamo

    -Petite fille, petite fille,
    Dis-moi donc
    Qui est cette jolie
    Aux cheveux blonds
    Mon petit ange,
    Si tu me dis son nom
    Je te donne en échange
    Des tas de bonbons

    -Non, non, non, non, non
    Tu ne le sauras pas
    Mon garçon, t'es bien chiche
    Tes bonbons, je m'en fiche
    Si tu veux ta merveille
    Faut parler oseille

    -Mon enfant, mon enfant
    A quoi bon
    Se dire des mots méchants
    Pour un nom ?
    J'oubliais qu'à ton âge
    On n'aime plus les bonbons
    Mais je te donne une image
    Montre-moi sa maison

    -Non, non, non, non, non
    Tu ne le sauras pas
    Mon garçon, t'es candide
    Ou t'as la tête vide
    Tu veux pas par hasard
    Que je te fasse un mot de ma part ?

    -Petite fille, petite fille
    Pourquoi pas ?
    Tu serais bien gentille
    Tiens, voilà
    Tiens, voilà une plume
    Tiens, voilà du papier
    Tu permets que je fume
    En attendant le billet ?
    Le dicton de la fable
    Avait raison cent fois
    On a besoin en diable
    D'un plus petit que soi

    -Non, non, non, non, non
    Dis donc, ça ne va pas
    Mon garçon, t'es qu'une cloche
    Et en plus t'es bien moche
    Moi, je sais en tout cas
    J' te veux pas pour papa
    Tu peux courir longtemps
    T'auras pas ma maman !

    Tu parles trop (1961)

    Richard Anthony, Les Chaussettes Noires, Johnny Hallyday...

    Tu parles trop, j'entends du soir au matin
    Les mêmes mots, toujours les mêmes refrains
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles à tort des gens que tu n' connais pas
    Tu dis bien fort ce que l'on pense tout bas
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles à tort, si la parole est d'argent
    J'aurai bientôt fait fortune en t'écoutant
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Oui, tu parles trop à mon percepteur
    De mon magot, connaît le chiffre par cœur
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles trop tu ne comprends jamais rien
    Tu parles à tort, malgré ça je t'aime bien
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles trop mais quand il s'agit d'amour
    Rien n'est plus beau, tu peux parler nuit et jour
    Oui, oui, haaaa !
    C'est jamais trop ! Non jamais trop !

    Tu Sens Bon La Terre (1965)

    Hugues Aufray

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon la vie, ma mie.
    Tu sens bon la pipe, mon père,
    Tu sens bon l'automne, ma pluie.

    Je n'ai pas d'argent dans la tête
    Et pas d'argent dans les mains,
    Mais pour moi, c'est toujours fête
    Puisque j'ai du pain et du vin.

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon le chien, mon chien.
    Tu sens bon le linge, ma mère,
    Tu sens bon l'été, mon jardin.

    Quand on a fini sa journée,
    Qu'on n'a pas volé ses sous,
    On se trouve à la veillée
    Entre amis pour boire un bon coup.

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon le pain, mon pain.
    Tu sens bon l'école, p'tit frère,
    Tu sens bon l'printemps, mon refrain

    Tu t'amuses (1964)

    Bob Asklöf

    Tu t'amuses de tout
    Parce que t'as dix-huit ans
    Tu t'amuses de tout
    Et ris à pleine gorge
    Et ris à pleine voix
    Et ris à pleines dents
    D'un rire qui désarme
    Par lequel je comprends
    Que tu te voudrais femme
    Quand tu n'es qu'une enfant

    Tu joues avec mon cœur
    Parce qu'il rebondit bien
    Tu joues avec mon cœur
    Comme avec une balle
    Comme avec un enfant
    Comme avec un pantin
    Mi-féroce et mi-tendre
    Au gré de ton humeur
    Tu ne veux pas comprendre
    Pourquoi peut battre un cœur

    Tu t'amuses de moi
    Parce que tu veux savoir
    Tu t'amuses de moi
    Pour connaître ta force
    Connaître tes atouts
    Connaître ton pouvoir
    C'est dans le fond, ma douce,
    Plus simple que tu crois
    Moi, mon passé me pousse
    Le tien est devant toi

    Tu te payes ma vie
    Parce qu'elle a fait son temps
    Tu te payes ma vie
    Au prix de mes angoisses
    Au prix de ma douleur
    Au prix de mes tourments
    Je suis à retour d'âme
    Et à perte de joie
    Et mon cœur ne réclame
    Qu'un mot d'amour de toi

    Qui t'amuses de tout
    Qui t'amuses de tout
    De mon cœur, de mes joies
    Tu t'amuses de moi


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  • C'est ma fête (1963)

    Richard Anthony

    {Refrain:}
    C'est ma fête
    Je fais ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    J'ai décidé
    Ce soir de m'amuser

    Il y a juste une année aujourd'hui
    Que nous nous sommes quittés
    Je vais passer cette nuit
    A boire et à danser

    {au Refrain}

    Sur le passé j'ai tracé une croix
    J'ai déchiré tes photos
    J'ai l'intention d'être heureux malgré toi
    Et cela au plus tôt

    {au Refrain}

    Eh les amis allons-y tous en chœur
    Car tout va pour le mieux
    Ne croyez pas que je pleure
    Ou que je sois malheureux

    C'est ma fête
    Je fais ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    J'ai décidé
    Ce soir de t'oublier

    {au Refrain}

    C'est Pas La Peine (1963)

    Hugues Aufray

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça !
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    Tu dois être en pantalon.
    T'as vraiment rien d'un garçon.
    Mes chemises sur ton dos
    Ont quelque chose de nouveau.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te coiffer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça !
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    A travers tous tes cheveux
    Je peux deviner tes yeux.
    T'as pas besoin de bijoux
    Ni d'un collier à ton cou.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça.
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    Tu dois être en pantalon.
    T'as vraiment rien d'un garçon.
    Mes chemises sur ton dos
    Ont quelque chose de nouveau.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi {etc...}

    Ça tourne rond (1961)

    Richard Anthony

    On dit qu'on a le diable au corps
    Et qu'on est encore plus dangereux
    Que l'eau qui dort
    Mais attention !
    On crache le feu
    Mais ça tourne rond

    On dit qu'on a le diable au cœur
    Qu'on parle d'amour en se cachant
    Comme des voleurs
    Mais attention !
    On triche un peu
    Mais ça tourne rond

    C'est moi qui vous le dis
    Ceux qui parlent comme ci
    C'est qu'ils oublient le temps
    De leurs vingt ans

    On dit depuis le père Adam
    Que les jeunes sont fous de danser
    Sur un volcan
    Mais attention !
    On danse le rock
    Mais ça tourne rond

    C'est moi qui vous le dis
    Les enfants d'aujourd'hui
    Valent bien les parents
    De leurs parents

    On dit qu'on a le diable au corps
    Ce diable, ce n'est que notre sang
    Qui bat trop fort
    Faites attention !
    Ça cogne un peu
    Mais ça tourne rond

    On dit qu'on a le diable au cœur
    Ce diable, ce n'est rien que l'appel
    D'un grand bonheur
    Et attention !
    Ça marchera
    Car ça tourne rond

    Ça tourne rond {x4}

    Car je veux (1964)

    Salvatore Adamo

    Cherche moi si ça te chante
    Tu feras ce que tu veux
    Mais vois-tu par la présente
    Moi je voudrais te dire adieu

    J'en ai assez de tes caprices
    Je ne suis plus ton pantin
    Ce qui pour moi était délice
    A aujourd'hui goût de venin

    Car je veux
    Je veux aimer au grand jour
    Sans éviter les passants
    Car je veux
    Je veux aimer sans détour
    Sans me cacher comme un amant

    Comprends donc que ça m'énerve
    De toujours penser à lui
    Pour le garder en réserve
    Tu ne le vois que la nuit

    Tu ne me fais pas confiance
    Tu as peur de te tromper
    Ce qu'on dit de moi je m'en balance
    Il faudra te décider

    Car je veux
    Je veux aimer au grand jour
    Sans éviter les passants
    Car je jeux
    Je veux aimer sans détour
    Sans me cacher comme un amant

    Rends-toi compte que l'on s'égare
    Dans cet amour clandestin
    De ce jeu moi j'en ai marre
    J'aimerais en voir la fin

    De ce fichu labyrinthe
    Nous ne sortirons jamais
    Et mon ardeur s'est éteinte
    Et je n'ai plus que des regrets.

    Cauchemar Psychomoteur (1965)

    Hugues Aufray

    Comme j'avais beaucoup marché
    J'étais fatigué
    Je vois une espèce de ferme
    Je me dis j'vais m'arrêter
    J'ai dit hé hé là-dedans
    Y a-t-il quelqu'un de vivant
    Je me sentais vraiment seul
    Devant la maison
    Quand soudain devant moi
    Un grand gaillard de fermier
    Vient me braquer son canon
    A la hauteur du menton

    Je tombais sur les genoux
    En criant mais vous êtes fous
    Moi j'aime bien les fermiers
    Ne me tuez pas s'il vous plaît
    Il s'en est fallu d'un rien
    Qu'il ne me tire comme un lapin
    C'est vous l'espèce de vagabond
    Qui vient pour mendier
    J'ai dit non non non
    Je n'suis pas c'que vous croyez
    En droit je suis licencié
    J'ai fait l'Université

    Alors arriva la fille
    Qui s'appelait Rita
    Ell' semblait tout droit sortie
    D'la Dolce Vita
    Et je me mis en devoir
    De l'amadouer comme son père
    Je lui dis la jolie ferme
    Que vous avez là
    Dit's-moi qu'est ce qu'un étudiant
    Connaît à l'agriculture
    J'ai répondu braves gens
    Je suis un puits de culture

    En voyant mes ongles sales
    Il sut que je travaillais
    Il me dit d'un air futé
    Vous avez l'air fatigué
    Oh oui j'ai fait huit cent bornes
    Et j'en ai vraiment plein l'dos
    Il me jeta sur la paille
    Avec les bestiaux
    Tâchez de rester tranquille
    Ou sinon moi je me fâche
    Ne touchez pas à ma fille
    Et demain faut traire les vaches

    Je ne dormais que d'un œil
    Quand Rita vint me secouer
    Elle me faisait de l'œil
    Comme Tony Perkins
    Elle me dit viens prendre un' douche
    Je vais te montrer où c'est
    J'ai répondu hey hey hey
    C'coup là on m'la déjà fait
    J'essayais de m'défiler
    Je n'savais pas trop comment
    Mais Rita a insisté
    Vraiment très très gentiment

    Je n'pouvais plus m'en tirer
    J'avais l'air d'un lâche
    J'aurais pas dû accepter
    D'aller demain traire les vaches
    Pour sortir de cette histoire
    Fallait trouver un moyen
    J'ai crié Fidel Castro
    C'est un bon copain
    Rita parût suffoquée
    J'ai cru que c'était gagné
    Quand le fermier soudain surgit
    En hurlant qu'est ce que t'as dit

    J'ai dit vive Fidel Castro
    Vous m'avez compris
    Il me tomba sur le dos
    A bras raccourcis
    Rita parla de sa mère
    Qui dormait au cimetière
    Tandis qu'le vieux me flanquait
    Un coup dans l'buffet
    En enfer je t'expédie
    Si tu n't'en vas pas tout d'suite
    Espèce d'étudiant pourri
    Espèce de rat communiste

    Il me jeta à la tête
    Un paquet d'readers digest
    Moi je fis une pirouette
    Le vieux prit son escopette
    J'éclatais par la fenêtre
    A cent quatre vingt à l'heure
    Et j'atterris en tempête
    Dans un pot de fleurs
    Revenez criait Rita
    Le père chargeait son engin
    Quand le soleil se leva
    Moi j'étais déjà très loin

    Même si Rita est partie
    Je n'reviendrai pas d'sitôt
    Chez ce vieux fermier maudit
    Car j'ai trouvé un boulot
    Mais la sacrée vieille canaille
    Espère bien me faire cueillir
    Un jour par son F B I
    Mais il peut courir
    Je continue à penser
    Envers et contre tous
    Sans liberté de parler
    On est moins que rien du tout

    Ce Que Je Veux Surtout (1965)

    Hugues Aufray

    Je ne veux pas me battre avec toi
    Te brimer, te maltraiter,
    Te simplifier, ou te classifier,
    Te renier ou te crucifier.
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas lutter contre toi
    T'effrayer ou bien t'enchaîner
    T'humilier ou te contrarier
    Te vexer ou te chagriner
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas m'opposer à toi
    Ni te choquer ni te séquestrer
    Te juger ou te ficher
    Te cacher ou bien t'exhiber
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas fouiller ton passé
    T'avilir ou meme t'envahir
    T'étudier ou te répudier
    Te stresser ou t'analyser
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas tricher avec toi
    Te presser et t'abandonner
    T'obliger à tout faire comme moi
    Non je n'attends pas que tu penses comme moi
    Oui je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Celles que l'on épouse (1965)

    Jean-Claude Annoux

    Elles sont également charmantes
    Elles sont également troublantes
    Elles mènent le même combat
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas.
    Elles font les mêmes manières
    Veulent les mêmes prières
    Pour enfin tomber dans nos bras
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas.

    Mais celles que l'on épouse
    Se méfient tout le temps
    De celles que l'on n'épouse pas
    Le cœur aux abois, mais l'oeil innocent,
    Elles guettent nos moindres faux pas
    On ne se méfie jamais assez
    Des élans de notre passion
    Si bien qu'on ne peut éviter
    Un jour dans le feu de l'action
    De donner à celles qu'on épouse
    Le prénom de celles que l'on n'épouse pas
    De donner à celles qu'on épouse
    Le prénom de celles que l'on n'épouse pas.

    Il nous serait plus facile
    De reprendre la Bastille
    Que de les faire marcher au pas
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas
    Elles volent de leurs propres ailes,
    Les plus laides et les belles
    Se posent sur le lit de leur choix
    Pour qu'on les épouse
    Pour qu'on les épouse
    Et même pour qu'on ne les épouse pas.

    Mais celles que l'on épouse
    Nous trompent tout autant
    Que celles que l'on n'épouse pas
    L'alliance à leur doigt
    Le corps provoquant entre les bras de leur amant
    Elle versent le trop-plein de passion
    Qu'elles nous refusent à la maison
    Si bien qu'on est presque certain
    Qu'il va nous arriver demain
    De lutiner celle qu'on épouse
    En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas
    De lutiner celle qu'on épouse
    En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas.

    Ceux que j'aime (1965)

    Salvatore Adamo

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    On se bouscule, on poursuit le vent
    Comme une mule on va de l'avant
    Mais moi je sème et puis j'attends
    Pour ceux que j'aime moi j'ai le temps

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Y a la racaille, y a les brigands
    J'aime la racaille, j'aime les braves gens
    Et quand bien même je suis content
    Tout ceux que j'aime sont innocents

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Y a les buildings, y a les taudis
    Y a la routine des toits tout gris
    Triste poème ces murs croulants
    Quand ceux que j'aime sont dedans

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Et la vie passe et la vie fuit
    Plein ma besace j'en cueille les fruits
    Quand c'est carême je sers d'un cran
    Pour ceux que j'aime j'oublie mes dents

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content.

    Chanson en rondelles (1965)

    Salvatore Adamo

    Il vivotait, passait des heures
    A répéter son numéro
    En attendant une vie meilleure,
    Il épatait les badauds

    Il allumait une cigarette,
    Il soufflait dessus.
    Les spectateurs étaient en fête,
    La cigarette a disparu

    Un jour, dans un petit bistrot
    Il rencontra la petite Lulu
    Qui lui dit : "T'as pas l'air idiot,
    Dans la vie, que fais-tu ?"

    Il alluma une cigarette,
    Il souffla dessus.
    La petite Lulu était en fête,
    La cigarette a disparu

    La petite faisait des yeux tout ronds.
    C'était gagné pour le dodo,
    Elle se ferait plus de mouron,
    Ils travailleraient en duo

    Elle allumerait les cigarettes,
    Elle soufflerait dessus,
    Elle compterait les recettes,
    Adjugé, n'en parlons plus !

    Les temps étaient très difficiles,
    Dans le quartier, on les voyait trop.
    Fallait courir de ville en ville,
    Plus question de prendre le métro

    Suffisait plus d'une cigarette,
    De souffler dessus.
    Il fallait se creuser la tête,
    Ces petits trucs-là ne prenaient plus

    Sacrifiant ses économies,
    Une caisse en bois il acheta.
    Mais pourquoi cette énorme scie ?
    La petite Lulu ne comprenait pas

    Et ainsi, sept fois par semaine,
    Il la coupait en petits morceaux,
    La belle se plaignait à peine
    De quelques fourmis dans le dos

    Passer ses jours au fond d'une caisse,
    Convenez-en, ce n'est pas drôle,
    Et la petite voulait qu'il cesse
    Ou qu'ils se coupent à tour de rôle

    Mais il ne voulait rien savoir,
    Il ne voulait rien expliquer.
    Allons Lulu, y a pas d'espoir,
    Allons Lulu, c'est bien trop compliqué

    Une nuit, la belle, n'en pouvant plus,
    Surprit le gars dans son sommeil,
    De son air le plus ingénu,
    Elle fit dix morceaux tous pareils

    Elle était fière à juste titre,
    Elle avait fait du bon boulot.
    Réveille-toi ! Fais pas le pitre !
    Comment recolle-t-on les morceaux ?

    Comment expliquer aux gendarmes
    Qu'elle avait raté son numéro ?
    Eux, se souciant peu de ses larmes,
    Ils l'amenèrent au cachot

    Ils la gardent depuis vingt ans.
    Elle comprend toujours pas, la belle,
    Pour oublier ses cheveux blancs,
    Elle découpe des rondelles.

    Chanson pour... (1967)

    Patrick Abrial

    {Refrain:}
    Non, je ne veux pas recommencer
    Cette chanson de l'Auvergnat
    Mais rien ne pourra m'empêcher
    De dédier cette chanson-là

    A toi, ma femme
    Qui a redonné
    A mon cœur sa vraie flamme
    Quand il s'est consumé
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Toi qui as su attendre
    Des nuits entières
    Tandis que j'allais vendre
    Des chansons de misère
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A toi, gitan
    Qui m'a éclairé
    Dans les sombres moments
    Où j'étais aveuglé
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Il te souvient sûrement
    Quand nous marchions la nuit
    Décoiffés par le vent
    Les doigts tout engourdis
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A vous mes amis
    Qui m'avez encouragé
    Qui furent dans ma vie
    Les premiers à m'aider
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Comment oublier
    Ces heures si noires
    Où tous vos yeux riaient
    Me redonnant l'espoir
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A toi, ma femme,
    A toi, le gitan
    A vous, mes amis
    Que j'aime tant {ad lib}

    Chanson pour Caryl Chessman (1968)

    Jean Arnulf

    Soir de printemps cousu de bruits
    Il est dix-huit heures à Paris
    A Saint-Quentin, Californie
    Trois gardiens ont ouvert sa porte

    Il attend depuis douze années
    Il a fini de répéter
    Et le printemps devient l'été
    Il regarde derrière la porte

    Décor de grille et de murs peints
    L'horreur de son dernier matin
    L'emmène au bout de son destin
    Bascule à la dernière porte

    Pas un ami, pas une fleur
    Il entend les coups de son cœur
    Et demande s'il a peur
    Un éclair noir lui fait escorte

    On fait brûler dehors
    Un flambeau d'or

    Plus perdu qu'un enfant
    Il marche et dort
    Plus froid que le néant
    Il marche et dort
    Plus âpre que le temps
    Il marche et dort
    Plus tendre que le vent
    Il marche et dort

    On fait brûler dehors
    Un flambeau d'or

    Il entre en souriant
    Il est tout pâle
    Mains attachées au banc
    Il sait encore
    Le flambeau dans le vent
    Berce sa mort
    Comme on berce un enfant
    Dors, l'enfant, dors

    On a éteint dehors
    Chessman est mort

    Soir de printemps cousu de bruits
    Dix-huit heures huit, heure de Paris
    A Saint-Quentin, Californie
    Les ailes du matin l'emportent

    Le cœur des autres condamnés
    Ecoutent son cœur s'envoler
    Adieu Chess
    Que le vent te porte

    La justice remet ses gants
    Elle a mangé un autre enfant
    Mais celui-ci en s'en allant
    Pose ses livres à notre porte

    Livres de fureur et de bruits
    Livres de peur, livres de nuit
    Qui frappent encore à notre porte

    Tout est éteint dehors
    Chessman est mort

    Chanson pour le soleil (1965)

    Jean Arnulf

    J'aime le vent du Sud qui court devant l'orage
    Et les pêches volées dans le pré du voisin
    J'aime la pluie d'été, l'arroseur des matins
    Les enfants penchés sur un livre d'images
    Qui savent tout déjà et pleurent pour un chien

    J'aime que l'on soit deux, j'aime que l'on soit bien
    J'aime la paix du monde et cette pensée sage
    Que la guerre sera morte à l'âge de raison
    J'aime mon cœur battant au seuil de ta maison
    Et j'aime ta maison, et j'aime les nuages
    Qui dessinent au lointain de plus lointains rivages
    Où n'aborde jamais qu'un rêve de chanson

    J'aime tes yeux dorés où mon amour voyage
    Et trouve son chemin, et trouve sa raison
    Comme le chien perdu retrouve sa maison
    Après avoir couru de village en village
    J'aime le fleuve frais qu'on traverse à la nage
    Pour voir de l'autre bord le monde des poissons

    J'aime cette idée neuve venue d'un nouvel âge
    Me disant : Le beau est moins beau que le beau
    Que tout est bel et bon à qui sait, à mon âge,
    Voir le soleil attendre les mots d'une chanson

    Chante avec moi (1964)

    Frank Alamo & Le Petit Prince

    - Hé, Petit Prince, comment ça va ?
    - Comme ci, comme ça
    - Qu'est-ce que tu fais ? Raconte-moi
    - Et bien voilà, ce soir, chez moi, ça va chauffer
    - Ça va chauffer ?
    - Oui, à l'école, je suis l'avant-dernier
    - Hmm hmm hmm. Dis-moi, tout ça n'est pas marrant
    - Oh, pas tellement. Est-ce que c'est mieux quand on est grand ?
    - Bah, ça dépend. De toute façon, j'ai un secret
    - Qu'est-ce que c'est ?
    - Quand ça va pas, et bien, il faut chanter :

    Chante avec moi
    Tu verras
    Oui, tout ça
    Ça s'arrangera
    Chante avec moi
    Sha la la la
    Quand on est deux
    Ça va beaucoup mieux
    Chante avec moi
    Mais oui, comme ça
    Les ennuis ne durent pas
    Chante avec moi
    Et tu verras

    - J'ai compris, maintenant, c'est à moi
    Et pour toi, Frank, comment ça va ?
    - Et bien voilà : la fille que j'aime ne m'aime pas
    - Oh la la, mais alors, qu'est-ce que tu vas faire ?
    - Je ne sais pas. Je ne sais pas et ça me désespère
    - A quoi ça sert d'être plus vieux...
    - D'être plus vieux ?
    - Si à ton âge on n'est pas heureux ?
    - Qu'est-ce que tu veux !
    - Je sais bien ce que je ferais
    - Qu'est-ce que tu ferais ?
    - Ecoute-moi, ce n'est pas compliqué :

    Chante avec moi
    Et tu verras
    Oui, tout ça
    Ça s'arrangera
    Chante avec moi
    Sha la la la
    Quand on est deux
    Ça va beaucoup mieux
    Chante avec moi
    Oui, comme ça
    Les ennuis ne durent pas
    {x4:}
    Chante avec moi
    Sha la la la

    Chante une femme (1968)

    Jean Arnulf

    "Dors mon amour, mon fils unique"
    Chante une femme en Amérique
    Chante en Amérique une femme
    A son garçon mort au Vietnam

    Chante une femme à son petit :
    "Dors mon amour, dors mon chéri
    J'irai à la place où tu dors
    T'y bercerai jusqu'à ma mort

    Je t'apporterai des cadeaux
    Ton vieux train et ton mécano
    Et l'étoile en papier d'argent
    Dors mon amour, dors mon enfant"

    Chante une femme en Amérique.
    Sur l'autre bord du Pacifique
    Une mère au petit matin
    Réveille l'enfant vietnamien :

    "Debout mon fils, debout garçon
    J'entends revenir les avions
    Il faut reprendre nos bagages
    On va faire un petit voyage

    Surtout ne lâche pas ma main
    On va courir très loin, très loin
    Toi, tu portes ton oiseau gris
    Moi, les couvertures et le riz"

    Dans son fauteuil diplomatique
    A Washington, en Amérique
    "Je dois rentrer dans mon argent"
    Déclare Monsieur le Président

    Et sur la carte du Vietnam
    Comme un monsieur qui joue aux dames
    Il fixe les bombardements
    Et la marche des régiments

    Il pose son doigt sur un point
    "Courons ! Ne lâche pas ma main !"
    Il a posé son doigt ici
    "Dors mon garçon, dors mon petit"

    "Dors mon amour, mon fils unique"
    Chante une femme en Amérique
    Chante en Amérique une femme
    A son garçon mort au Vietnam.

    Clémentine (1960)

    Richard Anthony

    Clémentine, oh ma Clémentine !
    Tu n'avais que dix sept ans
    Et tes mines enfantines
    Affolaient tous les garçons

    Oh Clémentine, oh ma Clémentine !
    Les braves gens des environs
    Te donnaient, ô gente gamine,
    Oui, le bon Dieu sans confession

    Radieuse et orgueilleuse
    Quand les garçons suivaient tes pas
    Ton beau sourire semblait leur dire
    "Non Messires, ne m'approchez pas"

    Eh ! Clémentine, oh ma Clémentine !
    Ta poitrine, tes beaux cheveux,
    Tes beaux yeux bleus et ta jambe fine
    Ont fait plus d'un malheureux

    Mais tout ça, oh ma Clémentine !
    Se passait il y a longtemps
    Aujourd'hui, voisins et voisines
    Ont fêté tes cent deux ans

    Et, la main sur sa poitrine,
    Le préfet fait son discours
    Pendant ce temps là, oh toi Clémentine !
    Tu repenses aux anciens jours

    Plus personne, plus personne Clémentine
    A présent, ne t'approchera
    La vie passe et tout se termine
    Clémentine, tant pis pour toi

    Clin d'oeil (1960)

    Richard Anthony

    (Ya ya ya ya ya ya ya ya ya)
    (Pauv' chou !)
    (Elle va nous le rendre fou !)

    Elle m'a fait un clin d'oeil, deux clins d'oeil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, j'étais bouclé
    Oui, enchaîné, coincé, vissé
    Condamné à perpétuité
    A la suivre partout
    Comme un toutou

    (Ya ya ya ya)

    Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'oeil
    Clic, clac, c'était fini
    Finis la quille, les bons amis
    Les folles nuits
    Dans le whisky
    Elle m'anéantit
    Je suis cui-cuit

    C'est du délire
    Ce n'est plus de l'amour
    Et mon martyre
    Croît de jour en jour
    Quand elle voit passer un gars
    C'est plus fort qu'elle, à chaque fois

    (Pauv'chou !)

    Elle fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, ça m'rend cinglé
    Oui, je crois bien que je pourrais
    Assassiner le monde entier
    D'ailleurs, ça finira
    Sûrement comme ça

    (Elle lui fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil)
    (Clic, clac, il devient fou)

    Un jour d'orage
    A bout d'arguments
    J'ai pris, de rage,
    Mon couteau à cran
    Je l'ai levé
    Je l'ai levé
    Mais ça l'a fait
    Bien rigoler

    (Pauv' chou !)
    (Ça le rend fou)

    Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, je n'ai pas pu
    Elle m'a ému
    Elle m'a eu
    Une fois de plus
    J'étais vaincu
    Je suis redevenu
    Son p'tit toutou

    {x3:}
    (Pauv' chou !)
    Ouais, je suis redevenu son p'tit toutou

    Coeur en bandoulière (1966)

    Salvatore Adamo

    Que d'illusions, que de châteaux perdus
    Que de retours, le front vaincu
    Depuis que la vie m'a collé un rôle
    Dans la comédie des cœurs déçus
    Je cueillais à tout vent
    Des rires d'enfants
    Je marchais le cœur en bandoulière

    Un beau matin, très fier, j'ai eu vingt ans
    On m'a dit "Ecarquille les yeux !"
    On m'a dit "Mon grand, voilà le monde
    Ne nous en veux pas, fais de ton mieux"
    Et depuis ce temps
    Je serre les dents
    Moi qui avais le cœur en bandoulière

    Il y a cette triste pagaille
    Dont je dois sortir
    Il y a cette immense muraille
    Que je dois franchir
    Et je la franchirai
    Car je t'ai trouvée
    Toi qui ne m'as pas jeté la pierre

    Je t'ai trouvée avec tes yeux d'enfant
    Tu m'as offert ton univers
    Ton univers au chaud de l'insouciance
    Et Dieu me damnera si je te perds
    Car je vis de tes joies
    Et rien que pour toi
    J'ai remis mon cœur en bandoulière

    Comme toujours (1965)

    Salvatore Adamo

    Allons, les copains !
    Je ne sors quand même pas de taule
    Tendez-moi vos mains
    Tapez-moi sur l'épaule
    Vos regards sont si froids
    Qu'ils me désarment et m'accablent
    Comme si de je ne sais quoi
    Vous me rendiez coupable
    On cherche son destin
    Quand on trouve, on s'accroche
    Moi, j'ai suivi le mien
    Où m'a mené le coche
    Et je vis en chantant
    Un peu sous tous les porches
    C'est vrai, j'ai de l'argent
    Est-ce là votre reproche ?

    On paiera chacun son tour
    Comme toujours {x3}

    Allons, les copains !
    Je ne suis pas un autre
    On m'habille chez Machin
    Mais je suis toujours des vôtres
    Avant de retrouver
    Les scènes et les studios
    J'ai voulu m'enivrer
    De l'air du vieux bistrot
    Où venaient les copains
    Sans avoir rendez-vous
    Où je venais, certain
    De trouver l'un de vous

    On paiera chacun son tour
    Comme toujours {ad lib}

    Crier ton nom (1963)

    Salvatore Adamo

    Je veux crier ton nom
    À toutes ces demoiselles
    Qui font des yeux si ronds
    Qu'on se pâmerait devant elles

    Je veux crier ton nom
    Crier sans remords
    Que mon seul compagnon
    C'est mon amour si fort

    Crier ton nom
    À tous ces veinards
    Qui suivent les boulevards
    En s'aimant tout au long

    Crier ton nom
    Te cherchant partout
    Qu'on me prenne pour fou
    Je veux crier ton nom,
    Ah oui! Ah oui!

    Crier ton nom
    À tout ces veinards
    Qui suivent les boulevards
    En s'aimant tout au long

    Crier ton nom
    Te cherchant partout
    Qu'on me prenne pour fou
    Je veux crier ton nom.

    Crois-moi, ça durera (1962)

    Isabelle Aubret

    Crois-moi, crois-moi,
    Ça durera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Très fort,
    Les jours, les mois,
    Ça passera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Encore

    Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
    Ça durera, ça durera,
    Longtemps,
    Jusqu'au dernier matin
    Jusqu'au dernier soleil,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Pareil

    Crois-moi, crois-moi,
    Ça durera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Très fort,
    Les jours, les mois,
    Ça passera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Encore

    Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
    Ça durera, ça durera,
    Longtemps,
    Je parierai ma vie,
    Mon paradis aussi,
    Qu'on s'aimera, qu'on s'aimera,
    Longtemps.

    Crois-moi mon coeur (1964)

    Eddy Mitchell

    Crois-moi, mon cœur, on a bien le droit quand on aime
    De s'enlacer la nuit venue
    Sans que cela cause un problème
    Se rencontrer, pour s'embrasser dans la rue.

    Crois-moi, mon cœur, on peut sous un portail complice
    Echanger nos mots d'amour
    Et nous y blottir sans malice
    Te caresser, tout oublier jusqu'au jour.

    Tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
    Le bonheur de la vie comme je le vois
    Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
    Que l'on a besoin de ça.

    Crois-moi, mon cœur, quand le bonheur frappe à la porte
    Faut le prendre avec furie
    Avant qu'le temps n' le dévore
    Et l'inviter pour réchauffer notre vie.

    Et tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
    Le bonheur de la vie comme je le vois
    Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
    Que l'on a besoin de ça.

    Crois-moi, mon cœur, s'il y en a qui s'en formalisent
    N'pensons pas, serrons-nous fort
    Et si cela les scandalise
    Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
    Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
    Crois-moi, mon cœur.

    D'où vient le vent (1961)

    Marcel Amont

    Quand le vent reste là-haut sur la montagne
    Toi, tu restes avec le nez en l'air
    Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
    Toi, tu restes avec le nez par terre

    Quand le vent vient de la mer
    Tes yeux gris sont presque verts
    Et ton âme aussi légère
    Qu'un oiseau bleu

    Quand le vent vient du désert
    Nos deux cœurs qui restent ouverts
    Ont un drôle de courant d'air
    Avec nos yeux

    Ohé ! Ohé !
    Je tends l'oreille chaque soir en te voyant
    Ohé ! Ohé !
    Pour mieux savoir d'où vient le vent

    Quand le vent prend la lavande pour amie
    On se couche au bord de la rivière
    Quand le vent fait une valse avec la pluie
    On se cache sous un arbre vert

    Quand le vent n'est pas content
    On le prend avec des gants
    Et on court comme des enfants
    Pour avoir chaud

    Mais s'il gronde, mais s'il tremble
    S'il renverse tout décembre
    Je t'emmène dans ma chambre
    Tout là-haut

    Ohé ! Ohé !
    J'ai mon oreille sur ton cœur et j'ai vingt ans
    Ohé ! Ohé !
    Ce soir, je sais d'où vient le vent

    Quand le vent reste là-haut sur la montagne
    Moi, je t'aime et j'ai le cœur léger
    Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
    Moi, je t'aime et rien ne peut changer

    Ohé ! Ohé !
    La vie est douce et chaque hiver est un printemps
    Ohé ! Ohé !
    Quand on sait bien d'où vient le vent

    Da do(o)u ron ron (1963)

    Frank Alamo, Johnny Hallyday...

    Quand l'amour s'en va et que tout est fini
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Ne pleurez pas laissez tomber tant pis
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, mon amour est mort
    Oui, bien sûr j'ai eu tort
    Oui, j'aimerai encore
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Et quand l'amour s'en va il s'en va pour de bon
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Ne pleurez pas on n'y peut rien au fond
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, il m'a dit adieu
    Oui, après tout tant mieux
    Oui, l'amour est un jeu
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Et quand l'amour revient on dit c'est pour toujours
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Peut-être bien que ce sera vrai un jour
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Dans le coeur de ma blonde (1961)

    Marcel Amont

    Dans mon cœur posé sur le cœur de ma blonde
    Dans mon cœur je viens d'entendre à la seconde
    Dans mon cœur la plus jolie chanson du monde
    Celle que ma blonde a dans son cœur

    Dans son cœur la mélodie tourne et s'envole
    Avec mon cœur pour devenir la chanson folle
    De nos cœurs et nous inventons les paroles
    Que l'on chante à deux sous le ciel bleu

    la la la la la la la la .........

    Dans mon cœur posé sur le cœur de ma belle
    Dans mon cœur vient de glisser dans un bruit d'aile
    Dans mon cœur le bleu d'un vol de tourterelles
    Celui que ma belle a dans son cœur

    Dans son cœur dont la mélodie vagabonde
    Vers mon cœur froissé se faufile à la ronde
    Dans les cœurs de tous les amoureux du monde
    Qui chantent joyeux sous le ciel bleu

    la la la la la la la la .........

    Dans le cœur d'un vaisseau lancé dans l'espace
    Dans le cœur d'un char de xxxx qui se déplace
    Dans le cœur de l'infini qui nous dépasse
    Un homme qui porte ça dans son cœur

    Dans son cœur une petite chansonnette
    Que le cœur d'une blonde a mis dans sa tête
    Et le cœur des amants de toutes les planètes
    Lui répond joyeux du haut des cieux

    la la la la la la la la.....

    Dans le vert de ses yeux (1964)

    Salvatore Adamo

    Dans le vert de ses yeux
    Il y avait d'autres terres
    Dans l'immense clairière
    Des châteaux fabuleux
    Et rien n'était chimère
    Dans le vert de ses yeux

    Dans le vert de ses yeux
    Il y avait l'espérance
    Un jour je m'en souviens
    Elle m'invita sans méfiance
    Au pays qui est le sien
    Au pays de ses yeux

    Elle marchait devant moi
    Elle sautillait légère
    Sur le sentier étroit
    Que bordait la bruyère
    Mais chacun de mes pas
    Faisait crouler la terre
    Un abîme s'est creusé
    Dans le vert de ses yeux

    Et sans même un adieu
    Je la vis s'éloigner
    Et plus je l'appelais
    Et plus je la perdais
    J'ai perdu mon amour
    Dans un pays d'amour
    Et j'ai cherché en vain
    Pour retrouver le chemin
    Qui mène sous d'autres cieux
    Au pays de ses yeux

    Dans les rues de Varsovie (Un soir à Varsovie) (1966)

    Jean Arnulf

    Un soir je marchais dans les rues de Varsovie
    Rue du Souvenir, un soir
    L'été était triste à mourir, un soir
    Pleuraient encore les rues de Varsovie
    Rue du Souvenir, un soir
    Varsovie pleurait dans le noir

    Là-bas tout a changé, c'est oublié
    On va danser avec l'été
    Pourtant l'été là-bas
    N'a plus tout à fait le goût d'autrefois
    Où sont passés, dis-moi
    Les rires sur les chevaux de bois ?

    Ce soir je me souviens des rues de Varsovie
    Aux Champs-Elysées, ce soir
    Où l'hiver vient de commencer, ce soir
    Je le trouve trop indécent, Paris
    Dans ce grand café, le soir
    On porte le luxe en sautoir

    Là-bas tout est cassé. Pour oublier
    On va danser, le pied léger
    Mais le cœur n'y est pas
    Et l'été n'a plus le goût d'autrefois
    On n'ose plus, je crois
    Rire sur les chevaux de bois

    Là-bas, chagrin de guerre ne finit pas

    Dans ma hotte (1967)

    Salvatore Adamo

    Donne-moi ta menotte
    Viens tout contre moi
    J'ai au fond de ma hotte
    Un grand amour pour toi
    J'ai dansé la gavotte
    Par monts et par bois
    Mais je vendrais mes bottes
    Pour rester près de toi

    Déjà nos cœurs complotent
    Pour la grande cause
    Laisse qu'il nous tricote
    Un avenir tout rose
    Ne parle pas de dot
    Non ne sois pas morose
    J'ai au fond de ma hotte
    Un tas de belles choses

    J'ai arraché à la mer
    Des colliers de perles blondes
    Au sable du désert
    J'ai volé le sceptre du monde
    Poursuivi par les rois
    J'ai chevauché les vents
    Et j'ai fouetté le temps
    Pour voler jusqu'à toi

    Pour que tu m'emmenottes
    Et me condamnes à toi
    Pour que de tes quenottes
    Je subisse la loi
    Pour que tu me ligotes
    A tes pieds si parfois
    Mon p'tit cœur de linotte
    Ne restait pas coi

    Viens que je te dorlote
    Suis-moi ma mignonne
    Laisse que les bigotes
    D'horreur carillonnent
    Je serais Don Quichotte
    Je ne craindrais personne
    Je te mets dans ma hotte
    Et que Dieu me pardonne
    Je te mets dans ma hotte
    Et que Dieu me pardonne

    Dans ton sommeil (1968)

    Salvatore Adamo

    Dans ton sommeil
    Tu souriais, ravie
    Et tu voguais
    Au fil d'un long poème
    Dans ton sommeil
    Parfois, je t'ai suivie
    Où tu vivais
    Au coeur de la nuit même

    Et je devins marin
    Lorsque tes cils de moire
    S'ouvrirent comme des algues
    Sur une mer opale
    Et je fus grand sorcier
    Lorsque d'un mot d'amour
    J'allumai un soleil
    Au ciel de la tendresse

    Je fus le troubadour
    Amoureux de la lyre
    Qu'une nymphe a perdu
    Au bout d'une légende

    Oui, je fus musicien
    Lorsque tu m'emmenas
    Au clair des grands orgues
    Sur des ailes d'oiseau
    Car tu étais musique
    Et j'étais magicien
    Lorsque sur chaque note
    Éclosait un "je t'aime"

    Je fus ton Arlequin
    Lorsque ivre de ton rêve
    Je vis danser mon âme
    Sur un rayon de lune
    Et je fus ton enfant
    Lorsque tu me berças
    Sur l'onde caressante
    D'une source d'étoiles

    Dans ton sommeil,
    Tes yeux s'entrouvrent et rient
    Toujours pareil, se poursuit le poème
    Car ton réveil
    Vient réchauffer ma vie
    C'est mon soleil
    Quand tu me dis "je t'aime".

    De cinq à sept (1960)

    Marcel Amont & Colette Deréal

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Dans mon sixième, je l'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Je vais chez lui simplement
    De cinq à sept
    Pour bavarder
    En prenant une tasse de thé

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Lorsque je l'ai invitée
    De cinq à sept
    {Elle:}
    J'lui ai dit sans hésiter
    "C'est très gentil
    Mais oui, j'accepte
    Je serai là de cinq à sept"

    {Lui:}
    On va s'installer
    Sur le canapé
    Et je lui volerai
    Un p'tit baiser
    {Elle:}
    Il doit me montrer
    Des cendriers
    Comme on n'en voit pas dans les musées

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Le cœur battant
    Je l'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Et dans un tout p'tit instant
    Nous serons seuls
    En tête-à-tête

    {Lui:}
    Dans mon sixième
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Quelle aubaine !
    {Lui:}
    C'est une veine !
    {Elle:}
    J'suis certaine

    {Lui:}
    Elle ne tardera sûrement pas
    De cinq à sept
    J'la vois déjà arriver
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Avec une robe achetée
    De cinq à sept
    Cent nouveaux francs
    Et qui me va divinement

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Le temps est vraiment très long
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Quand on attend
    Et que l'on a des idées derrière la tête
    Pour occuper ce cinq à sept
    Il aura prévu tout ce qu'il faut
    Les p'tits fours, le gin et le porto

    {Lui:}
    Je vais mettre un disque de Sinatra
    Car je sais qu'elle aime bien sa voix
    De cinq à sept
    Déjà deux heures que j'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    C'est souvent très imprudent
    Alors, tant pis si je regrette
    Je n'irai pas de cinq à sept

    {Lui:}
    C'est bien fini
    Pour aujourd'hui
    {Elle:}
    Il m'attendra
    Il m'en voudra
    {Lui:}
    Oui mais demain
    Peut-être bien...
    {Elle:}
    Je monterai
    Pour m'excuser

    {Ensemble:}
    Et on verra
    C'qui arrivera
    {Lui:}
    De cinq à sept {x5}

    De quoi as-tu peur, imbécile ? (1969)

    Salvatore Adamo

    De quoi as-tu peur, imbécile ?
    Des gens qui te regardent ?
    Qu'attends-tu donc pour quitter la file,
    Pour chasser le badaud qui s'attarde ?

    Si tu tournais le dos à la critique
    Si tu pensais à être toi-même
    Faible, certes, mais authentique
    Ce serait là le plus beau poème

    Tu serais un homme
    Un parmi tant d'autres, d'accord
    Mais un, un ! Quelle chance !
    Les voleurs de pommes,
    C'est prouvé, ont toujours tort
    Mais si peu, si peu, quand on y pense

    De quoi as-tu peur, imbécile
    Quand il te suffirait d'un rien
    Pour t'offrir la plus belle idylle ?
    Prends donc la liberté par la main

    De quoi as-tu peur, imbécile ?
    Oublie ce qui te tient par les rênes
    L'ennui bat son plein dans la ville
    Va donc respirer la marjolaine

    De quoi as-tu peur, imbécile ? {x3}

    Debout Les Gars (1964)

    Hugues Aufray

    Cette montagne que tu vois,
    on en viendra à bout, mon gars.
    Un bulldozer et deux cent gars
    et passera la route.

    {Refrain:}
    Debout les gars ! Réveillez-vous !
    Y va falloir en mettre un coup.
    Debout les gars ! Réveillez-vous !
    On va au bout du monde.

    Il ne faut pas se dégonfler
    devant les tonnes de rocher.
    On va faire un quatorze juillet
    à coups de dynamite.

    {Refrain}

    Encore un mètre et deux et trois,
    en 1983.
    Tes enfants seront fiers de toi:
    La route sera belle.

    {Refrain}

    Les gens nous prenaient pour des fous
    mais nous, on passera partout
    Et nous seront au rendez-vous
    de ceux qui nous attendent.

    {Refrain}

    Il arrive, parfois, le soir,
    comme un petit goût de cafard
    Et ce n'est qu'un peu de brouillard
    que le soleil déchire.

    {Refrain}

    Quand tout sera terminé,
    y faudra bien se séparer
    Mais on oubliera jamais
    ce qu'on a fait ensemble.

    {Refrain 2x}

    Délivre-moi (1962)

    Richard Anthony

    Délivre-moi, je suis enchaîné
    Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
    Ma vie se tient à l'ombre de tes jours
    Je ne suis plus qu'un mendiant d'amour
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Délivre-moi, à quoi bon t'aimer ?
    Délivre-moi, pourquoi tant de cruauté ?
    Quand tu me jettes quelques sous d'espoir
    Mon cœur aveugle fait semblant d'y croire
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Pourquoi prends-tu le temps
    D'écouter mes chansons ?
    Parle-moi durement
    Ferme-moi ta maison

    Délivre-moi de ce pauvre amour
    Délivre-moi de cet amour sans retour
    Depuis longtemps je n'ai plus d'espérance
    Pourtant j'attends une dernière chance
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Je ne comprends pas bien
    Ce que tu veux de moi
    Et si tu ne veux rien
    Je t'en prie, dis-le moi

    Oh ! Délivre-moi, je suis enchaîné
    Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
    Je n'en peux plus de mourir chaque soir
    Je n'en peux plus d'espérer sans espoir
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Délivre-moi

    Dès Que Le Printemps Revient (1964)

    Hugues Aufray

    1 - Les filles sont jolies
    Dès que le printemps est là
    Mais les serments s'oublient
    Dès que le printemps s'en va
    Là-bas dans la prairie
    J'attends toujours, mais en vain
    Une fille en organdi
    Dès que le printemps revient.

    {Refrain:}
    Non, le temps n'y fait rien
    Oh non, le temps n'y peut rien

    2 - Je repense à ses yeux
    Dès que le printemps est là
    Je revois nos adieux
    Dès que le printemps s'en va
    Mais son image rôde
    Au détour de mon chemin
    Quand les soirées se font chaudes
    Dès que le printemps revient.

    3 - Je crois la retrouver
    Dès que le printemps est là
    Je cesse d'y rêver
    Dès que le printemps s'en va
    Après bien des hivers
    Pourtant mon cœur se souvient
    Comme si c'était hier
    Dès que le printemps revient.

    4 - Parfois je veux mourir
    Dès que le printemps est là
    Je crois toujours guérir
    Dès que le printemps s'en va
    Mais je sens la brûlure
    D'une douleur qui m'étreint
    Comme une ancienne blessure
    Dès que le printemps revient {x2}

    Devant le juke-box (1965)

    Akim & Sheila

    Près de chez moi l'autre soir
    Je me trouvais par hasard
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Quand j'entendis tout à coup
    Une chanson que j'aimais
    J'aimais beaucoup

    Pour l'écouter à nouveau
    Je cherchais son numéro
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Mais sans m'en laisser le temps
    Une fille voulu me passer
    Passer devant

    {Refrain:}
    Permettez c'est à moi - à moi
    Pourquoi ? - pourquoi ?
    Parce que - parce que
    Allons - allons
    Voyons - voyons
    Mais non - mais non
    Mais si
    Vraiment c'est un peu fort - oui fort
    Alors - alors
    Que faire ? - Que faire ?
    Misère - misère
    Tant pis
    Et puis on s'est souri !

    Je me suis donc effacé
    Et je l'ai laissée passer
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Sans hésiter un instant
    Nous avons en même temps
    Choisi la même chanson
    Que justement nous aimions
    Et comme nous étions heureux
    On a dansé tous les deux
    Devant le juke-box

    Comme on se connaissait mieux
    On a bavardé un peu
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Et l'on voulut tour à tour
    Se choisir une jolie chanson d'amour

    {au Refrain}

    Nous ne pouvions nous quitter
    Longtemps nous sommes restés
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Et comme on s'entendait bien
    Nous nous sommes dit à demain
    Et c'est depuis cet instant
    Que l'on s'est revu souvent
    Nous nous souviendrons toujours
    Que l'on s'est connu un jour
    Devant le juke-box !

    Dis à Laura (1961)

    Richard Anthony

    Viens, mon ami le geôlier
    A toi, je vais tout raconter
    Demain très tôt, au petit jour
    J'aurai mon tour, j'aurai mon tour
    Et je dirai adieu à la vie
    Pour lui payer bien des folies
    Si par hasard tu la vois
    Va saluer Laura pour moi

    Dis-lui que je l'aime
    D'un amour trop grand pour son coeur
    Et que je pars sans un pleur
    Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moi

    Laura bravait le monde entier
    Pour ses désirs d'enfant gâtée
    Ses yeux, son corps au long des jours
    Chantaient l'amour, chantaient l'amour
    Je l'ai tenue dans mes bras, serrée
    Pour la garder j'ai tout renié
    Et quand Laura m'a trahi
    Notre roman s'est mal fini

    Dis-lui que je l'aime
    D'un amour plus fort que la mort
    Et pour chasser ses remords
    Dis-lui tout cela
    Dis-le-lui pour moi

    Pour moi, Laura était trop jolie
    Un soir, j'ai tué par jalousie
    Et je pourrais, sans regret
    Pour un baiser, recommencer

    Dis-lui que je l'aime
    Qu'il lui faut oublier mon nom
    Et m'accorder son pardon
    Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moi

    Dis, ma muse (1967)

    Salvatore Adamo

    J'avais un coin de nuit
    Et les étoiles y venaient
    Et quand pleurait la pluie
    Perçant le voile, elles brillaient
    J'avais pas grand-chose
    J'avais une rose
    Couleur de toi
    Douceur de toi

    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Quand câline, tu dessines
    Des sourires
    Que je n'ai jamais connus
    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Insouciante, tu m'inventes
    Des serments
    Que je n'ai jamais tenus

    Parce qu'un jour la rose
    S'arracha les épines
    Pour qu'amoureux
    J'ose tendre ma main chagrine
    Prends-moi pour ta belle
    Son âme est cruelle
    Mais puisqu'il faut
    Je mourrais pour elle

    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Peu m'importe
    Une fleur morte
    Dans un monde
    Qui n'existe que pour toi
    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Tu t'entêtes, mais les poètes
    Aujourd'hui
    Cueille leur rime
    Aux pieds des croix

    Dis-lui que je l'aime (1961)

    Richard Anthony

    Toi que j'aime comme un frère
    Toi qui es mon ami
    N'oublie pas que je compte sur toi
    Pour lui dire ce que je n'ose pas

    {Refrain}
    Dis-lui que je l'aime
    Dis-lui que je l'aime
    Dis-lui que je l'aime comme un fou
    Dis-lui que je l'aime

    Depuis quelques semaines
    Sitôt que je la vois
    Devant elle, je suis désarmé
    C'est idiot, je ne peux plus parler

    {au Refrain}

    Je m'inquiète (Il s'inquiète)
    Disn pourquoi (Disn pourquoi)
    Je m'entête (Il s'entête)
    A l'aimer comme ça ?

    Ecoute-moi !
    Toi que j'aime comme un frère
    Ne me laisse pas tomber
    Tu souris mais peut-être un jour
    Tu verras que c'est chacun son tour

    {au Refrain}

    Elle me hante (Elle le hante)
    C'est inouï (C'est inouï)
    Et tourmente (Et tourmente)
    Mes jours et mes nuits

    Ecoute-moi !
    Va frapper à sa porte
    Va tout lui raconter
    Je t'attends là, le cœur battant
    C'est de toi que mon bonheur dépend

    {au Refrain}

    Dis-lui que je l'aime {ad lib}

    Dites-moi ma mère (1969)

    Antoine

    Quand j'étais petit
    J'étais naïf, j'étais gentil
    Et chaque dimanche à mes sorties
    J'interrogeais ma mère
    J'posais constamment
    Et des "pourquoi ?" et des "comment ?"
    A quoi ça sert ceci, maman
    Et ça pour quoi c'est faire ?

    Pourquoi donc papa
    A d'la moustache et puis vous pas ?
    Et pourquoi donc grand-mère
    En a presque autant que grand-père ?
    Quelles choses singulières
    C'est des drôles d'affaires
    J'voudrais qu'on m'éclaire
    Pour mieux comprendre tout ça

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
    Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
    Ont une queue derrière et une autre devant
    Dites-moi, ma mère
    Laquelle qui leur sert
    Pour montrer qu'ils sont contents

    Même à dix-huit ans
    J'étais encore un grand enfant
    Et j'demandais souvent
    Des renseignements à ma mère

    Quand viens le printemps
    Lui disais-je, pourquoi donc je tends
    Malgré moi l'oreille quand j'entends
    Les chats dans la gouttière ?
    J'voudrais bien savoir
    Pourquoi les dames sur le trottoir
    Me disent "Beau blond, viens me voir"
    Qu'est-ce qu'elles veulent donc me faire ?

    Pourquoi la crémière,
    La p'tite charcutière,
    Même la teinturière
    M'attirent derrière leur comptoir ?

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi j'ai comme l'impression
    D'être sous pression
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi je fais chaque nuit
    Des rêves inouïs

    Quand la bonne m'apporte mon chocolat l'matin
    Pourquoi je me sens des fourmis dans les mains ?

    Dites-moi ma mère
    La clef du mystère
    Ou faites-moi un p'tit dessin !

    Dites-moi...

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
    Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
    Ont une queue derrière et une autre devant
    Dites-moi ma mère
    Laquelle qui leur sert
    Pour montrer qu'ils sont contents

    {x3:}
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    La la la la la
    La la la la

    Dolce Paola (version italienne) (1965)

    Salvatore Adamo

    La, la, la, la, la, la


    Paola, Dolce Paola
    In un mio sogno
    Mi son permesso

    Paola, la mano tremante
    Ho sfiorato il suo viso
    Gli ho colto un soriso

    Paola, dolce chimera
    Quando una sera
    Mi offri il suo sguardo

    Paola, nella sua maesta
    Ho visto in verita
    Una colomba fragile
    La, la, la, la, la, la

    Paola, dolce Paola
    Paola, dolce Paola

    Paola, se hai visto gli occhi suoi
    Mancare tu non puoi
    Di farmi un mito, oh, oh, oh

    Paola, conservo in fondo al cuor
    Come di un vago fior
    La sua dolcezza, la, la, la, la, la,
    La, la, la...
    La, la, la, la, la, la

    Donne-moi ma chance (1963)

    Richard Anthony, Les Scarlet...

    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Quoi que tu penses, je n'ai pas tous les torts
    Ne me dis pas, que c'est trop tard ,
    Que tu n'as plus, pour moi un seul regard

    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Par ton silence, tu parais la plus forte
    Mais tu sais bien, que toi et moi
    On ne peut pas se séparer comme ça

    Donne-moi ma chance allons fais un effort
    Les apparences sont contre moi encore
    Mais je te jure que ce n'est rien
    Je ne veux pas te supplier en vain

    Ne me dis rien pour le moment
    Réfléchis bien, mais si tu m'aimes vraiment
    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Donne-moi ma chance, allons fais un effort
    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore

    Dou Wakadou (1965)

    Hugues Aufray

    Je sais que ça marche pour toi
    Que t'es vraiment dans le coup
    Que t'as tout un tas de trucs à toi
    Surtout t'as ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    Il paraît que toutes les filles
    Se pendent à ton cou
    Tu les tombes comme des quilles
    D'un air de ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    {Refrain:}
    Te v'là descendant la rue
    Dans ta belle Cadillac avec
    Un bon cigare au bec
    Les pieds au sec
    Des filles plein ton sac en vrac
    Et de l'or en plaques, en sacs, dans ton hamac
    Sacré vieux Jack !
    Ri bi bi bi bi bedang baahay

    T'es pourtant pas un génie
    T'as rien d'plus que nous
    Mais la chance de ta vie
    C'est que t'as un dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    {au Refrain}

    Pour moi, tu es presque un frère
    Je ne suis pas jaloux
    Mais, tu vois, je donnerais cher
    Pour avoir ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    Delong delong bang

    Du soleil, du boulot (1966)

    Salvatore Adamo

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    J'étais assis au bord de l'eau
    Y avait personne sur ma plage
    C'est vrai qu'il était encore tôt
    C'est vrai qu'il y avait quelques nuages
    Le soleil montra le bout d'son nez
    Mais je lui dis attends ton tour
    Car j'étais bien intentionné
    Géométrie au plat du jour !

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Aujourd'hui je me sacrifie
    Et demain je brûlerai mon cours
    Et si le soleil me défie
    Je lui dirai de m'attendre un jour
    Mais le soleil se fit taquin
    Me cribla de perpendiculaires
    Et fit danser sur mon bouquin
    Des lutins à barbes séculaires

    Géométrie rassurez-vous
    Que je serai fin prêt pour septembre
    Mais à tout choisir je vous l'avoue
    Mieux vaut le sable que la chambre

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Et le soleil ce vieux coquin
    Me projeta des angles droits
    Où s'balançaient les yeux carlins
    Des filles des nains par surcroît
    Mon Dieu mon Dieu je devenais fou
    Et le soleil qui rigolait
    Mine de rien venait fin août
    Mes dernières chances s'envolaient

    Au comble de mon désespoir
    Mais que leur avais-je donc fait ?
    Juste devant mes yeux hagards
    Deux parallèles s'enlaçaient

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Aujourd'hui je me sacrifie
    Et demain je brûlerai mon cours
    Et si le soleil me défie
    Je lui dirai de m'attendre un jour

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux
    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Dus pastous a l'oumbretto (1963)

    Marcel Amont

    Dus pastous a l'oumbretto
    Que hasen u bouquet
    L'un cuelhe l'abriuleto
    È l'aute lou muguet

    Iou qu'aïmi l'immourtelo
    Mei que las autes flous
    Coum eï toustem fidèlo
    Atau soun mas amous

    Tout là-haut près des nuages
    Au pied des sources et des glaciers
    Parmi les verts pâturages
    Où les fleurs s'ouvrent par milliers

    D'où la brise légère
    S'en va parfumer les vallées
    Avec ma douce bergère
    C'est là que je veux m'envoler

    U bouquet de briuletes
    Que me n'abes embiat
    Diou ! D'aquerès manetes
    Tam pla l'aben troussat

    Dab courdounet de sede
    É dab l'esplingle d'or
    Diou ! d'aqueres manetes
    Que balen u tresor {x3}


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  • Ma biche (1963)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    Biche, ô ma biche
    Lorsque tu soulignes
    Au crayon noir tes jolis yeux
    Biche, ô ma biche
    Moi je m'imagine
    Que ce sont deux papillons bleus

    {Refrain}

    Tenant d'un main ta petite glace ronde
    Tu plisses ton front enfantin
    Et de l'air le plus sérieux du monde
    Tu dessines en un tour de main
    Un œil de ...

    {Refrain}

    Tu vois depuis le premier jour qu'on s'aime
    Frappé par ton regard ailé
    J'ai oublié ton nom de baptême
    Tout de suite je t'ai appelée
    Ma douce ...

    {Refrain}

    Je me demande pourquoi tu te maquilles
    Si tu veux mon avis à moi
    Sans rien tu sais tu es très très jolie
    Je ne vois vraiment pas pourquoi...
    Pourquoi tu triches Ô ma biche
    je t'en prie de grâce
    Laisse tes yeux sans rien autour
    Pour moi ma biche quoi que tu leur fasses
    Tes yeux sont les yeux de l'amour
    Tes yeux sont les yeux de l'amour
    Tes yeux sont les yeux de l'amour....

    Ma fête foraine (1966)

    Antoine

     

    Entrez, entrez dans ma fête foraine
    Vous y verrez dans chaque baraque
    Les évènements du monde entier
    Et peut-être que vous y reconnaîtrez
    Entrez, entrez !
    L'entrée est gratuite !

    Je vous emmène
    Voir le magicien chinois
    Dont la haine
    Retombe sur ses Bouddhas
    Et ses gardes
    Rouges détruisent toutes les fois

    Je vous emmène
    Voir le policier maudit
    Qu'on achète
    Pour quelques sous et vous dit
    "Sur ma tête,
    J'enlèverai qui vous voudrez"

    Dans cette fête
    On me dit fou
    Détrompez-vous
    Certains me jettent
    Des cailloux
    Mais malgré tout

    Je vous emmène
    Voir l'homme coupé en deux
    D'Allemagne
    Qui cherche à se rattacher
    Mais les armes
    Tonnent quand il va y arriver

    Je vous emmène
    Voir les grands requins blancs
    Tuer les indigènes
    D'Afrique pour de l'argent
    Et qui s'entraînent
    Pas loin de chez vous pourtant

    Dans cette fête
    Où vous perdez tous
    Vous reconnaissez-vous ?
    Vous êtes peut-être
    Le plus fou
    Interrogez-vous

    Je vous emmène
    Voir les lutteurs américains
    L'un d'ébène
    L'autre blanc
    Et vous verrez bien
    Que le blanc garde
    Son fusil et ses chiens

    Entrez, entrez dans ma fête foraine
    Vous y verrez dans chaque baraque
    Les évènements du monde entier
    Entrez, entrez !
    L'entrée est gratuite !

    Ma Loulou (1964)

    Marc Aryan

    On emploie souvent dans l'intimité
    Des mots, des mots, des mots familiers
    Moi je l'appelais dans nos rendez-vous
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    On s'aime un printemps, on s'aime un été
    Et puis septembre vient vous séparer
    Notre amour a fui avec le mois d'août
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    {parlé}
    On s'aime un printemps, on s'aime un été
    Et puis septembre vient nous séparer.

    L'amour est un prince fou
    Dont nous sommes les joujoux
    Mais quel que soit l'avenir
    Il nous reste les souvenirs.

    Les amants ressemblent à deux collégiens
    Qui font ensemble un bout de chemin
    Ce bout de chemin fut très court pour nous
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Où que le destin ait pu te fixer
    Si ma chanson pouvait te toucher
    Sache que je t'ai aimée comme un fou
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Ma mélodie (1962)

    Richard Anthony

    Que le ciel me comprenne
    Et que cette mélodie
    Marque la fin de mes peines
    Et le début de ma vie
    J'ai besoin, oh oui, qu'il m'aide
    Car je suis desespéré
    Si c'est pour moi que je plaide
    C'est que mon coeur est blessé

    Que le ciel, le ciel comprenne
    Que pour toujours j'ai choisi
    D'unir mon âme à la sienne
    Car cet amour, c'est ma vie
    Qu'il me délivre des jours de tristesse
    De l'ennui et du tourment
    Qu'il me délivre des jours sans tendresse
    Je n'en peux plus maintenant

    Que le ciel me comprenne !

    Et que cette simple musique
    Traverse les océans
    Et lui dise et lui indique
    Que je l'aime et je l'attends
    Que le ciel me comprenne
    Je l'attends depuis longtemps
    Que le ciel, le ciel comprenne
    Que je l'aime, je l'aime tant

    Ma petite symphonie (1960)

    Marcel Amont

    Je peux sur un doigt jouer rien que pour toi
    Ma petite symphonie
    Je veux que ton cœur chante rien que pour moi
    Les harmonies
    De ma p'tite symphonie

    Je n'ai pas besoin de mille violons
    Car tu es si jolie
    Que tu fais vibrer dans l'air de ma chanson
    Tout le génie
    De ma p'tite symphonie

    Je ne suis pas Debussy
    Mais je fais ce que je peux
    Et surtout je t'aime
    Le concert est réussi
    Quand j'ai fait briller tes yeux
    Avec ce système

    Jouer sur un doigt la chanson du bonheur
    Ma petite symphonie
    Tu viens chaque fois te blottir sur mon cœur
    Dans l'harmonie
    De ma p'tite symphonie

    Je veux sur un doigt jouer rien que pour toi
    Toute la vie
    Ma petite symphonie

    Ma tête (1964)

    Salvatore Adamo

    Je l'aimais bien ma tête
    Je la trouvais sympa
    Avec son air poète
    Que je tenais de papa
    Mais j'ai une autre tête
    Depuis ce maudit jour
    Où j'ai perdu la tête
    Pour un stupide amour

    C'était un jour de fête
    Cupidon capricieux
    Dans les yeux d'une brunette
    Avait peint l'amour en bleu
    Elle rêvait de conquête
    Brunette l'inconnue
    Et j'ai joué ma tête
    Ainsi je l'ai perdue

    J'avais perdu la tête
    J'avais plus besoin de chapeau
    Plus de soucis qui végètent
    Dans le jardin du cerveau
    J'avais perdu la tête
    Je trouvais ça sympa
    Car j'attendais Brunette
    Brunette reviendra

    Un jour vint ma brunette
    Sans l'ami Cupidon
    Elle dit: «J'aime plus ta tête»
    Elle dit quand même: «Pardon»
    Tu t'es payée ma tête
    Lui dis-je avec grand coeur
    Elle me rendit ma tête
    Elle emporta mon coeur

    Depuis dans ma petite tête
    C'est un vrai tête-à-queue
    Je suis devenu homme de tête
    Et j'ai le front soucieux
    Le coeur après la tête
    Voilà le leitmotiv
    Qui fait que la planète
    A le coeur bien chétif

    Oui, mon histoire est bête
    Je le sais maintenant
    Elle n'a ni queue ni tête
    J'ai gâché votre temps
    Elle n'a ni queue ni tête
    Mais si vous le voulez
    Promenez-vous sans tête
    Alors vous comprendrez

    Que j'aimais bien ma tête
    Je la trouvais sympa
    Avec son air poète
    Que je tenais de papa
    Mais j'ai une autre tête
    Depuis ce maudit jour
    Où j'ai perdu la tête
    Pour un stupide amour

    Madame Laure Messenger, Claude, Jérémie et l'existence de Dieu (1967)

    Antoine

    Madame Laure Messenger habitait une grande maison
    Vide où elle gardait pour seuls compagnons
    Deux poissons rouges fort jolis
    Qu'elle nommait Claude et Jérémie

    Madame Laure Messenger soignait fort bien ses poissons
    Tous les jours, à cinq heures, elle changeait avec précaution
    L'eau du grand bocal brillant
    Claude et Jérémie pouvaient être heureux vraiment

    Claude et Jérémie se disputaient parfois
    L'un disant «Dieu existe», l'autre «Dieu n'existe pas»
    Jérémie a eu le dernier mot
    «Bien sûr Dieu existe ! Qui crois-tu qui change l'eau ?»

    Moi, j'ai cru à l'existence de Dieu jusqu'à l'âge de quinze ans
    J'étais sûr que c'était lui qui faisait que les enfants
    Au ventre des mères ne venaient
    Que lorsqu'elles étaient mariées,
    Le raisonnement a eu un vice
    Quand ma cousine a dû partir en Suisse

    Madeleine (1961)

    Hugues Aufray

    Debout sur un bac de misère,
    Allant au gré de la rivière.
    Dans la nuit, chante un vieux passeur.
    Il chante et rit autant qu'il pleure.
    Madeleine, Madeleine.

    Demain matin, il se marie
    Et le bouquet qu'il a choisi,
    C'est Madeleine, la pécheresse
    Qui l'a cueilli dans sa détresse.
    Madeleine, Madeleine.

    Tout le village s'est embarqué
    Sur le radeau de la mariée.
    Les gens se moquent entre leurs dents,
    En regardant vêtue de blanc,
    Madeleine, Madeleine.

    Mais le radeau a chaviré.
    Il était vraiment trop chargé.
    Chevaux, amis, femme et carrosse,
    Tout s'est noyé le jour des noces
    De Madeleine, de Madeleine.

    On a cherché la vérté.
    Mais elle aussi avait coulé.
    Il n'est resté qu'un vieux passeur
    Pleurant l'amour, perdant l'honneur
    Pour Madeleine, pour madeleine.

    Mademoiselle, vous (1967)

    Salvatore Adamo

    Un regard furtif
    Ses yeux sont de velours
    Un coup de peigne hâtif
    Sur ses cheveux d'amour
    Un air pensif
    Le silence lourd
    Elle s'assied

    Joli genou,
    Mes yeux l'agacent
    Mademoiselle, vous...
    Ses yeux menacent

    Mon p'tit cœur bout
    Est-elle de glace ?
    Mademoiselle, vous...
    Il faudra bien que je lui dise
    Ce qui me chatouille le cœur
    Mais j'ai bien peur qu'elle ironise
    Quand elle apprendra ma candeur

    Mademoiselle, vous...
    C'est ennuyeux qu'elle m'ignore
    Qu'elle m'attribue des intentions
    Que j'avoue n'avoir pas encore
    Un détail retient mes effusions

    C'est pas normal
    Elle est sérieuse
    En général
    Elles sont rieuses
    Ou je m'y prends mal
    Je la rends furieuse

    Mademoiselle, vous...
    Un incident que je déplore
    M'oblige à vous importuner
    Bien que la crainte me dévore
    Que sur moi vous vous mépreniez
    Mademoiselle, vous...
    J'ai enfin trouvé les mots qu'il faut

    "Euh... Vous êtes assise sur mon chapeau !"

    Mais pas pour toi (1966)

    Antoine

    Tu me préférais mon ami
    Mon ami qu'on connaissait
    Aujourd'hui, tu reviens vers moi
    Parce que tout est changé
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi
    Non, pas pour toi

    Princesse brûlée sur ta plage
    Je n'étais rien pour toi
    Tu me repoussais avec la rage
    De ce que tu prenais pour des lois
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi
    Non, pas pour toi

    Tu faisais partie de ce monde
    Auquel je n'appartenais plus déjà
    Aujourd'hui, pour toi, tout s'effondre
    Tu l'avais souhaité, je crois
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi

    Tant pis !

    Maman ne m'a jamais dit (1963)

    Le Petit Prince

    {Refrain:}
    Maman, moi je t'en veux
    A cause de toi, je suis malheureux
    Maman, c'est sérieux
    Tu ne m'as jamais parlé de l'amour

    Maman, toi qui m'as tout appris,
    Tout appris dans la vie
    Mais il y a pourtant une chose qu'elle oublie
    Elle ne m'a jamais parlé de l'amour

    Chaque fois que je lui demandais
    Ce que c'était, elle racontait
    Une belle histoire qu'elle inventait
    Pour ne pas me parler de l'histoire

    {au Refrain}

    Maman dit que je suis un enfant
    Que vraiment, j'ai bien le temps
    Elle ne veut pas croire que c'est maintenant
    Qu'il faut me parler de l'amour

    J'aime une fille que j'ai rencontrée
    Et je sens qu'je lui plais
    Mais je ne sais pas par où commencer
    On ne m'a jamais parlé de l'amour

    {au Refrain}
    Tu ne m'as jamais parlé de l'amour

    Oh ! Maman parle-moi de l'amour {x5}

    Marie, Marie (1969)

    Antoine

    Marie, Marie,
    Où es-tu donc, ma Marie ?
    Marie, Marie,
    Où es-tu donc aujourd'hui ?

    A Londres, à Rio, à San Francisco
    A Paris, à Las Vegas ou à Tokyo ?

    Marie, Marie,
    Le jour où tu es partie
    Marie, Marie,
    On a tous pleuré
    On t'a vue t'éloigner
    On savait que rien n'te retiendrait

    Ô ma Marie,
    Ô ma Marie si jolie,
    Ô ma Marie,
    Ô ma Marie si gentille,
    Tu es devenue une super star
    Dans les journaux on peut te voir
    Tu chantes dans tous les pays
    Et le monde entier t'applaudit

    Marie, Marie,
    On t'appelle même plus Marie
    Marie, Marie,
    Tout le monde t'appelle "Miss Mary"
    Moi, dans ce bistrot
    Je joue sur mon piano
    Les chansons qu'on chantait en duo

    Tu es devenue une super star
    Dans les journaux on peut te voir
    Tu chantes dans tous les pays
    Et le monde entier t'applaudit

    Marie, Marie,
    Les hommes te font les yeux doux
    Marie, Marie,
    Mais je ne suis pas jaloux
    Car tu m'as juré
    Qu'un jour tu reviendrais
    En jouant du piano, je t'attendrai

    Marie d'Aquitaine (1962)

    Michèle Arnaud

    C'est la légende qui le dit,
    Avait des yeux de paradis
    Et des cheveux plus doux que laine;
    Avait aussi son vieil époux
    Souvent cruel, toujours jaloux,
    Qui la tenait en quarantaine,
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours

    S'en vint au castel un garçon
    Avec sa viole et ses chansons;
    Chanta la volupté païenne,
    La chanta jusqu'au petit jour
    Pour l'enfant blonde en mal d'amour,
    La si triste et toujours lointaine
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours

    Toucha Marie profondément,
    Mais devint-il son bel amant ?
    La chose n'en est point certaine,
    Toujours est-il que le seigneur
    Fit égorger le doux chanteur,
    Pour un regard vers la hautaine
    Marie d'Aquitaine

    Mais quand les gens voient tournoyer
    Toutes les feuilles des noyers,
    Marie tend son visage en peine
    Car l'on dit que, tendre et fervent,
    Son ami prend l'âme du vent
    Pour caresser de son haleine
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours...

    Marinella (1934)

    Marcel Amont (1961), Tino Rossi (1936/1963)...

    {Refrain :}
    Marinella !
    Ah..., reste encore dans mes bras,
    Avec toi je veux jusqu'au jour
    Danser cette rumba d'amour
    Son rythme doux
    Nous emporte bien loin de tout,
    Vers un pays mystérieux,
    Le beau pays des rêves bleus
    Blottie contre mon épaule
    Tandis que nos mains se frôlent,
    Je vois tes yeux qui m'enjôlent
    D'un regard plein de douceur
    Et quand nos cœurs se confondent
    Je ne connais rien au monde
    De meilleur
    Marinella !
    Ah reste encore dans mes bras
    Avec toi je veux jusqu'au jour
    Danser cette rumba d'amour

    Quand je te tiens là, sur mon cœur,
    Pour moi c'est un tel bonheur
    Qu'aucun mot ne peut l'exprimer.
    Tout mon être est transformé
    Et je voudrais que ce moment
    Qui me trouble éperdûment
    Se prolonge éternellement

    {Refrain}

    Quand le soleil se lèvera
    Je sais que tu partiras
    Et que notre roman joli
    A jamais sera fini
    Oui, mais avant, comme autrefois,
    Viens vite tout près de moi
    Et pour une dernière fois

    {Refrain}

    Méo Penché (1963)

    Marcel Amont

    Il aimait tapocher les gars du quartier
    Son nom c'était Méo Penché
    À douze ans fort comme un homme
    Il n'avait peur de personne
    Touche pas à Méo Penché

    Son père lui avait dit : "Tu s'ras barbier"
    Mais il n'aimait pas ce métier
    Le voici donc en colère
    Jetant les clients par terre
    Wo wo wo Méo Penché

    A son père alors il a dit :
    "Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
    Et tout en montrant ses deux poings :
    "C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"

    C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
    Y en a mangé des claques sur l'nez
    Le ring c'était son affaire
    Il massacrait l'adversaire
    Choque toé pas Méo Penché

    Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
    Champion poids lourd du monde entier
    Y a fait d'l'argent mais c'est moche
    Y avait des trous dans ses poches
    Wo wo wo Méo Penché

    A son père alors il a dit :
    "Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
    Et tout en montrant ses deux poings :
    "C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"

    C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
    Y en a mangé des claques sur l'nez
    Le ring c'était son affaire
    Il massacrait l'adversaire
    Choque toé pas Méo Penché

    Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
    Champion poids lourd du monde entier
    Aujourd'hui y a pas d'misère
    Il est barbier comme son père
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo
    Wo wo wo Méo
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo Penché

    Mes mains sur tes hanches (1965)

    Salvatore Adamo

    Sois pas fâchée si je te chante
    Les souvenirs de mes quinze ans
    Ne boude pas si tu es absente
    De mes rêveries d'adolescent

    Ces amourettes insignifiantes
    Ont préparé un grand amour
    Et c'est pourquoi je te les chante
    Et les présente tour à tour
    Et c'est pourquoi je te les chante
    Et les présente tour à tour

    {Refrain}
    Mais laisse mes mains sur tes hanches
    Ne fais pas ces yeux furibonds
    Oui tu l'auras ta revanche
    Tu seras ma dernière chanson

    Dans chaque fille que j'ai connue
    C'est un peu toi que je cherchais
    Quand dans mes bras je t'ai tenue
    Moi je tremblais je comprenais

    Que tu es sortie d'une fable
    Pour venir habiter mon rêve
    Et ce serait bien regrettable
    Que notre amour ainsi s'achève
    Oui ce serait bien regrettable
    Que notre amour ainsi s'achève

    {Au refrain, x2}

    La la la la la la la...

    Mes souvenirs sont en vitrine (1966)

    Jean Arnulf

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Il y a Hugo et puis Racine
    Le professeur et sa badine
    Tous les hivers, une bonne angine
    En ce temps pâle qui s'achemine
    J'épousais Les deux orphelines
    Mais c'est la simple Bécassine
    Que je caressais dans la cuisine
    Pour savoir ce qu'on imagine
    Mais songe creux, rêve de Chine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    J'aime les machins, pas les machines
    Travail au ciel, pas en usine
    Et tous mes désirs que je tartine
    Au cinéma, des magazines
    Et Marie, une belle cousine
    Qui voulait bien que je taquine
    Pour un chewing-gum, ses jambes fines
    Ca sentait si bon l'aubépine
    Mais on est bête quand on bouquine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Je n'irai plus à la cantine
    L'amour c'est bon, bonjour voisine
    J'ai pas deux ronds mais des combines
    J'aime le rouquin et les rouquines
    Et je m'endors, sonné matin
    Quand je me réveille, je baratine
    Une fille dont j'ai une gamine
    Je suis toujours dans la débine
    Mais ce n'est rien, c'est la routine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Conservés dans la naphtaline
    Adieu Fanchon et Colombine
    Dans le miroir, j'ai une bobine
    Qui a besoin d'un médecin
    Je suis amoureux de Messaline
    Et m'en retourne aux origines
    Avec des regrets qui ma chagrinent
    Je ne serai jamais Gagarine
    C'est le bonheur qui dégouline

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Conservés dans la naphtaline

    Mireille (1967)

    Marcel Amont

    Olé, Olé, Olé

    Quand elle passe, la Carmencita
    Elle déplace cent mille gars
    Plus ils s'enflamment
    Plus à Tolède les autres femmes
    Alors se sentent laides.
    Elle est fière comme un hidalgo
    Elle est chère comme dix lingots
    Et aux arènes, chaque semaine
    Elle est la reine des cœurs madrilènes

    Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
    Mireille qué merveille !
    Elle me rend fada.
    Lorsque mon cœur sommeille
    J'ai le train de Marseille
    Et quand je me réveille
    Mireille est dans mes bras.

    Ah, t'aurais vu un printemps sur le Kinza
    Yochiko marcher à tout petits pas
    Entravée dans son beau kimono de soie
    T'aurais cru voir marcher du mimosa
    Ou des arbres en fleurs s'envoler dans la brise
    Et si alors elle t'avait souri
    Tu l'aurais trouvée si douce et si exquise
    T'aurais bien pu te faire hara-kiri.

    Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
    Je la vois je bégaye
    Elle me rend fada
    Lorsque mon cœur sommeille
    J'ai le train de Marseille
    Et quand je me réveille
    Mireille est dans mes bras

    Si t'avais Yasmina sur ta route,
    Tu verrais son œil noir qui t'envoûte
    Tu verrais d'un seul coup les mille et une nuits
    De la Perse et de l'Arabie
    Cet immense œil noir-là illumine
    Alors sous le voile on imagine
    On se dit devant l'œil mystérieux
    Dans le fond je suis presque sûr qu'elle en a deux.

    Tu connais pas Mireille
    Pour trouver la pareille
    C'est pas demain la veille
    Ça me rendait fada
    Parce pour voir Mireille
    Ça faisait loin Marseille.
    Merveille des merveilles.
    Mireille, tè, la voilà.

    Mireille, Mireille, viens vite dans mes bras.

    Moi le clown (1965)

    Marcel Amont

    Moi untel
    Sous tous les cieux en toutes saisons
    Quand s'allument les premiers néons
    Je vais r'trouver mon grand patron
    Le cirque
    Moi untel
    Perdu dans le flot des passants
    Qui va vers lui je sens mon sang
    Qui se réveille en le voyant
    Le cirque

    J'ai
    Taille moyenne nez moyen
    Signe distinctif néant
    Et
    Pour tous ces gens je ne suis rien
    Et rien pour les petits enfants
    Moi untel
    On me regarde sans me voir
    On ne rit pas de mes histoires
    On s'en moque on est venu voir
    Le cirque

    Une table de maquillage
    De l'or du rouge et puis du bleu
    Il ne m'en faut pas d'avantage
    Un' ritournelle et les pleins feux
    Et je deviens
    Moi le clown
    Dans mon costume de diamant
    Sous le tonnerre étourdissant
    De mille bravos je bondis dans
    Le cirque
    Moi le clown
    Je joue du violon du saxo
    Je fais des bonds je fais des sauts
    A en crever le chapiteau
    Du cirque


    Je jongle avec dix mille étoiles
    Signe distinctif géant
    Et
    Je vois briller toutes ces étoiles
    Dans les yeux des petits enfants
    Moi le clown
    Je suis celui qui peut dev'nir
    Le plus beau de leurs souvenirs
    Un demi-dieu sur son navire
    Le cirque

    A minuit fini le miracle
    Quand je regagne mon hôtel
    Je suis redevenu untel
    Untel jusqu'au prochain spectacle
    Oui mais demain
    Moi le clown
    Dans mon costume de diamant
    Sous le tonnerre étourdissant
    De mille bravos j'entrerai dans
    Le cirque

    (ah les p'tits enfants vous êtes là)

    Mon petit navire (1964)

    Marc Aryan

    Dans un joli port, dans un port du Nord
    Se trouve un tout petit navire
    Depuis quelque temps, quand je suis à bord
    C'est mon royaume, c'est mon empire

    J'y passe des jours, j'y passe des nuits
    A ordonner mille détails de mes doigts
    En pensant, chérie, à toi

    Lorsque le printemps bientôt reviendra
    Nous partirons pour nos vacances
    En naviguant doucement, toi et moi
    Tout le long des côtes de France

    Tu seras mon joli petit matelot
    Et je serai ton capitaine, chérie
    Sous le ciel bleu du midi

    N'est-ce pas merveilleux ? (1963) 

    Salvatore Adamo

    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    La plage est là pour nous seuls
    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    La vague danse sur les écueils

    Cette lune qui dort
    Dans un ciel tout en or
    Et ce vent qui nous berce
    N'est-ce pas merveilleux ?

    Et ta main dans la mienne
    Et ton cœur près du mien
    L'éternelle rengaine
    C'est quand même merveilleux

    Oui, c'est quand même merveilleux

    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    Écoute l'onde qui chante
    Dis, ferme les yeux
    Retiens l'heure présente

    Cette nuit de velours
    Et ce souffle d'amour
    Pour deux cœurs amoureux
    N'est-ce pas merveilleux ?

    Et si ce n'est qu'un rêve
    Quelques images brèves
    Il s'agit de nous deux
    C'est quand même merveilleux
    C'est quand même merveilleux
    C'est quand même merveilleux

    N'y Pense Plus Tout Est Bien (1964)

    Hugues Aufray

    1. À quoi ça sert de chercher à comprendre
    Pourquoi on dit ce qu'on dit
    À quoi ça sert de chercher à comprendre
    Quand c'est fini c'est fini
    Quand le soleil se lèvera demain
    Je serai déjà loin très loin
    Il faut se quitter en chemin
    N'y pense plus tout est bien

    2. A quoi ça sert de chercher la lumière
    Puisqu'il n'y a rien à voir
    A quoi ça sert de chercher la lumière
    Je veux rester dans le noir
    Tu peux toujours essayer de me dire
    Ce que tu n'as jamais su me dire
    Quand nous marchions main dans la main
    Mais n'y pense plus tout est bien

    3. Moi j'ai choisi la route solitaire
    Pareille à celle du vent
    Moi j'ai choisi la route solitaire
    Qui va là-bas loin devant
    Mais je voudrais qu'on se quitte bons amis
    Tu aurais pu faire mieux ma foi tant pis
    Le temps qu'on a passé c'était pour rien
    Mais n'y pense plus tout est bien

    4. À quoi ça sert de verser tant de larmes
    Ce sont des larmes perdues
    À quoi ça sert de verser tant de larmes
    Je ne t'entends déjà plus
    Sur mon chemin mon souvenir m'attend
    On m'avait dit de toi c'n'est qu'une enfant
    J'allais perdre mon âme dans tes mains
    Mais n'y pense plus tout est bien

    Napoli  (1960)

    Michèle Arnaud

    Les gens de conséquence
    S'élancent en chœur vers L'Italie
    Ils partent en vacances
    En fredonnant d'avance
    "Napoli, Napoli"

    Les gens de conséquence
    N'engendrent pas la mélancolie
    Ils font la révérence
    Au ciel d'Île-de-France
    Pour joindre Napoli

    Ils sont dans l'insouciance
    Qu'ils en ont de la chance
    Les gens de conséquence !
    La mandoline li-
    vre leurs corps en folie
    Aux nuits de Napoli

    Les gens de mon espèce
    Habitent la Porte d'Italie
    Une malchance épaisse
    Les retient sans cesse
    Très loin de Napoli

    Les gens de mon espèce
    Dans un soupir de mélancolie
    S'en vont comme à grand-messe
    Aux phonos des kermesses
    Rêver de Napoli

    Sans espoir que renaisse
    La fleur de la jeunesse
    Les gens de mon espèce
    Sont morts ensevelis
    Avant d'avoir ralli-
    ié l' port de Napoli
    Napoli, Napoli

    Ne boude pas (1962)

    Richard Anthony

    Non, petite fille, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, surtout pas
    Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
    Boude pas, boude pas

    Quand le soleil
    Fait briller l'or de tes seize ans
    Ne boude pas quand le soleil
    Se lève à l'aurore de tes printemps
    Sais-tu bien qu'un ange viendra
    Déposer demain devant toi
    Autant de perles et de saphirs
    Que jours à venir

    Ma colombe, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, boude pas
    Non, petite, ton amour sera bientôt là
    Bien à toi, oui, crois-moi !

    Allons ma petite, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, boude pas
    Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
    Boude pas, surtout pas

    Quand le soleil
    Fait briller l'or de tes seize ans
    Ne boude pas quand le soleil
    Se lève à l'aurore de tes printemps
    Ma colombe, il faut, mon amie,
    Qu'à travers tes lèvres qui rient
    On entende des chants d'oiseaux
    Alors, aussitôt

    Ma petite colombe autour de toi
    Boude pas, tu verras
    Tu n'auras que l'embarras du choix
    Ce jour-là
    Boude pas {ad lib}

    Ne compte pas sur moi (1963)

    Richard Anthony

    Pour la prévenir quand tu ne viens pas
    (Ne compte pas sur moi)
    Et pour lui raconter n'importe quoi
    Ne compte pas sur moi
    Et pendant qu'elle t'attend,
    Lui dire que tu l'aimes tant
    Je sais que tu mens
    Ne compte pas sur moi

    Pour la consoler quand tu n'es pas là
    (Ne compte pas sur moi)
    Et pour l'écouter me parler de toi
    Ne compte pas sur moi
    Elle est bien trop jolie
    Et tu es mon ami
    Garde tes ennuis
    Ne compte pas sur moi

    J'ai beau penser
    Que tout cela ne me regarde pas
    Te voir jouer
    Je ne le supporte pas
    Mais je sais qu'un jour, elle te quittera
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Oui, pour essayer de t'arranger ça
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Ne compte pas sur moi
    Et quand ce jour viendra
    Elle sera dans mes bras
    Pour penser à toi,
    Ne compte pas sur moi

    J'ai de la peine
    D'être obligé de te dire tout ça
    Mais moi je l'aime
    Et si elle peut être à moi
    Et pour te la rendre à ce moment-là
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Et pour lui dire de penser à toi
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Car si elle me choisit
    Ce sera pour la vie,
    Et tant pis pour toi,
    Ne compte pas sur moi

    Compte pas sur moi
    Compte pas sur moi

    Ne t'en fais pas (1965)

    Antoine

    Les pyramides se dressent sur des fonds de sable gris,
    Des rangées de coeurs se pressent sous les porches des abris,
    Les pirates s'aventurent dans les champs de l'infini
    Mais ne t'en fais pas, reste près de moi,
    Ce sont des amis

    Les vampires s'évanouissent dans le deuil des spadassins,
    Les apôtres déjà glissent vers des havres souterrains,
    Des barques rouillées s'alignent devant des murs mal repeints
    Mais ne t'en fais pas et reste avec moi,
    C'est déjà demain

    Au loin déjà, s'amoncellent des armées d'artificiers,
    Le chamelier fou sommeille, gémissent les suppliciés,
    Les constructions par parcelle s'effondrent dans les allées
    Mais ne t'en fais pas, ne me quitte pas,
    Tout va recommencer

    Enfin s'ouvrent les diadèmes des paons, couleur de cercueil,
    Le navire enfin accoste, vainqueur de tous les écueils,
    L'apaisement nous invite sur les marches de son seuil
    Mais ne t'en fais pas, mais dis-moi pourquoi
    Tu m'as laissé seul

    Ne t'en fais pas, mon vieux (1962)

    Richard Anthony

    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Tout ça n'est pas très sérieux
    Tu verras
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Ta peine, ta peine, tu dois l'apaiser
    Ton coeur est blessé
    Et tes yeux ont pleuré un bonheur passé

    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Pour toi, demain tout ira mieux
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    T'es pas le premier qui pleure ses amours
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Espère, espère oublier un jour
    Tu n'as que dix-huit ans, tu le sais
    Ce n'est pas le moment de pleurer
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus

    Tu lui as dit «Je t'aimerai pour la vie»
    Mais maintenant, tu vois, c'est fini
    Je sais bien que tu méritais pas ça
    Mais puisqu'elle n'est plus là
    Ne t'en fais pas, non, ne t'en fais pas, mon vieux
    Que son parfum s'envole avec le vent
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et pense que tu n'as que dix-huit ans
    Le soleil, le printemps
    Brilleront, tu seras heureux
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus
    Oui, pense que tu n'as que dix-huit ans
    Le printemps reviendra, tu seras heureux

    {x4:}
    Ne t'en fais pas mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus

    Ne vous mariez pas, les filles (1964)

    Michèle Arnaud

    Avez-vous vu un homme à poil
    Sortir soudain d'la salle de bains
    Dégoulinant par tous les poils
    Et la moustache pleine de chagrin ?
    Avez-vous vu un homme bien laid
    En train d'manger des spaghetti
    Fourchette au poing, l'air abruti
    D'la sauce tomate sur son gilet
    Quand ils sont beaux, ils sont idiots
    Quand ils sont vieux, ils sont affreux
    Quand ils sont grands, ils sont feignants
    Quand ils sont p'tits, ils sont méchants
    Avez-vous vu un homme trop gros
    Extraire ses jambes de son dodo
    S'masser l'ventre et s'gratter les tifs
    En r'gardant ses pieds l'air pensif ?

    {Refrain 1:}
    Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
    Faites plutôt du cinéma
    Restez pucell' chez vot'papa
    Dev'nez serveuse chez un bougnat
    El'vez des singes, él'vez des chats
    Levez la patte à l'Opéra
    Vendez des boit' de chocolat
    Prenez le voile ou l'prenez pas
    Dansez à poil pour les gagas
    Soyez radeuse av'nue du Bois
    Mais ne vous mariez pas, les filles
    Ne vous mariez pas.

    Avez-vous vu un homme gêné
    Rentrer trop tard pour le dîner
    Du rouge à lèvres sur son col
    Du flageolant dans la guibole
    Avez-vous vu au cabaret
    Un monsieur qui n'est plus très frais
    Se frotter avec insistance
    Sur un' petite fleur d'innocence
    Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
    Quand ils sont forts, ils font du sport
    Quand ils sont riches, Ils gar'nt l'artiche
    Quand ils sont durs, ils vous torturent
    Avez-vous vu à votre bras
    Un maigrichon aux yeux de rat
    Friser ses trois poils de moustache
    Et se redresser, l'air bravache.

    {Refrain 2:}
    Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
    Mettez vos robes de gala
    Allez danser à l'Olympia
    Changez d'amant quat' fois par mois
    Prenez la braise et gardez-la
    Cachez la fraîche sous vos matelas
    A cinquante ans, ça servira
    A vous payer des beaux p'tits gars
    Rien dans la tête, tout dans les bras
    Ah, la belle vie que ça sera
    Si vous n'vous mariez pas, les filles
    Si vous n'vous mariez pas.

    Noël pour mon amour (1961)

    Richard Anthony

     

    C'est Noël, la neige est tombée,
    C'est Noël, une année s'en va,
    Oui mais toi, toi, tu restes près de moi.
    C'est Noël dans la cheminée,
    N'oublie pas tes sabots de bois,
    Tu auras tout l'amour que j'ai pour toi

    Oh ! si tu savais, si tu savais
    Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
    Ne pourra plus nous séparer
    C'est Noël, la neige est tombée,
    C'est Noël, une année s'en va,
    Oui mais toi, toi, tu restes près de moi

    C'est Noël, les amours fanées
    S'en iront au vent de l'hiver,
    Oui mais moi, moi, je reste près de toi
    C'est Noël, passent les années,
    Les chansons s'en vont sur la mer,
    Oui mais moi, moi, je reste près de toi

    Oh ! si tu savais, si tu savais,
    Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
    Ne pourra plus nous séparer
    Dans le ciel, les amours fanées,
    Sont parties au vent de l'hiver,
    Mais toujours, c'est Noël pour notre amour.

    Non, je ne pourrais pas (1962)

    Richard Anthony

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Car je te veux toujours près de moi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    La nuit, le jour, mon amour, c'est toi

    Tu es pour moi le soleil, la joie
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Je suis intoxiqué par cet amour de feu
    Et je veux me noyer dans le bleu de tes yeux
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Le ciel est gris quand tu n'es pas là

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Quand je t'attends, j'ai le coeur qui bat
    Main dans la main, on est bien, on est bien
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Jamais je n'aurais pu imaginer tout ça
    Avant d'avoir goûté ce bonheur dans tes bras
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    J'ai tant besoin, tant besoin de toi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Car je suis fou, je suis fou de toi

    Tu m'as donné toute la joie d'aimer
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Oh non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Non, ne dis pas adieu (1964)

    Frank Alamo

    Non, ne dis pas adieu
    Non, non, non
    Ne joue pas à ce jeu
    Non, non, non
    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas.

    Non, ne dis pas adieu
    Non, non, non
    Tu m'as déjà fait ça
    Bien d'autres fois
    A quoi bon t'en aller
    Tu vas le regretter

    Ne me dis pas adieu, non, non
    Non, non, non
    Quand on est amoureux, non, non
    Non, non, non

    On est fait pour s'aimer, tu le sais
    Pourquoi se disputer
    Rien n'y fait
    Mon amour est plus fort
    Je prends tous les torts

    Ne me dis pas adieu, non, non
    Non, non, non
    Ne joue pas à ce jeu, non, non
    Non, non, non

    A quoi bon t'en aller
    Tu le sais
    Demain tu reviendras
    Comme à chaque fois
    A quoi bon me quitter
    Pour tout recommencer

    Ne me dis pas adieu
    Non, non, non,
    Ne joue pas à ce jeu
    Non, non, non,
    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas.

    Ne me dis pas adieu
    Non, non, non,
    Ne joue pas à ce jeu....

    Non, non, non

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Notre Rivière (1961)

    Hugues Aufray

    Te souviens-tu, notre rivière
    Il y a bien longtemps
    Te souviens-tu, notre rivière
    Où nous allions enfants
    Qui promenait dans son eau claire
    Deux beaux poissons d'argent.

    Elle a coulé, notre rivière
    Depuis ce jour d'antan.
    Elle a coulé, notre rivière
    Depuis mille et mille ans.
    Dans tous les décors de la terre
    De printemps en printemps.

    Si vers la mer, notre rivière,
    Est partie doucement.
    Si vers la mer, notre rivière,
    A rejoint l'océan.
    Elle a fait le tour de la terre
    Suivant les continents.

    Te souviens-tu, notre rivière
    Il y a bien longtemps
    Te souviens-tu, notre rivière
    Je la vois maintenant
    Pleurer d'un million de lumière
    Dans tes grands yeux d'enfant.
    Pleurer d'un million de lumière
    Dans tes grands yeux d'enfant.

    Notre roman (1967)

    Salvatore Adamo

    Un jour ma mie nous écrirons notre roman
    Le cœur content, comme un livre d'images
    A chaque page il y aura un serment
    A chaque instant il y aura ton visage

    Et, si pauvre est la prose
    Elle aurait ton charme
    Car j'y mettrais tes larmes
    Sur des pétales de roses

    Non pas une ombre morose
    Rien que les plus belles choses
    Un jour ma mie nous écrirons notre roman
    Sans un nuage comme un ciel de vacances

    Pour y enchaîner le meilleur de notre temps
    Pour mettre en cage le vent de notre chance
    Et nous aurons pour emblème sur un flocon de neige
    Notre premier "je t'aime" léger léger comme un arpège

    Non pas une ombre morose
    Rien que les plus belles choses
    Un jour ma mie nous ouvrirons notre roman
    Le cœur tremblant à son plus beau passage

    Et nous soufflerons sur la poussière des ans
    Et nous lirons en riant de notre âge
    Alors comme au temps de nos vingt ans
    Nous écrirons notre plus belle page

    Nous Avons Beaucoup Dansé (1964)

    Hugues Aufray

    Nous avons beaucoup dansé
    Tu sembles fatiguée
    Pour ta dernière soirée
    Je voudrais te parler
    Le temps passe, le temps court
    Voici la fin des beaux jours
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Tout le long de l'été
    Les amis sont repartis
    Et la fête est finie
    Nous avons eu notre tour
    On se lasse des beaux jours
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Il faut nous séparer
    On pourra se retrouver
    Peut-être l'autre été
    Et n'aie pas le cœur trop lourd
    On se reverra un jour
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Il faut nous séparer

    Nous les amoureux (1961)

    Jean-Claude Pascal, Isabelle Aubret...

    Nous les amoureux
    On voudrait nous séparer
    On voudrait nous empêcher
    D'être heureux
    Nous les amoureux
    Il paraît que c'est l'enfer
    Qui nous guette
    Ou bien le fer
    Et le feu.
    C'est vrai, les imbéciles et les méchants
    Nous font du mal, nous jouent des tours
    Pourtant rien n'est plus évident
    Que l'amour
    Nous les amoureux
    Nous ne pouvons rien contre eux
    Ils sont mille et l'on est deux
    Les amoureux

    Mais l'heure va sonner
    Des nuits moins difficiles
    Et je pourrai t'aimer
    Sans qu'on en parle en ville
    C'est promis
    C'est écrit.

    Nous les amoureux
    Le soleil brille pour nous
    Et l'on dort sur les genoux
    Du bon Dieu
    Nous les amoureux
    Il nous a donné le droit
    Au bonheur et à la joie
    D'être deux
    Alors, les sans-amour, les mal-aimés,
    Il faudra bien nous acquitter
    Vous qui n'avez jamais été
    Condamnés
    Nous les amoureux
    Nous allons vivre sans vous
    Car le ciel est avec nous
    Les amoureux.

    Nuit et jour (Liebelei) (1961)

    Hugues Aufray

    Nuit et jour,
    Les splendeurs de l'amour
    M'attirent vers toi vers ce bonheur
    Que tu m'as donné
    Nuit et jour,
    Si j'appelle au secours,
    C'est toujours vers toi
    Que s'en va ma voix
    Vers ma jeunesse.

    REFRAIN
    Si l'amour se repose
    Comme un bel oiseau mort,
    J'en garde quelque chose
    Dont tu dois bien te souvenir encore.

    Nuit et jour,
    Les tourments de l'amour
    Me font revenir
    A n'en plus finir
    Vers ma jeunesse.

    REFRAIN

    Nuit et jour,
    Les tourments de l'amour
    Me font revenir
    A n'en plus finir
    Vers ma jeunesse.


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  • Oh ! Ma Rose-Marie (1964)

    Marcel Amont, Réda Caire, Tino Rossi...

    De toutes les fleurs aux mille couleurs,
    C'est bien elle la plus jolie.
    Oui, Rose-Marie, semble à nos yeux
    Une rose au parfum merveilleux.
    Et par ce charme adorable, exquis,
    Chacun se sent aussitôt conquis.

    {Refrain:}
    Oh ! Ma Rose-Marie,
    Les fleurs de la prairie
    Se penchent devant toi lorsque tu passes,
    Comme pour s'incliner devant ta grâce.
    L'oiseau qui se balance
    Vient pour toi chanter sa romance.
    Et si le bois prend un air de féerie,
    C'est pour toi, Rose-Marie.

    Puis, par sa douceur, elle a pris mon cœur.
    L'amour se tient dans son sillage
    Et sa douce image que je revois
    Paraît à chaque instant devant moi.
    Le lac bleu se reflète dans ses yeux,
    Le soleil se plaît dans ses cheveux.

    {au Refrain}

    Oh ! Non (1964)

    Frank Alamo

    - (C'est la fille qui te rend silencieux ?)
    - Oh ! Non
    - (Un ami qui vient d'te dire adieu ?)
    - Oh ! Non

    À quoi bon vous dire la vérité
    Vous n'y pourrez jamais rien changer
    Non, jamais rien y changer
    Oh ! Non

    - (Avec nous, viens ce soir t'amuser)
    - Oh ! Non
    - (Tu devrais essayer d'oublier)
    - Oh ! Non

    Malgré vous, je suis seul et perdu
    Dans un monde qui m'est inconnu
    Oh, non, n'insistez plus
    Oh ! Non

    - (Méfie-toi, on te rend malheureux)
    - Oh ! Non
    - (Nous croyons voir des pleurs dans tes yeux)
    - Mais non, mais non

    À cette fille j'ai donné mon amour
    Mais ce soir je la perds pour toujours
    Comment l'oublier un jour ?
    Oh ! Non

    {x4:}
    - (Oh ! Oui)
    - Oh ! Non

    On n'a plus le droit (1966)

    Salvatore Adamo

    J'ai revu les filles de mon patelin
    Je leur ai souri, mine de rien
    Elles ont baissé les yeux
    Pour me montrer leur doigt
    "Il est trop tard, mon vieux,
    On n'a plus le droit
    Je suis Madame Machin
    Je ne manque de rien
    Il est gentil tout plein
    Je l'aime bien"

    Bon, ça va, j' vais retrouver les copains
    Ce sera bon flâner jusqu'au matin

    Ils ont baissé les yeux
    Pour me montrer leur doigt
    "Il est trop tard, mon vieux,
    On n'a plus le droit
    On n' joue plus les milords
    On a la corde au cou
    Tu payes un verre, d'accord
    Mais c'est bien tout"

    Tiens, c'est vrai ,ça fait longtemps déjà
    Je n' me rendais pas compte
    Excusez-moi
    Et j'ai baissé les yeux
    Pour me gratter le doigt
    Et cacher de mon mieux
    Mon désarroi

    J'ai haussé les épaules
    Et j'ai tourné le dos
    Adieu Pierre, adieu Paul
    C'était trop beau {x2}

    On Est Les Rois (1965)

    Hugues Aufray

    On couche n'importe où
    Dans des chambres à cent sous
    On est des gratte-guitares
    On chante sur les trottoirs
    Oui mais
    On n'est pas syndiqués
    Nos blue-jeans sont râpés
    Et dans
    Tous les coins où l'on va
    On est les rois

    On lave deux trois voitures
    Et en route l'aventure
    Auto-stop ou camions
    Tout ce qui roule est bon
    On a
    Des airs de traîne-misère
    Mais on est libres comme l'air
    Et dans
    Tous les coins où l'on va
    On est les rois

    Sur les trains on connaît des mécaniciens
    Le nom de leur gosse et même de leur chien
    On a des combines dans toutes les villes
    Pour bien manger et bien dormir et trouver des filles

    On a un d'nos copains
    Qui a fait son chemin
    Il chante ses chansons
    A la télévision
    Oui mais
    On est contents pour lui
    Car il a réussi
    Mais nous
    On est heureux comme ça
    On est les rois

    On couche n'importe où
    Dans des chambres à cent sous
    On est des gratte-guitares
    On chante sur les trottoirs
    Oui mais
    On n'est pas syndiqués
    Nos blue-jeans sont râpés
    Et dans
    Tous coins où l'on va
    On est les rois

    On se bat toujours quelque part (1967)

    Salvatore Adamo

    Où vas-tu l'ami de ce pas ?
    Je m'en vais à la guerre
    De quelle guerre parles-tu mon gars ?
    Je ne sais pas je n'en ai que faire

    Car on se bat toujours quelque part
    La guerre commence à me hanter
    Dans les chansons même on s'égare
    C'est si facile de la chanter

    D'où viens-tu l'ami de ce pas ?
    Je reviens de la guerre
    De quelle guerre parles-tu mon gars ?
    Je ne sais plus je n'en ai que faire

    Je ne sais plus s'ils étaient noirs
    Ou bruns ou jaunes ou comme moi
    Je me souviens de leurs regards
    Je me souviens de leurs "pourquoi"

    Je me souviens d'un ciel de mort
    D'un bleu à vous faire croire en Dieu
    S'il n'y avait ce matador
    Qui vous visait entre les yeux

    Je me souviens d'une lumière
    Qui scintillait de mille larmes
    Je me souviens d'une prière
    Qui s'élevait de ce vacarme

    Et l'on se bat toujours quelque part
    La guerre commence à me hanter
    Dans les chansons même on s'égare
    C'est trop facile de la chanter

    Je ne sais plus si j'ai tiré
    Si j'ai tué et combien de fois
    Mon souvenir est déchiré
    Je sais que je n'étais plus moi

    Je vous reviens pour vivre un peu
    Pour commencer à aimer le jour
    Pour me brûler à d'autres feux
    Pour écouter des chansons d'amour
    Pour oublier....

    Que l'on se bat toujours quelque part
    Et on se bat toujours quelque part...

    Oui, j'ai peur (1964)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    Oui, j'ai peur de croire
    Tout ce qu'on me dit
    Oui, j'ai peur de savoir
    Ce qu'est sa vie

    Tout au fond de mon cœur
    D'elle je rêvais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Ne me dites rien
    C'est elle que j'aime
    Ne me dites rien
    J'aurais trop de peine

    Ne détruisez pas
    Ce que j'imaginais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    La plus belle des légendes
    Ce soir m'appartient
    Et je tremble, oui, je tremble
    Qu'il n'en reste rien

    {au Refrain}

    Oui, au fond de moi
    Tout pourrait se briser
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Ne détruisez pas
    Ce que j'imaginais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Mais un jour, oui, un jour
    Je prouverai
    Que ce que vous pensez
    D'elle n'est pas vrai

    {au Refrain}

    Oui, au fond de moi
    Tout pourrait se briser
    Oui, j'ai peur, j'ai peur

    Oui, Tu Verras (1963)

    Hugues Aufray

    Oui, tu verras,
    On partira
    Très loin d'ici
    Pour un beau pays
    Où tout est bleu
    Et, si tu le veux,
    Oui, tu verras,
    On partira.

    Je veux t'aimer
    Et t'emmener
    Sur mon bateau
    Poussé par les flots,
    Sans pavillon et sans avirons.
    Je veux t'aimer
    Et t'emmener.

    Il y a longtemps
    Que je t'attends,
    Longtemps déjà
    Que je pense à toi.
    Mais aujourd'hui,
    Si tu es ici,
    Il y a longtemps, longtemps
    Que je t'attends.

    Oui, je savais {2x}
    Qu'un jour tu viendrais {2x}
    Prendre ma main,
    Prendre mon chemin,
    Que j'ai compris,
    Quand tu m'as souri,
    Oui, je savais bien {2x}
    Qu'un jour tu viendrais,
    Que tu viendrais.

    Je t'ai rêvée {2x},
    Je t'ai trouvée {2x}.
    Depuis toujours,
    Tu es mon amour
    Mais aujourd'hui,
    Je t'ai reconnue.
    Je t'ai rêvée {2x}
    Et je t'ai trouvée. {2x}

    Je veux t'aimer
    Et t'embrasser
    Très loin d'ici
    Dans un beau pays
    Où tout est bleu
    Et, si tu le veux,
    On s'en ira,
    Oh oui, tu verras,
    Oui, tu verras {3x}

    Oxford Town (1965)

    Hugues Aufray

    Oxford Town Oxford Town
    On baiss' la tête quand les clochers sonnent
    Le soleil ne brill' pour personne
    N'allez jamais jusqu'à Oxford Town

    Il alla à Oxford Town
    Par la haine il fut suivi
    Seul'ment parc'qu'il était noir
    Il aurait mieux fait d'rester chez lui

    Oxford Town au bout du chemin
    Quand il voulut entrer ce fut une histoire
    Seul'ment parc'que sa peau était noire
    Que pensez-vous de ça les copains

    J'tai vu pleurer à Oxford Town
    Sous les bomb's lacrymogènes
    Ça n'vaut vraiment pas la peine
    De rester à Oxford Town

    Oxford Town dans l'après-midi
    Chantait des chansons tristes à l'infini
    Deux homm's morts c'est vraiment trop bête
    Y aurait intérêt à faire une enquête

    Pas de larmes (1963)

    Frank Alamo

    (Adieu, adieu)
    Pourquoi pleurer ?

    Pas de larmes
    Il est rompu le charme
    Puisque aujourd'hui
    Tout est fini
    Essayons d'oublier

    Pas de larmes
    Il faut briser nos armes
    Quand l'amour est mort
    Qui a eu tort ?
    Il ne faut pas chercher

    Il vaut mieux se quitter
    (Pourquoi pleurer ?)

    Gardons le souvenir
    Du temps merveilleux des beaux jours
    Dans un dernier sourire
    Bien que nos deux cœurs soient trop lourds

    Pas de larmes
    Il faut rompre le charme
    Adieu mon amour
    Mon cœur est lourd
    Puisque il faut nous quitter
    Il ne faut pas pleurer
    (Non, pas pleurer)

    Essayons d'oublier
    (Adieu, adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)
    Oh ! Non, non, pas de larmes
    (Adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)

    Pas sans moi (1965)

    Akim

    Tu fermes le col de ton manteau

    Tu as déjà les yeux qui me quittentIl faut partir puisqu'il le faut

    Mais pas déjà, mais pas si vite

    Oh non

    Demain, la ville sera inhabitée

    Demain, je ne cesserai de te regretter

    Si tu pars, je veux partir

    Te suivre sans réfléchir

    Tourner le dos à tout le reste
    Mais tu ne partiras pas sans moi
    Non, pas sans moi
    Oh non, tu ne partiras pas sans moi
    Si loin

    Demain, dans une autre ville
    Je veux voir tes yeux
    Demain, même les mains vides
    Nous serons heureux
    Tout seul dans cette maison
    Ma vie n'a plus de raison
    Je préfère tout quitter ici
    Mais tu ne partiras pas sans moi
    Non, pas sans moi
    Oh non, tu ne partiras pas sans moi
    Si loin

    {x3:}
    Car je t'aime
    Oui, je t'aime

    Pauvre Verlaine (1968)

    Salvatore Adamo

    S'il n'y avait le sourire des fleurs
    A quel soleil chaufferais-je mon cœur
    Sans toi ?
    S'il n'y avait la chanson de la pluie
    Qui bercerait mon cœur qui se languit
    De toi ?

    De toi, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Je me souviens, le ciel était en pleurs
    Et ça hurlait, les violons du malheur
    Sans toi
    Mais tu as peint ma vie à ta douceur
    Et un grand feu a jailli dans mon cœur
    Avec toi

    Tu as cueilli tous mes rêves d'enfant
    Pour les bercer sur les ailes du vent
    Mais tu m'as laissé au coeur le goût amer
    D'un bonheur perdu à peine découvert
    Pourquoi ?

    Tu es venue comme Dame Fortune
    Tu es partie sur un rayon de lune
    Pleure, Verlaine, les amours blessées
    Pleure, Verlaine, les cœurs délaissés

    Pour moi, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Comme le fleuve amoureux de la mer
    Je sens couler mes étés, mes hivers
    Vers toi
    Mais où es-tu ? Dans le temps, tu t'enlises
    Et tu ne vis plus que dans l'écho de la brise
    Parfois

    Parfois, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Pends-moi (1964)

    Hugues Aufray

    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
    dala la da dang dang dang
    bala dang dang dang dang
    bada bada bada bang

    Je peux bien l'avouer maintenant, les amis
    Quand j'étais étudiant, je traînais toute la nuit
    Ma guitare sous le bras à Saint-Germain-des-Prés
    Mes parents me croyaient à l'université

    {Refrain:}
    Pends-moi, oh, pends-moi
    Un bout de corde et pends-moi
    Peut-être que ce jour-là
    Quelqu'un viendra prier pour moi
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
    Encore !
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit

    Hé, les amis, qu'est-ce qu'on a rigolé
    L'autre soir, au café, sur quinze tournées
    Quatorze pour moi. Je paierai le loyer
    Et les provisions avec quoi ?

    {au Refrain}

    Maintenant, une histoire :
    Comment fait-on entrer quatre éléphants
    Dans une Dauphine à toit ouvrant ?
    Réfléchissez un peu, c'est un jeu d'enfant
    On en met deux derrière et les deux autres devant

    {au Refrain}

    Les filles sont comme les raisins de l'été
    Plus le soleil est chaud, plus elles sont sucrées
    De trois garçons, je suis le plus petit
    Mon père était chasseur, je suis un sacré fusil

    Pends-moi, pends-moi
    Un bout de corde et pends-moi
    Peut-être que ce jour-là
    Quelqu'un viendra prier pour moi
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit

    Da la da dang dang dang dang
    Bala ta tam ta ta
    Bala bala ta ta bang

    Personne Ne Sait (1965)

    Hugues Aufray

    Personne ne sait le secret que j'ai
    Personne ne sait, non, personne
    Personne ne sait le secret que j'ai
    Glory alléluia

    Un homme m'a dit «Je veux te parler»
    Un homme m'a dit, oui, Monsieur
    Un homme m'a dit «Je veux te parler»
    Glory alléluia

    {x2:}
    Et l'homme s'est penché vers moi, oui, Monsieur
    Il avait des ailes, je crois, oui, Monsieur

    Ses yeux brillaient d'une immense joie
    Ses yeux brillaient, oui, Monsieur
    Ses yeux brillaient d'une immense joie
    Glory alléluia

    Des voix chantaient là-haut dans le ciel
    Des voix chantaient, oui, Monsieur
    Des voix chantaient là-haut dans le ciel
    Glory alléluia

    {x2:}
    «Cours au champ de coton, là-bas» oui, Monsieur
    «Dis-leur qu'ils sont tous fils de roi»

    Et j'ai couru au champ de coton
    Et j'ai couru, oui, Monsieur
    Déjà, mes frères chantaient ma chanson
    Glory alléluia

    Du Missouri jusqu'à la Volga
    Du Missouri, oui, Monsieur
    Nous sommes frères et c'est bien comme ça
    Glory alléluia

    Petit bonhomme (1962)

    Isabelle Aubret

    Petit bonhomme, au bout de ton enfance
    Petit bonhomme, il faudra se quitter
    Tu partiras comme on part en vacances
    Sur les chemins de la liberté

    Petit bonhomme, ainsi la vie nous mène
    Et les enfants s'échappent des parents
    J'ai eu la joie, bientôt j'aurai la peine
    Et je te comprendrai ; je t'aime et j'attends

    Je t'écoute dormir
    Et tes rêves d'enfant
    Me font des souvenirs
    Pour quand tu seras grand
    Plus grand que moi, demain, déjà

    Petit bonhomme, il faut que je te dise
    Petit bonhomme, et tu n'y croiras pas
    Mais quelquefois, j'ai fait d'autres valises
    Vite défaites à cause de toi

    Petit bonhomme, au jour du grand passage
    Je serai seule et tu ne viendras pas
    Mais je dirai "Mon fils est en voyage
    Il est allé beaucoup plus loin
    Beaucoup plus loin que moi"

    Petit camarade (1965)

    Salvatore Adamo

    Quand tu portais encore des tresses
    Dans la fraîcheur de tes quinze ans
    Nous ne vivions que de promesses
    Mais maintenant, c'est différent

    Je t'ai connue toute ingénue
    Il n'y avait que toi et moi
    Nous vivions par-dessus les nues
    Mais tu es retombée bien bas

    {Refrain:}
    Ton petit camarade
    Tu l'as oublié
    Adieu nos promenades
    Adieu notre amitié
    Adieu la fille sage
    Qui faisait mon bonheur
    A te voir si volage
    Moi, j'en ai mal au cœur
    Moi, j'en ai mal au cœur

    Maintenant, tu as du rouge aux lèvres
    Et tes cheveux volent au vent
    Au vent qui emporte mes rêves
    Pour les semer au fil du temps

    {au Refrain}

    Redeviens la douce écolière
    Que l'on voyait tous les matins
    Courir le long de la rivière
    Tendant la main à son copain

    Lalala...

    Petite fille, ne crois pas (1966)

    Antoine

    Je t'en prie, fillette,
    Surtout ne crois pas
    Qu'un jour il y aura
    Entre toi et moi
    Rien de plus que ça

    Car, vois-tu fillette,
    Quand on s'est rencontrés
    Tous les deux on savait
    Que ça ne pourrait pas durer
    Alors pourquoi insister ?

    Bien sûr je me rappelle
    Le bronze des statues
    Et le lac qui t'a vue
    Au matin à demi nue
    Je m'en souviens, rien de plus

    Tu peux me parler des marches
    Du vieil escalier de bois
    Et du grand feu de joie
    Qui brûlait ce soir-là,
    Je n'en parlerai pas

    Tu me dis, fillette,
    Que ton prince c'était moi,
    Que j'étais toutes tes joies,
    Que tu veux croire en moi,
    Tu m'oublieras, je crois

    Entends, la route m'appelle,
    On a eu notre temps
    Il fallait penser avant,
    Ne pas te voir en blanc
    Tu le savais pourtant

    Mais je vois que tu pleures
    La tête au creux de tes bras,
    Tu ne veux pas que je te vois
    S'il te plaît, pardonne-moi,
    Je reste, ne pleure pas

    Nous resterons ensemble
    Dans la maison de bois
    Tout l'hiver suédois,
    Si tu veux, sur la route,
    Tu viendras avec moi

    Pizzicati-pizzicato (1961)

    Marcel Amont, Isabelle Aubret...

    Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
    Mon cœur aussitôt
    Fait pizzicato
    Quand les violons se mettent à faire des moderati
    Il bat moderato

    Quand un nuage passe au fond de tes jolis yeux gris
    Même si tu souris
    Moi, j'ai le cœur gros
    Mais si tes yeux s'emplissent de joyeux pizzicati
    Pour moi, c'est du gâteau

    {Refrain:}
    Ploum ploum ploum ploum ploum
    Plouploum plouploum plouploum plouploum
    Quelle musique !
    Ploum ploum ploum ploum ploum
    Plouploum plouploum plouploum plouploum
    C'est fantastique !

    Écoutez bien le clapotis que tous les violons font
    Ces pizzicati
    Sur notre chanson
    Si tu ne le sais pas encore, je crois qu'ils te diront
    Qu'on s'aime pour de bon

    Les violons s'enchantent à parler de toi
    Je les comprends car chaque fois
    Que je te vois

    Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
    Mon cœur aussitôt
    Fait pizzicato
    Quand les violons se mettent à faire des fortissimi
    Il bat fortissimo

    Quand tu me prends le coin des lèvres, moi, je suis ravi
    Et j'ai bien envie
    De crier bravo
    Je sens mon cœur, dans cette fièvre, qui se ramollit
    À chaque tremolo

    {au Refrain}

    Et je crois bien qu'on s'aimera tout le long de la vie
    Dans un crescendo
    Très amoroso
    On s'aimera en do, en sol, en fa ou bien en mi
    Et notre vie sera
    Un vrai duo

    Ploum ploum ploum
    Ploum ploum ploum ploum
    Plou plou
    Plouploum plouploum plouploum plouploum ploum ploum

    Po po po, dis ! (1965)

    Marcel Amont

    Po po po po, dis !
    Mon ami Angelo
    A traîné la savate
    Dans les petites rues
    Où chantait Bab-el-Oued
    Parmi les murs tout blancs
    Quand le soleil éclate
    Ecrasant la Casbah
    Et desséchant le bled

    Marius et Denis
    Ils disaient que le Nord
    Commençait juste après
    Les tours de Carcassonne
    Et le voilà jeté
    Par le coquin de sort
    Sous des ciels de printemps
    Qui lui semblent d'automne

    Ma Patrie
    J'ai tout laissé là-bas
    Quand j'ai fait la valise
    Mais comme les autres y disent
    Po po po po Inch'Allah
    Parole d'honneur mon frère
    C'est dur de tout quitter
    Abandonnant la terre
    Où t'avais tant semé
    Soleil, soleil de mon pays si beau
    Tu fais rien qu'tomber en morceaux
    -"la purée d'nous autres"-
    Tu fais la fête qu'aux escargots
    Po po po po dis !
    Faut arrêter de s'attendrir
    La scoumoune pourrait revenir

    On lui avait appris
    Dans sa petite école
    Que ses ancêtres blonds
    S'appelaient Les Gaulois
    Et pendant des années
    Il l'a cru sur parole
    Lui qui est à peu près blond
    Comme Enrico Macias
    Titi d'autres faubourgs
    Il a cherché Gavroche
    Mais ils se sont compris
    Parfois bien de travers
    Si ses espoirs souvent
    Sont partis en brioche
    Il sait des oasis
    Au milieu du désert

    Ma Patrie
    D'amis y a pas besef (1)
    Monsieur Corneille peut-être
    Les voit comme y doivent être
    Mais ça, c'est des tchaleffes (2)
    La vie c'est la kémia (3)
    De l'auberge espagnole
    Ce que t'apporte, ma parole,
    Compte avant tout sur ça
    Merguez, merguez de mon si beau pays
    C'est pas les hot-dogs de Paris
    Qui me rendront mon appétit
    Po po po po dis !
    On va s'taper une belle bouffa (4)
    la vie qui vient nous tend les bras

    Lorsque j'ai des soucis
    Mon ami le pied-noir
    Je m'en viens inspirer
    Dans l'air que tu déplaces
    Et c'est toi l'exilé
    Oubliant ta disgrâce
    Qui me donne en riant
    Une leçon d'espoir
    Po po po po dis !

    ---
    (1) beaucoup
    (2) mensonges
    (3) amuse-gueules
    (4) cuite

    Point de vue (1963)

    Jean Arnulf

    Le soleil brille pour tout le monde
    Quand, à la Méditerranée,
    On s' donne la main, on fait la ronde.
    Et chacun peut en profiter.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    Le caviar et la vache enragée,
    Les clochards avec les starlettes.

    Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
    Selon comment on le regarde.
    Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
    A Megève ou sous l' pont de Saint-Cloud.

    Sur la Seine, y a des bateaux-mouches
    Avec des dames en décolleté
    Qui rient très haut et font des touches...
    Et y a aussi les suicidés.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    L' malheur et l'imbécillité,
    La fringale et le coup d' fourchette.

    Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
    Selon comment on la regarde.
    Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
    Vue par en-dessus ou par en-dessous.

    Y a des murs où, au matin blême,
    On met en rang les entêtés.
    Y a des murs où, au matin blême,
    On assassine la Liberté.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    Les martyrs et les médaillés,
    Les généraux et les poètes.

    Moi, j' dis qu' l'Honneur a pas l' même goût
    Selon comment on le regarde.
    Moi, j' dis qu' la Mort a pas l' même goût
    Vue par en-dessus ou par en-dessous.

    Poly polisson (1961)

    Isabelle Aubret

    Poly, Poly, polisson,
    Tourne, tourne, tourne en rond.
    Tu es un petit cheval
    Tout à fait original.
    Pas plus grand que trois souris,
    Ta crinière est si jolie
    Que j'y mettrai des rubans
    Bleus et blancs, bleus et blancs
    Et nous serons des amis,
    Poly, Poly, pour la vie.

    Près d'une roulotte,
    Les cheveux au vent,
    Paré de la sorte,
    Un petit enfant,
    Un cheval de cirque,
    Tout seul attaché
    Au bout d'une pique,
    L'écoutait parler.

    Poly, Poly, polisson,
    Disait le petit garçon,
    Si tu veux la liberté,
    Moi, je vais te la donner.
    Le soleil est avec nous,
    Il nous suivra jusqu'au bout
    Pour nous montrer le chemin
    Où demain, où demain,
    Côte à côte nous vivrons,
    Poly, Poly, polisson.

    Si quelqu'un nous cherche,
    Il pourra chercher :
    Les blés qu'on traverse
    Sauront nous cacher.
    Si quelqu'un se penche
    Pour suivre nos pas,
    Le vent dans les branches
    Nous avertira.

    Poly, Poly, polisson,
    Saute par monts et vallons,
    Danse, danse dans les prés
    Comme un petit feu follet.
    Les sentiers sont pleins de thym,
    De mousse et de romarin.
    On est heureux comme des rois,
    Toi et moi, moi et toi
    Et toujours nous le serons,
    Poly, Poly, polisson.

    Pourquoi ces canons ? (1966)

    Antoine

    Pourquoi, pourquoi ces canons
    Au bruit étonnant ?
    Pourquoi, pourquoi ces canons ?
    Pour faire la guerre, mon enfant

    Pourquoi, pourquoi plus souvent
    Qu'on ne l'imagine
    Faisons-nous la guerre aux gens ?
    Ça fait marcher les usines

    Pourquoi, pourquoi ces usines
    Qui n'ont rien qui vaille ?
    Pourquoi, pourquoi ces usines ?
    Ça donne aux gens du travail

    Pourquoi, pourquoi ce travail
    Dur et fatigant ?
    Pourquoi, pourquoi ce travail ?
    C'est pour gagner de l'argent

    Pourquoi, pourquoi cet argent
    Est-il donc si bon ?
    Pourquoi, pourquoi cet argent ?
    Pour acheter des canons

    Pourquoi, pourquoi ces canons
    Qui nous coûtent tant ?
    Pourquoi, pourquoi ces canons ?
    Pour faire la guerre, mon enfant

    Princesses et bergères (1966)

    Salvatore Adamo

    À quinze ans, je rêvais de princesses
    À quinze ans, qui n'est pas conquérant ?
    J'aurais fait les cent mille prouesses
    Pour gagner les honneurs de son rang
    Et je me voyais Gavroche
    Blessé au champ de bataille
    Et à grandes taloches
    Chasser l'ennemi en pagaille

    Mais j'oubliais ma princesse
    Pour une bergère blonde
    Qui me soignait de ses caresses
    À l'abri du canon qui gronde

    À vingt ans, j'étais simple soldat
    Amoureux de la fille d' mon adjudant
    Mais de la façon dont il me montrait les dents
    J'ai conclu qu'il n'serait jamais mon beau-papa
    Et je me voyais capitaine
    Entouré de tas d'adjudants
    Qui me priaient d'accepter l'étrenne
    De leur cadette de vingt ans

    Mais j'oubliais la fille de l'adjudant,
    Son père et toutes ces balivernes
    Pour devenir le digne prétendant
    De la Madelon de la taverne

    Maintenant, je suis prince charmant
    C'est du moins ce que dit ma bergère
    Je ne sais pas ce qui m'attend
    Entre ces murs tout blancs,
    Impatiemment je guette l'infirmière
    Et je me vois déjà grand-père,
    Mes petits-enfants sur les genoux
    En train de leur raconter mes guerres,
    Mes amours et mes quatre cents coups
    Légendaires.


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  • Il n'y a pas d'amour heureux (1968)

    Michèle Arnaud

    Rien n'est jamais acquis à l'homme. Ni sa force
    Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit
    Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
    Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
    Sa vie est un étrange et douloureux divorce

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
    Qu'on avait habillés pour un autre destin
    A quoi peut leur servir de ce lever matin
    Eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains
    Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
    Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
    Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
    Répétant après moi les mots que j'ai tressés
    Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
    Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson
    Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
    Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
    Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
    Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
    Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

    Il n'y a pas d'amour heureux
    Mais c'est notre amour à tous deux

    Il y avait toi (1963)

    Frank Alamo

    Il y avait toi, il y avait moi
    Main dans la main
    Allongés sur la plage
    Oui, je me souviens
    Nous étions heureux
    Tous les deux

    Rappelle-toi, nous venions-là
    Jour après jour
    Nous coucher sur la plage
    Et les mots d'amour
    Allaient de ton cœur
    A mon cœur

    Là près de la mer
    A cet endroit désert
    L'amour nous prenait
    Dans sa ronde
    C'était au bout du monde
    Souviens-toi...

    Tu étais là
    Tout contre moi
    Avec l'été qui brillait
    sur la plage
    Il venait bercer,
    Avec les beaux jours
    Notre amour.

    Mais à mon réveil
    Voilà qu'en plein soleil
    L'amour m'entraîne
    Dans sa ronde
    Je suis au bout du monde
    Avec toi

    Tu étais là
    Tout contre moi
    Il fait si bon
    A rêver sur la plage
    Nous y resterons
    Peut-être toujours
    Mon amour, mon amour...

    Inch'Allah (1967)

    Salvatore Adamo

    J'ai vu l'orient dans son écrin
    Avec la lune pour bannière
    Et je comptais en un quatrain
    Chanter au monde sa lumière

    Mais quand j'ai vu Jérusalem
    Coquelicot sur un rocher
    J'ai entendu un requiem
    Quand sur lui je me suis penché

    Ne vois-tu pas humble chapelle
    Toi qui murmures : "Paix sur la terre"
    Que les oiseaux cachent de leurs ailes
    Ces lettres de feu : "Danger frontière" ?

    Le chemin mène à la fontaine
    Tu voudrais bien remplir ton seau
    Arrête-toi Marie-Madeleine
    Pour eux ton corps ne vaut pas l'eau

    Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah

    Et l'olivier pleure son ombre
    Sa tendre épouse son amie
    Qui repose sur les décombres
    Prisonnière en terre ennemie

    Sur une épine de barbelés
    Le papillon guette la rose
    Les gens sont si écervelés
    Qu'ils me répudieront si j'ose

    Dieu de l'enfer ou Dieu du ciel
    Toi qui te trouves où bon te semble
    Sur cette terre d'Israël
    Il y a des enfants qui tremblent

    Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah

    Les femmes tombent sous l'orage
    Demain le sang sera lavé
    La route est faite de courage
    Une femme pour un pavé

    Mais oui j'ai vu Jérusalem
    Coquelicot sur un rocher
    J'entends toujours ce requiem
    Lorsque sur lui je suis penché

    Requiem pour six millions d'âmes
    Qui n'ont pas leur mausolée de marbre
    Et qui malgré le sable infâme
    On fait pousser six millions d'arbres

    Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah Inch'Allah

    Itsi bitsi petit bikini (1960)

    Richard Anthony, Johnny Hallyday, Dalida...

    Sur une plage il y avait une belle fille
    Qui avait peur d'aller prendre son bain
    Elle craignait de quitter sa cabine
    Elle tremblait de montrer au voisin
    Un deux trois elle tremblait de montrer quoi ?

    Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Qu'elle mettait pour la première fois
    Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Un bikini rouge et jaune à p'tits pois
    Un deux trois voilà ce qu'il arriva

    Elle ne songeait qu'à quitter sa cabine
    Elle s'enroula dans son peignoir de bain
    Car elle craignait de choquer ses voisines
    Et même aussi de gêner ses voisins
    Un deux trois elle craignait de montrer quoi ?

    Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Qu'elle mettait pour la première fois
    Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Un bikini rouge et jaune à p'tits pois
    Un deux trois voilà ce qui arriva

    Elle doit maintenant s'élancer hors de l'ombre
    Elle craint toujours les regards indiscrets
    C'est le moment de faire voir à tout le monde
    Ce qu'il la trouble et qui la fait trembler
    Un deux trois elle a peur de montrer quoi ?

    Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Qu'elle mettait pour la première fois
    Un itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini
    Un bikini rouge et jaune à p'tits pois

    Si cette histoire vous amuse
    On peut la recommencer
    Si c'est pas drôle on s'excuse
    En tout cas c'est terminé

    J'ai compris combien je t'aime (1964)

    Bob Asklöf

    J'ai compris combien je t'aime
    Maintenant que je te cherche loin de moi
    Maintenant que nos vies ne sont plus les mêmes
    Je voudrais pouvoir, rien qu'une fois,
    Te murmurer que je t'aime
    Et te dire ce que je ne dirai pas

    Moi qui trop souvent ai fait briller tes larmes
    Je voudrais que ma tendresse te désarme
    Donne-moi une nouvelle chance
    Pour briser le silence de tous mes jours blessés
    N'oublie pas que si tout recommence
    Rien n'est perdu d'avance
    On a vu tant d'automnes s'ensoleiller

    J'ai compris combien je t'aime
    Et demain, si tu le veux
    Moi, je saurai te donner
    Sans ne plus penser qu'à moi-même
    Cet amour dont si longtemps tu as rêvé

    J'ai compris combien je t'aime
    Et s'il est trop tard, alors, tant pis pour moi
    A ton tour, peut-être n'es-tu plus la même ?
    Et comprendras-tu que je n'aimais que toi ?

    J'ai pas d'mandé la vie (1964)

    Salvatore Adamo

    J'ai pas d'mandé la vie
    On me l'a collée sur le dos
    Maintenant que c'est fait, tant pis,
    Je traîne mon fardeau

    On dit je suis bon à rien
    Mais moi, j'y suis pour rien
    Chacun fait ce qu'il peut
    Et moi je fais de mon mieux

    {Refrain:}
    C'est pas bien difficile pourtant
    De se libérer de la vie
    Suffit de couper un fil
    On se fait l'euthanasie
    Mais oui, mais oui, mais oui

    J'ai pas d'mandé la vie
    Elle n'est que l'héritage
    Du grand coup de folie
    De mes parents peu sages

    Et pour passer mon temps
    Je pense à la belle vie
    À la belle vie d'antan
    Où y avait pas la vie

    {au Refrain}

    Mais cette chienne de vie
    On préfère la garder
    Par esprit de famille
    Pour la postérité

    J'ai pleuré pour toi (1967)

    Frank Alamo

    Tu es partie loin de moi
    My baby
    Depuis, je ne suis plus le même
    Je vois passer les heures
    Oh ! My baby
    Mais quand vient la nuit
    Comment trouver l'oubli ?

    Le jour de ton départ
    My baby
    J'étais si triste
    J'ai pleuré, my baby, oh yeah
    La nuit est venue vers moi
    J'avais tant de peine
    J'ai pleuré pour toi

    (La vie n'est jamais
    Exactement comme on l'a rêvée)
    Et comment deviner
    Qu'on allait se quitter ?
    (Oui c'est vrai
    Il n'a qu'un désir
    C'est la voir revenir)
    Aussi belle qu'au moment de partir

    Tu es partie loin de moi
    My baby
    Je suis si triste,
    J'ai pleuré, my baby, oh yeah
    Je vois passer les heures
    Oh ! My baby,
    Mais quand vient la nuit
    Comment trouver l'oubli ?

    Oui c'est vrai, je n'ai qu'un désir
    C'est te voir revenir
    Aussi belle qu'au moment de partir

    Depuis ce jour, j'ai du chagrin
    My baby
    Je suis si triste
    J'ai pleuré, my baby, oh yeah
    La nuit est venue vers moi
    J'avais tant de peine
    J'ai pleuré pour toi

    (J'avais tant de peine)

    J'avais tant de peine, j'ai pleuré pour toi
    J'avais tant de peine
    J'avais tant de peine

    J'ai raté le coche (1964)

    Salvatore Adamo

    Quand mourut mon oncle Léon
    J'héritais d'son accordéon
    J'y ai mis toute mon ardeur
    Hélas j'étais plus au goût de l'heure

    J'ai raté le coche
    C'est ça qu'est moche

    Ma fiancée était jolie
    Elle me dit onze heures à la mairie
    Quand j'arrivai au train de midi
    Elle me présenta son mari

    J'ai raté le coche encore une fois
    J'ai raté le coche touchons du bois

    J'ai trouvé un gros portefeuille
    Au Grand Hôtel Dieu quel accueil !
    Quand je m'présentais pour payer
    Les billets étaient périmés

    J'ai raté le coche
    C'est ça qu'est moche

    Comme un voleur je fus jugé
    Au fond je n'me plaignais de rien
    Un prisonnier ça mange bien
    C'était complet j'fus acquitté

    On m'attribue quelques talents
    Je suis allé trouver Paris
    Pour lui communiquer mes prix
    Hélas Paris était absent

    J'ai raté le coche
    C'est ça qu'est moche

    J'avais les poches pleines d'espoir
    Maintenant c'est moche je vois tout noir
    Laisse à Gavroche toute sa gloire
    T'es qu'un fantoche, t'es qu'une bonne poire

    Comme j'me connais je pense bien
    Qu'ça va durer toute ma vie
    C'est ma nature je n'y puis rien
    Je rate le coche ça vient de famille

    Je rate le coche c'est ça qu'est moche
    Je rate le coche c'est ça qu'est moche

    J'ai tant de rêves dans mes bagages (1967)

    Salvatore Adamo

    Si le vent qui m'entraîne me mène vers toi
    Toi l'amour dont les chaînes ont été ma loi
    Je saurai me détourner de toi
    Et tu ne pourras rien, mon cœur sera de bois

    J'ai tant de rêves dans mes bagages
    Qui s'effilochent au fil des jours
    Mes jours qui sombrent au fond des mirages
    J'ai peur de mon prochain amour

    Si, au bout de ma route, tu me tends les bras
    Ombre que je redoute et qui guette mon pas

    Non, la vie ne m'aime pas
    A moins que tu ne sois celle qui n'existe pas
    Ou seulement au bout des mirages
    Qui font ma vie de jour en jour
    J'ai tant de rêves dans mes bagages
    Mon fardeau est déjà trop lourd

    J'ai tant de rêves dans mes bagages
    Qui s'effilochent au fil des jours
    Mais j'en garde un qui sera ton gage
    Pour que tu sois mon dernier amour

    J'aime (1965)

    Salvatore Adamo

    J'aime quand le vent nous taquine
    Quand il joue dans tes cheveux
    Quand tu te fais ballerine
    Pour le suivre à pas gracieux
    J'aime quand tu reviens ravie
    Pour te jeter à mon cou
    Quand tu te fais petite fille
    Pour t'asseoir sur mes genoux
    J'aime le calme crépuscule
    Quand il s'installe à pas de loup
    Mais j'aime à espérer crédule
    Qu'il s'embraserait pour nous
    J'aime ta main qui me rassure
    Quand je me perds dans le noir
    Et ta voix est le murmure
    De la source de l'espoir
    J'aime quand tes yeux couleur de brume
    Me font un manteau de douceur
    Et comme sur un coussin de plumes
    Mon front se pose sur ton cœur

    J'aime un petit animal (1967)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    J'aime un petit animal
    Qui n'est pas sentimental
    Et qui se donne toujours
    Sans jamais parler d'amour

    Avec un joli petit cri de chat
    Elle s'étire et s'allonge au soleil
    Elle boit une ou deux gorgées de soda
    Et puis elle reprend son sommeil

    {au Refrain}

    Elle se maquille et puis se parfume
    Et je la respire comme une fleur
    Et quand elle se couche dans son lit de plumes
    J'ai des petites fourmis dans le cœur

    {au Refrain}

    C'est peut-être là sa façon d'aimer
    Patte d'amour et peau de velours
    Ouf ! Car je n'ai pas à le regretter
    Avec elle, je n'm'ennuie pas un seul jour

    {au Refrain}

    J'aime une fleur (1963)

    Salvatore Adamo

    Voyez-vous, moi, j'aime une fleur
    Une fleur au parfum subtil
    Cette fleur a conquis mon cœur
    Mon cœur qui ne tient qu'à un fil
    Elle a l'éclat de la rose
    La fraîcheur du muguet de mai
    Et depuis qu'elle est éclose
    Tout mon être en est embaumé

    Ah, mais quelle fleur !
    Elle me tient par le cœur
    Elle est tout mon bonheur {x2}

    {Refrain:}
    J'aime une fleur
    Sans être botaniste
    L'époux de telle fleur, ah, oui !
    En serait bien fleuriste
    J'aime une fleur
    Je subis ses caprices
    J' lui consacre des heures
    Mais c'est un vrai délice

    Y a des fleurs qu'il n' faut pas toucher
    Car elles vous mordront les doigts
    D'autres pas les respirer
    Leur parfum vous étouffera
    Mais la fleur dont je suis cinglé
    Me vient tout droit du paradis
    Quel plaisir de s'en occuper
    Elle me fait aimer la vie

    Ah, mais quelle fleur !
    Elle me tient par le cœur
    Elle est tout mon bonheur {x2}

    {au Refrain}

    J'aime une fleur {ad lib}

    J'aurais voulu  danser (1965)

    Mathé Altéry, Georges Guétary...

    J'aurais voulu danser
    J'aurais voulu tourner
    Jusqu'à la fin des jours
    Toute étourdie de joie
    Toute imprégnée de toi
    Au rythme de l'amour
    Toute la nuit, toute la vie peut-être
    Juste le temps de se connaître

    Si j'avais su
    J'aurais compris comme un aveu
    Tout ce que me disaient
    Tes yeux
    J'aurais voulu, oui mais
    Je n’ai rien dit, rien fait
    Rien fait pour te garder
    Dans le petit matin
    Sous les plafonds éteints
    Nos mains se sont quittées

    Mais depuis lors
    Je danse encore en rêve
    Avec ton nom au bord des lèvres
    J'ai le regret de toi
    Ton souvenir m'entoure
    Car c'était toi, oui, toi
    L'amour.

    J'entends siffler le train (1962)

    Richard Anthony, Hugues Aufray...

    J'ai pensé qu'il valait mieux
    Nous quitter sans un adieu.
    Je n'aurais pas eu le cœur de te revoir...
    Mais j'entends siffler le train, {2x}
    Que c'est triste un train qui siffle dans le soir...

    Je pouvais t'imaginer, toute seule, abandonnée
    Sur le quai, dans la cohue des "au revoir".
    Et j'entends siffler le train, {2x}
    Que c'est triste un train qui siffle dans le soir...

    J'ai failli courir vers toi, j'ai failli crier vers toi.
    C'est à peine si j'ai pu me retenir !
    Que c'est loin où tu t'en vas, {2x}
    Auras-tu jamais le temps de revenir ?

    J'ai pensé qu'il valait mieux
    Nous quitter sans un adieu,
    Mais je sens que maintenant tout est fini !
    Et j'entends siffler ce train, {2x}
    J'entendrai siffler ce train toute ma vie... {2x}

    J'étais tout autre (1964)

    Salvatore Adamo

    Vraiment j'étais tout autre
    Avant de te connaître.
    Ah! Les filles, je les aimais comme mon prochain.
    Vraiment j'étais tout autre
    Lorsque, pour raison d'être,
    J'avais mon vieux phono et mes bouquins.
    Vraiment j'étais tout autre,
    Moi, futur géomètre,
    Je cherchais l'inconnu soir et matin.

    Mais depuis ce jour de printemps
    Où tu m'as souri tendrement,
    Tu m'as changé,
    Vraiment changé.

    Vraiment j'étais tout autre,
    Le dimanche, à bicyclette,
    J'allais au patro, ça faisait bien.
    Vraiment j'étais tout autre,
    Je n'avais dans la tête
    Que les champions du vélo et puis plus rien.
    Vraiment j'étais tout autre,
    Non pas que je regrette.
    De toi, je suis dingo, ça me plaît bien.

    Béni soit ce jour de printemps
    Où tu m'as souri tendrement
    {x3:}
    Pour me changer, vraiment changer.

    J'irai pleurer sous la pluie (1962)

    Richard Anthony

    Si je voulais pleurer
    Bien loin de tes yeux j'irai me cacher
    Car je suis fier et ne veux pas montrer
    Le chagrin de ma vie
    Et j'irai pleurer sous la pluie

    Pour laisser mes larmes couler
    J'attendrai l'orage et la pluie pour pleurer
    Je t'aime encore et tu dois ignorer
    Le chagrin de ma vie
    Et j'irai pleurer sous la pluie

    La pluie sur mon visage
    N'effacera jamais ton souvenir
    Et tu ne sauras jamais
    Pourtant combien je t'aimais
    Combien malgré toi tu me fais souffrir

    Mais un jour je partirai
    En souriant sous le soleil de mai
    Mais en attendant ce jour qui ne vient pas
    Je suis à ta merci
    Et j'irai pleurer sous la pluie
    Et j'irai pleurer sous la pluie
    Et j'irai pleurer sous la pluie

    J'irai twister le blues (1962)

    Richard Anthony

    Reviens-moi je t'en supplie
    Sans toi se brise ma vie
    Car si s'achève la romance
    Alors je n'aurai plus de chance
    Oui, mais si tu es lassée
    De cette amour fané reste où tu es !

    J'irai twister le blues
    Le blues et puis le blue
    En serrant dans mes bras
    Bien d'autres filles que toi
    Mais si tu penses à moi
    Si tu t'ennuies déjà
    Oh reviens moi

    Wo wo wo oh
    Ah ah ah ah
    Yé yé yé yé
    Wo wo wo oh
    Oui si tu penses a moi
    Si tu t'ennuies déjà
    Oh reviens moi
    Ah ah

    Pourquoi es-tu donc partie ?
    Avec mon meilleur ami
    Ainsi s'achève la romance
    Je n'ai vraiment pas eu de chance
    J'ai beau passer mes nuits
    Dans les boites de nuit, je m'ennuie

    J'ai beau twister le blues
    Le blues et puis le blue
    En serrant dans mes bras
    Bien d'autres filles que toi
    Oui, Mais si tu penses à moi
    Si tu t'ennuies déjà
    Oh reviens moi

    Wo wo wo oh
    Ah ah ah ah
    Yé yé yé yé
    Wo wo wo oh
    Oui si tu penses à moi
    Si tu t'ennuies déjà
    Oh reviens moi

    Wo wo wo oh
    Ah ah ah ah
    Yé yé yé yé
    Wo wo wo oh
    Oui Charlie Brown Charlie Brown
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

    Wo wo wo oh
    Ah ah ah ah
    Yé yé yé yé
    Wo wo wo oh

    Ja-da (1964)

    Hugues Aufray

    Hop ! Ho !
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin {x2}

    Je chantais cet air-là quand je t'ai rencontrée
    Et les jours suivants, c'est toi qui l'as fredonné
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin {x3}

    Cet air-là dans ma vie venait de tout changer
    Depuis je ne l'ai plus jamais oublié
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin
    Hop ! Ho, ho !

    Avec toi ma vie ne fait que commencer
    Je voudrais que cela puisse toujours durer
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin
    Hé !
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin
    (Jada jin jin jin)
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin
    (Jada jada)

    Tout ce que je t'ai promis s'est réalisé
    Dans mon cœur je t'entendrai toujours chanter
    Jada (Jada) jada (Jada) jada jada jin jin jin
    Hop !
    Jada (Jada) jada, oh jada !
    (Jada jada jin jin jin)
    Jin jin jin jin jin jin
    (Jada)
    JIn jin jin jin jin jin
    (Jada)
    Jin jin jin jin jin jin
    (Jada jada jin jin jin)
    Hey !

    Tout ce que je t'ai promis s'est réalisé
    Et dans mon cœur je t'entendrai toujours chanter
    Jada (Jada) jada, oh jada !
    (Jada jada jin jin jin)
    Encore une fois !
    (Jada jada jin jin jin)
    One more time !
    (Jada jada jin jin jin)
    Tous ensemble !
    (Jada jada jin jin jin)
    Ho, ho ! Ho, ho, ho !
    (Jada jada jin jin jin)
    Jin jin jin jin jin jin
    (Jada jada jin jin jin)
    Hé !
    (jada jada jin jin jin)
    Ha !

    Je croyais (1965)

    Michèle Arnaud (1966), Hugues Aufray (1965)

    Je croyais
    Qu'il ne pouvait plus rien m'arriver
    Mais soudain que s'est-il passé ?
    Autour de moi tout a changé

    Brusquement,
    Je ne suis plus l'homme que j'étais
    Et je ne sais plus où je vais
    Au fond de moi tout se défait.

    La nuit en venant m'a laissé désemparé
    En moi, je le sais, quelque chose s'est brisé

    Je croyais
    Que j'étais maître de mon destin
    Mais la vie m'échappe des mains
    Et je ne suis plus sûr de rien

    La nuit en venant m'a laissé désemparé
    En moi, je le sais, quelque chose s'est brisé

    Je croyais
    La vie un jeu facile à jouer
    Mais tout est à recommencer
    Autour de moi tout est changé

    Je fais semblant de t'oublier (1965)

    Akim

    C'est vrai
    On est fâché
    Et je voudrais que tu reviennes
    Mais toi
    Quand tu me vois
    Tu ne vois rien, rien de ma peine

    {Refrain:}
    Je fais semblant de t'oublier
    Je fais semblant de t'ignorer
    Pour le retour de notre amour
    Pour te revoir et te garder toujours
    Je fais semblant de t'oublier

    Je sais
    Que je devrais
    Te rencontrer et te parler
    Pourtant
    Je n'ose pas
    Et chaque fois que tu es là

    {au Refrain}

    Pour le retour de notre amour
    Pour te revoir et te garder toujours
    Je fais semblant de t'oublier {x4}

    Je l'appelle Canelle (1967)

    Antoine

    Je l'appelle Canelle
    Parc'que son corps est bronzé
    Je l'appelle Canelle
    Parc'que ses cheveux sont dorés
    Je l'appelle Canelle
    Parc'que sa peau est sucrée
    Si vous voulez savoir
    Comment je le sais
    C'est parc'que je l'ai goûtée

    J'ai un oiseau qui chante
    En frétillant des ailes
    J'ai un oiseau qui chante
    Rien que pour toi ma Canelle
    J'ai un oiseau qui chante
    Sans jamais se lasser
    Si tu veux entendre mon oiseau
    Viens chez moi au plus tôt

    Aller
    Pap pap pa la ta da
    Pap pap pa la la
    Pap pap pa la ta da...


    J'ai emmené Canelle
    Dans mon bel appartement
    J'ai installé Canelle
    Dans mon grand lit tout blanc
    J'ai installé Canelle
    Dans ma vie pour très longtemps
    Si je ne l'ai pas présentée à mes parents
    C'est parc'qu'elle n'a que quinze ans

    Je l'appelle Canelle
    Parc'que son corps est bronzé
    Je l'appelle Canelle
    Parc'que ses cheveux sont dorés
    Pa la ta pa di tou di da da
    Parc'que sa peau est sucrée
    Si vous voulez savoir
    Comment je le sais
    C'est parc'que je l'ai goûtée

    Je me bats pour gagner (1964)

    Frank Alamo

    Je me bats pour gagner
    La vie pour moi c'est de chanter
    Je me bats pour gagner
    Rien ne pourra m'en empêcher

    Mes parents n'ont pas compris
    Mais les copains m'ont suivi
    La chanson est toute ma vie
    J'ai tout laissé tomber
    Je vis ma vie comme il me plaît
    Je voulais leur prouver
    Que, malgré tout, j'y arriverais
    Je leur ai dit «A bientôt
    Je reprends tout à zéro
    Je me battrai puisqu'il le faut»

    «Dans la vie, tu ne feras jamais rien»
    Ils l'ont dit en pensant qu'c'est pour mon bien

    Je me bats pour gagner
    La vie pour moi c'est de chanter
    Je me bats pour gagner
    Les copains m'ont encouragé

    {x2:}
    Ils m'ont donné bien raison
    Puisque aujourd'hui la chanson
    C'est toute ma vie, dans le fond

    Ce chemin
    Qui m'a conduit jusqu'à vous
    Je sais bien
    Que je suis loin d'être au bout

    {au Refrain}

    Mes parents n'ont pas compris
    Mais les copains m'ont suivi
    La chanson, c'est toute ma vie
    La chanson, c'est toute ma vie
    Je me bats pour gagner

    Je partirai bientôt (1967)

    Antoine

    Puisque tu te promènes
    Avec tous tes Picasso
    Et puisque tu t'entraînes
    A la dictée et au judo
    Et puisque cinq fois par semaine
    Tu termines tes nuits au zoo
    Je te dirai que rien ne presse
    Mais que je partirai bientôt

    Puisque tu parles avec des roses
    Des langages anormaux
    Et puisque les peintres, quand tu poses,
    Te caressent de leur pinceau
    Puisque tes métamorphoses
    Me touchent bien moins que tes mots
    Je te dirai que rien ne presse
    Mais que je partirai bientôt

    Puisque tes amitiés funestes
    Ne sont que des coups d'épée dans l'eau
    Et que tu confonds tout le reste
    Avec des symphonies et des sanglots
    Et même avec tous tes orchestres
    Si tu remontes tes tréteaux
    Je te dirai que rien ne presse
    Mais que je partirai bientôt

    Puisque tu oublies que les routines
    Dont on t'afflige sans répit
    Ne sont que des manœuvres enfantines
    Dont tu t'es facilement sortie
    Et puisque tes frères misogynes
    T'accusent à raison de folie
    Je te dirai que rien ne presse
    Mais que je partirai bientôt

    Puisque avec tous tes locataires
    Tu incinères tes tableaux
    Et puisque tu vends sans manières
    Les diadèmes dont on t'a fait cadeau
    Enfin, puisque avec tes sorcières
    Tu me prédis les plus terribles maux
    Je te dirai que rien ne presse
    Mais que je partirai bientôt {x5}

    Je reprends la route demain (1966)

    Antoine

    Dans ma ville, il pleut tout le temps
    Et je m'engueule avec mes parents
    Mais je m'en fous, tout est bien
    Je reprends la route demain

    Mes amis n'y ont rien compris
    Et d'ailleurs, je n'ai pas d'amis
    Mais je m'en fous, tout est bien
    Je reprends la route demain

    Mon patron me fout à la porte
    Après tout, que le diable l'emporte
    Mais je m'en fous, tout est bien
    Je reprends la route demain

    Mon amour ne veut plus me voir
    D'ailleurs, elle m'a quitté ce soir
    Mais je m'en fous, tout est bien
    Je reprends la route demain

    Je Reviens (Les Portes De Saint-malo) (1963)

    Hugues Aufray

    1. J'ai couru à travers le monde
    De Shanghaï jusqu'à San Fernando
    Sous le vent et la tempête
    Pour toi j'ai mené mon bateau
    Je reviens le cœur en fête
    Jusqu'aux portes de Saint-Malo

    {Refrain:}
    Je reviens, je reviens, je reviens au pays
    Sous le vent et la tempête
    Pour toi j'ai mené mon bateau
    Je reviens le cœur en fête
    Jusqu'aux portes de Saint-Malo

    2. Droit devant, depuis vingt semaines
    D'Amsterdam à l'île de Bornéo
    J'ai souvent cru que l'orage
    Finirait par avoir ma peau
    Mais j'ai retrouvé courage
    Et le chemin de Saint-Malo
    {au Refrain}

    3. Sous les feux ou les vents de glace
    D'Istanbul jusqu'à Valparaiso
    J'ai fait le tour de la terre
    Voile au vent sur le Santiago
    Par les portes de l'enfer
    Qui conduisaient à Saint-Malo
    {au Refrain}

    4. Cheveux noirs ou bien cheveux d'ange
    De Lisbonne au port de San Diego
    Mes amours, mes demoiselles
    S'envolaient comme des oiseaux
    C'était toi vraiment la plus belle
    De New York à Saint-Malo
    {au Refrain}

    Je suis si heureux (1960)

    Marcel Amont & Colette Deréal

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    {Elle:}
    Si heureux, si heureux
    {Lui:}
    Que je crois bien que je suis amoureux

    {Elle:}
    C'est un garçon si poli
    Et ses yeux sont si jolis
    Que je ne pense qu'à lui

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    {Elle:}
    Si heureux, si heureux
    {Lui:}
    Depuis que j'ai embrassé ses cheveux

    {Elle:}
    Si vous saviez c'que ça fait
    C'que ça m'a fait comme effet
    J'en fus toute...décoiffée

    {Lui:}
    La voyant si candide
    J'disais «Soyez pas timide»
    {Elle:}
    Il était si timide
    J'entendais pas c'qu'il disait

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    {Elle:}
    Si heureux, si heureux
    {Lui:}
    Elle m'a promis de venir sous peu

    {Elle:}
    Je ne sais pas si j'irai
    Car on peut s'déshonorer
    À tenir ce qu'on promet

    {Lui:}
    Maintenant, je l'attends
    {Elle:}
    Est-ce que j'irai ce soir ?
    {Lui:}
    Je l'attends en tremblant
    {Elle:}
    Est-ce que j'irai le voir ?

    {Lui:}
    Oh ! Je suis si heureux
    Si heureux, si heureux
    Que vous soyez venue, c'est merveilleux

    {Elle:}
    C'est un geste irréfléchi
    Mais je suis là en amie
    Tout ne vous est pas permis

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    Si heureux, si heureux
    Que je veux me montrer respectueux

    {Elle:}
    Vous m'embrassez cependant
    Et il me semble vraiment
    Que le respect fout l'camp

    {Lui:}
    Bien sûr, je vous embrasse
    Que feriez-vous à ma place ?
    {Elle:}
    J'suis si bien à ma place
    Que je ne veux pas changer

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    {Elle:}
    Si heureux, si heureux
    {Lui:}
    Que je ne trouve rien à dire de mieux

    {Ensemble:}
    Quand un bonheur éperdu
    Un soir vous tombe dessus
    Que peut-on dire de plus ?

    {Lui:}
    Je suis si heureux
    {Elle:}
    Je suis si heureuse
    {Ensemble:}
    On est si... contents ! Oooh ! Mmm !

    Je suis trop loin de toi (1963)

    Richard Anthony

    Je suis trop loin de toi
    Pour aimer le soleil
    Et tous mes jours deviennent gris sans toi
    Et mes nuits sont pareilles
    Je crie ton nom, seul comme un fou parfois
    Et j'en perds le sommeil

    Je suis trop loin de toi
    Et mon coeur n'entend plus
    Plus rien que le vent m'apportant ta voix
    Dans ce pays perdu
    Où tout ressemble à un décor sans joie
    Où tout m'est inconnu

    Le ciel m'avait donné
    Le plus beau des trésors
    Je n'ai rien su garder encore

    Je n'étais rien pour toi
    Que l'amour d'un été
    Tu n'as jamais su comprendre pourquoi
    Je n'osais te parler
    Tu n'as jamais su entendre une fois
    Combien mon coeur battait

    Je suis trop loin de toi
    Mais si tu le voulais
    Je volerais au moindre mot de toi
    Oh oui ! Je reviendrais
    Je suis si loin de toi !
    Je suis trop loin de toi !

    Je veux prendre ta main (1964)

    Frank Alamo

    A toi, je veux dire
    Ce que je voudrais tant
    De toi, je peux dire
    C'est vrai depuis longtemps
    Je veux prendre ta main
    Je veux prendre ta main.

    Alors laisse-moi
    Etre ce garçon-là
    Aussi réponds-moi
    Que veux-tu bien cela
    Me prendre enfin la main ?
    Je veux prendre ta main.

    De l'avoir un jour dans la mienne
    J'y pense
    Il faudra bien qu'elle me vienne
    Cette chance
    Cette chance
    Cette chance.

    Tu as quelque chose
    Et là tu me comprends
    Pour moi cette chose
    A fait que simplement
    Je veux prendre ta main
    Je veux prendre ta main.

    De l'avoir un jour dans la mienne
    J'y pense
    Il faudra bien qu'elle me vienne
    Cette chance
    Cette chance
    Cette chance.

    A toi, je veux dire
    Ce que je voudrais tant
    De toi, je peux dire
    C'est vrai depuis longtemps
    Je veux prendre ta main
    Je veux prendre ta main.

    Je vous offre (1967)

    Salvatore Adamo

    Parce que mon cœur lassé de tant d'ennuis
    Lassé de solitude, amoureux d'une fleur
    Implore dans sa nuit la douceur d'une sœur
    Aujourd'hui auprès de vous je viens jouer ma vie

    Je vous offre mon temps, mes chagrins, mes tristesses
    Je vous offre le gris des jours passés sans vous
    Je vous offrirais bien des bouquets de promesses
    Si je savais qu'un jour vous m'aviez pour époux

    Je vous offre ce qui m'est resté de jeunesse
    Ces colliers de "je t'aime" que pour moi vous tressiez
    Dans ces rêves lointains où vous m'apparaissiez
    Dans ces pays d'amour vous étiez princesse

    Je vous offre ces choses qui n'arrivent jamais
    Je vous offre un printemps au plein cœur de décembre
    Je vous offre un Noël au joli mois de mai
    Je vous offre le ciel que je vois de ma chambre

    Je ne veux rien de vous que votre main tremblante
    Pour la poser captive douce et frêle sur mon cou
    Je ne veux rien de vous que votre âme confiante
    Je ne veux rien de plus que m'offrir à genoux

    Johnny (1966)

    Graeme Allwright

    Tu es parti là-bas sans savoir pourquoi
    Je n'crois pas que tu cherchais la gloire
    Tu avais peut-être seulement du mal à jouer le jeu
    Dans ta petite ville sans histoire
    On t'a dit que là-bas la cause était juste
    Qu'il fallait vaincre à tout prix
    Puis c'est facile de laisser les autres penser pour soi
    Alors sans savoir pourquoi tu es parti

    Mais c'est bientôt fini Johnny
    Vois-tu encor le soleil ?
    C'est bientôt fini Johnny
    Sens-tu venir le sommeil ?

    Toi qui lisais les bandes dessinées
    Et te voyais en surhomme vainqueur
    Là-bas dans l'enfer des forêts vertes
    Tu as appris à connaître la peur
    Tu as appris à manier des armes nouvelles
    A brûler des femmes et des enfants
    Tu n'aimais pas ça, mais on n'a pas le choix
    Et la peur est un maître exigeant

    Mais c'est bientôt fini Johnny
    Vois-tu encor le soleil ?
    C'est bientôt fini Johnny
    Sens-tu venir le sommeil ?

    Les soirs de chaleur dans le quartier réservé
    Tu dégueulais toute ta bile
    Tu creusais le vide du désespoir
    Dans tes ébats virils
    Mais souvent tu pensais à une après-midi
    Où tu l'a vue dans un milk-bar
    C'était un peu pour elle que t'avais oublié la bande
    Et les cuites du samedi soir

    Mais c'est bientôt fini Johnny
    Vois-tu encor le soleil ?
    C'est bientôt fini Johnny
    Sens-tu venir le sommeil ?

    Entends-tu Johnny les avions s'en aller
    Ils retournent maintenant à leurs bases
    Ils ont tout lâché et leurs bombes sont tombées
    Sur toi Johnny et tes camarades
    Oui c'est comme ça absurde et cruel
    J'crois qu'tu commences à comprendre
    Mais c'est un peu tard, oui, un peu tard
    Bientôt la nuit va descendre

    Maintenant c'est fini Johnny
    Tes yeux se ferment déjà
    Maintenant c'est fini Johnny
    Dans cette terre meurtrie, tu dormiras

    Joue, joue, joue (1966)

    Graeme Allwright

    Tu joues, joues, joues nuit et jour, jour et nuit
    Comme sur une scène tu joues, joues ta vie
    Tu joues avec les autres comme des figurants flatteurs
    Qui sont tout juste bons pour vous mettre en valeur.
    Et si de temps en temps tu veux calmer tes envies
    Tu dis : "C'est moi qui mène, c'est moi qui choisis"
    Et quand ils ont rempli leur besogne animale
    Tu les jettes avec dégoût comme on jetterait son journal.
    Quand ils deviennent gênants, quand ils deviennent trop fous
    Comme la Reine dans Alice, tu cries : "Tranchez le cou !"
    Mais le grand amour, il faut l'avoir connu
    Tu en as trouvé un, mais impossible bien entendu.
    Tu l'entretiens à coups d'soupirs, à coups de pleurs
    Mais comme tu aimes le drame, tu trouves ton compte dans le malheur
    Ça te donne du mystère pour tous ceux qui t'entourent
    Et tu peux dire tout haut que tu connais le grand amour.
    J'crois qu'je peux prédire même n'étant pas prophète
    Qu'un jour ou l'autre, ça va te tomber sur la tête
    Le réveil sera pénible, ma chatte, ma jolie
    Ce jour-là quand le charme sera parti.
    Mais, en attendant, continue c'n'est pas encore trop tard
    Tu est belle tu plais toujours même s'il te faut un peu de fard
    Vas-y joue, joue, joue, fais pleurer, fais souffrir
    Y en aura toujours, pour applaudir.

    Jour après jour (1964)

    Jean Arnulf

    Ma vie s'effeuille page à page
    Où est le temps que j'ai perdu ?
    Il ne reste que des images
    Photos fanées, rires déchus
    Noyés au fond des marécages
    Et nul ne les a retenus

    Les regrets, un par un, s'entassent
    L'ancien délire est effacé
    Je regarde au fond de ma glace
    Les rides du dernier été
    Les saisons après l'autre passent
    Tous mes espoirs se sont usés

    Jour après jour, les jours reviennent
    J'ai été, je serai, je suis
    Endormi au creux des semaines
    J'ai perdu le goût de la pluie
    Et la saveur des chrysanthèmes
    Me réveille parfois la nuit

    Une à une, les portes claquent
    Fermées sur mille et quatre amours
    Mil neuf cent soixante et quatre
    Je tiens le compte au jour le jour
    Des jours où je devais me battre
    Pour garder mon dernier toujours

    J'ai monté les marches une à une
    Qui conduisent à l'éternité
    En chemin, j'ai laissé des plumes
    Qui pourra me les recoller ?
    Je voudrais des ailes et la plume
    Pour parcourir l'autre moitié

    Juste quelques flocons qui tombent (1967)

    Antoine

    Juste quelques flocons qui tombent
    Sur les dernières traces de pas
    Depuis plusieurs jours la ville est morte
    Les seuls vivants c'est toi et moi

    Juste quelques flocons qui tombent
    Tard dans une rue du Marais
    La rue est blanche, la rue m'inonde
    Tu es si douce à mon côté

    Juste quelques flocons qui tombent
    Je ne sais pas ceux qui les ont tués
    Ils avaient si peur de leurs bombes
    C'est autre chose qui est arrivé

    Juste quelques flocons qui tombent
    Nous vivrons bien sans eux au fond
    Ils étaient si fiers de leur monde
    Ils l'ont cassé en poussant sur un bouton

    Juste quelques flocons qui tombent
    Je t'aimerai mais nous serons prudents
    Pour ne pas refaire un monde
    Adam et Eve ont raté le précédent

    Katy (1964)

    Marc Aryan

    Ô ! Katy, Katy
    Je revois souvent
    Ce petit coin discret
    Dans ce vieux restaurant.
    L'air, près de la mer
    Les rumeurs du port
    Dispensaient à la nuit
    Bien plus de charme encore !

    Je t'aimais, Katy
    Je t'aimais déjà
    Mais tous les mots d'amour
    Restaient au fond de moi
    Par délicatesse, Katy
    Pour un premier soir,
    Et parce je pensais
    Qu'on pourrait se revoir

    Maintenant Katy
    Que je suis parti
    Vers d'autres horizons
    Si loin de ton pays,
    Je puis te le dire, Katy
    Même le gai soleil
    De mon midi
    N'a pas chassé ton nom
    Si doux, du fond de mon esprit !


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  • Qu'est-ce que ça peut faire de vivre sans maison ? (1966)

    Antoine

    Tu te traînes dans la ville
    Tu ne penses pas
    Tu ne sais pas pourquoi
    Tu sens monter le vide
    En toi

    Tu regardes ta vie
    Et tu veux séparer
    Ce que tu as décidé
    De ce qui était écrit
    Sans toi

    Tous les mots n'ont pas plus de sens
    Que le bruit d'un train
    Les images sur les murs
    Te guident trop bien

    Tu te croyais habile
    Mais tu ne comprends pas pourquoi
    Malgré ces voix, ces vagabonds
    S'habillent
    Comme ça

    {Refrain:}
    Mais qu'est-ce que ça peut faire de vivre sans maison
    Quand, à la vue d'une route, ton coeur fait un bond ?
    Mais qu'est-ce que ça peut faire de vivre sans maison
    Quand c'est le seul moyen d'être enfin seul, au fond ?

    Ne t'effraie pas, on te demandera
    Si c'est un rôle que tu joues là
    C'est mieux que rien, tu sais
    Car bientôt tu t'aperçois que tu vis dans un monde
    Où les ennuis du monde n'existent pas
    Pour toi

    Alors, même si tu sais
    Que ce n'est pas pour longtemps
    Tu pars rejoindre ceux
    Qui te déroutaient tant

    Et tu es sur la route
    Et tu es ton seul guide
    Tout est mieux, rien n'est vide
    Même si d'autres en doutent
    Pas toi

    {au Refrain}

    Mais qu'est-ce que ça peut faire de vivre sans maison ? {x2}

    Qu'est-ce que je fous ici ? (1966)

    Antoine

     

    On m'avait conseillé d'écrire
    Une chanson pour un été
    Une chanson où je pourrais dire
    Tout ce que j'ai à regretter
    Où je parlerai de mes richesses
    Et de l'amour que je n'ai pas trouvé
    Et je dirai, je dirai, je dirai

    Qu'est-ce que je fous ici ?
    Mais qu'est-ce que je fous ici ?

    Je dirai chaque soir je quitte
    La ville où je viens de chanter
    Chaque soir reste dans ma tête
    Les yeux d'une fille qui pleurait
    Tes yeux à toi qui es venue me voir
    Et je ne sais plus que penser
    Et je me dis, je me dis, je me dis

    Qu'est-ce que je fous ici ?
    Mais qu'est-ce que je fous ici ?

    Je cherchais ce que je pouvais te dire
    À toi qui t'ennuies dans ton coin
    Toi qui t'ennuies depuis des heures
    Seule ton verre à la main
    Je ne sais pas je ne sais dire que ce que j'aime
    Je ferai mes chansons moi-même
    Te diras-tu, te diras-tu, te diras-tu

    Qu'est-ce que je fous ici ?
    Mais qu'est-ce que je fous ici ?

    Je dirai je suis millionnaire
    J'ai tous les trésors que je veux
    Tous les trésors de la terre
    Pourtant il me manque deux yeux
    Deux yeux où je pourrais me perdre
    Pour sortir de ma tour d'ivoire
    Et je suis seul, je suis perdu !

    Qu'est-ce que peut bien faire un garçon ? (1965)

    Frank Alamo

    Elle était seule sur un banc
    Mains dans les poches et pleurant
    Elle était belle, je l'ai regardée
    Alors... Alors ?
    Alors, moi j'ai pensé :

    {Refrain:}
    Qu'est-ce que peut bien faire un garçon
    Dans une telle situation ?
    Qu'est-ce que peut bien faire un garçon ?
    Wow, wow, wow

    Gentiment, je lui ai parlé
    Pour ne pas l'effaroucher
    Lui faire oublier qu'elle est délaissée
    L'inviter pour la soirée

    {au Refrain}

    Tristement, elle m'a souri
    Quand je lui ai dit, je lui ai dit :
    Ils ne sont pas tous les mêmes
    Les garçons, quand ils aiment
    Elle a compris quand j'ai pris sa main
    Oui, je la reverrai demain

    {au Refrain}

    Tristement, elle m'a souri
    Quand je lui ai dit d'aimer la vie
    Elle n'est plus seule sur son banc
    Elle sait bien que je l'attends
    Elle est si belle, je suis attiré
    Croyez, croyez
    Croyez-moi, j'ai trouvé

    Ce que peut bien faire un garçon
    Dans une telle situation
    Ce que peut bien faire un garçon
    J'ai trouvé la bonne solution
    Ce que peut bien faire un garçon {x3}

    Qu'est-ce que tu as mis dans le café ? (1968)

    Antoine

    Tu m'as dit ce soir viens chez moi
    L'hiver est chaud là-haut chez moi
    Il fait si froid dans les rues
    Tu as l'air un peu perdu
    Tu m'as dit tu seras bien mieux
    Si tu viens au coin de mon feu
    Je peux t'offrir un café
    Et c'est de bon cœur tu sais

    {Refrain:}
    Mais qu'est-ce que tu as mis dans l'café
    Pour qu'il me fasse tant d'effet
    Je sens quelque chose d'étrange m'envoûter
    Si c'est un poison j'en mourrai
    Mais je ne peux pas mieux rêver
    Parce que la mort serait si douce à ton côté

    Je ne sais plus le jour ni l'heure
    Mais je sais que pour mon bonheur
    Je ne peux plus me passer
    De toi et de ton café
    {au Refrain}

    Ce matin j'ai pensé à toi
    La première fleur entre les doigts
    Voilà déjà le printemps
    Tu restes avec moi pourtant
    {au Refrain}

    la la la la la....

    Quand je te vois (1964)

    Bob Asklöf

    Quand je te vois
    Passer près de moi
    Quand je te vois
    C'est comme autrefois
    Je revois tout
    Tout ce qui fut nous
    Tu n'en sais rien
    Je ne dis rien

    Quand je te vois
    Près d'autres garçons
    Mon cœur, tout bas
    Se répète ton nom
    Quand je te vois
    Je songe à nos heures
    Tu ne le sais pas
    Mais tu tiens mon cœur

    Et je reste là
    A te regarder
    Cette peine en moi
    Seul mon cœur le sait
    J'espère qu'un jour
    C'est mon désir
    Je te reverrai {x3}
    Me revenir

    Quand les roses (1964)

    Salvatore Adamo

    Quand les roses fleurissaient,
    sortaient les filles.
    On voyait dans tous les jardins
    danser les jupons.
    Puis les roses se fanaient,
    rentraient les filles
    pour passer dans leur doux écrin
    le temps des flocons.

    C'était charmant, c'était charmant,
    c'était charmant, le temps des roses,
    quand on y pense, paupières closes.

    Mais les roses d'aujourd'hui
    sont artificielles,
    et les filles vont cueillir des fleurs
    été comme hiver.
    Elles ne supportent plus l'ennui,
    ces demoiselles.
    Elles se griment le corps et le cœur
    et vont prendre l'air.

    Quand nous étions écoliers (1960)

    Marcel Amont & Colette Deréal

    {Ensemble:}
    Nous avions
    Les mêmes jeux et les mêmes chansons
    Et bien souvent les mêmes punitions
    Quand nous étions écoliers

    Toi et moi
    Nous partagions nos secrets et nos joies
    Notre réglisse et notre chocolat
    Quand nous étions écoliers

    {Lui:}
    Tout au fond d'une cachette
    Il y avait marqué
    {Elle:}
    «Jean-François aime Jeannette
    Ils vont se marier»

    {Ensemble:}
    Ce serment
    Nous l'avions oublié depuis longtemps
    Car nous n'étions alors que deux enfants
    Que la vie a séparés

    {Lui:}
    Mais plus tard j'ai eu la chance
    De te retrouver
    {Elle:}
    C'est le vœu de notre enfance
    Qui s'est réalisé

    {Ensemble:}
    Car voilà
    Que toutes les cloches sonnent leur joie
    Pour unir un amour qui commença
    Quand nous étions écoliers

    Quand passent les gitans (1968)

    Salvatore Adamo

    Où s'en vont ces filles sauvages
    Qui embrasent les nuages
    De leurs grands yeux noirs,
    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans

    Les doigts pleins de sortilèges
    Elles traînent en cortège
    Les démons du soir,
    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans

    La nuit tombe en voile de feu
    Les voilà déesses
    Alors elles enchaînent les dieux
    À leur jeunesse
    Elles dansent
    Une rose rouge entre les dents
    Elles dansent
    Et le temps s'accroche à leurs vingt ans
    Palaï lalaïla
    Chabada lalalala
    Chabada lalala

    Où s'en vont ces filles sauvages
    Ces fantômes sans visage
    Qui prêchent la peur
    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans

    Filles du vent ou reines mages,
    Elles parent leurs corsages
    Des fleurs du malheur
    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans

    L'une d'elles était mon amour,
    Triste privilège,
    Et mon âme de troubadour
    S'est pris au piège
    De la danse
    Et de la rose rouge entre ses dents
    Et la danse
    A réduit mon être à feu et à sang
    Palaï lalaïla
    Chabada lalalala
    Chabada lalala

    Où s'en vont ces filles sauvages
    Qui d'un maléfique gage
    Brûlent dans mon cœur

    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans, na na na na
    Quand passent les gitans
    Chabada lalala {ad lib}

    Quand tu me diras oui (1961)

    Richard Anthony

    Avec toi j'aimerais partir
    Pour ne plus revenir
    Vers ce pays merveilleux
    Où le ciel est toujours bleu {x2}

    Avec toi j'aimerais cueillir
    La joie pour te l'offrir
    Au beau pays du bonheur
    Nous vivrons des jours meilleurs {x2}

    {Refrain:}
    Quand tu me diras
    Quand tu me diras oui
    Mon cœur fou de joie
    Connaîtra le paradis

    Avec toi j'aimerais partir
    Ne crains plus l'avenir
    Au beau pays où l'amour
    Est fait pour vivre toujours {x2}

    {au Refrain:}

    Avec moi voudrais-tu venir ?
    Pour aller découvrir
    Le beau pays où "aimer"
    Rime avec "éternité" {x2}

    {au Refrain:}

    Connaîtra le paradis {x2}

    Quatre Vents (1964)

    Hugues Aufray

    Quatre vents, quatre océans me séparent de toi
    Par ici, il fait dur, il fait froid
    Mais je sais que tu m'attends
    Et j'espère à chaque instant
    Qu'on pourra se retrouver au printemps

    Je pense aller à Montréal quand le chantier sera fini
    Je peux trouver un bon travail et des amis
    Pour toi qui es si fragile
    L'hiver serait plus facile
    Si tu venais me trouver à la ville

    J'essaierai de t'envoyer, comme je t'en avais parlé
    Tout l'argent qu'il te faudrait pour voyager
    Je m'ennuie beaucoup de toi
    Que l'hiver est long sans toi
    Et je marque chaque jour d'une croix

    Quatre vents, quatre océans me séparent de toi
    Par ici, il fait dur, il fait froid
    Mais je sais que tu m'attends
    Et j'espère à chaque instant
    Qu'on pourra se retrouver au printemps

     

    Que le temps s'arrête (1966)

    Salvatore Adamo

    Détourne-toi, ô souvenir,
    Tu es un bien triste convive
    Rentre chez toi, mon avenir,
    N'aie pas peur que je te poursuive

    Et que le temps s'arrête
    Oui, que le temps s'arrête
    Car je veux vivre cet instant
    Je veux le vivre éperdument

    Demain, verrai-je dans tes yeux
    Ces larmes qui voilent, timides
    Un monde où dansent les sylphides
    Où le ciel chante pour nous deux ?

    Et que le temps s'arrête
    Oui, que le temps s'arrête
    Demain, je porterai ma croix
    Mais aujourd'hui, vois-tu, j'y crois

    Je crois au vol d'une hirondelle
    Qui m'a ramené un printemps
    Je crois en ton amour, ma belle,
    Je veux y croire encore longtemps

    Et que le temps s'arrête
    Oui, que le temps s'arrête
    Car je veux vivre cet instant
    Je veux le vivre éperdument

    Qui a tué Davy Moore ? (1966)

    Graeme Allwright

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    C'n'est pas moi, dit l'arbitre, pas moi
    Ne me montrez pas du doigt !
    Bien sûr, j'aurais peut-être pu l'sauver
    Si au huitième j'avais dit "assez !"
    Mais la foule aurait sifflé
    Ils en voulaient pour leur argent, tu sais
    C'est bien dommage, mais c'est comme ça
    Y en a d'autres au-d'ssus de moi
    C'est pas moi qui l'ai fait tomber
    Vous n'pouvez pas m'accuser !

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    C'n'est pas nous, dit la foule en colère
    Nous avons payé assez cher
    C'est bien dommage, mais entre nous
    Nous aimons un bon match, c'est tout
    Et quand ça barde, on trouve ça bien
    Mais vous savez, on n'y est pour rien
    C'est pas nous qui l'avons fait tomber
    Vous n'pouvez pas nous accuser !

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    C'n'est pas moi, dit son manager, à part
    Tirant sur un gros cigare
    C'est difficile à dire, à expliquer
    J'ai cru qu'il était en bonne santé
    Pour sa femme, ses enfants, c'est bien pire
    Mais s'il était malade, il aurait pu le dire
    C'est pas moi qui l'ai fait tomber
    Vous n'pouvez pas m'accuser !

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    C'n'est pas moi, dit le journaliste de la Tribune
    Tapant sur son papier pour la une
    La boxe n'est pas en cause, tu l'sais
    Dans un match de foot y a autant d'dangers
    La boxe, c'es une chose saine
    Ca fait partie de la vie américaine
    C'est pas moi qui l'ai fait tomber
    Vous n'pouvez pas m'accuser !

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    C'n'est pas moi, dit son adversaire, lequel
    A donné le dernier coup mortel
    De Cuba il a pris la fuite
    Où la boxe est maintenant interdite
    Je l'ai frappé, bien sûr, ça c'est vrai
    Mais pour ce boulot on me paie
    Ne dites pas qu'j'l'ai tué, et après tout
    C'est le destin, Dieu l'a voulu.

    Qui a tué Davy Moore ?
    Qui est responsable et pourquoi est-il mort ?

    Reviens vite et oublie (1963)

    Frank Alamo, Les Surfs...

    On a eu tort de vouloir nous séparer
    On a eu tort aujourd'hui je peux bien l'avouer
    Tout comme un enfant perdu
    Je vais seul au long des rues
    N'ayant que le regret d'avoir tout gâché

    {Refrain:}
    Oh je t'en prie
    Reviens vite : Tu sais que je t'aime
    Reviens vite : Dans la nuit je traîne
    Reviens vite : Mon âme est en peine
    Reviens vite : oh oh oh oh

    Tous tes amis t'ont donné bien sûr raison
    Et tes parents t'ont aidée, les gens sont trop bons
    Mes parents et mes amis m'ont tous dit bravo aussi
    Mais aujourd'hui je sais que c'est insensé

    {au Refrain, x2}

    Reviens vite, mon amour (1962)

    Richard Anthony

    {Refrain:}
    Reviens-moi, mon amour
    Il n'est plus loin le jour du retour
    Mais toi, je t'attendrai
    Toute la vie s'il le fallait

    Ton absence ne peut durer
    Elle efface le passé
    Regardons vers l'avenir
    C'est lui qui doit nous sourire

    {au Refrain}

    Les histoires du passé
    Il faudra bien les oublier
    Crois-moi, l'avenir est précieux
    Il est double pour nous deux

    {au Refrain}

    Je souhaite, ô mon amour
    Qu'on retrouve nos beaux jours
    Nous pourrons, si tu le veux,
    Nous pourrons être encore heureux

    {au Refrain, x2}

    Rose (parmi les roses) (1963)

    Richard Anthony

    (Elle s'appelle Rose)
    Elle s'appelle Rose
    (Elle cueille des roses)
    Elle cueille des roses
    (Roses de septembre)
    Ont fleuri sa chambre
    (Roses couleur d'ambre)
    Roses rouges pour sa chambre

    {Refrain, par les choeurs}
    Tu ne sais donc pas
    Tu ne sais donc plus
    Qu'il ne viendra pas
    Qu'il ne viendra plus
    Tu attends celui qui t'aimait
    Mais qui ne reviendra plus jamais

    (Fleurs du jardin)
    Ô fleurs du jardin
    (Ne lui dites rien)
    Ne lui dites rien
    (Ne lui dites rien)
    Non, non, ne lui dites rien
    (Ne lui dites rien)
    Oh non
    Elle croit qu'il vient tout à l'heure
    Comme avant, la serrer sur son cœur

    (Elle s'appelle Rose)
    Elle s'appelle Rose
    (Elle cueille des roses)
    Elle cueille des roses
    (Roses de l'automne)
    Roses pour personne
    (Roses qui s'étonnent)
    Qu'on les cueille pour personne

    {au Refrain}

    (Fleurs du jardin)
    Ô fleurs du jardin
    (Ne lui dites rien)
    Ne lui dites rien
    (Ne lui dites rien)
    Non, non, ne lui dites rien
    (Ne lui dites rien)
    Oh non
    Chaque jour, elle va fleurir
    Un amour qui ne veut pas mourir

    (Elle s'appelle Rose) {x5}

    Ruby baby (1963)

    Richard Anthony

    Ah,
    J'aimais une fille et Ruby est son nom
    Ouais,
    Elle ne m'aime plus, mais je redis son prénom
    Ah ah ah ah,
    Ruby, Ruby
    Je n'ai que toi
    Je ne veux que toi
    Oh, réponds-moi
    Ruby, Ruby,
    Seras-tu un jour à moi ?

    Oh, oh, oh,
    Je ne dors plus et je n'ai plus de bonheur
    Ruby, Ruby baby,
    Depuis que tu es partie pour mon malheur
    Ruby, Ruby baby,
    Ah, ah, ah, ah,
    Tu étais mon soleil et ma joie
    Oui mais voilà, tu n'es plus là
    Ruby, Ruby,
    Seras-tu un jour à moi ?

    Yé hé hé
    Yé hé, yé hé...

    J'aimais une fille et Ruby est son nom
    Ouais,
    Elle ne m'aime plus mais je redis son prénom
    Wo ho ho ho
    Je ne peux pas l'oublier
    Ni m'empêcher de crier
    Ruby, Ruby, moi je t'attendrai

    Wo ho ho ho
    Yé hé, yé hé...


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  • Un éléphant me regarde (1966)

    Antoine

    La fumée dans les yeux, un éléphant me regarde
    J'ai la tête qui part
    Les fenêtres se tordent, les portes vont éclater
    Le plancher vacille, les murs vont s'effondrer

    La fumée dans les yeux, un éléphant me regarde
    J'ai la tête qui part
    Les couleurs ne sentent plus rien, le noir me colle aux mains
    Et mon alouette verte ne deviendra plus bleue

    La fumée dans les yeux, un éléphant me regarde
    J'ai la tête qui part
    A l'ombre des mosquées, tu prétendais m'aimer
    Mais moi je ne t'aime pas, je veux juste m'emmêler avec toi

    La fumée dans les yeux, un éléphant me regarde
    J'ai la tête qui part
    Je veux m'emmêler avec toi, tes jambes et tes bras et le reste de toi
    Je veux m'emmêler avec toi
    Ne me parle pas du reste avec toi, avec toi, avec toi

    Hein, hein, hein.

    Un jour (1964)

    Marc Aryan

    Un jour je te prendrai par la main
    Pour t'emmener loin, très loin
    Dans un p'tit coin charmant
    Je te montrerai
    La p'tite rue où je suis né
    Et je te présenterai à mes amis, mes parents

    Au cœur d'un village de mon pays
    Dans l'église que j'ai choisie
    Les orgues chanteront
    Au prêtre qui unira nos deux vies
    Tout ému, je dirai "Oui"
    Comme un petit garçon

    J'ai passé, dépassé le temps des rêveries
    Le temps des folies,
    Et je veux avec toi
    Partager mes peines et mes joies

    Un jour, tu viendras dans ma maison
    Et tu porteras mon nom,
    Tout au long du chemin
    Alors, nous vieillirons tous les deux
    En vivant des jours heureux
    Jusqu'à l'heure du destin

    Un premier amour (1962)

    Isabelle Aubret

    Un premier amour, premier amour, premier amour
    Ne s'oublie jamais, s'oublie jamais, s'oublie jamais
    Un premier amour on le cherche toujours
    Dans d'autres amours toute sa vie on court après

    Il nous a troublé et fait rêver, et fait trembler
    Ce premier amour, premier amour, premier amour
    Mais l'enfant qu'on est, l'enfant qu'on est resté
    Frémira toujours au souvenir de cet amour
    Et toi, et toi que j'aimais
    Qu'as-tu fait de toi ? Qu'as-tu fait sans moi ?
    Et moi, moi qui t'ai perdu, qu'ai-je fait de plus ?
    Qu'ai-je fait de tant de bonheur ? Savions-nous d'ailleurs

    Qu'un premier amour, premier amour, premier amour
    Ne s'oublie jamais, s'oublie jamais, s'oublie jamais
    Qu'un premier amour on le cherche toujours ?
    Dans d'autres amours toute sa vie on court après

    De tous ces baisers qu'on s'est volé plus que donné
    Ces gestes innocents nous engageaient pour si longtemps
    Non, les enfants d'alors que nous étions encore
    N'ont pas soupçonné tant ils étaient émerveillés
    Qu'un premier amour, leur premier amour, était si fort

    Une larme aux nuages (1967)

    Salvatore Adamo

    Accroche une larme aux nuages
    Et laisse le vent l'emporter
    Bergère tu n'es pas très sage
    Et le vent me l'a raconté

    Accroche une larme aux nuages
    Je la cueillerai au réveil
    Je la ferai couler sur ton visage
    Et la pluie sera mon soleil

    Le vent n'ose plus me parler de toi
    Il ne connaît que des refrains sans joies
    Il s'est blotti dans le creux de ma main
    Pour se cacher en attendant demain

    Accroche une larme aux nuages
    Pour que le vent se mette à danser
    Je lui donnerai comme gage
    De courir te couvrir de mes baisers

    Accroche une larme aux nuages
    Et au désert la rose fleurira
    Et même si ce n'est qu'un mirage
    Elle est si belle que j'y crois déjà

    Accroche une larme aux nuages
    Et laisse le vent l'emporter
    Bergère tu n'es pas très sage
    Et le vent me l'a raconté ...
    Et le vent me l'a raconté ...
    Et le vent me l'a raconté ...

    Une mèche de cheveux (1966)

    Salvatore Adamo

    Au fond de mon grenier
    Blottie dans un tiroir
    Un jour j'ai retrouvé
    Une amourette d'un soir

    Elle s'était envolée
    Je ne sais plus pourquoi
    Je l'avais oubliée
    Depuis longtemps déjà

    Dans un papier jauni
    Recouvert de poussière
    Son petit corps meurtri
    reposait solitaire

    Elle était venue mourir
    Dans ce décor antique
    Elle était venue mourir
    En laissant pour relique

    Une mèche de cheveux
    Qu'elle m'avait donnée
    Une mèche des cheveux
    Qu'un jour j'ai caressés

    Une mèche de cheveux
    Qui venait ressusciter
    Le souvenir d'un temps heureux
    Le doux mirage d'un été
    Le doux mirage d'un été

    Je sentais ma mémoire
    Prête à tout raconter
    Mais je connaissais l'histoire
    J'ai préféré rêver

    Ce jour-là c'est étrange
    J'ai voulu croire aux fées
    Mais pincé par un ange
    Je me suis éveillé

    Une mèche de cheveux
    Qu'elle m'avait donnée
    Une mèche des cheveux
    Qu'un jour j'ai caressés

    Une mèche de cheveux
    Qui venait ressusciter
    Le souvenir d'un temps heureux
    Le doux mirage d'un été
    Le doux mirage d'un été

    La la la la la la la la la la...

    Valse d'été (1968)

    Salvatore Adamo

    Le jour vient de souffler la lune
    Les vagues s'éveillent une à une
    Et se mettent à danser au soleil retrouvé
    Dans les bras d'une valse d'été

    La mer nous tend ses bras de mousse
    Et le sable a la peau si douce
    Et c'est bon de rêver, de marcher dans le ciel
    Sur le fil d'une valse d'été

    Tournez, tournez, toi mon amour, toi mon rêve,
    C'est la valse d'été qui nous a mariés

    La nuit a surpris dans sa ronde
    Des tas d'amoureux par le monde
    Mais elle est leur amie, elle sourit et se dit
    "C'est la faute à la valse d'été"

    Une étoile est venue s'endormir dans tes yeux
    Bercée par notre valse d'été

    Valencia (1961)

    Marcel Amont, Mistinguett...

    {Refrain:}
    Valencia
    Terre exquise
    Où la brise
    Effeuille les fleurs d'oranger
    Valencia
    Doux rivage
    Où le nuage
    Emporte nos rêves légers
    Valencia
    Fleur perverse
    Qui nous verse
    Tous les parfums tour à tour
    Je t'aime
    Car j'eus le bonheur suprême
    Dans ton paradis d'amour

    Sur ta rive enchanteresse
    Sous ton ciel si doux
    J'ai connu l'ivresse
    Du premier rendez-vous
    C'est là que le cœur angoissé
    Les yeux pleins de fièvre
    J'ai laissé cueillir sur mes lèvres
    Le premier baiser

    {au Refrain}

    Et depuis cette aventure
    Pleurant sans raison
    Toujours je murmure
    Cette même chanson
    Pour oublier je veux partir
    Mais loin de Valence
    Hélas la chanson recommence
    Dans mon souvenir

    {au Refrain}

    Viens ma brune (1965)

    Salvatore Adamo

    Viens, viens ma brune
    Viens écouter la mer
    Elle murmure à la dune
    Le chant d'un autre univers
    Viens, viens ma brune
    Cachons-nous sans un bruit
    Car les vagues une à une
    Vont célébrer la nuit

    C'est le moment de faire serment
    Que pour notre amour nous prendrions les armes
    Qu'il dure au delà des tourments
    Et des larmes
    Tu sais il est passé le temps
    Où les gens nous traitaient de gosses
    Et si notre amour fut précoce
    Il n'en est que plus beau que plus pur
    Que plus vrai maintenant

    Entends ma brune
    Entends ce doux concert
    Mélodie si commune
    Aux cœurs qui ont souffert

    Tu es ma brune
    Mon bijou le plus cher
    Tu es toute ma fortune
    Viens écouter la mer...

    Vivre (1967)

    Salvatore Adamo

    Ma vie je la brûle au feu de mon cœur
    Ma vie je la joue quelques fois
    Ma vie je la donne pour une fleur
    Ma vie n'appartient qu'à moi

    Mais puisque je dois être un homme
    Ma vie je l'accroche à mes poings
    Ma vie ou ma mort c'est tout comme
    La chance se décide au besoin

    Mais s'il me reste une joie ou une larme
    Je veux la vivre, je veux la vivre
    Je veux la vivre
    Et même si un jour je dois prendre les armes
    Je veux la vivre, je veux la vivre
    Je veux la vivre

    Ma vie de défaites en victoires, de coups au hasard du chemin
    Me forgera une mémoire qui sera ma force demain
    Et même si j'étais une épave voguant sur la mer de l'ennui
    Ma vie je serai ton esclave mes chaînes seraient mes amis

    Car s'il me reste une joie ou une larme
    Je veux la vivre je veux la vivre
    Je veux la vivre
    Et même si un jour je dois prendre des armes
    Je veux la vivre je veux la vivre
    Je veux la vivre
    Je veux la vivre
    Vivre vivre vivre vivre

    Vous êtes jolie (1938)

    Marcel Amont (1963), Charles Trenet (1939)...

    Vous êtes si jolie
    O mon bel ange blond !
    Que ma lèvre amoureuse en baisant votre front
    Semble perdre la vie !
    Ma jeunesse, mon luth et mes rêves ailés
    Mes seuls trésors hélas ! je les mets à vos pieds
    Vous êtes si jolie !

    Vous êtes si jolie
    O mon bel ange blond !
    Que mes yeux éperdus partout vous chercheront
    Pardonnez leur folie !
    Je ne suis que poète et dans ma pauvreté
    Je compte sur mon coeur et sur votre bonté
    Vous êtes si jolie !

    Vous êtes si jolie
    O mon bel ange blond !
    Que mon amour pour vous est un amour profond
    Que jamais on oublie !
    Pour vous plaire la mort ne me serait qu'un jeu,
    Je deviendrais infâme et je renierais Dieu
    Vous êtes si jolie !

    Vous permettez, Monsieur ? (1964)

    Salvatore Adamo

    Aujourd'hui, c'est le bal des gens bien.
    Demoiselles, que vous êtes jolies!
    Pas question de penser aux folies:
    les folies sont affaires de vauriens.
    On n'oublie pas les belles manières,
    on demande au papa s'il permet;
    et comme il se méfie des gourmets,
    il vous passe la muselière.

    {Refrain:}
    Vous permettez, Monsieur,
    que j'emprunte votre fille?
    Et, bien qu'il me sourie,
    moi, je sens qu'il se méfie.
    Vous permettez, Monsieur?
    Nous promettons d'être sages
    comme vous l'étiez à notre âge
    juste avant le mariage.

    Bien qu'un mètre environ nous sépare,
    nous voguons par-delà les violons.
    On doit dire, entre nous, on se marre
    à les voir ajuster leurs lorgnons.

    {Refrain}

    Que d'amour dans nos mains qui s'étreignent!
    Que d'élans vers ton cœur dans le mien!
    Le regard des parents, s'il retient,
    n'atteint pas la tendresse où l'on baigne.

    {Refrain}
    Nous promettons d'être sages
    comme vous l'étiez à notre âge
    juste avant le mariage.
    {2x}


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  • L

    L'amour c'est comme un jour (1962)

    Michèle Arnaud, Charles Aznavour...

    Le soleil brille à pleins feux
    Mais je ne vois que tes yeux
    La blancheur de ton corps nu
    Devant mes mains éperdues
    Viens, ne laisse pas s'enfuir
    Les matins brodés d'amour
    Viens, ne laisse pas mourir
    Les printemps, nos plaisirs

    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va, ça s'en va l'amour
    C'est comme un jour de soleil en ripaille
    Et de lune en chamaille
    Et de pluie en bataille
    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va, ça s'en va l'amour

    C'est comme un jour d'un infini sourire
    Une infinie tendresse
    Une infinie caresse
    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va mon amour

    Notre été s'en est allé
    Et tes yeux m'ont oublié
    Te souviens-tu de ces jours
    Où nos cœurs parlaient d'amour
    Nous n'avons pu retenir
    Que des lambeaux de bonheur
    S'il n'y a plus d'avenir
    Il nous reste un souvenir

    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va, ça s'en va l'amour
    C'est comme un jour de soleil en ripaille
    Et de lune en chamaille
    Et de pluie en bataille
    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va, ça s'en va l'amour

    C'est comme un jour d'un infini sourire
    Une infinie tendresse
    Une infinie caresse
    L'amour c'est comme un jour
    Ça s'en va mon amour

    L'amour est dans ta rue (1965)

    Mathé Altéry, Georges Guétary...

    Un air de printemps passe dans ta rue
    Même quand partout ailleurs l'hiver n'en finit plus
    Y a des musiciens dans toutes les cours
    Dans ta rue se promène l'amour

    L'odeur des lilas flotte dans ta rue
    C'est le refuge éternel des amoureux perdus
    A tous les oiseaux elle offre un abri
    Dans ta rue le bonheur est chez lui

    Pour moi c'est le cœur du monde
    L'horizon de toutes mes joies
    Je vois lorsque la nuit tombe
    Comme une étoile ta fenêtre sous les toits

    Des rires d'enfants courent dans ta rue
    Et plus d'un passant y trouve un air de bienvenue
    Un peu de soleil leur a dit bonjour
    Dans ta rue je suis bien mon amour

    Ta rue qui vibre encore
    De nos pas dans les soirs d'été
    Retour au seuil de l'aurore
    Le long des murs qui nous rappellent nos baisers

    Ma vie toute entière est là dans ta rue
    Je l'ai su dès la première fois où je t'ai vu
    Le ciel l'a promis et ta rue un jour
    Deviendra notre rue mon amour

    L'amour te ressemble (1967)

    Salvatore Adamo

    Toi, l'amour te ressemble, si fort que j'en tremble
    Et je me demande dans quel paradis perdu
    Dans quelle légende, quel rêve où j'étais troubadour
    J'ai pu te rencontrer un jour ?

    Toi, l'amour te ressemble, si fort qu'il me semble
    Que j'ai connu tes yeux et ton sourire
    Au pays merveilleux de mes délires !

    Toi, l'amour te ressemble, si fort que j'en tremble
    Mais tu viens me surprendre quand je n'y croyais plus
    Quand, lassé d'attendre, j'allais au fil de mes jours noirs
    Perdu, le cœur au désespoir

    Toi, l'amour te ressemble et cœur à cœur restons ensemble
    Et tu verras ma mie que dans la longue errance
    Qu'avait été ma vie sans ta présence
    Tout te ressemble.

    L'ange que j'attendais (1964)

    Frank Alamo

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, tu n'es pas cet ange
    Mais pour donner le change
    Tu as un don inné

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, mais tu es fine mouche
    Tu brûles qui te touche
    Au troisième degré

    {Refrain:}
    Non, non, non, non, non, non, non
    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, non, non, non, tu n'es pas
    L'ange que j'attendais

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, mais maligne et profonde
    Tu sais tromper ton monde
    Et je m'y suis trompé

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, tu en es le contraire
    Avec un caractère
    Pour le moins compliqué

    {au Refrain}

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, tu n'es pas cet ange
    Et pourtant c'est étrange
    Ma vie est transformée

    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Non, non, mais au fond quand j'y pense
    Ça n'a pas d'importance
    Puisque nul n'est parfait

    Non, non, non, non, non, non, non
    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    {x5:}
    Tu n'es pas l'ange que j'attendais
    Mais je t'aime comme tu es

    L'anniversaire de Beethoven (1967)

    Antoine

    Les enfants sont bien contents
    Ils attendent ça depuis longtemps
    Toutes les nuits, ils en rêvent
    Les enfants ont bien de la veine
    Dans quarante-cinq jours à peine
    C'est l'anniversaire de Beethoven

    Les enfants cassent leur petit cochon
    Pour acheter des milliers de bonbons
    Et des jouets de toutes les couleurs
    Les magasins ne ferment qu'à neuf heures
    Dans trente-trois jours à peine
    C'est l'anniversaire de Beethoven

    Les petites filles ont le coeur en joie
    Elles emmènent les garçons dans les bois
    Toutes sauf la pauvre petite Lucie
    Aujourd'hui, elle ne peut pas
    Rendez-vous dans une semaine
    Pour l'anniversaire de Beethoven

    Les petites filles ont les larmes aux yeux
    Avec les garçons, deux par deux
    On découpe le merveilleux gâteau
    Que ne l'avons-nous mangé plus tôt !
    Aujourd'hui, quelle aubaine
    C'est l'anniversaire de Beethoven

    Le grand jour est déjà passé
    Les enfants se sont bien amusés
    Ils ont ri, ils ont dansé
    Mais ils n'ont rien à regretter
    Ils savent tous qu'après-demain
    C'est la fête de Frédéric Chopin !

    L'enfant Do (1962)

    Hugues Aufray, Pétula Clark...

    Quand j'étais un tout petit
    enfant
    Ma mamie fredonnait en me berçant
    L'enfant do, dormira bientôt
    Je fermais les yeux en écoutant
    Ma mamie qui chantait tout doucement
    L'enfant do, Seigneur qu'il fait chaud

    Il nous faudrait un peu de pluie
    La terre a soif et se languit,
    L'enfant do, le ciel est trop beau Oh oh oh oh
    Mon dieu faîtes que la pluie ruisselle
    Pour que la réco-olte soit belle
    L'enfant do, dormira bientôt.

    Quand j'étais un tout petit enfant,
    Je savait qu'un beau jour je serai grand
    L'enfant do, prendra le bateau
    M'en irai gagner beaucoup d'argent
    Et reviendrai bercer ses cheveux blancs
    L'enfant do, partira bientôt.

    J'ai fait tout çà oui mais voilà
    Notre mamie n'était plus là
    L'enfant do, elle dort là-haut oh oh oh oh
    Et depuis dans ma tête rôde
    La jolie berceuse des nuits chaudes
    L'enfant do, dormira bientôt,
    L'enfant do, dormira bientôt,
    l'enfant do, dormira bientôt.

    L'homme Orchestre (1965)

    Hugues Aufray

    {Refrain:}
    Hey Monsieur! L'homme Orchestre
    Joue moi ta chanson
    J'ai pas sommeil
    Et la vie Me Mèn'seul' n'importe ou
    Het Monsieur L'homme Orchestre
    Fais chanter mes nuits
    Dans cet'Jungle-Monnaie
    Emmèn'Moi loin d'ici


    J'ai vu au soleil couchant, un empire s'effondrer
    Aux sables s'envoler
    sous mes Yeux blessés, mais toujours éveillés
    Fatigué, épuisé et les pieds entravés
    Personn' à qui parler
    aux Mortes cités de mes rêves émigrés

    {au Refrain}

    Conduis-moi Très loin là-bas, sur ton magiqu' Trois mats
    Mes Mains sont déchirées, mes orteils sont gelés
    Mais comm'hier mes bottes sont celles d'un vagabond
    Prêt à partir pour n'importe où
    A dormir dans un trou
    au cœur des grandes parades
    Jette un sort sur mes ballades
    je veux m'en aller avec toi, je suis prêt à tout.

    {au Refrain}

    L'incendie (1962)

    Richard Anthony

    Près de toi, contre toi, mon coeur brûle
    Près de toi, tout en moi s'y bouscule
    Et plus rien, non plus rien, n' m'intéresse
    Et je prie, je supplie tes caresses
    C'est ainsi, quelle folie dans ma vie
    Mes amis m'ont bien dit

    {Refrain:}
    Ouais
    Je ferais le tour du monde
    Sans jamais voir à la ronde
    Une passion si profonde
    Un incendie
    Chaque jour, chaque seconde
    Cet amour est là qui gronde
    On dirait quand il m'inonde
    Un incendie, un incendie

    {x2:}
    Près de toi, contre toi, le temps passe
    Et mon sang, tout mon sang se déplace
    Et la joie d'être là me chavire
    Tous les deux, c'est du feu, du délire
    C'est ainsi, quelle folie dans ma vie
    Mes amis m'ont bien dit

    {au Refrain}


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  • Elle... (1965)

    Salvatore Adamo

    Elle marche dans les rues de la ville
    Elle marche silencieuse et tranquille
    Mon amour, chacun peut te surprendre
    Et chacun peut s'emparer de toi

    A son insu, je caresse son ombre
    Mais je n'ai plus le droit de la toucher
    Mon bel amour, tu n'es plus que décombres
    Et je n'ai plus le droit de supplier

    Elle n'est plus mon amour
    Et chacun peut l'aimer
    Elle ne se souvient plus
    Qui je suis, qui au juste l'a aimée

    Elle marche et d'autres bras se tendent
    Elle marche, un autre cœur espère
    Elle marche vers une autre victime
    Loin de moi et de notre passé

    Et ils s'en vont par les rues de la ville
    Et ils s'en vont, silencieux et tranquilles
    Et moi je vais comme une épave folle
    Je suis perdu, tout mon espoir s'envole

    Elle était belle pourtant (1966)

    Salvatore Adamo

    D'une jolie fille on s'amourache
    Pour quelques nuits on s'y attache
    Elle est partie elle a plié bagages
    Et puis la vie tourne la page

    Elle était belle pourtant, si j'avais pu la garder
    Le soir comme une enfant moi je l'aurai bercée
    Il est parti l'oiseau c'est la faute à Prévert
    Qui veut que les oiseaux s'envolent au grand air

    L'amour est long à s'installer
    Qu'on n'y prend pas le temps de s'habituer
    Parfois on sent qu'on va flancher
    On serre les dents il faut oublier

    Elle était belle pourtant si j'avais pu la garder
    Le soir comme une enfant moi je l'aurai bercée
    Il est parti l'oiseau c'est la faute à Prévert
    Qui veut que les oiseaux s'envolent au grand air

    Elle était belle pourtant c'est drôle je l'oublie déjà
    Je te comprends va-t'en, ne te retourne pas !

    Emmène-moi (1966)

    Graeme Allwright

    J'ai voyagé de Brest à Besançon
    Depuis la Rochelle jusqu'en Avignon
    De Nantes jusqu'à Monaco
    En passant par Metz et Saint-Malo
    Et Paris
    Et j'ai vendu des marrons à la foire de Dijon
    Et d'la barbe à papa

    Emmène-moi
    Mon cœur est triste et j'ai mal aux pieds
    Emmène-moi
    Je ne veux plus voyager

    J'ai dormi toute une nuit dans un abreuvoir
    J'ai attrapé la grippe et des idées noires
    J'ai eu mal aux dents et la rougeole
    J'ai attrapé des rhumes et des p'tites bestioles
    Qui piquent
    Sans parler de toutes les fois que j'ai coupé mes doigts
    Sur une boîte à sardines

    Emmène-moi
    Mon cœur est triste et j'ai mal aux pieds
    Emmène-moi
    Je ne veux plus voyager

    Je les vois tous les deux comme si c'était hier
    Au coucher du soleil, Maman mettant l'couvert
    Et mon vieux Papa avec sa cuillère
    Remplissant son assiette de pommes de terre
    Bien cuites
    Et les dimanches Maman coupant une tranche
    De tarte aux pommes

    Emmène-moi
    Mon cœur est triste et j'ai mal aux pieds
    Emmène-moi
    Je ne veux plus voyager

    En écoutant la pluie (1963)

    Richard Anthony, Sylvie Vartan...

    J'écoute en soupirant la pluie qui ruisselle
    Frappant doucement sur mes carreaux
    Comme des milliers de larmes qui me rappellent
    Que je suis seul en l'attendant

    La seule fille que j'aime n'a pas su comprendre
    Qu'elle seule comptait pour moi
    Et près de la fenêtre je reste à attendre
    En guettant le bruit de ses pas

    Pluie oh dis-lui de revenir un jour
    Et qu'entre nous renaisse encore un grand amour
    Le passé ne sera plus qu'un triste souvenir

    Mais si après la pluie se montre le soleil
    Et qu'il va réchauffer son cœur
    Elle comprendra enfin combien j'étais fidèle
    Et elle viendra sécher mes pleurs

    Comment lui dire que moi je l'aime trop
    Et que je pense à elle et que j'ai le cœur gros
    Et que pour moi la vie sans elle ne compte pas
    J'écoute en soupirant la pluie qui ruisselle
    Frappant doucement sur mes carreaux
    Comme des milliers de larmes qui me rappellent
    Que je suis seul en l'attendant

    En écoutant la pluie tout seul je pense à toi
    En écoutant la pluie tout seul je pense à toi
    En écoutant la pluie tout seul je pense à toi...

    Ensemble (1967)

    Salvatore Adamo

    Etrange souvenir,
    Lambeau de ma jeunesse,
    En leur néant sourire,
    Vous revenez sans cesse.
    Mon cœur balbutiait son amour
    A tes yeux qui ne me voyaient pas
    Mais ma main te cherchait déjà
    Dans le noir de mes jours.
    Et moi, je m'éveillais à la tendresse,
    A ta tendresse.
    Et nous avons pris le chemin ensemble,
    Ensemble.

    Et le jour s'est levé
    Sur cette certitude
    Que je te garderais
    Au creux de ma solitude.
    Et je sais qu'au delà de la nuit
    Il y a ton amour.
    Alors moi, je nais à la tendresse,
    A ta tendresse.
    Et depuis, ma mie, que de chemin ensemble,
    Ensemble.

    Je te regarde et tes cils sont des vols d'hirondelles
    Qui se balancent, éperdus, sous un ciel d'aquarelle
    Et je maudis le temps où je ne te connaissais pas
    Alors que dans mes rêves, je te caressais déjà,
    Le temps où je vivais sans la tendresse,
    Sans ta tendresse.
    Alors qu'au-delà de la vie nous étions ensemble,
    Ensemble, ensemble, ensemble.

    Erreur, erreur... (1965)

    Akim

    Ouvre-moi la porte, je voudrais te parler

    Que sais-tu de l'amour, toi qui n'as pas vingt ans ?
    Es-tu si fière de ta conduite ?
    Que sais-tu des beaux jours si tu suis ta maman ?
    Oui, réponds-moi, réponds-moi vite

    {Refrain:}
    Erreur, erreur
    Tu ne sauras rien du bonheur
    Erreur, erreur
    Tant que tu garderas ton cœur

    Que sais-tu des garçons, toi qui dis toujours non ?
    Danser le soir, c'est de ton âge
    Le cœur a ses raisons qu'ignore la raison
    Tu crois peut-être que tu es sage

    {au Refrain}

    Tu passes le plus clair de ton temps à bouquiner
    Tu es jolie comme un printemps, pourquoi te cacher ?
    Tu n'as plus une seule minute pour me téléphoner
    Sors donc de chez toi, on ne vit qu'une fois

    Que sais-tu de la vie, toi qui n'as pas vingt ans ?
    Tu ne sais rien de l'existence
    Que sais-tu des beaux jours si tu suis ta maman ?
    Je me demande à quoi tu penses ?

    {au Refrain}

    Tu passes le plus clair de ton temps à bouquiner
    Tu es jolie comme un printemps, pourquoi te cacher ?
    Tu n'as plus une seule minute pour me téléphoner
    Sors donc de chez toi, on ne vit qu'une fois

    Que sais-tu de l'amour, toi qui n'as pas vingt ans ?
    Es-tu si fière de ta conduite ?
    Que sais-tu des beaux jours si tu suis ta maman ?
    Oui, réponds-moi, réponds-moi vite {x2}

    Et je m'en vais (1963)

    Richard Anthony

    Dans ce train qui m'emmène loin
    Je me demande pourquoi
    Dans le bruit des roues
    J'entends comme un écho de sa voix
    Je sais qu'elle me mentait
    Quand elle me disait qu'elle m'aimait
    Et maintenant je l'ai quittée
    Je m'en vais
    J'avais quand je l'ai connue
    Tant d'espoir dans le cœur
    Mais j'ai bien compris qu'avec elle
    Je n'aurais pas de bonheur
    Quand l'autre soir je l'ai trouvée
    Dans d'autres bras très fort serrée
    Je n'ai pas pu le supporter,
    Je m'en vais
    Dans la vie quand on s'aperçoit
    Qu'une fille ne vous aime plus
    Il faut aller chercher ailleurs
    L'amour qu'on a perdu
    Et moi je sais que je vais découvrir
    Un autre amour bien plus fort
    Et si ce n'est pas pour demain
    Eh bien ! je chercherai encore
    Tant pis si tout est gâché
    Une de perdue dix de retrouvées
    Moi, je reprends ma liberté
    Je m'en vais
    Dans ce train qui s'en va là-bas
    Mes souvenirs s'éloignent de moi
    Je m'aperçois que je l'oublie déjà
    Et je m'en vais, et je m'en vais

    Et sur la mer (1968)

    Salvatore Adamo

    Nous avions enchaîné
    A quelques grains de sable
    La douceur ineffable
    Du rêve d'un été
    Mais vint Dame Infortune
    Qui n'aime pas l'été
    Et dans la nuit sans lune
    Le rêve s'est fané

    Et sur la mer, je vois danser le souvenir de toi
    Et sur la mer, le vent ramène l'écho de ta voix
    Et tu chantais et je rêvais, amoureux
    Et le ciel même s'enivrait dans tes yeux
    Et c'était bon de vivre au bord de l'irréel
    Et de suivre notre rêve au cœur du soleil

    La mer chante, sereine
    La nuit s'est faite amante
    Et au creux de ma peine
    Elle te réinvente
    Mais la nuit se déchire
    Et le rêve s'éteint
    Et ton dernier sourire
    Meurt au petit matin

    Et sur la mer, je vois danser le souvenir de toi
    Et sur la mer, comme un écho, j'entends chanter ta voix
    Et sur le sable, il n'y a plus que mes pas
    Dans quel royaume t'ai-je perdue malgré moi ?

    Et sur la mer, je vois danser le souvenir de toi
    Et sur la mer, comme un écho, j'entends chanter ta voix
    Mais chaque vague me murmure que j'attends en vain
    Allons, viens donc, ma solitude, donne-moi la main

     

    Et vous n'écoutez pas (1969)

    Salvatore Adamo

    Je parle et vous n'écoutez pas
    Je parle, où êtes-vous déjà ?
    Vous n'attendez rien de moi
    Et moi, je ferais tout pour toi

    Comme un pantin, je vous amuse
    Et mon émoi vous voit confuse
    Mon cœur, ma ferveur vous étonnent
    Pantin, tu n'amuses personne

    Je vous disais que la brise
    Ce soir m'a paru moins morose
    Elle m'a confié qu'elle s'est éprise
    De votre doux parfum de rose

    Mais je parle et ça ne rime à rien
    Aucun espoir ne me retient
    Mon regard se voudrait caresse
    Mais tu piétines ma tendresse

    A l'infini de vos sourires
    Au pays bleu de vos yeux sages
    Là où le vent se fait délire
    J'ai reconnu ton vrai visage

    Mais je rêve et vous ne rêvez pas
    Je rêve et vous pressez le pas

    Je meurs et vous me plantez là
    Je meurs et vous vivez sans moi

    F comme Femme (1968)

    Salvatore Adamo

    Elle est éclose un beau matin
    Au jardin triste de mon cœur
    Elle avait les yeux du destin
    Ressemblait-elle à mon bonheur ?
    Oh, ressemblait-elle à mon âme ?
    Je l'ai cueillie, elle était femme
    Femme avec un F rose, F comme fleur

    Elle a changé mon univers
    Ma vie en fut toute enchantée
    La poésie chantait dans l'air
    J'avais une maison de poupée
    Et dans mon cœur brûlait ma flamme
    Tout était beau, tout était femme
    Femme avec un F magique, F comme fée

    Elle m'enchaînait cent fois par jour
    Au doux poteau de sa tendresse
    Mes chaînes étaient tressées d'amour
    J'étais martyre de ses caresses
    J'étais heureux, étais-je infâme ?
    Mais je l'aimais, elle était femme

    Un jour l'oiseau timide et frêle
    Vint me parler de liberté
    Elle lui arracha les ailes
    L'oiseau mourut avec l'été
    Et ce jour-là ce fut le drame
    Et malgré tout elle était femme
    Femme avec un F tout gris, fatalité

    À l'heure de la vérité
    Il y avait une femme et un enfant
    Cet enfant que j'étais resté
    Contre la vie, contre le temps
    Je me suis blotti dans mon âme
    Et j'ai compris qu'elle était femme
    Mais femme avec un F aîlé, foutre le camp

    Fais ça pour moi (1964)

    Frank Alamo

    Dis-lui que je l'aime encore
    (Fais ça pour moi)
    Dis-lui que j'ai tous les torts
    (Fais ça pour moi)

    J'y pense jour et nuit
    Je ne peux vivre ainsi
    Car je l'aime
    Oui, je l'aime encore plus que la vie

    Demande-lui son pardon
    (Fais ça pour moi)
    J'avais perdu la raison
    (Fais ça pour moi)

    L'autre ne compte pas
    Elle est bien loin déjà
    Va lui dire
    Que je l'admire
    C'est presque de la folie
    Mon amour, c'est de la folie

    (Fais ça pour moi) {x2}

    Si tu savais trouver
    Les mots pour la toucher
    Tu me sauves
    Car je sais bien qu'elle va me pardonner
    Me pardonner

    (Fais ça pour moi) {x3}

    Fait pour durer (1963)

    Frank Alamo

    Les mots d'amour les plus simples
    Les mots d'amour qui sont vrais
    Tous ces mots qui sont faits pour durer
    Ne doivent jamais s'oublier

    Tous ces baisers qu'on se donne
    Pour se prouver son bonheur
    Je sais bien qu'ils sont faits pour durer
    Autant que durera mon cœur

    Je sais que les beaux jours vont s'arrêter
    Et que ces fleurs vont se faner
    Mais je sais aussi que le jour est fini
    Qu'il nous revient après la nuit

    Je crois alors à mon rêve
    Je crois alors à l'amour
    Mon amour qui est fait pour durer
    Autant que dureront mes jours

    Je crois alors à mon rêve
    Je crois alors à l'amour
    Mon amour qui est fait pour durer
    Autant que dureront mes jours

    Faits pour s'aimer (1963)

    Richard Anthony, Sacha Distel...

    Tout comme l'oiseau est fait pour s'envoler
    Le coeur de la rose pour se respirer
    La flamme pour brûler et les voiliers pour naviguer
    Nous, quoi qu'il arrive, on est fait pour s'aimer

    On a beau se dire nos quatre vérités
    Se couvrir d'injures et de calamités
    Ça n'empêche pas qu'on est fait pour s'aimer
    Oui comme Adam et Eve, comme Juliette et Roméo

    Nous sommes à nous deux l'orchestre et le piano
    Et si la symphonie a des accords qui sonnent faux
    Mon coeur désaccordé s'accorde avec le tien
    Dès qu'on se met à jouer à quatre mains

    Tout comme l'oiseau est fait pour s'envoler
    On sera toujours avec des rires, avec des larmes
    Toujours fait pour m'aimer
    Fait pour t'aimer, fait pour s'aimer

    Et puisque la rose est au bouquet
    Et la voile au voilier, et le feu à la flamme
    Toi et moi, on est peut-être si fait pour nous aimer toute une vie

    Tout comme l'oiseau est fait pour s'envoler
    On sera toujours avec des rires, avec des larmes
    Toujours fait pour m'aimer, fait pour t'aimer, fait pour s'aimer
    Et puisque la rose est au bouquet
    Et la voile au voilier, et le feu à la flamme
    Toi et moi, on est peut-être si fait pour nous aimer toute une vie
    Toi et moi, on est peut-être si fait pour nous aimer toute une vie

    Ferme tes jolis yeux (1913)

    Marcel Amont (1963), Berthe Sylva (1932), Anny Flore...

    Dans son petit lit blanc et rose
    Suzette jase en souriant
    Elle babille mille choses
    A sa douce et chère maman
    Mais, chut, il faut dormir bien vite
    Nous avons assez bavarde
    Faites dodo chère petite
    Car petit père va gronder
    Et tout en berçant la gamine
    La mère lui chante câline :

    {Refrain:}
    Ferme tes jolis yeux
    Car les heures sont brèves
    Au pays merveilleux
    Au beau pays du rêve
    Ferme tes jolis yeux
    Car tout n'est que mensonge
    Le bonheur n'est qu'un songe
    Ferme tes jolis yeux

    Dans sa chambre de jeune fille
    Suzette devant son miroir
    A l'heure où l'étoile scintille
    Vient se contempler chaque soir,
    Elle admire sa gorge ronde,
    Son corps souple comme un roseau,
    Et dans sa tête vagabonde,
    Naissent mille désirs nouveaux
    Laisse là tes folles idées
    Gentille petite poupée.

    {au Refrain}

    Enfin c'est le bonheur suprême,
    L'instant cher et tant désiré,
    Avec le fiancé qu'elle aime
    Suzon vient de se marier
    Et le soir dans la chambre close
    Quand sonne l'heure du berger
    Elle laisse, pudique et rose,
    S'effeuiller la fleur d'oranger
    Puis elle écoute avec tendresse
    Son époux chanter plein d'ivresse :

    {au Refrain}

    Fiche le camp, Jack ! (1961)

    Richard Anthony

    {Refrain}
    Fiche le camp Jack
    Et ne reviens plus jamais
    Jamais, jamais, jamais
    Fiche le camp Jack
    Et ne reviens plus jamais

    Qu'est-ce que c'est ?

    {Au Refrain:}

    Oh ! Mais dis donc
    Mais dis donc, qu'est-ce que tu me dis là ?
    Vraiment, je n'aime pas que tu me parles comme ça
    Ne me dis plus un mot
    Ou je pars au triple galop

    Bye bye !

    {Au Refrain:}

    Qu'est-ce que c'est ?

    {Au Refrain:}

    Mon amour
    Je t'en prie qu'as-tu donc imaginé
    Quand dans ses bras hier soir tu m'as trouvé ?
    (Tais-toi tu mens, tu n'es qu'un coureur
    Avec elle je t'ai vu, c'était pas ta sœur)
    Là tu m'en as dit trop
    Et je pars au triple galop

    Bye bye !

    {Au Refrain:}

    Qu'est-ce que tu dis ?

    {Au Refrain:}

    Quoi ?
    (Ne reviens plus jamais)
    Oh non !
    Ecoute arrête
    (Ne reviens plus jamais)
    Arrête, arrête, arrête

    File, file, file (1963)

    Frank Alamo

    Elle file, file, file, file
    La route qui va vers toi
    Elle file, file, file, file
    Cette route-là
    Plus elle file, file, file, file
    Et plus je suis fou de joie
    Car je sais bien d'avance
    Qu'au bout de cette route
    Tu te jetteras dans mes bras.

    L'aiguille marque cent-cinquante au compteur
    Tiens bon, mon moteur !
    Car il y a urgence dans mon cœur
    Je fais la course au bonheur
    Je fais la course au bonheur.

    Tout défile, file, file, file
    Là dans mon rétroviseur
    Les grandes villes, villes, villes, villes
    Les bois, les champs et les fleurs

    Je ne viens pas t'enlever sur mon cheval
    Comme un Roméo
    Moi je viens sur une machine infernale
    Un cabriolet huit chevaux
    un cabriolet huit chevaux.

    Et je file, file, file, file
    T'offrir de t'aimer toujours
    Oui je file, file, file, file
    Sur la route de l'amour.


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  • À Bientôt Nous Deux (1964)

    Hugues Aufray

    Tu t'en vas ce matin
    Et le long de ton chemin
    La clairière, la rivière
    T'ont dit : A bientôt nous deux
    Tu t'en vas quelques jours
    En attendant ton retour
    Chaque rose, chaque chose
    T'ont dit : A bientôt nous deux
    Mais moi, mais moi
    Moi seul qui n'ai rien dit
    Crois-moi, crois-moi
    Je le pensais aussi
    Mon cœur tout bas chantait
    Comme : A bientôt nous deux
    Bien longtemps mon refrain
    T'a suivi sur le chemin
    Sa musique nostalgique disait :
    A bientôt nous deux
    Tu vois, tu vois
    Il te parlait pour moi
    Car moi, car moi
    Je t'aimais trop pour ça
    Ton départ n'est pas un adieu
    A bientôt nous deux

    Que la lune que la brume
    Nos deux amis d'autrefois
    Et la brise te redise pour moi :
    A bientôt nous deux
    Que la lune que la brume
    Nos deux amis d'autrefois
    Et la brise te redise pour moi
    A bientôt nous deux

    À demain sur la lune (1969)

    Salvatore Adamo

    A demain sur la lune
    Aux quatre coins des dieux
    A demain sur la lune
    A trois bornes des cieux

    Il y aura un carrosse
    Qui nous emmènera
    Voir mes rêves de gosse
    Et tu t'y reconnaîtras
    Et pour toi ma jolie
    Le vent, ce magicien
    Jouera une symphonie
    De mille musiciens

    A demain sur la lune...

    Là nous verrons la Terre
    Comme une boule de Noël
    Se balancer légère
    Au grand sapin du ciel
    Et d'étoile en étoile
    Nos chevaux voleront
    A l'heure où le ciel se voile
    De mille rêves blancs {blonds?}

    A demain sur la lune...

    Le vent te couvrira
    D'un voile de dentelles
    Et tu t'endormiras
    Dans la nuit la plus belle
    Moi moi moi je te bercerai
    J'attendrai ton réveil
    Puis je t'embrasserai
    A la barbe du soleil

    A demain sur la lune...
    A demain sur la lune...
    {ad lib}

    À vot' bon coeur (1965)

    Salvatore Adamo

    Je n'ai pas d'auto
    Je n'ai pas de vélo
    Les trams sont en grève
    Et je dois aller
    Voir ma petite poupée
    Et les heures sont brèves
    Y a déjà trois heures
    Que je ballade mon cœur
    Le long des boulevards
    Pour mieux me faire voir
    Par les conducteurs
    J'agite un mouchoir

    A vot' bon cœur Monsieur
    A vot' bon cœur Monsieur
    Voyez mes fleurs Monsieur
    Elles vont s'faner Monsieur
    A vot' bon cœur Monsieur
    A vot' bon cœur Monsieur
    Je vous en prie Monsieur
    Ne me laissez pas sur le carreau !
    Ah voilà enfin l'homme
    Qui mettra fin à cette marche forcée
    Cet homme est un saint
    Ce n'est pas en vain
    Que j'aurai prié
    Ah ! maudit soit-il
    Ce n'était qu'un fil
    Qui s'est détaché
    Une panne de moteur
    Et le joli cœur
    Voudrait me faire pousser

    A vot' bon cœur Monsieur
    A vot' bon cœur Monsieur
    Poussez un peu Monsieur
    Et vous monterez Monsieur
    Voilà, voilà, Monsieur
    Mais ne partez pas Monsieur
    Attendez-moi Monsieur
    Et me voilà le bec dans l'eau !

    Ça c'est un peu fort
    C'est un coup du sort
    Y a de quoi râler
    Tant pis si je suis mort
    Mais je battrai les records
    De la marche à pied !

    Adieu... Venise provençale (1963)

    Marcel Amont, Franck Fernandel, Alibert (1934)...

    {Refrain:}
    Adieu Venise provençale
    Adieu pays de mes amours
    Adieu cigalons et cigales
    Dans les grands pins chantez toujours
    Barques aux douces couleurs
    Collines rousses de fleurs
    Au loin je pars je vous laisse mon cœur
    Adieu Venise provençale
    Adieu pays de mes amours

    Cher petit village au bord de la mer
    Je te laisse en gage tout ce qui m'est cher
    L'éternel été d'un ciel enchanté
    Où j'ai cru vivre un jour tous mes rêves
    Pays que j'aimais je dois désormais
    Loin de toi m'en aller à jamais
    {au Refrain}

    La fillette brune qui m'avait tout bas
    Au clair de la lune fait de beaux serments
    Dans sa jolie main a brisé soudain
    Mes espoirs et toute ma tendresse
    C'est pourquoi je veux oublier ses yeux
    Et quitter cher pays ton ciel bleu

    {Parlé:}
    Adieu Venise provençale
    Adieu pays de mes amours
    Adieu cigalons et cigales
    Dans les grands pins chantez toujours

    {Chanté:}
    Adieu Venise provençale
    Adieu pays de mes amours

    Ah ! C' qu'on a rigolé dimanche (1965)

    Marcel Amont

    Ha ha ha...

    {Refrain:}
    Ah ! C' qu'on a rigolé dimanche
    Ah ! C' qu'on a pu s' marrer
    On s'en est payé une tranche
    Dimanche, dimanche
    On a ri, qu'est-ce qu'on a ri
    On a ri comme c'est pas permis
    Ha ha ha...

    Au joyeux ronron du moteur
    Nous tapons le soixante à l'heure
    Ce qui nous permet de doubler
    Tous les autres chauffards sans arrêt
    On leur crie des bordées de jurons
    Suivies de belles queues de poisson
    Et si parfois y a quelques fous
    Qui roulent un peu plus vite que nous
    Alors, on se plante au milieu
    Klaxonne toujours, va mon p'tit vieux !

    {au Refrain}

    D' voir des poulets à chaque tournant
    En noir, en kaki et en blanc
    On s'est dit "Commence à faire faim
    Cherchons-nous un chouette petit coin"
    On a donc préparé l' casse-croûte
    A un mètre cinquante de la route
    Comme ça, on a pu faire bombance
    Tout en restant bien dans l'ambiance
    Le bruit, la poussière et le gasoil
    C'est ça qui vous donne la fringale

    {au Refrain}

    Après la dînette, on s'est dit
    C'est trois heures de l'après-midi
    Au lieu d'aller batifoler
    Comme les ploucs au milieu des prés
    Nous, pas fous, on va s'en r'tourner
    La cohue sera pas commencée
    Faut dire qu'on a eu le nez creux
    Car y avait presque pas la queue
    A peine si on a mis cinq heures
    Pour faire quarante bornes en douceur

    {au Refrain}

    Alors, pare-choc contre pare-choc
    On a passé le five o'clock
    En première à s'entredoubler
    Avec les files d'à côté
    On a fait la conversation
    Avec nos voisines d'occasion
    Bref, c'était bath, y a pas d' problème
    Une brindille de H.L.M
    Viens pas là, le jour du Seigneur
    C'est le jour J des conducteurs

    {au Refrain}

    Allez Allez, Mon Troupeau (1964)

    Hugues Aufray

    Ce soir, la lune est belle
    Et, au creux des chemins,
    Je sens l'herbe nouvelle.
    Le printemps n'est pas loin.
    Sous la dernière neige,
    Bondissent les ruisseaux.

    {Refrain:}
    Allez, allez,
    Allez, allez mon troupeau.
    Allez, allez,
    Nous arriverons bientôt.

    L'année a été dure.
    L'hiver a été long.
    Le vent et la froidure
    Nous gardaient aux maisons.
    Même les loups rôdèrent
    À l'entour du hameau.

    {Refrain}

    Encore quelques semaines
    Et je vais retrouver,
    La fillette que j'aime.
    On va se marier.
    Danseront dans ses jupes
    Tous mes jolis agneaux.

    {Refrain}

    Ce soir, la lune est belle.
    Le printemps n'est pas loin.
    Fleuriront sur les guerres
    Les roses de la paix
    Puisque nous serons frères
    Dans ce monde nouveau

    Allô MAI 38-37 ? (1964)

    Frank Alamo

    Allô... Mademoiselle, Maillot 38-37
    J'ai votre numéro qui chante dans ma tête
    Je viens de me le procurer
    Par quel moyen ? C'est un secret !
    J'aimerais ce soir vous emmener danser.

    Allô... Mademoiselle, Maillot 38-37
    Quel est votre prénom ?
    Oui, j'ai compris "Juliette"
    Je ne vous ai vu qu'une fois
    Oh Juliette, c'est plus fort que moi
    Je voudrais encore entendre votre voix.
    Pardonnez-moi si je vous réveille
    J'ai perdu la raison
    Ne criez pas, oui je bégaie
    C'est l'émotion

    Allô... Mademoiselle, Maillot 38-37
    Allô... m'entendez-vous Maillot 38-37
    Oh ! Ne raccrochez surtout pas
    Avant de savoir que ce soir
    Je n'ai qu'un espoir
    Vous serrer dans mes bras

    Allô, allô, j'n'entends plus rien
    Elle a coupé j'en suis certain
    Allô... Mademoiselle, Maillot 38-37

    Allô... Allô... Mademoiselle...Allô... ne coupez pas... ne coupez pas...
    Juliette... Juliette... je vous aime...

    Allons dans le bois (1961)

    Richard Anthony

    Oh ! Allons dans le bois
    Le loup n'y est pas
    S'il y était
    Il nous mangerait

    Quand j'étais petit
    Papa m'avait dit
    "Fais attention
    Ne joue pas les moutons !"

    Depuis, j'ai grandi
    La vie me sourit
    Je ne fais rien sans réfléchir
    Dis, veux-tu venir ?

    {x3:}
    Allons dans le bois
    Le loup n'y est pas
    Le loup n'est pas
    Celui que tu crois

    Si je suis le loup
    Mon cœur est plus doux
    Il est plus doux qu'un agnelet
    Sûr qu'il te plairait !

    Oh, oh ! Allons dans le bois
    Le loup n'y est pas
    Y a bien longtemps
    Qu'il n'est plus méchant

    {x2:}
    Allons dans le bois
    Donne-moi le bras
    Le loup n'est pas
    Celui que tu crois

    Amour Perdu (1963)

    Salvatore Adamo

    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra comme le printemps
    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra plus fort qu'avant

    Je lance ce défi au vieux proverbe
    Qui dit qu'amour perdu ne revient plus
    On pourra dire en conservant le verbe
    Amour perdu nous reviendra grandi

    J'espère de tout cœur les poètes
    Ne m'excluront pas de leur parti
    Mais bientôt nos cœurs seront en fête
    Quand notre amour nous reviendra grandi

    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra comme le printemps
    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra plus fort qu'avant

    Pour moi la règle prouve l'exception
    Mais la grammaire y voit des inconvénients
    Aussi j'ai pris une sage décision
    J'emploie le verbe aimer à tous les temps

    Peut-être suis-je donc impardonnable
    Chez les amants déçus, les résignés
    Mais moi je ne suis pas réconfortable
    Par un amour qu'on retrouve sur le pavé

    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra comme le printemps
    Amour perdu, amour perdu
    Nous reviendra plus fort qu'avant

    Angelina (1964)

    Marc Aryan

    A cause d'une danse
    Que j'ai faite avec vous,
    J'ai passé mes vacances
    A vous chercher partout,
    De Nice au Lavandou.
    J'ai fait le vagabond
    Ne connaissant de vous
    Rien d'autre qu'un prénom.

    {Refrain:}
    Angelina, Angelina, Angelina, mon bel amour
    Angelina, Angelina, Angelina, ce fut trop court
    Angelina, Angelina, vous reverrai-je jamais un jour ?
    Angelina, Angelina, j'espère votre retour.

    Je suis ce voyageur
    Qui revient sur ses pas
    Pour chercher une fleur
    Perdue au fond des bois.
    J'ai revu le salon
    Où nous étions assis.
    J'ai chanté ma chanson
    Tourné vers l'Italie.

    {au Refrain}

    Angelina, Angelina, Angelina, mon bel amour
    Angelina, Angelina, Angelina, ce fut trop court.

    Aqueros mountagnos (1963)

    Marcel Amont

    Aqueros mountagnos
    Que tan hautes soun
    M'empéchoun dé bédé
    Mas amours oun soun

    Se canti (Se canti)
    Iou que canti (Iou que canti)
    Canti pas (Canti pas)
    Per iou (Per iou)
    Canti per (Canti per)
    Ma mio qui eï auprès de iou

    Je suivrai la pente
    Jusqu'en haut des cols
    Et mon cœur qui chante
    Déjà prend son vol

    Se canti (Se canti)
    Iou que canti (Iou que canti)
    Canti pas (Canti pas)
    Per iou (Per iou)
    Bientôt, ma jolie
    La nuit est à nous

    Aqueros mountagnos
    Que s'abacharan'
    É mas amourettos
    Se rapproucharan

    Se canti (Se canti)
    Iou que canti (Iou que canti)
    Canti pas (Canti pas)
    Per iou (Per iou)
    Canti per (Canti per)
    Ma mio qui eï auprès de iou

    Aux jeunes loups (1965)

    Jean-Claude Annoux

    Ils sortent de l'enfance comme s'ils sortaient d'un bois
    Plus tremblant d'arrogance que de peur ou de froid
    Les jeunes loups, les jeunes loups.
    Ils abordent la vie avec la même foi
    Chacun guettant sa proie d'un égal appétit
    De jeune loup, les jeunes loups

    Si vous tentez de les séduire
    Ils vous montrent les dents,
    Mais quand ils sourient leur sourire
    Est celui d'une enfant.
    Il ne faut pas les flatter
    De la main, ce ne sont pas des chiens
    Ils gardent toujours leur fierté
    Même s'ils n'ont pour manger
    Qu'un seul os à ronger.

    Ils aiment s'amuser, mais ne savent pas qu'ils jouent
    Quand entre chien et loup on les voit déguisés
    En loups-garous, les jeunes loups.
    Parfois leurs yeux s'allument
    Quand passe une ingénue
    Aux longs cheveux de lune
    Qu'ils suivent dans la rue
    A pas de loups, les jeunes loups.

    Et bientôt dans leur cœur tout bouge
    Quand ils se voient tremblant
    Au bras d'un petit chaperon rouge
    Qu'ils habillent de blanc
    Ils se croient apprivoisés,
    Installés dans un conte de fées
    Mais rien n'est fini pour autant
    Car la vie les attend
    Pour leur faire les dents

    Pour que jeunesse se passe
    Ou sans raison du tout
    On leur dit tout à coup
    D'aller faire la chasse,
    Aux autres loups, les jeunes loups.

    Avec ou sans lauriers, ils reviennent meurtris
    Et peuvent réciter, même sans l'avoir appris
    La mort du loup, les jeunes loups
    Alors ils arrêtent leurs frasques
    Et s'arrachent soudain
    Le loup qui leur servait de masque
    Et par un beau matin
    Se retrouvent à la croisée des chemins
    Seuls devant leur destin
    Et prennent la voie de leur choix
    Qu'ils poursuivent tout droit
    Sans reculer d'un pas.
    Même si beaucoup d'entre eux
    Vivent sans foi ni loi,
    Cela importe peu
    Ce qui compte pour moi
    C'est qu'ils sont devenus des hommes
    Et qu'un jour parmi eux
    Il s'en trouvera deux...
    Pour aller fonder Rome.

    Avec une poignée de terre (1961)

    Richard Anthony, Johnny Hallyday, Dalida...

    Avec une seule poignée de terre
    Il a créé le monde
    Et quand Il eut créé la Terre
    Tout en faisant sa ronde
    Le Seigneur jugeant en somme
    Qu'il manquait le minimum
    Il créa la femme
    Et l'amour qu'elle a donné aux hommes

    Avec une seule poignée de terre
    Il a créé les lèvres
    Et tes deux bras quand ils me serrent
    Pour me donner la fièvre
    Et je pense à chaque instant
    Que celle que j'aime tant
    Le Seigneur l'a faite
    Avec une seule poignée de terre

    Oui, c'est vrai
    Oh ! oui, c'est vrai
    Marchant à grand pas
    Allant de-ci de-là
    De la terre Il ramassa
    Puis ses manches Il retroussa
    Et de ses mains Il façonna
    La divine et douce personne
    Celle que tout le monde nomme
    L'éternelle femme
    Pour l'amour qu'elle a donné aux hommes

    Oh ! oui, c'est vrai
    Avec une seule poignée de terre
    Voilà ce que le Seigneur a fait
    Avec une seule poignée de terr e

    Ballade (1963)

    Marc Aryan

    Parce que je t'aime trop pour partager ton amour,
    Parce que j'ai mis en toi ma confiance pour toujours,
    Jamais je ne pourrais te pardonner, chérie,
    S'il y avait un autre homme dans ta vie.

    Parce que tu es mon passé, parce que tu es mon avenir,
    Parce que nous avons déjà, déjà, trop de souvenirs,
    Jamais je ne pourrais te pardonner, chérie,
    S'il y avait un autre homme dans ta vie.

    Ballade à la pluie (1964)

    Salvatore Adamo

    Qu'elle était douce, cette pluie
    Qui ruisselait sur notre amour
    Nous transportant sur le velours
    D'un univers de poésie

    Qu'elle était douce, cette pluie
    Qui aujourd'hui me fend le coeur
    En murmurant les litanies
    Les litanies d'un coeur en pleurs
    Comme elle est triste, cette pluie

    Qu'elle était douce, cette pluie
    Qui me payait un arc-en-ciel
    Quand elle se mariait au soleil
    Au soleil bleu de tes yeux ciel

    Qu'elle était douce, cette pluie
    Qui nous inondait de tendresse
    Quand nous lui faisions la promesse
    De nous aimer toute la vie

    Comme elle est triste, cette pluie

    Bambou (1965)

    Hugues Aufray

    Tu jette un bout de bambou
    Tu jette un bout de bambou
    Dans l'eau de la rivière
    Qui va vers l'Atlantique.
    Oh oh, oh oh, Anna.

    Et l'eau de l'Atlantique
    Et l'eau de l'Atlantique
    L'emporte en Amérique
    Sur un autre rivage.
    Oh oh, oh oh, Anna.

    Au fil (au fil) du courant.
    Il va (il va), il descend.

    Sur un autre rivage,
    Sur un autre rivage,
    Un garçon de ton âge
    Qui ramasse le bambou.
    Oh oh, oh oh, Anna.

    Un petit bout de bambou
    Un petit bout de bambou
    S'est est allé tout au bout
    Oui, tout au bout du monde.
    Oh oh, oh oh, Anna.

    Au fil (au fil) du courant.
    Il va (il va), il descend.

    Ce petit bout de bambou
    Ce petit bout de bambou
    Que tu jettes dans l'onde
    Fera le tour du monde.
    Oh oh, oh oh, Anna.
    Oh oh, oh oh, Anna.

    Belle-maman (1961)

    Richard Anthony

    Belle-maman, belle-maman {x2}

    C'est un vrai tyran
    (Belle-maman) belle-maman
    Elle ressemble à Satan
    (Belle-maman) belle-maman
    La vie est un enfer
    Et je fais des prières
    Pour qu'elle fiche le camp
    (Belle-maman) belle-maman {x2}

    Elle radote tout le temps
    (Belle-maman) belle-maman
    Elle réclame de l'argent
    (Belle-maman) belle-maman
    J'y laisserai ma peau
    Elle me rendra marteau
    Avec ses boniments
    (Belle-maman) belle-maman {x2}

    Ce qui est surprenant
    (Belle-maman) belle-maman
    Et même renversant
    (Belle-maman) belle-maman
    C'est que bien souvent
    Malgré tout, je lui pardonne
    Car grâce à elle
    J'ai la femme la plus mignonne
    Et je lui dois tant
    (Belle-maman) belle-maman {x2}

    (Belle-maman) oh ! ma belle-maman

    Bête à manger du foin (1964)

    Marc Aryan

    Elle avait un corps très fin
    Un joli corps, un corps de mannequin
    Et de beaux yeux très langoureux
    Oui mais, oui oui oui mais, oui mais !

    {Refrain:}
    Elle était bête à manger du foin
    Et c'est dommage car je l'aimais bien
    Le jour où l'esprit fut distribué
    Le bon Dieu avait dû l'oublier
    Ouh ! Là, ouh ! La la, ouh ! La la
    J'avais jamais vu ça

    Elle avait de belles dents
    Et un sourire, un sourire enjôlant
    Je dirais même "intelligent"
    Oui mais, oui mais, oui mais !

    {au Refrain}

    Mesdemoiselles, au nom du ciel
    Si votre esprit ne fait pas d'étincelles
    Mesurez vos propos, ne faites pas comme elle
    Car on dirait de vous

    {au Refrain}

    Beth ceu de Pau (1963)

    Marcel Amont

    Beth ceu de Pau
    Quan te tournereï bede
    Qu'eï tan soufert
    Despuch qui teï quitat
    Si 'm cau mouri
    Chens te tourna rebede
    Adiou beth ceu
    Taïreï pla regretat

    Qu'auri boulut
    Béarn canta ta gloère
    Mes nou pouts pas
    Car que suy trop malau

    {x2:}
    Mon Diou, mon Diou
    Lechat me bede encoèro
    Lou ceu de Pau
    Lou ceu de Pau

    Garçon joyeux, j'avais bouclé bagage
    Ouvrant le monde à mes yeux éblouis
    Et me voilà dans mon dernier voyage
    Le cœur bien las, je retourne au pays

    Mon Dieu, mon Dieu
    Tout bas je vous implore
    Laissez-moi voir
    Avant le grand repos
    Mon Dieu, mon Dieu
    (Mon Diou)
    Laissez-moi voir encore
    (Lechat me bede)
    Le ciel de Pau
    (Lou ceu de Pau)
    Le ciel de Pau
    (Lou ceu de Pau)

    Mon Diou, mon Diou
    Lechat me bede encoèro
    Lou ceu de Pau
    Lou ceu de Pau

    Billy Boy (1965)

    Graeme Allwright

    Oh dis-moi d'où viens-tu Billy Boy, Billy Boy ?
    Oh dis-moi d'où viens-tu, charmant Billy ?
    J'ai trouvé une jolie fille
    Elle est la joie de ma vie
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, Billy Boy, Billy Boy ?
    Dis-moi, a-t-elle dit d'entrer, charmant Billy ?
    Oui, elle m'a dit : "Entrez donc"
    Et j'ai baisé son menton
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Oh dis-moi quel âge a-t-elle, Billy Boy, Billy Boy ?
    Oh dis-moi quel âge a-t-elle, charmant Billy ?
    Quatre fois sept et trois fois six
    Deux fois neuf, vingt-huit moins dix
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Sait-elle faire une tarte aux fraises, Billy Boy, Billy Boy ?
    Sait-elle faire une tarte aux fraises, charmant Billy ?
    Elle sait faire une tarte aux fraises
    Un jour elle m'en a fait treize
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, Billy Boy, Billy Boy ?
    Est-ce qu'elle reprise les chaussettes, charmant Billy ?
    Oui elle reprise les chaussettes
    Après on n'peut pas les mettre
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Et peut-elle faire autre chose, Billy Boy, Billy Boy ?
    Et peut-elle faire autre chose, charmant Billy ?
    Oui elle peut faire autre chose
    Mais le dire, je ne l'ose
    Elle est jeune et n'peut pas quitter sa maman.

    Bimbo (1965)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    Bimbo, Bimbo
    Je m'amuse avec ces mots
    Bimbo, Bimbo
    Tout en gardant le tempo
    Bimbo, Bimbo
    Avec moi il faut
    Chanter ce refrain
    Quand tout va mal chanter Bimbo

    Hé hé hé hé hé
    Mon amie s'en est allée
    Je lui ai dit «Bon vent !
    Va voir ailleurs le temps qu'il fait
    Bon voyage et va-t-en !»

    Chantez avec moi :

    {au Refrain}

    J'ai acheté une belle voiture
    Vous parlez d'une histoire !
    Elle a fini dans un grand mur
    C'est plutôt triste à voir

    Chantez avec moi :

    {au Refrain}

    Dans un film de Walt Disney
    J'ai découvert un jour
    Un p'tit animal que j'ai gardé
    Comme fétiche pour toujours

    Chantez avec moi :

    {au Refrain}

    Bimbo, Bimbo
    Mon fétiche est dans ces mots
    Avec moi, chantez Bimbo
    Bimbo, Bimbo
    Tout en gardant le tempo
    Bimbo, Bimbo
    Mon fétiche est dans ces mots
    Bimbo, Bimbo
    Avec moi, chantez Bimbo
    Bimbo, Bimbo...

    Bonjour salut (1968)

    Antoine

    Ma mère me dit bonjour
    La concierge dans la cour
    L'agent de police au carrefour
    Le facteur qui vient sonner
    La laitière et le crémier
    Ils sont tous là pour me saluer

    {Refrain:}
    Alors bonjour salut
    Alors bonjour salut
    Le ciel est bleu
    Je suis heureux
    Bonjour salut
    Alors bonjour salut
    Alors bonjour salut
    Le ciel est bleu
    Je suis heureux
    Bonjour salut

    Enchanteurs et magiciens
    Oiseaux bleus petits lapins
    Princesses ou lutins
    Et petits tout petits nains
    Elfes et fées
    Anges pour me garder
    Tout à l'air de vraiment
    Bien bien bien bien
    S'annoncer

    {au Refrain, x2}

    Bonjour salut
    Bonjour salut
    Bonjour salut
    Bonjour salut
    Bonjour salut...


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