• Retiens la nuit (1961) - Johnny HALLYDAY

    1er décembre. Sortie du 45 tours Wap Dou Wap et pour Noël du premier album Philips Salut Les Copains - clin d'œil et reconnaissance à Daniel Filipacchi et son émission d'Europe N°1, soutien indéfectible de la première heure. Ce premier album réunit entre autre les titres des deux premiers 45 tours. Une chanson parmi les treize qui le compose va particulièrement s'imposer et marquer la carrière de Johnny Hallyday, il s'agit de Retiens La Nuit, écrite par Charles Aznavour et composée par Georges Garvarentz. Si elle n'est pas vraiment la première chanson douce du Rockeur, elle marquera tout les esprits et fera date ; le regard sévère que porte alors la critique sur Johnny Hallyday commence (très) légèrement à se faire plus clément. Si on dénonce toujours son jeu de scène et les débordements que provoquent ses prestations publiques, on souligne aussi à présent les qualités vocales du chanteur et son talent d'interprète. Désormais Johnny Hallyday n'aura de cesse d'alterner rythme et chanson sentimentale suivant en cela le conseil de son aîné Charles Aznavour (également contesté à ces débuts lui aussi) : " Tu chantes très bien les rythmes, mais cela ne te suffira pas pour durer, il te faut aussi des chansons aux textes plus travaillés ". Réponse de l'intéressé : " Pourquoi tu ne m'en écrirais pas toi ? ". Et la chose se fit sans tarder !

    " Retiens La Nuit " resta environs 8 mois en tête du top 10 et celui du top 100 entre 1961 et 1962.

    RETIENS LA NUIT
    Paroles: Charles Aznavour, musique: Georges Garvarentz, 1961

    {Refrain:}
    Retiens la nuit
    Pour nous deux jusqu'à la fin du monde
    Retiens la nuit
    Pour nos cœurs dans sa course vagabonde
    Serre-moi fort contre ton corps
    Il faut qu'à l'heure des folies
    Le grand amour raye le jour
    Et nous fasse oublier la vie.
    Retiens la nuit
    Avec toi, elle parait si belle
    Retiens la nuit
    Mon amour, qu'elle devienne éternelle
    Pour le bonheur de nos deux cœurs
    Arrête le temps et les heures
    Je t'en supplie
    A l'infini
    Retiens la nuit

    Ne me demande pas d'où me vient ma tristesse
    Ne me demande pas, tu ne comprendrais pas
    En découvrant l'amour je frôle la détresse
    En croyant au bonheur, la peur entre en mes joies.

    {Refrain}

    Je t'en supplie
    A l'infini
    Retiens la nuit.


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