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Les années 60 de a à z

Les

Les amants de novembre (1962)

Isabelle Aubret

Les amants de novembre
Aiment le gris des rues
Aiment le ciel de cendre
Qui brille encore pour eux
Les amants de novembre
Se moquent du printemps
C'est au fond de leur chambre
Qu'ils trouvent le soleil

Si la lumière de l'automne
Danse dans la ville au brouillard
Le long de la Seine et du Rhône,
Viens pour le pire ou le meilleur
Je n'aurais pas pu te rejoindre
Dans la splendeur d'un jour d'été
Il me fallait le temps des ombres
Pour que tu marches à mes côtés

Les amants de novembre
Aiment le gris des rues
Aiment le ciel de cendre
Qui brille encore pour eux
Les amants de novembre
Se moquent du printemps
C'est au fond de leur chambre
Qu'ils trouvent
Qu'ils trouvent
Qu'ils trouvent le soleil

Les amours de journaux (1968)

Salvatore Adamo

Quand j'ai vu la photo
Me montrant de dos
Avec la future Bardot
Je me suis dit : "Pas mal !"
Et c'est bien normal
J'écrivis au journal

Et on s'est rencontré
Et l'on s'est aimé
Et presque marié
Dieu qu'on était heureux
Les yeux dans les yeux
Sous les mêmes feux

Je suis le forçat
Des amours de journaux
A ce rythme-là
J'y laisserai ma peau

Mais quatre mois plus tard
Dans les mêmes canards
On la vit dans un bar
Aux bras d'un gigolo
Un gars de Rio
Qu'était même pas beau

Dieu j'aime pas qu'on me roule
Ça me met les nerfs en boule
Il faut que le sang coule
Mais c'est bon que l'on le sache
Alors avant que je me fâche
J'ai attendu les flashs

Je suis le forçat
Des amours de journaux
A ce rythme-là
J'y laisserai ma peau

Mon coeur s'est écorché
Sur le coeur de pierre
De cette cruelle enfant
C'est vrai je l'ai cherchée
Je suis trop sincère
Et pas assez méfiant

Mais depuis ce matin
Dans les petits potins
Je tenais par la main
Une autre fille plus belle
Le devoir m'appelle
Je suis à vous mam'selle

Je suis le forçat
Des amours de journaux
A ce rythme-là
J'y laisserai ma peau.

Les beaux jours (1963)

Richard Anthony

Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
Le ciel nous sourit (les beaux jours)
Les cheveux au vent (les beaux jours)
On va vers la vie

Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
On est à la page (les beaux jours)
On dort sur la plage (les beaux jours)
C'est bien de notre âge

Oh oh oh oh oh
Quand viennent les vacances
Et quand vient l'été, oh baby
Chaque jour est comme un dimanche
Et chaque nuit on ne pense qu'à danser

Oh, quand viennent les vacances
Et quand vient l'été
On a enfin la chance
De pouvoir s'amuser

Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
le ciel nous sourit (les beaux jours)
Les cheveux au vent (les beaux jours)
On va vers la vie

Quand viennent les beaux jours (les beaux jours)
Tout est merveilleux (les beaux jours)
Lorsque l'on est deux (les beaux jours)
Et qu'on flirte un peu

{x3:}
Oh oh oh oh oh
Quand viennent les vacances
Et quand vient l'été, oh baby
Chaque jour est comme un dimanche
Et chaque nuit on ne pense qu'à danser
Quand viennent les vacances
Et quand vient l'été
On a enfin la chance
De pouvoir s'amuser

Les boeufs (1845)

Marcel Amont (1961), Michel Chaineaud, Louis Guénot...

J'ai deux grands bœufs dans mon étable,
Deux grands bœufs blancs marqués de roux
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leurs soins qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été.
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

{Refrain:}
S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre,
J'aime Jeanne, ma femme,
Eh bien ! J'aimerais mieux
La voir mourir
Que voir mourir mes bœufs.

Les voyez-vous les belles bêtes
Creuser profond et tracer droit
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid ?
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leurs cornes noires
Se poser les petits oiseaux.

{Refrain}

Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont plus doux que des moutons
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons.
Pour les mener aux Tuileries,
Au Mardi-Gras, devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries,
Je ne veux pas, ils sont à moi.

{Refrain}

Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre Régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent.
Mais, si pour dot il veut qu'on donne
Les grands bœufs blancs marqués de roux,
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les bœufs chez nous.

{Refrain}

Les chansons réalistes (1964)

Jean Arnulf

Les chansons réalistes
Parlent d'amours perdues
Qui jamais ne reviennent
Le brouillard sur la Seine
D'étranges inconnues
De pianos mécaniques
De foulards en satin
De matins nostalgiques
Et d'océans lointains
D'une larme tombée
Sur la page d'un livre
D'un beau matelot ivre
D'un chagrin oublié
De pluie sur une gare
De deux corps enlacés
De deux filles aux yeux bizarres
Qui regardent le quai

C'est pas la chanson que j'aimais
C'était les yeux de la chanteuse
C'était ses façons anguleuses
Et ses mains pâles qui parlaient

Les chansons réalistes
Chantent un nouvel amour
Qui bientôt se termine
A l'heure des usines
Quand reparaît le jour
Un amour en voyage
Qui vous prend par la main
Et refait ses bagages
Dans le petit matin
Un amour qui vous mène
En bateau vers la rive
Alors qu'à la dérive
On y croyait quand même

Et la pluie sur la gare
Le brouillard sur les quais
Vous laissent un goût bizarre
Qui ressemble au regret

C'est la chanteuse que j'ai connue
C'est la chanson que je regrette
Car la fille était grande et bête
Et chantait sur un air connu

La la la...

Les dames de mon souvenir (1963)

Jean Arnulf

La rue de nos amours
Est au fond de la cour
Où parvient la musique
Des manèges et du cirque
Nos quinze ans éblouis
Les écoutaient, la nuit

Je n'oublierai jamais les yeux d'Isabelle
Ni comme elle était belle
Ni comme on était bien
Au creux de cette danse
A bercé notre enfance
Mon cœur contre ses seins

Les arbres de ma rue
Où dorment des pendus
Fait peur aux enfants sages
Dans les livres d'images
S'écrivent sur la nuit
Quand la lune est partie

Je n'oublierai jamais la voix de Marguerite
Sa voix qui parlait vite
Au pied de l'arbre en fleurs
Quand la nuit faisait vivre
Notre amour un peu ivre
Ses seins contre mon cœur

Une dame en grand deuil
Assise sur le seuil
Sur le seuil de sa porte
Que le diable l'emporte !
A emporté le cœur
Du petit ramoneur

Je n'oublierai jamais cette veuve infidèle
Qui me donna des ailes
Une nuit au mois d'août
Pour s'en retourner rire
Dans la fête en délire
Un marin à son cou

La rue de nos amours
Est au fond de la cour
Où parvient la musique
Des manèges et du cirque

Les Deux Frères (1962)

Hugues Aufray

Deux jeunes frères sur un chemin,
Deux jeunes frères main dans la main,
Partaient en guerre, vêtus tous deux,
L'un de vert, l'autre de bleu.
L'un de vert, l'autre de bleu,
Ils étaient partis joyeux,
Mais la-bas, ils avaient laissé
Leur coeur et leur fiancée.

Deux jeunes frères sur le chemin,
Deux jeunes frères, main dans la main,
Sur pied de guerre, vêtus tous deux
L'un de vert, l'autre de bleu.
Ils étaient partis joyeux,
Se battirent de leur mieux
Criant souvent, tremblant parfois,
Pour l'autre plus que pour soi

Deux jeunes frères marchent au combat,
Mais une balle ne choisit pas
Celui dont elle ferme les yeux
Pauvre vert, ou pauvre bleu.
Ils étaient partis joyeux,
Un seul revint sur les deux
Un seul revit son clocher
Endormi dans la vallée

Deux jeunes filles sur le chemin,
Deux jeunes filles, main dans la main
Debout dans la grisaille du soir
L'une en blanc
Et l'autre en noir

Les élucubrations d'Antoine (1966)

Antoine

Oh, Yeah !
Ma mère m'a dit, Antoine, fais-toi couper les cheveux,
Je lui ai dit, ma mère, dans vingt ans si tu veux,
Je ne les garde pas pour me faire remarquer,
Ni parce que je trouve ça beau,
Mais parce que ça me plaît.

Oh, Yeah !
L'autre jour, j'écoute la radio en me réveillant,
C'était Yvette Horner qui jouait de l'accordéon,
Ton accordéon me fatigue Yvette,
Si tu jouais plutôt de la clarinette.

Oh, Yeah !
Mon meilleur ami, si vous le connaissiez,
Vous ne pourriez plus vous en séparer,
L'autre jour, il n'était pas très malin,
Il a pris un laxatif au lieu de prendre le train.

Oh, Yeah !
Avec mon petit cousin qui a dix ans,
On regardait "Gros Nounours" à la télévision,
A Nounours il a dit "Bonne nuit mon bonhomme",
Il est parti danser le jerk au Paladium.

Oh, Yeah !
Le juge a dit à Jules, vous avez tué,
Oui j'ai tué ma femme, pourtant je l'aimais,
Le juge a dit à Jules "Vous aurez vingt ans",
Jules a dit : "Quand on aime on a toujours vingt ans".

Oh, Yeah !
Tout devrait changer tout le temps,
Le monde serait bien plus amusant,
On verrait des avions dans les couloirs du métro,
Et Johnny Hallyday en cage à Médrano.

Oh, Yeah !
Si je porte des chemises à fleurs,
C'est que je suis en avance de deux ou trois longueurs,
Ce n'est qu'une question de saison,
Les vôtres n'ont encore que des boutons.

Oh, Yeah !
J'ai reçu une lettre de la Présidence
Me demandant, Antoine, vous avez du bon sens,
Comment faire pour enrichir le pays ?
Mettez la pilule en vente dans les Monoprix.

Oh, Yeeeeaaaahhhh !

Les filles du bord de mer (1965)

Salvatore Adamo

Je me souviens du bord de mer avec ses filles au teint si clair
Elles avaient l'âme hospitalière c'était pas fait pour me déplaire
Naïves autant qu'elles étaient belles on pouvait lire dans leurs prunelles
Qu'elles voulaient pratiquer le sport pour garder une belle ligne de corps
Et encore, et encore, z'auraient pu danser la java

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient chouettes pour qui savait y faire

Y'en avait une qui s'appelait Eve c'était vraiment la fille d'mes rêves
Elle n'avait qu'un seul défaut elle se baignait plus qu'il ne faut
Plutôt qu'd'aller chez le masseur elle invitait le premier baigneur
A tâter du côté de son cœur, en douceur, en douceur
En douceur et profondeur

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient chouettes pour qui savait y faire

Lui pardonnant cette manie j'lui proposes de partager ma vie
Mais dès que revint l'été je commençe à m'inquiéter
Car sur les bords d'la Mer du Nord elle se remit à faire du sport
Je tolérais ce violon d'Ingres sinon elle devenait malingre

Puis un beau jour j'en ai eu marre c'était pis que la mer à boire
J'lai refilée à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux
En douceur, en douceur

Z'étaient chouettes les filles du bord de mer
Z'étaient bêtes pour qui savait leur plaire

La la la la la la La la la la la la ..............

Les gratte-ciel (1968)

Salvatore Adamo

C'est la plus sombre histoire depuis Caïn
Gravée dans la mémoire d'Américain
Yè yè yè yèyè

Un jour, deux gratte-ciel, ne sachant pas que faire
Un jour, deux gratte-ciel ont joué à la guerre
Ils ont joué si bien qu'ils oublièrent de rire
Ils ont joué si bien qu'on aurait bien pu dire
Qu'il ne leur manquait plus que l'un d'eux soit noir de peau
Le jaune étant exclu, c'eût été bien trop beau
Qu'il ne leur manquait plus que ce détail infime
Pour qu'entre les deux têtus se creusa un abîme
Yè yè yè yèyè

Il y eut la mort, il y eut la gloire
Il y eut le plus fort, il y eut la victoire
Il y eut le moment suprême et démentiel
Il y eut le moment où l'on défie le ciel

Le nez au firmament, les gratte-ciel exultent
Le ciel patiemment ignore les insultes

Mais vient l'heure où dans le ciel
La vérité se dévoile
Et vient noyer les gratte-ciel
Sous une pluie d'étoiles
Yè yè yè yèyè
Alors, les gratte-ciel se sont faits tout petits
Alors les gratte-ciel ont sorti leur whisky
Et ils ont tant bu qu'ils ont tout oublié
Et ils ont tant bu qu'ils se sont écroulés
Yè yè yè yèyè

Les gratte-ciel grattent le sol
Ça sent le miel, ça sent l'alcool
Les gratte-ciel crachent leur sang
Crachent leur fiel, crachent leurs dents
Crachent leur or et leur argent
Le sang des morts et des vivants

Les gratte-ciel crachent leurs corps
Les gratte-ciel sont ivres morts

Alors, ils ont vu la couleur de la gloire
Alors, ils ont su le secret des victoires
Alors, ils ont vu le soleil du néant
Alors, ils ont vu comme un grand trou béant

Et ils se sont pendus

Yè yè yè yèyè yèèèè

Les moulins de mon coeur (1968)

Marcel Amont, Claude François, Michel Legrand...

Comme une pierre que l'on jette
Dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l'eau
Comme un manège de lune
Avec ses chevaux d'étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Comme un écheveau de laine
Entre les mains d'un enfant
Ou les mots d'une rengaine
Pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur des forêts de Norvège
Sur des moutons d'océan
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Ce jour-là près de la source
Dieu sait ce que tu m'as dit
Mais l'été finit sa course
L'oiseau tomba de son nid
Et voila que sur le sable
Nos pas s'effacent déjà
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure
Sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent
Aussitôt qu'on les oublie
Et les feuilles de l'automne
Rencontre des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne
La couleur de tes cheveux

Une pierre que l'on jette
Dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l'eau
Au vent des quatre saisons
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Les nénuphars (1968)

Jean Arnulf

Si je repense aux nénuphars
De l'étang où pêchait mon père
L'étang est d'or, ses yeux sont verts
Si je repense aux nénuphars {x2}
Mon père n'est plus, l'étang est noir

Si je repense aux acacias
Dans la cour bleue de mon école
Mon cœur est grand, un pigeon vole
Si je repense aux acacias {x2}
L'école est loin, mon cœur est là

Si je repense aux grands bateaux
Bercés en rade du vieux port
La mer est calme, un enfant dort
Si je repense aux grands bateaux {x2}
L'enfant s'est endormi trop tôt

Si je repense aux marrons chauds
Que ma mère fourrait dans mes poches
J'entends le bruit de mes galoches
Si je repense aux marrons chauds {x2}
Où est le chant de mes sabots ?

Si je repense à ce jardin
Qui me tenait lieu d'Amérique
Le soir de bal et de musique
Si je repense à ce jardin {x2}
L'herbe se tait, l'arbre ne dit rien

Si je repense aux nénuphars
De l'étang où pêchait mon père
L'étang est d'or, ses yeux sont verts
Si je repense aux nénuphars {x2}
J'ai donc mangé la meilleure part

Les papillons noirs (1966)

Michèle Arnaud & Serge Gainsbourg

La nuit, tous les chagrins se grisent;
De tout son cœur on aimerait
Que disparaissent à jamais
Les papillons noirs
Les papillons noirs
Les papillons noirs

Les autres filles te séduisent;
De mille feux, leurs pierreries
Attirent au cœur de la nuit
Les papillons noirs
Les papillons noirs
Les papillons noirs

Aux lueurs de l'aube imprécise,
Dans les eaux troubles d'un miroir,
Tu te rencontres par hasard
Complètement noir
Complètement noir
Complètement noir

Alors tu vois sur ta chemise
Que tu t'es mis tout près du cœur
Le smoking des temps de rigueur,
Un papillon noir
Un papillon noir
Un papillon noir
Un papillon noir...

Les parapluies de Cherbourg (1965)

Mathé Altéry, Nana Mouskouri, Michel Legrand...

Depuis quelques jours je vis dans le silence
Des quatres murs de mon amour
Depuis ton départ l'ombre de ton absence
Me poursuit chaque nuit et me fuit chaque jour
Je ne vois plus personne j'ai fait le vide autour de moi
Je ne comprends plus rien parce que je ne suis rien sans toi
J'ai renoncé à tout parce que je n'ai plus d'illusions
De notre amour écoute la chanson

Non je ne pourrai jamais vivre sans toi
Je ne pourrai pas, ne pars pas, j'en mourrai
Un instant sans toi et je n'existe pas
Mais mon amour ne me quitte pas
Mon amour je t'attendrai toute ma vie
Reste près de moi reviens je t'en supplie
J'ai besoin de toi je veux vivre pour toi
Oh mon amour ne me quitte pas

Ils se sont séparés sur le quai d'un gare
Ils se sont éloignés dans un dernier regard
Oh je t'aim' ne me quitte pas.

Les Remords Et Les Regrets (1965)

Hugues Aufray

Ma tendre jouvencelle,
Petite Jeanneton,
Ma gentille gazelle
En jupon de coton.
Les bouquet de gentianes
Que tu dresses en collier,
Si demain, ils se fanent,
Ne faudra pas pleurer.

REFRAIN
Il vaut mieux
Il vaut mieux
Oh combien ?
Vivre peu
Vivre peu
Mais vivre bien.
Et avoir
Et avoir
Oh, pas vrai,
Des remords que des regrets.

C'est pas la mer à boire,
La fin d'un bel amour,
Mes amis, je veux boire
Avec vous jusqu'au jour.
Ma belle m'a fait souffrir
Et m'a aimé aussi.
Ca fait des souvenirs
Et ainsi va la vie

REFRAIN

Que ma chanson vous dise
Dans la vie, malgré tout,
Vaut mieux faire des sottises
Que de n'rien faire du tout.
C'est une philosophie
Qui a son bon côté,
Le bon côté de la vie
Qui donne envie de chanter

REFRAIN

Hey ! Des remords que des regrets
Des remords que des regrets

Les touristes (1966)

Jean-Claude Annoux

Le teint blafard, venant on ne sait d'où
De début juin à la fin du mois d'août
S'échappe enfin une meute de loups
Qui a rêvé d'une vie de cocagne
L'air conquérant dans leurs superbes autos
Qu'ils vont conduire comme des chars d'assaut
Ils partent fiers, l'oeil vague et le front haut
Pour envahir nos plages et nos campagnes

Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Tout feu, tout fou, ça prend tous les risques
Ça nage n'importe où, ça veut grimper partout
Ça en veut pour ses sous !
Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Ça n'a jamais le droit d'être triste
Ça vit en société, c'est bien organisé
Et ça n'est pas gêné quand ça va se coucher
En rangs serrés, comme à l'armée

Plus il fait chaud, plus ils montrent leur peau
Ça fait rarement un très joli tableau
Mais à coup sûr, ils en font une photo
Qu'ils montreront à leurs copains de bagne
En deux semaines, ils sont défigurés
Par les efforts qu'ils ont fait pour bronzer
Et sans complexes, ils veulent sous notre nez
Nous arracher nos filles et nos compagnes

Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Tout en joie, ça frétille, ça s'agite
Ça déborde d'ardeur, ça cherche l'âme soeur
Ça fait le joli coeur
Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Ça renifle et ça suit toutes les pistes
Ça flirte en société, ouais, c'est bien organisé
Et ça n'est pas gêné quand ça va se coucher
En rangs par deux comme à l'armée

Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Ça se croit et ça joue les artistes
Ça s'prend pour Belmondo
Qui rencontre Bardot
Mais un jour sans un mot

Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Ça fait un dernier p'tit tour de piste
Ça se couvre la peau, quand ça doit tout penaud
Reprendre son auto
Les tou-tou, les tou-tou, les touristes
Ça devient beurk tout chagrin et tout triste
A la fin de la fête, quand ça bat la retraite
Ça croise le coeur gros, d'étranges animaux
Qui vont jouer à leur tour pendant 31 jours
- Quoi ? Ben...
Les tou-tou, les tou-tou, les touristes !

Les Yeux Fermés (1965)

Hugues Aufray

Les yeux fermés, je revois ma maison.
Je l'ai quittée pour les quatre horizons.
Mes frères, mes sœurs, eux aussi sont partis
Bâtir ailleurs leur nouvelle vie.

Le soir venu, sur la table sciée,
On travaillait et le chat ronronnait.
Derrière nous, notre mère sourit,
Tirait l'aiguille longtemps dans la nuit.

Depuis ce temps ont passé les saisons
Sur le toit de notre maison.

Qu'est devenu le jardin que j'aimai ?
Aucun de nous n'y reviendra jamais.
Est-elle heureuse, la maison bien aimée,
Entre les mains de ces étrangers ?

Depuis ce temps ont passé les saisons
Sur le toit de notre maison.

Les yeux fermés, je revois ma maison.
Je l'ai quittée pour les quatre horizons.
Mes frères, mes sœurs, eux aussi sont partis
Bâtir ailleurs leur nouvelle vie.

Les yeux fermés j'y retourne souvent
Pour y chercher mes rêves d'enfant

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