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Les années 60 de a à z

Lo

Loin (1963)

Richard Anthony

J'entends la mer et le vent chanter
Le soleil éclaire ses cheveux dorés
Le sable est doux, plus doux les baisers
Que la mer sur nos lèvres a posés

Loin, loin, jusqu'au bord du ciel
Cet amour me semble un peu irréel
Loin, loin, nous pourrions ainsi
Seuls au monde, partager mille vies

Mais ces beaux jours sont déjà passés
L'automne est venu pour nous séparer
Adieu la mer, adieu nos baisers
Tristement on a dû se quitter

Loin, loin, sous un ciel de pluie
Elle est loin de moi et mon coeur s'ennuie
Loin, si loin, il ne reste rien
Qu'une image dans le creux de ma main

Lolita, Lolita (1967)

Antoine

Mais qu'est-ce que j'ai, mon vieux ?
Je suis peut-être amoureux
Le dix-huitième arrondissement
Est un quartier bien troublant
Depuis qu'on me l'a présentée
Je ne pense qu'à la retrouver
Je la croise tous les matins
Quand elle va acheter son pain

{Refrain:}
Lolita (Eh oui)
Lolita (Eh oui)
Elle s'ra bientôt à moi
(Redis ça, mon vieux)
Lolita (Eh oui)
Lolita (Eh oui)
Elle s'ra bientôt à moi
(Allez-y, mon vieux)

J'habite rue de la Martinique
Elle habite rue de la Guadeloupe
Le dix-huitième arrondissement
Est un quartier épatant
J'ai rendez-vous, c'est magnifique
Il faudra pas que je la loupe
Bon, salut, je file maintenant
Devant sa porte, elle m'attend

{au Refrain}

Elle m'a offert le thé
Dans son salon bien décoré
Dans le dix-huitième arrondissement
Il y a des endroits charmants
Elle a décoré son appartement
Elle déplace les meubles très souvent
C'est vraiment une passion
Elle m'a montré cent dispositions

{au Refrain}

Je l'avais vraiment charmée
Je suis même resté à dîner
Dans le dix-huitième arrondissement
Les filles ont tous les talents
Mais, Dieu que c'est étrange
Après le canard à l'orange
Elle m'a dit «Tu es très beau
N'oublie pas mon petit cadeau»

Lolita (Eh oui)
Lolita (Eh oui)
Quelle mentalité tu as
(Oh la la, mon vieux !)
Lolita (Eh oui)
Lolita (Eh oui)
Vraiment, tu me déçois
(C'est vrai, mon vieux)
Et tant pis, puisque c'est comme ça
J'irai retrouver Johanne
(Qui c'est ça, mon vieux ?)
Une amie américaine à moi
Qui habite rue de la Louisiane

Long, long, longtemps (1965)

Frank Alamo

Quand le jour s'achève
Reviennent mes souvenirs

Oui, long, long, longtemps
Je me souviendrai longtemps
De leur premier regard
Echangé un soir

Oui, long, long, longtemps
Je m'en souviendrai longtemps
Car je sais
Que jamais

Non, je n'oublierai
Jamais cet étranger
Qui a détruit toute ma vie
Avec elle, est reparti

Oui, long, long, longtemps
Je m'en souviendrai longtemps
Car je l'aime encore
Oui je l'aime

Aucun sourire
Ne peut me consoler
Il me faut rire
Souvent pour ne pas pleurer

Oui, long, long, longtemps
Je me souviendrai longtemps
De cet amour passé
Que tu as brisé

Oui, long, long, longtemps
Je me souviendrai longtemps
Car je sais
Que jamais
Car je sais
Que jamais
Je ne l'oublierai

Longtemps déjà (1965)

Jean Arnulf

Voilà longtemps déjà que tu vis dans ma chambre
L'amour a tapissé nos murs de vingt soleils
Des chagrins ont laissé la lumière de septembre
Endormie sur la table où chante le réveil
Le temps n'a pas changé l'éclat de tes yeux d'ambre
Ils sont longs de mes jours, la vie de mon sommeil

Voilà longtemps déjà que par un soir d'automne
Tu passais cette porte pour la première fois
L'amour tombait du ciel et tu mangeais des pommes
J'en ai encore l'odeur mêlée au feu de bois
Le temps n'a rien changé, je ne serais personne
Si tu étais partie, au matin, loin de moi

Voilà longtemps déjà que ta main dans la mienne
Nous suivons le chemin de nos rêves d'enfant
Nous aimons les agneaux et nous chassons les hyènes
Nous avons espéré des lendemains chantants
Le temps n'a rien changé, nos fêtes sont les mêmes
Nous assiégeons, ce soir, quelques moulins à vent

Voilà longtemps déjà que nous vivons ensemble
Nous avons vu dix fois se faner les lilas
Et ce nouveau printemps aux dix autres ressemble
Je t'embrasse aujourd'hui pour la première fois
Pour la première fois nous regardons ensemble
La magie revenue aux branches que voilà

Loulou de la Vache Noire (1960)

Michèle Arnaud

Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
Porte des bijoux de bazar
Mais elle en a d'autres sous la robe
Qu'on dirait le musée des beaux-arts

V'là le printemps qui s'amène
Drapé dans l'or de son genêt
Y en a pour deux à trois semaines
D'ici que la fleur soit fanée

Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
Ne s'habille pas de satin
Mais le tissu de sa chair tendre
N'a pas point d'égal, sûr et certain

V'là le printemps qui s'avance
Avec sa botte de muguet
Mais les promeneurs du dimanche
Ont mis les grelots en bouquets

Mam'zelle Loulou de la Vache Noire
Aura seize ans ce mois de mai
Or elle en a vingt d' savoir-faire
Pour embrasser son bien-aimé

V'là le printemps qui s'apprête
A sentir la violette au bois
Mais il arrive malheur aux fleurettes
Quand le vent donne de la voix

On dit que l' vent de la Vache Noire
Chargé des senteurs de Meudon
Aurait dans le cours de l'Histoire
Brisé plus d'une rose en bouton

V'là le printemps qui s'empresse
D'ouvrir la fleur du cerisier
Mais comme la fleur de la jeunesse
Tout ça n' va point s'éterniser

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