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Les années 60 de a à z

Le

Le barbier de Séville (1960)

Marcel Amont

En m'asseyant dans mon fauteuil
Je remarquai en un clin d'œil
Que ma voisine était charmante
Mais elle était accompagnée
D'un mélomane renfrogné
À la barbiche menaçante

Alamaviva et Figaro
S'entretenaient en bel canto
D'une enfant appelée Rosine
Emprisonnée dans la maison
D'un épouvantable barbon
Comme celui
Comme celui
De ma voisine

{Refrain:}
Et c'est ainsi qu'au Barbier de Séville
Je pris un plaisir extrême
Que je n'eusse point
Que je n'eusse point
Trouvé dans la vie de bohème
Que je n'eusse point
Que je n'eusse point
Trouvé dans la vie de bohème

C'est d'abord pression légère
Du genou qui se resserre
Et comme la belle ne fuit pas ce contact
Je prendrai, prendrai sa main au deuxième acte

Attention, car je vois la barbiche
Pointer, pointer sournoisement
Piano, piano, piano, piano
Puisque ce vieillard me suspecte
Imitons le maintien du monsieur qui se délecte
Imitons ton ton ton ton ton
Le maintien tien tien tien tien tien
Du monsieur qui se délecte

En m'agitant dans mon fauteuil
Je commençais à faire mon deuil
De ma ravissante voisine
Lorsque soudain un ronflement
Vint troubler le recueillement
Pendant le grand air de Rosine

Le barbichu s'est endormi
Aux doux accents de Rossini
Et par une rencontre heureuse
À ce moment-là le ténor
En faisant trembler les décors
Presse Rosine
Sur sa poitrine
Mélodieuse

{au Refrain}

Ce Figaro, depuis une heure,
Me dit le lieu de sa demeure
Numéro vingt, belle façade
La la la la, deuxième arcade
Oui, mais l'adresse de ce barbier
Offre pour moi peu d'intérêt
J'aimerais mieux savoir la vôtre
Pendant que dort ce bon apôtre

Déjà mon âme
D'amour s'enflamme
Et puis elle a sur le programme
Douce espérance
Douce espérance
Elle a trompé la surveillance
De son gardien sans vigilance

Ah ! Cher Figaro
Déjà mon âme
D'amour s'enflamme
Déjà mon âme
D'amour s'enflamme

Allegro et prestissimo
Elle m'a donné son numéro
Son numéro de téléphone

Et d'une voix au pur métal
C'est moi qui chante le final
Ce soir à l'Opéra Comique
Et d'une voix au pur métal
C'est moi qui chante le final
Ce soir à l'Opéra Comique :
Étoile quarante-trois
Quarante-trois zéro sept {ad lib}

Le barbu sans barbe (1965)

Salvatore Adamo

 

Avez-vous vu un barbu sans barbe ?
Avez-vous vu un poilu sans poil ?
Car ce barbu m'a laissé sa barbe
Oui ce poilu m'a laissé ses poils

Poils de chameau faut qu'je précise
Car ce salaud m'a chipé Lise
Quand on l'a vu penaud, crotté,
Ma femme et moi, eûmes pitié

L'avons lavé et bien rasé
Il était bien beau, il a remercié
Comme trois amis on s'est mis à table
Repas sans fin, il avait faim le pauvre diable

Il a raconté qu'il a tout raté
C'était touchant de le voir pleurer
L'avons bien plaint, réconforté
L'avons mis couché et bien bordé

Le lendemain manquait ma valise
Mon costume neuf, ma plus belle chemise
Pas étonnant que mes effets lui aillent
Car le coquin était de ma taille

Mais près de moi, y avait plus ma Lise
Elle n'a pas voulu lâcher la valise
Quel infamie, c'est renversant
La pauvre fille m'appelle sûrement

Il est parti ma valise à la main
Mais c'qui est pire, ma Lise à l'autre main
L'avez-vous vu ma valise à la main ?
L'avez-vous vu ma Lise à l'autre main ?

Avez-vous vu un barbu sans barbe ?
Avez-vous vu un poilu sans poil ?
Car ce barbu m'a laissé sa barbe
Oui ce poilu m'a laissé ses poils !
Le bateau espagnol (1954)

Michèle Arnaud (1964), Léo Ferré (1954), Jacques Douai (1954)...

J'étais un grand bateau descendant la Garonne
Farci de contrebande et bourré d'Espagnols
Les gens qui regardaient saluaient la Madone
Que j'avais attachée en poupe et par le col
Un jour je m'en irai très loin en Amérique
Donner des tonnes d'or aux nègres du coton
Je serai le bateau pensant et prophétique
Et Bordeaux croulera sous mes vastes pontons.

Qu'il est loin le chemin d'Amérique
Qu'il est long le chemin de l'amour
Le bonheur ça vient toujours après la peine
T'en fais pas mon ami j'reviendrai
Puisque les voyages forment la jeunesse
T'en fais pas mon ami j'vieillirai

Rassasié d'or ancien ployant sous les tropiques
Un jour m'en reviendrai les voiles en avant
Porteur de blés nouveaux avec mes coups de triques
Tout seul mieux qu'un marin je violerai le vent
Harnaché d'Espagnols remontant la Garonne
Je rentrerai chez nous éclatant de lueurs
Les gens s'écarteront saluant la Madone
En poupe par le col et d'une autre couleur

Qu'il est doux le chemin de l'Espagne
Qu'il est doux le chemin du retour
Le bonheur ça vient toujours après la peine
T'en fais pas mon ami j'reviendrai
Puisque les voyages forment la jeunesse
J'te dirai mon ami A mon tour
A mon tour...

Le Bonheur N'est-il Pas Fait Pour Moi (1964)

Hugues Aufray

Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
N'est-il donc pas fait pour moi

La nuit a jeté au creux de l'océan
Tous les châteaux de mes rêves d'enfant
Qu'est devenue la princesse aux yeux d'or
Princesse perdue de mon île au trésor
Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
N'est-il donc pas fait pour moi

L'étoile du printemps appartient au berger
Le vent à l'hiver et le blé à l'été
La pluie de septembre appartient à l'automne
Mais moi, je le sais, je ne suis à personne
Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
N'est-il donc pas fait pour moi

Il faut qu'un jour dans ma chanson
La joie se lève à l'horizon
J'ai trop longtemps marché
Seul, au long de mes nuits
Ce que les autres ont eu, je le veux aussi
Le bonheur n'est-il pas fait pour moi
N'est-il donc pas fait pour moi
Le carosse d'or (1969)

Salvatore Adamo

Les murs lézardés tristes et sombres
Les murs où se déchirent les ombres
La rue où le ciel n'entre pas
Passe un carrosse d'or et puis s'en va
Soudain les yeux brillent aux fenêtres
Des gosses au visage d'ancêtre
Des chiots que l'on n'allaite pas
Passe un carrosse d'or et puis s'en va
Des pieds nus qui s'écorchent aux pierres
Sur le chemin noir
Mains menues qui se tendent en prière
Vers l'absurde espoir
Où es-tu? Oh! beau carrosse d'or
Reviens-nous, fais-nous rêver encore
À l'île au trésor

Plus rien que le vent et sa plainte
Plus rien les voix se sont éteintes
Les gosses qui ne comprennent pas
Passe un carrosse d'or et puis s'en va
Les vieux ont détourné leurs têtes
Devant l'éternelle défaite
Heureux ceux qui ne savent pas
Passe un carrosse d'or et puis s'en va
Mille fois leurs pieds nus ont saigné
Le long du chemin noir
Mille fois leurs mains ont imploré
Vers un absurde espoir
D'où viens-tu? Oh! beau carrosse d'or
Où mènes-tu, où est l'île au trésor
Serais-tu là mort?
Serais-tu là mort?
Serais-tu là mort?
Le chasseur de primes (1965)

Frank Alamo

{Parlé:}
On l'a fait venir pour que Michaël récupère les troupeaux
(On a fait venir qui ?)
Mais, le chasseur de primes !
(En tout cas, les frères Jackson ne rendront pas les troupeaux comme ça)
(Y aura d' la bagarre, ça c'est sûr !)
Oui, mais le chasseur de primes aura dix mille dollars !
(Dix mille dollars ? Dix mille dollars !)

Ça y est, il vient d'aller voir le shérif
Pour lui parler de son affaire
Il prend un verre au bar d'un air naïf
Devant ses adversaires
Il est tout seul, ils sont autour de lui
Il a son colt, sa Winchester
Comme il tire vite, alors, ils se méfient
Y a d' la bagarre dans l'air

Oui, mais Maria le regarde, elle a peur pour lui
Sur son cheval au galop, il poursuit les bandits
Et les bandits se retournent et ils tirent sur lui

Sautant la haie, bientôt chez un ami
Vite ils se sont barricadés
Mais le chasseur de primes les a suivis
Que va-t-il arriver ?

{Parlé:}
- Regarde, il a réussi à rentrer
- Oui, mais il est seul contre cinq
- Tu vas voir, je suis sûre qu'il va gagner
- Attention, attention, attention, ils commencent à tirer !

Oui, et Maria le regarde, elle est fière de lui
Quand les cow-boys ont ramené les troupeaux dans l'enclos
De tous les ranches, on venait voir le beau rodéo

{ad lib:}
Oui, le chasseur de primes a triomphé
Il va vers d'autres aventures
Et Maria le voit le cœur serré
Partir sur sa monture
Le chef de la bande (1965)

Frank Alamo

{Parlé:}
Figurez-vous qu'elle était fiancée à Jimmy
La bague qu'elle a au doigt
Je suis sûre que c'est lui qui lui a donnée
Tous les soirs à la sortie du lycée
Il allait la chercher avec sa moto
Et tu sais, il conduisait... comme un fou !

Elle l'a rencontré au drugstore
Il s'est retourné, lui a souri
Elle l'a aimé, lui le chef de la bande

Son père, sa mère ne l'aimaient pas, non, non
Ils ne voulaient pas qu'ils se revoient
Ils disaient : "Ce garçon-là n'est vraiment pas pour toi
C'est un casse-cou, c'est le chef de la bande"

Un jour son père lui a interdit
De revoir Jimmy, tout était fini
Jimmy a demandé : "Pourquoi ?"
Elle a dit : "Je ne sais pas"
Elle a dû le peiner, lui le chef de la bande

{Parlé:}
Il a souri, l'a embrassée, puis il lui a dit : "Adieu !"
Il paraît qu'il avait des larmes dans les yeux
Quand il a démarré dans la nuit, il pleuvait, il...
Elle lui a dit de ralentir, mais...
Est-ce qu'il l'a entendue lorsqu'elle a crié :
"Attention ! Arrête ! Attention ! Attention... !
Ah !!!!!!!!"

Elle pense à lui presque tout le temps
Elle se souvient de leurs bons moments
Ses amis lui disent toujours
De ne plus pleurer son grand amour
Elle ne l'oubliera pas, lui le chef de la bande

Le chef de la bande qu'elle a aimé
Le chef de la bande qu'elle a aimé
Le chef de la bande qu'elle a aimé
Le ciel est si beau ce soir (1963)

Richard Anthony

Le ciel est si beau ce soir
La nuit est si bleue ce soir
C'est l'heure où je me sens
Perdu comme un enfant
Le ciel est si beau pourtant

Depuis que l'on s'est quittés
Je n'ai jamais eu d'été
Soudain, je viens d'avoir
Envie de te revoir
Le ciel est si beau ce soir

Longtemps, j'ai attendu
A l'angle de ta rue
Mais tu n'es pas venue
Je suis reparti sans bruit
Tout seul à travers la nuit
Mais je ne veux pas croire
Qu'il n'y a plus d'espoir
Le ciel est si beau ce soir
Le ciel est si beau ce soir

Le cœur de la Maria (1965)

Jean-Claude Annoux


{Refrain:}
La la la...
Jamais on ne l'oubliera
La la la...
Le cœur de la Maria

Quand les filles de la rue retournaient chez leur mère
Et que les boîtes à plaisir étaient déjà fermées
Le cœur de la Maria, lui, restait entrouvert
L'été comme l'hiver, on entrait sans frapper

Elle nous ouvrait son bar comme elle ouvrait son cœur
Que l'on soit blanc ou noir, Ecossais ou Chinois
On apportait son pain, elle y mettait du beurre
On apportait son cœur, elle le mettait en joie

{au Refrain}

On parlait du bon temps, on parlait de la guerre
Y en a qui se noyaient dans les pichets d'vin blanc
D'autres chez qui l'alcool faisant l'effet contraire
Retrouvaient dans la bière les yeux de leurs vingt ans

Le cœur de la Maria, c'était l'bureau des peines
Ou plutôt le carrefour des pleurs du monde entier
Quand la vie était moche, quand on relâchait les rênes
C'est dans son gilet de laine que l'on venait pleurer

{au Refrain}

Officiers ou troufions, tous ceux de la dernière
Qu'ils soient Pieter ou Pierre sont d'accord sur cela
La guerre n'est que la guerre si elle n'a de chansons
Nous, notre Madelon s'est appelée Maria

Nous notre Madelon s'est appelée Maria

{au Refrain}
 
Le Coeur Gros (1965)

Hugues Aufray

Quand revient le vent de l'automne,
Je pense à tout ce temps perdu.
Je n'ai fait de mal à personne.
Je n'ai pas fait de bien non plus
Et j'ai le cœur gros.

Pauvre chien perdu dans la ville,
Y a des abris pour toi, mon vieux.
On a la conscience tranquille
Et quand on regarde tes yeux,
On a le cœur gros.

Après des mois de mauvais coups,
De filets pleins de goémons,
Quand le marin compte ses sous,
Sur la table de la maison,
Il a le cœur gros.

Toi qui n'es pas mort à Madrid,
Tant de copains sont restés.
Quand tu regardes tes mains vides
Et devant ton fusil rouillé,
Tu as le cœur gros.

Quand tu l'as vu porté en terre,
Son cheval noir marchant devant,
Tu as soudain compris, mon frère,
Qu'il étaient plus qu'un président.
T'as eu le cœur gros.

Assis au bord de la rivière,
Mes rêves suivent leur chemin,
Mais quand je pense qu'il y a sur terre
Deux enfants sur trois qui ont faim,
Moi, j'ai le cœur gros.

Adieu fillette, adieu ma mie,
Adieu petite, le temps court.
Les cigognes sont reparties.
Elles reviendront sur'ment un jour.
N'aie plus le cœur gros
Le gars de n'importe où (1961)

Isabelle Aubret

Il a bourré sa pipe
Il a rempli son verre
Du tabac dans sa pipe
Et du vin dans son verre
C'était un soir d'hiver,
De neige et de brouillard
Qui vous mangeait les nerfs
Et vous foutait l' cafard

Mais le gars fredonnait une rengaine idiote
Une chanson d'amour, de soleil et d'été
Pleine d'enfants tout nus, de palmes et de paillotes
Et plus le gars chantait, plus ça nous désolait
Et plus on parlait bas
Et plus on avait froid

Il a fumé sa pipe
En sifflotant son verre
Le tabac de sa pipe
Et le vin de son verre
On entendait dehors
Les volets décrochés
Claquer au vent du nord
Comme s'ils applaudissaient

La chanson que le gars filait du bout des lèvres
En regardant là-bas, bien plus loin que la nuit
Le col déboutonné, la casquette en arrière
Comme un marin content d'être rentré chez lui
Mais il était chez nous
Ce gars de n'importe où

Il a gratté sa pipe
Il a payé son verre
Des cendres dans sa pipe
Et plus rien dans son verre
C'était pas catholique
Ce grand coup de soleil
Dans cette drôle de boutique
Et par ce drôle d'hiver

C'était pas vrai, ce type
Sa chanson, sa lumière
Les cendres de sa pipe
Et le rond de son verre
Le grand jeu (1965)

Salvatore Adamo

Ton doux regard

Et ton sourire

Tes grands yeux noirs
Où il se mire

Et moi, je dois sauver la face
Et moi, je dois faire la grimace
Quand dans mon cœur tout est chagrin

On est heureux
(Shalala shalala shalala)
En apparence
(Shalala shalala shalala)
C'est le grand jeu
(Shalala shalala shalala)
L'indifférence
(Shalala shalala shalala)

Mais je sens comme une blessure
Ce grand amour qui me torture
Et qui n'en finira jamais

(Shalala shalala shalala)

Je voudrais t'emmener loin de ce bal
Loin de tous ces pantins
De tes yeux, j'attends comme un signal
Mais en vain

On a eu tort
(Shalala shalala shalala)
Je veux maudire
(Shalala shalala shalala)
L'orgueil si fort
(Shalala shalala shalala)
Qui nous déchire
(Shalala shalala shalala)

Et malgré que tes yeux m'ignorent
Tout doucement mes yeux t'implorent
Comme une lueur dans la nuit
Le jour de mes 4 saisons (1968)

Marcel Amont

Le jour de mes seize printemps
Tandis qu'au loin battait la fête
Nous volions sur nos bicyclettes
Et nous riions à pleines dents
Le jour de mes seize printemps
Je n'étais guère entreprenant
Mais prenais l'allure distraite
Quand je fumais les cigarettes
Des veinards qui avaient vingt ans
L'air faraud je faisais semblant
De cacher des passes secrètes
Quand je taquinais Marinette
Le jour de mes seize printemps

Le jour de mes trente-cinq étés
Ma fille souffla mes chandelles
Ma mère souriait auprès d'elle
Ma femme éclatait de beauté
Le jour de mes trente-cinq étés
Je voyais au fond de leurs yeux
Tant d'amour et de joie tranquille
Que les tumultes de la vie
Me berçaient comme un chant heureux
J'avais les tempes argentées
Il se dessinait quelques rides
Mais le ciel était tout limpide
Le jour de mes trente-cinq étés

Le jour de mes soixante automnes
Je me disais mon vieux gamin
T'as fait les trois quart du chemin
C'est l'heure des souvenirs qui sonne
Le jour de mes soixante automnes
Le poids de deux fois trente années
Me rendra-t-il sexagénaire
Aurai-je l'art d'être grand-père
Saurai-je parler au passé
Le temps fuit et n'oublie personne
Mes vingt printemps c'était hier
Le temps reflue comme une mer
Le jour de mes soixante automnes
J'essaierai d'oublier l'hiver !

Le Jour Où Le Bateau Viendra (1965)

Hugues Aufray

Vous verrez ce jour-là quand le vent tournera,
Quand la brise n'aura plus de voix.
Un grand calme se fera comme avant un ouragan
Le jour où le bateau viendra.

Et les vagues danseront avec les navires,
Et tout le sable s'envolera,
Et vous entendrez l'océan chanter
Le jour où le bateau viendra.

Les poissons seront fiers de nager sur la terre
Et les oiseaux auront le sourire.
Sur le sable les rochers seront heureux croyez-moi
Le jour où le bateau viendra.

Ce que l'on disait pour égarer les marins
Ne voudra plus rien dire non plus rien
Et les grandes marées seront déchaînées
Le jour où le bateau viendra.

Vous entendrez ce jour-là un cantique se lever
Par-dessus la grande voile déployée.
Le soleil éclairera les visages sur le pont
Le jour où le bateau viendra.

Le sable fera un tapis doré
Pour reposer nos pieds fatigués
Et tous les vieux marins s'écrieront enfin
Le jour où le bateau viendra.

Vous verrez ce jour-là au lever du soleil
Vos ennemis les yeux plein de sommeil.
Ils se pinc'ront pour y croire, ils verront bien qu'il est là
Le jour où le bateau viendra.

Ils tendront leur mains, ils seront soumis;
Le géant Goliath le fut aussi.
Et ils se noieront comm' les Pharaons
Le jour où le bateau viendra

Le match de football (1968)

Antoine

Aïe, aïe, aïe, la vie est belle, tout va vraiment très, très mal
Mais je m'en fiche, moi, dimanche, je vais voir le match de football

Je suis agriculteur, tous les jours, je vais traire les vaches
Et, six jours par semaine, je n'ai pas le cœur à la tâche
Ce que je voudrais, ce n'est pas pouvoir me lever tard
C'est qu'au lieu de donner du lait mes vaches donnent du pinard

Je chante un peu partout de l'Asie jusqu'en Amérique
Les gens me crient "Bravo, vive la France, c'est magnifique !"
Mon ami étranger m'a tout expliqué, c'est normal
Avec mon gros nez, ils me prennent pour le Général

{au Refrain}

Ajaccio, Ajaccio !

Après onze ans de tournées, de voyages et d'aventures
J'suis allé chez mon cordonnier reprendre mes chaussures
Données à réparer en mille neuf cent cinquante-sept
Il m'a dit "Je m'souviens, repassez jeudi, elles seront prêtes"

Moi, j'aime bien le football et je connais tous les champions
Je passe tous mes dimanches devant la télévision
Je suis pour Ajaccio et ça s'ra vraiment magnifique
Le jour où les Corses gagneront les jeux olympiques

{au Refrain}

Ajaccio, Ajaccio !

{au Refrain, x2}

Le (un) Mexicain (1962)

Marcel Amont, Les Compagnons de la chanson, Dario Moreno...

{Refrain:}
Un Mexicain basané
Est allongé sur le sol
Le sombrero sur le nez
En guise en guise en guise en guise en guise en guise de parasol.

Il n'est pas loin de midi d'après le soleil
C'est formidable aujourd'hui ce que j'ai sommeil.
L'existence est un problème à n'en plus finir
Chaque jour chaque nuit c'est la même: il vaut mieux dormir.

Rien que trouver à manger, ce n'est pourtant là qu'un détail
Mais ça suffirait à pousser un homme au travail.
J'ai une soif du tonnerre, il faudrait trouver
Un gars pour jouer un verre en trois coups de dés.

Je ne vois que des fauchés tout autour de moi
Et d'ailleurs ils ont l'air de tricher aussi bien que moi.
Et pourtant j'ai le gosier comme du buvard, du buvard
Ça m'arrangerait bougrement s'il pouvait pleuvoir.

{Refrain}

Voici venir Cristobal, mon Dieu qu'il est fier
C'est vrai qu'il n'est général que depuis hier.
Quand il aura terminé sa révolution
Nous pourrons continuer tous les deux la conversation.

Il est mon meilleur ami, j'ai parié sur lui dix pesos
Et s'il est battu je n'ai plus qu'à leur dire adios.
On voit partout des soldats courant dans les rues
Si vous ne vous garez pas ils vous marchent dessus.

Et le matin quel boucan, sacré non de nom
Ce qu'ils sont agaçants, énervants, avec leurs canons.
Ça devrait être interdit un chahut pareil à midi
Quand il y a des gens, sapristi, qui ont tant sommeil.

{Refrain}

La la la ...
Le néon (1967)

Salvatore Adamo

Le néon, le néon
Le nez en l'air
L'air d'un...
Qu'on se le dise
Entre pantins
Gare à la crise
Gare à l'instinct
Car plus ça monte
Et plus j'ai honte
Plus je me rends compte
Que je ne suis pas grand
Pas grand, pas grand
Et ça m'énerve
J'perds mon latin
J'perds ma verve
Et je m'éteins
Le néon, le néon
Le nez en l'air
L'air d'un ...
Centième étage
Centième cage
Centième orage
Je serre les dents
Enfin sur terre
Et solitaire
Dans les rues j'erre
Au gré du vent
Je cherche une âme
Au cœur du soir
Je ne réclame
Qu'un peu d'espoir
Le néon, le néon
Le nez en l'air
L'air d'un...
Broadway la blonde
Dans la nuit gronde
Et c'est la ronde
Des morts vivants
Dans ce dédale
Je perds la foi
Et un vandale
S'éveille en moi
Le bruit me saoule
Je suis Samson
Les murs s'écroulent
Sur ma prison
Amérique
A mes risques
A mes disques
Je te devais
J'ai pris le risque
Tant pis pour toi
Car dans mes disques
Tu resteras
Le néon .... le néon........

Le porte-plume (1961)

Marcel Amont

Des plumes, du plomb {x3}
Porte-plume ! Porte-plume !
Des plumes, du plomb

Chacun et chacune ici-bas porte sa croix
Moi j'porte des plumes sur le quai numéro trois
Y en a, c'est du coton, y en a, c'est des barils
Moi, j'porte des plumes d'oiseaux des îles

{Refrain:}
La la la...
La la la...
Des plumes, du plomb {x2}
Hey !

Un kilo de plumes, on peut le croire moins lourd
Qu'un kilo d'enclumes ou qu'un kilo de cœur lourd
Et bien, prenez mon sac de plumes sur votre échine
Et dansez maintenant le Lac des Cygnes

{au Refrain}

J'suis un porte-plume pourtant quand je veux écrire
À Maria la brune, je vais trouver Casimir
Casimir, c'est mon plus cher ami car il sait comment on doit
Faire parler d'amour une plume d'oie

Des plumes, du plomb {x2}
Porte-plume ! Porte-plume !
Des plumes, du plomb

Quand j'ai l'dos qui fume sous le grand soleil de plomb
Et qu'mon sac de plumes me fait traîner les talons
Alors je lève les yeux pour voir, plein d'amertume,
Un p'tit oiseau qui vole avec trois plumes

{au Refrain}

L'bon Dieu voit ta peine, c'est le pasteur qui l'a dit
Et, l'âme sereine, tu iras en paradis
Comment est-on là-haut, dans la vie éternelle ?
L'pasteur a répondu "On a des ailes"

Des ailes, comme les oiseaux {x2}
Des ailes de plumes, comme les petits oiseaux {x2}

Tabalabadabada...
Tabalabadabada...
La la la...
La la la...

Des plumes, du plomb
Porte-plume ! Porte-plume !
Des plumes, du plomb {x2}

Le prix d'aimer (1965)

Frank Alamo

Chaque nuit, tu vas danser
Boire du whisky, essayer d'oublier

Tu parles trop, tu ris trop fort
Ça se voit bien, tu l'aimes encore

Tu vas payer le prix d'aimer
Avec des larmes, tu le sais bien
Tu vas payer le prix d'aimer
Tu vas payer comme les copains

Une fille à chaque bras
Embrasse-les tant que tu pourras

Après vingt sauts des rythmes fous
Tu peux danser mais malgré tout

Tu vas payer le prix d'aimer
Avec des larmes, tu le sais bien
Tu vas payer le prix d'aimer
Tu vas payer comme les copains

Le rapide blanc (1960)

Marcel Amont

Y va frapper à la porte, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah, je voudrais ben madame
J'voudrais ben rentrer

Ah ben dis : Rentrez donc ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui rentrent pis qui rentrent
Y a des hommes de rien qui rentrent pis ça m'fait rien
Y a des hommes de rien qui rentrent pis qui rentrent
Y a des hommes de rien qui rentrent pis ça m'fait rien

Après qu'il fut rentré, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah je voudrais ben madame
J'voudrais ben me chauffer

Ah ben dis : Chauffez-vous donc ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis qui s'chauffent
Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis ça m'fait rien
Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis qui s'chauffent
Y a des hommes de rien qui s'chauffent pis ça m'fait rien

Après qu'il fut chauffé, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah je voudrais ben madame
J'voudrais ben manger

Ah ben dis : Mangez donc ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui mangent pis qui mangent
Y a des hommes de rien qui mangent pis ça m'fait rien
Y a des hommes de rien qui mangent pis qui mangent
Y a des hommes de rien qui mangent pis ça m'fait rien

Après qu'il eut mangé, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah je voudrais ben madame
J'voudrais ben me coucher

Ah ben dis : Couche-toé donc ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui couchent pis qui couchent
Y a des hommes de rien qui couchent pis ça m'fait rien
Y a des hommes de rien qui couchent pis qui couchent
Y a des hommes de rien qui couchent pis ça m'fait rien

Après qu'il fut couché, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah je voudrais ben madame
Ah je voudrais ben vous embrasser

Ah ben dis : Embrasse-moé donc ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui m'embrassent qui m'embrassent
Y a des hommes de rien qui m'embrassent pis ça m'fait rien
Y a des hommes de rien qui m'embrassent qui m'embrassent
Y a des hommes de rien qui m'embrassent pis ça m'fait rien

Quand il eut embrassé, awingna han
La bonne femme lui a demandé
Ce qu'il voulait ce qu'il souhaitait
- Ah je voudrais ben madame
Ah je voudrais ben m'en aller

Ah ben dis : Sacre ton camp ben hardiment, awingna han
Mon mari est au rapide blanc
Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien
Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien

Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
Y a des hommes de rien qui s'en vont et qui m'font rien
Y a des hommes de rien qui s'en vont pis qui s'en vont
Y a des hommes de rien qui s'en vont pis c'm'fait rien

Le Rossignol Anglais (1965)

Hugues Aufray

Laï laï laï laï laï laï laï..
Laï laï laï laï laï laï laï,
Laï laï laï laï laï laï laï... Hey!

Laï laï laï laï laï laï laï..
Laï laï laï laï laï laï laï,
Laï laï laï laï laï laï laï.

Ma mignone mignonette,
Promène moi dans ta maison.
Cache moi dans ta cachette,
Je te dirai des chansons.
Je me ferai tout gentil,
Je te promets d'être sage,
Et quand tu liras la nuit,
Je te tournerai les pages.

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.. hey!

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.

Ma mignone mignonette,
Emmène moi dans ton lit.
Couche moi dans ta couchette,
Il va faire bon dans ton nid.
J'ai tellement voyagé,
Tellement connu de Dames,
Je suis très très fatigué,
Tu apaiseras mon âme.

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.. hey!

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol
Et tout le reste en anglais.

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.. hey!

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.

Ma mignone mignonette,
D'amour tu me fais languir.
Tu t'amuses ma coquette,
A m'arracher les soupirs.
Je regretterai demain,
Tes rubans de tes dentelles,
Moi je n'demandais rien,
Que de te bercer, ma belle.

chante chante rossignol,
trois couplets en espagnol,
et tout le reste en anglais.. hey!

Chante chante rossignol,
Trois couplets en espagnol,
Et tout le reste en anglais.. hey!

Laï laï laï laï laï laï laï..
Laï laï laï laï laï laï laï,
Laï laï laï laï laï laï laï.

(Encore une fois..)

Laï laï laï laï laï laï laï..
Laï laï laï laï laï laï laï,
Laï laï laï laï laï laï laï.

(Et voilà!)

Le taureau et l'enfant (1968)

Salvatore Adamo

Le sable est un grand lit de feu
Le soleil joue les picadors
L'enfant somnole bienheureux
Le taureau cueille un bouton d'or

Il est midi, l'arène est vide
Vide de gloire, vide de sang
Y a juste un p'tit taureau timide
Qui fait de l'ombre à un enfant

La foule crie, l'enfant est debout
Tout nu, tout seul devant la mort
Le taureau croule à ses genoux
C'est le plus grand des matadors

Au bout d'un rêve triomphant
Est né le prince des arènes,
Pour ne pas réveiller l'enfant
Le taureau retient son haleine

Cent fois l'enfant tue le taureau
Et le taureau aime l'enfant
Le taureau berce son bourreau
Les taureaux ne sont pas méfiants

La foule crie, l'enfant est debout
Tout nu, tout seul devant la mort
Le taureau croule à ses genoux
C'est le plus grand des matadors

Ivre de sang, la foule exulte
Si fort qu'elle réveille l'enfant
Son rêve meurt dans le tumulte
Comme un soleil dans le néant

Tout souriant, l'enfant se lève
Mon Dieu, mon Dieu, que c'était beau !
Mais le taureau devine son rêve
Y a-t-il des larmes de taureau ?

Le soleil meurt, couleur de sang
Et sombre dans le ciel livide
Devant un p'tit taureau timide,
Un homme a tué un enfant.

Le train va (1964)

Salvatore Adamo

Et la vie roule, roule
Comme un train triste et saoul
Vie de chien
Vie de roi
Vie de rien
Le train va

Hier encore, un gamin
Tu seras homme dès demain
On se fiance
On se marie
Tendre enfance
On t'oublie

Car la vie roule, roule
Comme un train triste et saoul
Vie de chien
Vie de roi
Vie de rien
Le train va

C'est l'express
De l'éternel
Qui se presse
Vers quelque ciel

On sait bien
D'où l'on vient
On ne sait pas
Où l'on va
Car la vie roule, roule
Comme un train triste et saoul
Vie de chien
Vie de roi
Vie de rien
Le train va

Le train va
Le train va

Le twist du déserteur (1963)

Jean Arnulf

Du plomb dans la cervelle des autres
Les morts qu'on compte à coups de civières
Celui qui fait le bon apôtre
L'autre qu'est content de sa lumière
Les morts s'entassent sur leurs grands-pères
Demain, nous serons des violettes
Les affaires deviendront prospères
On continuera les courbettes

Yeah yeah, c'est la vie

Du plomb fondu à l'illusion
Dans des moules qu'on s'est offerts
Ca ressortira en canon
Mais c'est pas pour demain, la guerre
Une guerre, ça se déclenche pas comme ça
Faudrait d'abord qu'on soye d'accord
C'est pas l'intérêt d'un Etat
De marchander avec les morts

Yeah yeah, c'est la vie

Un p'tit peu de plomb dans ta cervelle
Tu comprendras que t'avais qu'à dire
T'étais pas fait pour la chapelle
Et t'aimais pas les gueules de cire
Maintenant, mon vieux, c'est trop tard
Tu peux plus parler, c'est fatal
Tu n'es plus qu'un pauvre soudard
Qui a tourné bien, bien mal

Yeah yeah, c'est la mort

Ah, y fallait pas
Y fallait pas qu'y aille !
Ah, y fallait pas
Y fallait pas y aller !

Le vagabond (1962)

Richard Anthony, Moustique, El Toro & les Cyclone...

Oh
Je suis le genre de gars qui ne pense qu'à s'amuser
Je cours de fille en fille, je n'en ai jamais assez
Je vais de gauche à droite, essayant de les trouver
Et oui, je vous l'avoue, c'est ça mon grand péché

On m'appelle le vagabond
Ouais, le vagabond
Je suis toujours comme ça, comme ça
Comme ça, comme ça

D'abord, y a eu Suzy, Marie-Claire et Dorothée
Annick, Evelyne, Sylvie, puis Gisèle et Marité
Avec toutes ces poupées, j'aurais bien dû m'arrêter
Mais plus j'en rencontrais, plus je voulais continuer

Car je suis le vagabond
Ouais, le vagabond
Je suis toujours comme ça, comme ça
Comme ça, comme ça

Alors, je cours de ville en ville
Et sans jamais me reposer
Je cherche les plaisirs faciles
Et si je peux flirter, là, je prends un temps d'arrêt
Et puis je disparais en volant quelques baisers
Car moi, le grand amour, je ne l'ai jamais rencontré
Les filles ne m'intéressent simplement que pour flirter
Et je n'ai qu'une seule envie, c'est de toutes les aimer

Car je suis le vagabond
Ouais, le vagabond
Je suis toujours comme ça, comme ça
Comme ça, comme ça, comme ça
Comme ça, comme ça

Ouais,
Puis je disparais en volant quelques baisers
Car moi, le grand amour, je ne l'ai jamais rencontré
Les filles ne m'intéressent simplement que pour flirter
Et je n'ai qu'une seule envie, c'est de toutes les aimer

Car je suis le vagabond
Ouais le vagabond
Je suis toujours comme ça, comme ça,
Comme ça, comme ça
Comme ça, comme ça
Car je suis le vagabond
Ouais, le vagabond
Je suis...

Let's twist again (1961)

Richard Anthony, Johnny Hallyday...

Come on let's twist again
Like you did last summer
Yeah, let's twist again
Like you did last year

Do you remember when
Things were really hummin'
Yeah let's twist agin
Twist the time is here

Well, around and round and up and down
We go again
Come on baby make me know you love me so

Let's twist again
Like you did last summer
Yeah, let's twist again
Like you did last year

Well, around and round and up and down
We go again
Come on baby make me know you love me so

Let's twist again
Like you did last summer
Yeah, let's twist again
Like you did last year

Oh come on and let's twist again
Like you did last year

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