Le twist ayant déjà assagi la violence du rock, les parents sont pleinement rassurés lorsqu’ils voient arriver le madison, danse à mi chemin entre le rock et le fox-trot.
La jeunesse se met à danser en groupe, en suivant les figures imposées par les schémas qui ornent le verso des pochettes de disques. La plus célèbre des leçons reste "le grand M", comme le chante si bien Billy Bridge qui devient en quelques semaines « le prince du madison », étiquette qui lui collera jusqu’à la fin de sa vie.
A part Billy Bridge, l'artiste leader dans ce rythme reste Harlod Nicholas, ex-chanteur typique pour qui des gens comme le jazzman Moustache ou Jacques Verrières (Glenn Jack & ses Glenners) adaptent et composent du sur-mesure comme "le madison" ou "le madison des madissonnistes". Autre groupe spécialiste du madison : Olivier Despax & ses Gamblers, qui compte parmi ses ses musiciens un jeune percussionniste nommé Claude François.
Certains groupes de rock français s’engouffrent eux aussi dans la brèche, comme les Dany Logan et les Pirates avec "l’ABC du Madison", ou les Fingers qui y vont de leur version du Grand M. D’autres idoles s’y essaient sur des rythmes bons pour le madison telles Sylvie Vartan dans "Je pense encore à toi", Richard Anthony avec "donne-moi ma chance" ou encore Lucky Blondo avec "Hey Baby".