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Les années 60 de a à z

Le hully gully

Ce nouveau pas vient de Miami et a déjà fait un crochet par Rome avant d'enflammer nos pistes parisiennes.

L'incontournable Harold Nicholas, zébulon des pistes de danses, nous a déjà fait goûter aux joies du madison et du locomotion. Le voici encore en première ligne pour nous apprendre le hully gully, qu'on doit prononcer "oulé goulé", si l'on ne pas passer pour un croulant.

En janvier 1963, accompagné de Geneviève Grad (la fille de Cruchot dans le Gendame de Saint-Tropez), c'est au King Club, boite parisienne à la mode que le sémillant Harold nous initie au pas du hully gully.

Cette danse qui balance est célébrée par Sheila, par Frankie Jordan et par Burt Blanca pour les versions importées.

Cela se danse très facilement. Il suffit de se rappeler tout d'abord que les figures s'exécutent en restant côte à côte, puis épaules droites, faire trois petites pas en avant en sautillant à partir du pied gauche et enfin pivoter d'un quart de tour à gauche et recommencer ainsi de suite... Voilà une danse assez chorégraphique qui demande un certain entraînement !

Cette danse prouve une série d'incidents regrettables. Claude François nouvelle idole des jeunes, subit le contrecoup d'une publicité très orchestrée qui est en fait l'inventeur du hully gully. Or il n'y a rien de plus faux. Le hully gully a été officiellement lancé sur le marché français par Harold Nicholas le 8 février 1963 au cours d'une soirée très mouvementée au Club Saint-Hilaire.

On tente de réunir des milliers de signatures pour bien prouver que Harold Nicholas est bien le père spirituel de cette danse. Et comme de son côté Claude François est bien décidé à se défendre, on n'en fini pas de se battre sur les pistes parisiennes.

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