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Les années 60 de a à z

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Bobino

 

Bobino, c'est d'abord une grange en 1813. Le suisse, Carris l'aménage pour en faire un théatre qui accueil une troupe de saltimbanques farfelus. Mais, même à cette époque la concurence est rude, et lorsque un certain d'Aubignosc conçoit, lui aussi, une salle de spectacle, Carris s'inquiète et s'interroge. Les deux hommes finissent par trouver un accord et s'unissent. Et le 13 septembre 1817, nait le spectacle forain du Théâtre du Luxembourg dit, de Bobino (le farfelu). Sur la rive gauche coexistent deux salles rivales : Le populaire Théâtre du Luxembourg et l'élitiste Odéon. Mais, ce dernier disparait dans un tragique incendie en 1818. 28 ans plus tard, Alexis Colleville, le nouveau directeur, en fait un théâtre avec une vraie salle à l'italienne comprenant 688 places, et le spectacle proposé est vraiment digne du lieu. En 1867, la nouvelle architecture urbaine de Paris force le Théâtre du Luxembourg à fermer ses portes. Il est démoli moins d'un an plus tard. Un nouveau lieu est érigé en 1873, au 20 rue de la Gaité. Mais l'ouverture des Folies Bobino se fait dans l'indifférence générale. En janvier 1901, Bobino remplace Les Folies Bobino et la société des cinémas Pathé amène de l'argent. Bobino prend une nouvelle dimension. A partir de 1912, le programme propose des chansons, du théâtre et du cinéma en 1918. En 1927, après huit mois de travaux, une nouvelle salle voit le jour. Une magnifique salle de spectacle de music-hall. Dans les années 30, Bobino devient le temple de la chanson. Les plus grands artistes de cette époque s'y produisent : Damia, Lucienne Boyer, Georgius... Bobino est racheté en 1958 par Bruno Coquatrix et Félix Vitry. Bobino devient un lieu où tous les artistes débutants font leurs premières armes. L'Olympia revient à sa fonction première : la production de vedettes confirmées. Bruno Coquatrix se défait de Bobino en 1960. Félix Vitry en reprend les renes de 1964 à 1971, date de sa mort. Sous son impulsion, la salle se dote de 1100 places et rivalise avec l'Olympia. La notoriété étant acquise, les grandes vedettes peuvent se produire sans soucis. La reprise des rènes de Bobino par son fils, puis par Jean-Claude Dauzonne (ancien secrétaire de Félix Vitry) un an plus tard, ne suffit pas à maintenir Bobino dans le sérail des endroits à la mode. L'immeuble est vendu en 1984 et Bobino disparait dans un amas de terre en 1985, laissant place à un ensemble immobilier dans lequel une salle plus réduite a été construite, pouvant accueillir 600 personnes avec une scène de 12 mètres. Cette nouvelle salle, d'abord propriété de Philippe Bouvard, devient, ensuite celle du producteur Gérard Louvin. En 2006, ce dernier s'affaire à une nouvelle transformation de la salle pour en faire un superbe cabaret restaurant.


                                                                                                                       Corval

 


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C
En réponse à Blublublu, Bobino était un nom d'argot courant au 19è siècle que l'on peut traduire aujourd'hui de farfelu ou d'huluberlu pour désigner quelqu'un d'un peu fou-fou. Ce qui à cette époque, était souvent représenté dans la rue d'abord, par des petits théâtres, puis par d'autres plus important en gardant cet esprit de fête.
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B
Bonjour, j'aimerais savoir comment vous arrivez de "bobino" à "le farfelu"... Dans quelle langue ce serait? D'avance, merci!
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