• Voilà une danse conviviale qui s’exécute en ligne, ce qui est tout à fait dans l'esprit copains de l’époque.

    Little Eva, âgée de 18 ans, employée de maison chez un couple d’auteurs à succès, invente un jour un nouveau pas sur une mélodie que l’on joue au piano. Ses employeurs remarquent que le pas en question a quelque chose de ferroviaire et décident d’écrire le texte en conséquence.

    Présenté aux imprésarios d’une vedette en vue Dee Dee Sharp, il est décidé que la petite Eva enregistrera elle-même The Locomotion. En France, c’est Henri Salvador qui jette les bases de cette danse sur les rails avec son délirant twist SNCF ! Dans la version française du Locomotion de Sylvie Vartan comme celle des Pirates ou de Dany Boy, il est question de train et de wagons.

    En fait, il s’agit d’un twist en ligne avec en plus quelques mouvements de bras imitant le va-et-vient des bielles de locomotives à vapeur. L’idée fait son chemin. Richard Anthony prend le train en marche en interprétant Et j’entends siffler le train qui devient un tube.


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  • "All around the limbo clock, let's do the limbo rock". Avec un clin d'oeil à "Rock around the clock" de Bill Haley, Chubby Checker propose le limbo rock.

    C'est donc sur un rythme emprunté au limbo antillais que l'on va danser le rock.

    La chose peut sembler singulièrement compliquée lorsqu'on sait que pour danser le limbo, les couples doivent passer sous une corde tendue de plus en plus bas, sans toucher le sol avec les mains.

    Fin 1964, on retrouve une version débridée du limbo rock par les Champs, groupe qui devint célèbre par "Tequila" son titre phare de 1958.


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  • Cette danse, importée de Laponie, est un des meilleurs coups financiers de la carrière d'Eddie Barclay.

    L'hiver 1964 s'annonçait pourtant sans danses. Heureusement, Eddie Barclay veille, flaire le bon coup et commence par s'assurer les droits mondiaux, et d'emblée fait presser 20000 exemplaires du 45 tours d'Anton "Letkiss" dont il cosigne au passage deux titres.

    Pour lancer son produit, il fait venir de Finlande une jeune starlette nommée Myriam Michelson, dont la grand-mère est même lapone. C'est au Club Saint-Hilaire que cette danse polaire dérivée du letkaienka (veille danse folklorique finlandaise) est lancée à grands renforts de publicité, fin octobre 1964, par Myriam et le maître des lieux, François Patrice.

    Pour danser le letkiss, il faut d'abord lever le pied gauche deux fois puis le pied droit. Le danseur fait un petit bond vers l'avant puis vers l'arrière trois fois de suite...


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  • Ce nouveau pas vient de Miami et a déjà fait un crochet par Rome avant d'enflammer nos pistes parisiennes.

    L'incontournable Harold Nicholas, zébulon des pistes de danses, nous a déjà fait goûter aux joies du madison et du locomotion. Le voici encore en première ligne pour nous apprendre le hully gully, qu'on doit prononcer "oulé goulé", si l'on ne pas passer pour un croulant.

    En janvier 1963, accompagné de Geneviève Grad (la fille de Cruchot dans le Gendame de Saint-Tropez), c'est au King Club, boite parisienne à la mode que le sémillant Harold nous initie au pas du hully gully.

    Cette danse qui balance est célébrée par Sheila, par Frankie Jordan et par Burt Blanca pour les versions importées.

    Cela se danse très facilement. Il suffit de se rappeler tout d'abord que les figures s'exécutent en restant côte à côte, puis épaules droites, faire trois petites pas en avant en sautillant à partir du pied gauche et enfin pivoter d'un quart de tour à gauche et recommencer ainsi de suite... Voilà une danse assez chorégraphique qui demande un certain entraînement !

    Cette danse prouve une série d'incidents regrettables. Claude François nouvelle idole des jeunes, subit le contrecoup d'une publicité très orchestrée qui est en fait l'inventeur du hully gully. Or il n'y a rien de plus faux. Le hully gully a été officiellement lancé sur le marché français par Harold Nicholas le 8 février 1963 au cours d'une soirée très mouvementée au Club Saint-Hilaire.

    On tente de réunir des milliers de signatures pour bien prouver que Harold Nicholas est bien le père spirituel de cette danse. Et comme de son côté Claude François est bien décidé à se défendre, on n'en fini pas de se battre sur les pistes parisiennes.


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  • Pour cette nouvelle danse de l'année 1963, il s'agit encore d'une importation U.S. Le five est rapidement défendu en France par les Célibataires, 6 jeunes gens managés par le parolier Hubert Giraud.

    Si vocalement "Le Five" des Célibataires tient debout, le succès de cette chanson est très moyen.

    Il faut dire que cette danse annonce directement le surf, dont la vague arrivera quelques semaines plus tard.


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