• De son vrai nom, Paul-Alain Leclerc, il voit le jour le 4 octobre 1947 près des Buttes-Chaumont à Paris, d'un père poitevin haut fonctionnaire à l'UNESCO et d'une mère guadeloupéenne.

    Malheureusement, dès l'âge d'un an, ses parents divorcent et lui font vivre une " double enfance "... Durant son adolescence, il rencontre deux personnes qui vont être déterminantes dans sa vie d'homme et d'artiste : Maurice Vallet dit Momo et Etienne Roda-Gil. Avec le premier, ils se rencontrent au lycée Lakanal à Sceaux alors que Paul-Alain commence à composer sur son piano. Quant au second, ils se croisent pour la première fois sur les bancs de la faculté de droit de la Sorbonne en 1966. Ils écriront leurs premières chansons ensemble. Après une audition réussie avec succès, le chanteur et compositeur prend le pseudo de Julien Clerc et signe son premier contrat chez Pathé-Marconi.

    Alors que les étudiants sont sur les barricades à lutter contre les forces de l'ordre, passe à la radio la chanson d'un tout jeune artiste où l'on peut entendre "J'abolirai l'ennui"... Cette chanson, c'est "La cavalerie". Premier titre de Julien Clerc composé par lui-même et écrit par Roda-Gil. A l'automne suivant, il propose une nouvelle chanson, cette fois écrite par Momo, "Ivanovitch", avant de partir en tournée avec Adamo et Paul Louka.

    En février 69, Julien monte pour la première fois sur les planches de l'Olympia en première partie de "Monsieur 100 000 volts", Gilbert Bécaud. Lors de ce passage, il se fait remarquer par les producteurs d'une comédie musicale, "Hair", qui lui proposent le rôle principal, celui de Claude. Il refuse d'abord cette offre, mais revient sur sa décision après avoir vu le spectacle à Londres.

    Ainsi, le théâtre de la porte Saint-Martin à Paris accueille pour la première fois cette comédie musicale révolutionnaire qui va faire couler beaucoup d'encre... La nudité des artistes en fin de spectacle, y compris celle de Julien, choque une partie du public, en particulier, les plus âgés. L'artiste y chante "Laissons entrer le soleil" ("Let the sun shine in"), adapté par Jacques Lanzmann, qui devient un véritable hymne pour les hippies.

    Grâce au spectacle, Julien rencontre France Gall (qui y assiste régulièrement) avec qui il vit une histoire d'amour et pour qui il écrira, plus tard, "Chasse-Neige". Au bout de huit mois, Julien Clerc quitte la troupe pour retrouver sa carrière solo et embarque le public vers "La Californie".

    Dès décembre 70, il remplit la salle de l'Olympia, cette fois en tête d'affiche. Tout s'enchaîne pour l'artiste. Les scènes, les succès, et les tubes: "Ce n'est rien" (1971), "Si on chantait", ou encore, "Le patineur" (1972).

    Il participe même à un téléfilm en tant qu'acteur, "Le temps d'un portrait".

    A noter qu'il en compose également la bande originale.

    En 1974, alors qu'il reçoit des mains de Françoise Hardy cinq disques d'or pour la totalité de ses ventes depuis 68, France Gall le quitte.

    Son nouvel opus, "Numéro 7" est l'album le plus triste et le plus sombre de toute la carrière de Julien. Pour la récupérer, il lui chantera "Souffrir pour toi n'est pas souffrir". En vain...

    En 1976, il rencontre Miou-Miou sur le tournage du film "D'amour et d'eau fraîche" dans lequel les deux artistes jouent. Une enfant naîtra de cette union, Jeanne.

    Il adoptera aussi officiellement Angèle, la fille née de l'union entre Miou-Miou et Patrick Dewaere.

    En 1978, sort le premier album à grand succès pour le mélodiste, "Jaloux" qui totalise plus de 400 000 ventes. Y cohabitent Maxime Le Forestier ("J'ai eu 30 ans"), Etienne Roda-Gil ("Jaloux", "Macumba"), Maurice Vallet ("Travailler c'est trop dur") et Jean-Loup Dabadie, qui a déjà écrit pour des artistes comme Michel Polnareff, qui va lui offrir la sublime "Ma préférence". Une des chansons marquantes dans la carrière de l'artiste.

    Après avoir participé, en 79, au succès de la comédie musicale de Philippe Chatel, "Emilie Jolie", Julien collabore avec Serge Gainsbourg.

    Tout d'abord, l'artiste se retrouve sans son complice Etienne Roda-Gil qui est "Jaloux" de la place des autres paroliers, puis, sans l'amour de Miou-Miou.

    En 1982, Julien quitte Pathé-Marconi pour rejoindre une nouvelle maison de disques qui est encore un tout petit label, Virgin France. C'est un nouveau départ pour l'homme et pour l'artiste. Le premier album publié sous la marque de Richard Branson est "Femmes, indiscrétion, blasphème". Le succès est toujours au rendez-vous. "Lily voulait aller danser", "Coeur de rockeur" (écrites par Luc Plamondon), "Femmes... Je vous aime" (par Jean-Loup Dabadie) sont des tubes. Aujourd'hui encore, ces chansons restent des titres incontournables de Julien Clerc. Par ailleurs, "Femmes... Je vous aime" sera reprise pour une publicité pour des serviettes hygiéniques... Julien n'apparaîtra que dans des pubs pour des voitures (Citroën en 84 puis Peugeot en 2004).

    Les succès s'accumulent pour l'artiste avec en 1984 l'album "Aime-moi" d'où sont extraits des tubes tels que "La fille aux bas-nylon", "Respire" ou encore "Melissa" qui marque l'entrée de David McNeil dans l'équipe de paroliers du compositeur. Le patron de Virgin qui croit au potentiel du jeune français l'exporte dans de nombreux pays (Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Japon, Espagne, Italie,...). Cette même année, il est le maître de cérémonie de la première cérémonie des Victoires de la musique et il épouse Virginie Couperie qui lui donnera deux enfants: Vanille née en 1985 et Barnabé en 1997. Après de nombreux concerts et albums (dont une rencontre avec Françoise Hardy qui lui offrira le magnifique "Fais-moi une place" avec la chanson du même titre), Julien retrouve son complice de toujours Etienne Roda-Gil en 1992 pour "Utile".

    Avec son album "Julien" de 97, il évite de justesse un procès pour parler des "seins de Sophie Marceau" (qui s'est essayée à la chanson sur des paroles de... Roda-Gil) dans le titre écrit par David McNeil, "Assez...Assez".

    La même année, il fête ses 50 ans sur scène et sur disque avec "4 octobre".

    L'artiste continue d'enchaîner les albums, les concerts et les collaborations. L'une des plus surprenantes (au départ...) est celle avec Carla Bruni (pas encore Sarkozy) pour le morceau "Si j'étais elle" (2000), tiré de l'album du même nom, réalisé par le frère de la chanteuse Assia. Cette collaboration sera le point de départ de la nouvelle carrière de l'ex-mannequin qui la mènera vers les studios, la scène puis... l'Elysée..

    En 2002, "Julien déménage dans Paris" en jouant sur plusieurs scènes de la capitale (Zénith, Casino, L'Européen, Bataclan). La même année, Juju cède les droits de son titre "Partir" à l'ONU dont il est nommé ambassadeur de bonne volonté en 2003. L'engagement est une des qualités de l'artiste que ce soit au sein des Restos du coeur, Ensemble contre le SIDA, la lutte contre le cancer, l'action contre les discriminations à l'emploi ou pour des actions plus ponctuelles comme le soutien à Ingrid Betancourt, pour les enfants d'Arménie ou chanteurs sans frontières...

    L'album "Double enfance" sorti en 2005 est un succès en atteignant la première place du Top (tout comme "Si j'étais elle"). Cependant, l'album est entaché par la disparition d'Etienne Roda-Gil qui lui laissera deux derniers titres dont le sublime "Donne-moi de tes nouvelles". De plus, les fils du parolier empêcheront, pendant un temps, la publication de ces deux titres sous prétexte que leur père ne les connaissait pas et interdiront à Julien d'assister aux obsèques de son complice.

    En 2007, l'artiste fête ses 60 ans sur la scène de l'Olympia, durant laquelle ses fans les plus fidèles lui feront de nombreuses surprises dont une mosaïque de photos d'une centaine d'entre eux formant le portrait de leur idole.

    Aujourd'hui, après de nouveau avoir été papa en 2008 d'un petit Léonard de sa nouvelle compagne, Hélène, l'artiste, dorénavant père et grand-père (d'un petit Jules, né en 2007), revient sur le devant de la scène.

    Son nouvel album, "Où s'en vont les avions ?", réalisé par Benjamin Biolay et Bénédicte Schmitt, sorti le 15 septembre 2008, porté par le titre "La jupe en laine" (après les bas-nylon...) est la rencontre entre de nouvelles et d'anciennes plumes de Julien Clerc: Carla Bruni, Gérard Manset, Gérard Duguet-Grasser, Maxime Le Forestier, David McNeil, Jean-loup Dabadie et Benjamin Biolay accompagnent le mélodiste dans l'album qui marque les 40 ans de sa si riche carrière.

    40 ans qu'il a également fêté sur la scène du Casino de Paris qui deviendra un magnifique live sous le titre "Tour 09". Un album réalisé lors du concert de 16 juillet 2009 au Festival des Nuits de Fourvière; également retransmis en direct et en 3 dimensions dans plusieurs salles de cinéma. Par ce fait, Julien Clerc est le premier artiste européen a s'être prêté à cette innovation technologique.

    Comble d'une riche carrière, Julien fait officiellement son entrée au musée Grévin, le 14 décembre 2009. Salut l'artiste !

     

    _________________________________Corval & Mickaël M.


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  • Le twist ayant déjà assagi la violence du rock, les parents sont pleinement rassurés lorsqu’ils voient arriver le madison, danse à mi chemin entre le rock et le fox-trot.

    La jeunesse se met à danser en groupe, en suivant les figures imposées par les schémas qui ornent le verso des pochettes de disques. La plus célèbre des leçons reste "le grand M", comme le chante si bien Billy Bridge qui devient en quelques semaines « le prince du madison », étiquette qui lui collera jusqu’à la fin de sa vie.

    A part Billy Bridge, l'artiste leader dans ce rythme reste Harlod Nicholas, ex-chanteur typique pour qui des gens comme le jazzman Moustache ou Jacques Verrières (Glenn Jack & ses Glenners) adaptent et composent du sur-mesure comme "le madison" ou "le madison des madissonnistes". Autre groupe spécialiste du madison : Olivier Despax & ses Gamblers, qui compte parmi ses ses musiciens un jeune percussionniste nommé Claude François.

    Certains groupes de rock français s’engouffrent eux aussi dans la brèche, comme les Dany Logan et les Pirates avec "l’ABC du Madison", ou les Fingers qui y vont de leur version du Grand M. D’autres idoles s’y essaient sur des rythmes bons pour le madison telles Sylvie Vartan dans "Je pense encore à toi", Richard Anthony avec "donne-moi ma chance" ou encore Lucky Blondo avec "Hey Baby".


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  • Voila un pas que l’on doit à Albert Raisner, harmoniciste du trio Raisner, reconverti en ce début des années 60 dans les émissions de télévision pour les jeunes (Age tendre et tête de bois…).

    N’ayant pas de studio attitré à la maison de la RTF, il utilise la piste du Golf-Drouot à Paris pour animer ses rendez-vous. De là à créer de nouvelles danses, le pas est vite franchi.

    Albert Raisner constate que le twist se danse par moments en soulevant le pied. Le spring twist est né de cette révélation : on le danse soit sur un pied, soit sur d’autres figures plus évoluées…

    C’est donc une variante du twist, qui s’inscrit juste au bon moment, en plein sommet de la vague.


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  • Dans les années 60, les américains raffolent de ces pas de danse empruntés aux animaux.

    Voici la toute première, la danse du poney, comme il y aura la danse du chien, de la mouche, du dindon…

    Pour danser le pony, rien de plus facile, il suffit de suivre les conseils de Don Covay, dans le titre de référence Pony Time, et tenir prêt jusqu’ a ce que Covay hurle « Get up, it’s pony time !».

    Le pony, dont une version de Chubby Checker est éditée en France en 1961 ne rencontre qu’un faible succès. Il faut dire qu’une autre vague américaine s’apprête à déferler sous forme de raz-de-marée : le Twist.

    C’est à nos Chats Sauvages qu’échoit l’honneur d’enregistrer la version française de Hey, Pony ! Très vite, la concurrence frappe avec la version des Chaussettes Noires qui chantent tous en « yaourt », forme d’anglais très approximative...


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  • On n’apprend pas grand-chose sur ce pas en écoutant "Loop de Loop", ni avec la version de Frank Alamo, ni avec celle de Dalida ou de Richard Anthony. La version américaine de Johnny Thunder ne nous en dit pas plus, si ce n'est que c'est un amusement idéal pour les boums du samedi soir.

    En fait, le loop de loop n'est en fait qu'un avatar passager et ralenti du twist, lequel commence à donner en ce début d'année 1963 quelques signes de faiblesses. Une désaffection qui ne profitera pas au loop de loop.


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