• Premier magazine de rock en France, DISCO REVUE est fondé par Jean-Claude Berthon depuis Nancy en Septembre 1961. Outre JCB, qui doit probablement confectionner le magazine dans sa chambre ou presque, l'équipe fort restreinte se compose au départ d'un certain Patrick et de Valérie & Bob Lampard (Valérie étant la sœur de JC, Bob le photographe est donc son beau-frère).
    Format 21x27, parution en principe mensuelle mais souvent très cahotique. On arrive au N°28 en Août 1964, avant de passer à une nouvelle formule, format journal, quand Jean-Claude termine ses 16 mois de service national (sans doute bien allégé, puisqu'il a pu tant bien que mal continuer la revue, s'occuper des après-midi du Golf-Drouot, et accessoirement enregistrer deux 45 tours !). Avec le fameux édito dans ce nouveau N°1 du 3 Octobre 1964 : "Unissons-nous et appelons-nous les rockers"!
    Cette 2e formule grand format tiendra jusqu'au N°15 d'Octobre 1966.
              

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le mag s'appellera dorénavant "Les ROCKERS", en demi-format (genre A5) pour deux numéros à partir du 15 Novembre 66. Absence de quelques mois, puis nouveau numéro un (en 21x27 cette fois) pour Les Rockers en Juillet 1967 ! Le maquettiste Gérard Bernar est aussi passé à la rédaction avec Catherine Claude & Evelyne Grilh. Et le contenu est de moins en moins "puriste" (comme on disait alors). C'est d'ailleurs Davy Jones (des Monkees) qui est en couverture (avec un âne, forcément) du dernier numéro en Décembre 67...

     

    _________Corval


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  • Le Père Duval, né le 30 juin 1918 au Val d'Ajol (dans les Vosges), apparaît comme le précurseur d'un art populaire qui a pris l'initiative de chanter, accompagné de sa guitare, des airs de joie et de louange. Georges Brassens lui-même lui avait rendu un vif hommage. Il fréquenta quelques années l'école du Hariol puis l'école Saint Augustin à Plombières. A 12 ans, il entre au Collège des Pères Jésuites de Florennes en Belgique, et tout en poursuivant ses classes secondaires, il étudie la philosophie, l'horlogerie, l'astronomie, la musique, le chant, le piano et compose sa première chanson.

    En 1936, il frappe à la porte du Noviciat des jésuites. Il est ordonné prêtre le 24 juillet 1949 et sa première tâche consiste à diriger la chorale d'une école de Reims où il est professeur de français. 

    En 1953, le Père se consacre plus exclusivement à la musique et à ses chansons. Et c'est le début de ses tournées en France, en Europe, en Amérique. Ses chansons connaissent rapidement un grand succès et, dès 1955 dans ses concerts à Lorient, St-Nazaire, Angers comme dans ses récitals à Paris, à Bruxelles, la Haye.. Londres, (18 000 auditeurs), Madrid, Montréal, Lisbonne, Berlin, Chicago, Rio de Janeiro, etc... Il enregistre dans la foulée son premier disque en 1956 (vendu à 45000 exemplaires en trois semaines). En 1961, il a vendu plus d’un million de disques.

    Le Père conquiert un public international. 45 Pays pour plus de 3000 concerts. Gaumont Palace en 1956 devant 5600 personnes - Palais de Chaillot 8 octobre 1961 - L'Olympia 13,14,15 janvier 1964 et en 1972 - Salle Poirel 24 février 1972.

    En 1965, Aimé Duval est le premier prêtre autorisé à monter sur scène au-delà du rideau de fer : il chante gratuitement à Varsovie.

    Il a enregistré 14 disques et parle 9 langues, il chante dans la plupart de ces langues. L’académie Charles Cros lui rendra hommage en lui décernant un grand prix du disque après sa mort.

    Dans les années 1980, il écrit son livre sorti en décembre 1983 "L'enfant qui jouait avec la Lune" dans lequel il se raconte. De sa vie, ses tournées en concert, ses débuts, jusqu'à sa maladie alcoolique et comment il s'en est sorti. En janvier 1984 il confiait à un journaliste " Ce qui m’a fait boire, c’est la fricaillerie, les cons, les décorés, c’est mon inadaptation congénitale à la saloperie du monde. Je voulais sauver le monde et j’ai sombré dans l’alcool ".

    Décédé le 30 avril 1984, ses obsèques eurent lieu le 3 mai en la basilique Saint Epvre à Nancy.

     

    _______________Corval avec l'aimable autorisation de son neveu Pierre-Aimé


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