• Georgia (1961)

    Hugues Aufray

    Georgia, Georgia,
    Le monde est grand
    Pour celui qui court après ses souvenirs.
    Georgia, oh ma Georgia,
    Que de printemps
    Entre toi et moi, cent sont venu mourrir

    Notre tendre amour d'enfance,
    Nous l'avons abandonné
    Comme un jouet sur le sable
    Et après les vacances.

    Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
    Où que tu sois,
    Et de temps en temps,
    Une pensée pour moi.

    Ton sourire entre tes larmes
    Le jour, le jour où l'on s'est quitté
    Etait un dernier soleil
    A travers les arbres.

    Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
    En te perdant,
    J'ai eu l'impression de perdre mes vingt ans 'mes vingt ans)
    Oh Georgia, le jour, le jour où l'on s'est quitté (le monde est grand)
    Le monde est grand, Georgia, j'ai perdu mes vingt ans.

    Grand-père, grand-mère (1965)

    Salvatore Adamo

    Ecoutez donc comment grand-père
    Fit connaissance de ma grand-mère,
    Je vous le conte à sa manière,
    "C'était le bon temps" aurait dit grand-père.

    Blottie dans son coin, avec sa mère
    L'une attendait, l'autre inspectait.
    Elle était si bien, ta sacrée grand-mère,
    On n'aurait pas pu faire sans la remarquer.

    Je m'en approchai, l'allure fière
    "Mademoiselle, un charleston ?"
    "Très volontiers" répondit grand-mère.
    Bon sang de bon sang, elle aurait pu dire non !

    Une vraie furie, ta petite grand-mère,
    Je m'en suis sorti, les genoux par terre,
    Ca s'est passé en coup de foudre.
    C'est grand-père qui en paya les pots cassés.

    Je la reconduisis près de sa mère
    "Voilà, maman, mon futur époux"
    Adieu belle vie, adieu célibataire,
    Voilà qu'elle t'a mis la corde au cou.

    Oh la la la, pauvre grand-père,
    Tu es tombé par excès de zèle.
    Ne savais-tu pas que nos grand-mères
    Ne sortaient que pour vous couper les ailes ? {x3}

    Guidez Mes Pas (1964)

    Hugues Aufray

    C'est au lever du jour
    Et dans le matin bleu
    Au lever du jour
    Que j'ai prié Dieu

    Montrez-moi la route (Montrez-moi la route)
    Et conduisez-moi (Et conduisez-moi)
    Vers le grand chemin
    Qui mène là-bas
    Où règne l'amour
    Et naissent les joies
    Guidez mes pas

    C'est au lever du jour
    Et dans le matin bleu
    Qu'avec tant d'amour
    J'ai offert à Dieu
    De faire ici-bas (Ici bas)
    Mon chemin de croix (-min de croix)
    De tout lui donner
    Mon cœur et ma foi
    Pour gagner le ciel,
    Quand le jour viendra
    Guidez mes pas

    Quand viendra le jour
    Du jugement dernier
    Frappez les tambours
    Trompettes, sonnez (Trompettes, sonnez)
    Ecrivez mon nom (Mon nom)
    Là-haut dans le ciel (Le ciel)
    Alors je prierai
    Le Père éternel
    Montrez-moi la route
    Qui mène là-bas,
    Guidez mes pas

    Heureux tous les deux (1967)

    Frank Alamo

    Je ne sais pas pourquoi,
    Pourquoi je t'ai suivie un soir chez toi
    Mais en tout cas
    Je sais que depuis ce jour-là
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux

    J'ai changé grâce à toi, oui, je l'avoue
    Je n'oublie plus mes rendez-vous
    Je suis moins fou
    La vie est comme un ciel tout bleu
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux

    {Refrain:}
    Je t'ai trouvée sans te chercher, mon amour
    Je t'ai trouvée
    On s'est aimés sans se cacher, nuit et jour
    On s'est aimés

    On ne peut jurer de rien
    Après la joie vient le chagrin
    Tu le sais bien
    N'y pensons plus
    Faisons le vœu de vivre heureux,
    Si heureux tous les deux

    {au Refrain}

    Je nous vois tout cet été
    Courant sous le soleil doré
    Sans se quitter
    Et rien déjà que d'en parler
    On est heureux tous les deux

    Je n'saurai jamais pourquoi
    Je t'ai suivie un soir chez toi
    Mais en tous cas
    Je sais que depuis ce jour-là
    On est heureux,
    Si heureux tous les deux {x5}

    Hey Baby je danse (1963)

    Richard Anthony

    Hey hey baby je danse
    Oui, sans m'arrêter
    Hey hey baby je danse
    Et je t'ai oubliée
    Hey hey baby je danse
    Sur notre amour
    Hey hey baby je danse
    Jusqu'au petit jour

    Oh oui, regarde-moi twister et danser
    Le madison aussi et le bossa nova, le cha-cha
    Tu es loin de mon esprit
    J'écrase sur la piste
    Ce qui me rend triste,
    Tout ce qui vient de toi
    Et si je m'étourdis
    Toutes les nuits
    Ce n'est pas à cause de toi

    Hey hey baby je danse
    Et je ris à pleurer
    Hey hey baby je danse
    Oh oui, je t'ai oubliée

    Oh oui, regarde-moi twister et danser
    Le madison aussi et la bossa nova, le cha-cha
    Tu es loin de mon esprit
    J'écrase sur la piste
    Ce qui me rend triste,
    Tout ce qui vient de toi
    Et si je m'étourdis
    Toutes les nuits
    Ce n'est pas à cause de toi

    {x3:}
    Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
    Et je ris à pleurer (Hey hey baby je danse)
    Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
    Oh oui, je t'ai oubliée ( hey hey baby je danse)

    Histoire de clou (1967)

    Salvatore Adamo

    Un fou plantait un clou
    Martelant à grands coups
    La pointe du pauvre clou
    Qui n'en pouvait plou

    «Tape-moi sur la tête»
    Gémissait le vieux clou
    «Ou relis la recette :
    Comment planter les clous»

    «Ah, ce que tu peux être bête»
    Lui rétorqua le fou
    «Si même les clous s'y mettent
    On ne comptera plus les fous»
    Il prit un autre clou

    Comme il voulait planter son clou
    (A la mode, à la mode)
    Il voulait planter son clou
    À la mode des fous

    Un fou plantait un clou
    Un autre moins rétif
    Qui se tordait même le cou
    Pour mieux tendre le pif

    Quand chanta le coucou
    Pour la douzième fois
    Le clou était à genoux
    Et le fou aux abois

    De sa belle écriture
    Il cracha son courroux
    Dans une lettre d'injures
    Au Ministère des Clous

    «Messieurs, c'est une honte
    Vous faites des clous trop mous
    Le peuple en a son compte
    De vos clous en caoutchouc»

    On ne peut même plus planter son clou
    (A la mode, à la mode)
    On ne peut même plus planter son clou
    À la mode des fous

    Bien sûr, au Ministère
    On réfléchit beaucoup
    Mais faut voir comme on s'affaire
    Quand il s'agit de clous

    Je suis Ministre des Clous
    Et je viens pour l'enquête
    Plantez-moi donc ce clou
    Justifiez votre requête

    Et le fou planta son clou
    (A la mode, à la mode)
    Et le fou planta son clou
    À la mode des fous

    «Ne seriez-vous pas fou,
    L'esprit un peu mollasse
    Vous ne voyez pas que ce clou
    Est pour le mur d'en face ?»

    «Espèce de grigou,
    Vous êtes bien tous les mêmes
    Vous arrangez toujours tout
    En inversant les problèmes»

    Je m'en vais vous planter ce clou
    (A la mode, à la mode)
    Je m'en vais vous planter ce clou
    A la mode des fous

    Un fou plantait un clou
    Au beau milieu des trous
    D'un Ministre des Clous
    Qui mourut sur le cloup


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  • San Miguel (1961)

    Hugues Aufray

    (Parlé):
    Au nord du Mexique, sur la frontière de l'Arizona,
    Entre Tanstone et Las Mogales
    Se trouve la plaine de San Miguel.

    Partout autour de San Miguel c'est à elle,
    Ces fermes si belles,
    À la Doña Maria Helena Cantarel.
    Je travaille au ranch
    Et quand elle sort, je selle mes chevaux,
    Je prends mon fusil, galope près d'elle
    Et que sais-je encore?
    Elle dit: "Merci Manuel",
    Ou "Manuel por favor",
    Ou "Bonsoir Manuel",
    La Doña Maria Helena Cantarel.

    L'église de San Miguel et ses cloches me disent,
    Elles me disent:
    "Cette dame, Manuel,
    C'est la femme du señor Don Carlos Cantarel."
    Tu travailles au ranch,
    Et quand elle sort, tu selles les chevaux,
    Tu prends ses valises, ses lettres, ses livres
    Et que sais-je encore?
    Mais je vis dans son coeur,
    Quand avec son regard elle dit:
    "Merci Manuel",
    Ou "Manuel por favor",
    Ou "Bonsoir Manuel",
    Ou "Manuel, à plus tard!"

    Sans toi (1963)

    Michèle Arnaud (1963 et 1968)

    Toutes portes ouvertes
    En plein courant d'air
    Je suis une maison vide
    Sans toi, sans toi

    Comme une île déserte
    Que recouvre la mer
    Mes vagues se dévident
    Sans toi, sans toi

    Belle en pure perte
    Nue au cœur de l'hiver
    Je suis un corps avide
    Sans toi, sans toi

    Rongée par le cafard
    Morte au cercueil de verre
    Je me couvre de rides
    Sans toi, sans toi

    Et si tu viens trop tard
    On m'aura mise en terre
    Seule, laide et livide
    Sans toi, sans toi
    Sans toi

    Santiano (1961)

    Hugues Aufray

    C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
    Hisse et ho, Santiano !
    Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
    Je suis fier d'y être matelot.

    {Refrain:}
    Tiens bon la vague tiens bon le vent.
    Hisse et ho, Santiano !
    Si Dieu veut toujours droit devant,
    Nous irons jusqu'à San Francisco.

    Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
    Hisse et ho, Santiano !
    D'y penser j'avais le cœur gros
    En doublant les feux de Saint-Malo.

    {Refrain}

    On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
    Hisse et ho, Santiano !
    On trouve l'or au fond des ruisseaux.
    J'en ramènerai plusieurs lingots.

    {Refrain}

    Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
    Hisse et ho, Santiano !
    Au pays, j'irai voir Margot.
    A son doigt, je passerai l'anneau.

    Tiens bon la vague tiens bon le vent.
    {Tiens bon le cap tiens bon le flot.}
    Hisse et ho, Santiano !
    Sur la mer qui fait le gros dos,
    Nous irons jusqu'à San Francisco

    Si j'avais su (1961)

    Marc Aryan (1961 et 1964)

    Pourquoi faut-il en cette vie que l'on regrette
    Les êtres chers qu'on a perdus dans la tempête ?
    Et pourquoi, lorsqu'il est trop tard, chacun répète
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su... ?

    Celle que j'aime est partie loin au bout du monde,
    Me laissant là sans qu'à ma voix sa voix réponde,
    Et je murmure, au sein de ma douleur profonde,
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...

    Comme un oiseau léger dans l'espace,
    D'un vol souple et caressant,
    Le bonheur vient puis il passe
    Quelquefois pour bien longtemps.

    Et lorsque l'homme aux cheveux gris remue les cendres
    De ses erreurs, de sa jeunesse ardente et tendre,
    Dans son cœur lourd, comme un écho, il croit entendre :
    Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...

    Si j'étais le fils d'un roi (1964)

    Marc Aryan

    Si j'étais le fils d'un roi {2x}, chérie,
    je t'offrirais une auto
    aussi longue qu'un bateau
    avec des coussins de soie,
    téléphone et caetera,
    si j'étais le fils d'un roi,
    le fils d'un roi.

    Si j'étais le fils d'un roi {2x},
    je t'offrirais un château
    au sommet d'un coteau, oui,
    domestiques et soldats,
    jardiniers et caetera,
    si j'étais le fils d'un roi,
    le fils d'un roi.

    Comme je n'suis pas fils de roi {2x},
    je ne peux t'offrir tout ça,
    pas même le quart de tout ça, oh non chérie,
    mais je t'offre si tu veux
    ma p'tite maison de banlieue
    où nous pourrions être heureux
    tous les deux.

    Yé yé yé .. (etc.)
    Allez tous ensemble, yé yé yé .. (etc.)
    Encore, yé yé yé ... (etc.) {2x}

    Si j'osais (1963)

    Salvatore Adamo

    Si j'osais te parler
    Comme à une Maman
    Si j'osais te confier
    Mes rêves d'adolescent

    Je te dirais que j'ai besoin de toi
    De ton regard, du son doux de ta voix
    Je te dirais que ce que je ressens
    Est bien plus fort qu'un caprice d'enfant
    Si j'osais te parler

    Si j'osais aborder les thèmes de toujours
    Sans devoir hésiter devant le mot "Amour"
    Je te dirais d'un air très insouciant
    Veux-tu m'aimer jusqu'à la fin des temps
    Je te dirais tous les mots merveilleux
    Que l'on se dit quand on se sent heureux
    Si j'osais te parler

    Je te prendrais la main, toi ma jolie
    Pour qu'enchaînés nous traversions la vie
    Avec toi je me sentirais plus fort
    Pour supporter les coups du mauvais sort
    Si j'osais te parler.

    Si jamais (1964)

    Salvatore Adamo

    Si jamais en un jour de cafard
    Il te prenait soudain l'envie de me revoir
    Si jamais le regret te prend la main
    Suis-le n'hésite pas s'il te conduit vers moi

    Moi j'oublierais
    Le mal que tu m'as fait
    Je me tairais
    Pourvu que tu reviennes
    Si jamais
    Si jamais
    Tu pouvais comprendre
    Si jamais
    Que je reste à t'attendre
    Si jamais
    Viens, tu serais ma reine

    Si dans le souvenir de mes caresses
    Tu trouvais la tendresse
    Qui te manque aujourd'hui
    N'oublie pas qu'au bout d'une rue déserte
    Ma porte te reste ouverte
    Viens chasser mon ennui

    Moi j'oublierais
    Le mal que tu m'as fait
    Je me tairais
    Pourvu que tu reviennes
    Si jamais
    Si jamais
    Tu pouvais comprendre
    Si jamais
    Que je reste à t'attendre
    Si jamais
    Viens, tu serais ma reine
    Si jamais
    Si jamais
    La, la, la, la, la
    Si jamais
    Si jamais
    La, la, la, la, la

    Si le vent (1968)

    Jean Arnulf

    Si le vent mêle tes cheveux
    Je ferai de mes doigts un peigne
    Et rendrai leur ordre soyeux
    A ces longues nattes chataîgne
    Où ma bouche perdue se baigne
    Fleur de fraîcheur et de feu
    Je ferai de mes doigts un peigne
    Si le vent mêle tes cheveux

    Si la pluie mouille ta chemise
    J'allumerai un feu de bois
    A l'entrée de quelque remise
    Et nous brûlerons tous les trois
    Ton corps nu, mon cœur et le bois
    Sous le ciel bas des poutres grises
    J'allumerai un feu de bois
    Si la pluie mouille ta chemise

    Si l'hiver te blesse les mains
    Je les cacherai dans mes poches
    Riant, boitant sur le chemin
    Nous parviendrons sans anicroche
    Jusqu'à l'auberge la plus proche
    Où je te servirai du vin
    Je les cacherai dans mes poches
    Si l'hiver te blesse les mains

    Si le chagrin casse ton rire
    Je t'emporterai au matin
    Sur les ailes d'un beau navire
    Voir quelque grand volcan éteint
    Et les blancs soleils mexicains
    Toute peine à la fin chavire
    Je t'emporterai au matin
    Si le chagrin casse ton rire

    Si le temps vole ta jeunesse
    Je verrai briller dans tes yeux
    La belle histoire de ma jeunesse
    Nous nous étonnerons tous deux
    Si jeunes et déjà amoureux
    Ne connaîtrons point la sagesse
    Si le temps vole ta jeunesse
    Je regarderai dans tes yeux
    Je regarde...

    Sing c'est la vie (1965)

    Frank Alamo

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    J'avais un copain qui louait sa villa
    Mais un beau jour voilà ce qui lui arriva
    Je lui ai envoyé comme client quelques uns de mes amis
    Qui lui ont tout cassé en dansant le monkey toute la nuit

    Ah ! Le pauvre vieux
    Mais qu'est-ce qu'il a dit ?

    Il a dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    J'avais un très bon ami qui va peut-être se marier
    Avec une fille jolie et mignonne à croquer
    Il était si fier de sa femme qu'il me l'a présentée
    Alors il arriva forcément ce qu'il devait arriver

    Ah ! Ben, ben qu'est-ce qu'il a dit ?

    Il a dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    Et si vous avez vous aussi près de vous un ami
    Qui comme les miens a eu des coups durs dans la vie
    Ne le brusquez pas, essayez de comprendre ses soucis
    Quand il viendra vous voir, dites-lui je vous en supplie

    Ben alors qu'est-ce qu'on lui dit ?

    On lui dit ça n'fait rien
    Tout va très bien
    J'oublie mes ennuis
    Après tout tant pis

    Sing c'est la vie
    Tu pleures ou tu ris
    Tu n'as pas choisi
    Tout ça c'est la vie

    Sœur Anne (1961)

    Richard Anthony

    {Refrain:}
    Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
    Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
    Le jukebox, comme à la chaîne
    Joue cet air, cette rengaine
    Mais ce soir, moi, j'ai le cœur en peine

    Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
    Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
    Dans ce bar, depuis deux heures
    Je t'attends et mon cœur pleure
    Ça suffit pour qu'un amour en meure

    {au Refrain}

    Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
    Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
    Au brûlant feu de tes lèvres
    Comme un fou, tout seul, je rêve
    Mais cet air vient augmenter ma fièvre

    Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
    Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
    Mais voici que tu arrives
    Tu m'embrasses, heureuse de vivre
    Et tu mets vingt francs pour la pavane
    De sœur Anne

    Son meilleur copain (1963)

    Richard Anthony

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Lorsque je lui tiens la main
    Elle me dit «Tu es mon frère
    Tu es mon meilleur copain»

    Oh oh, qu'est-ce que ça peut faire
    Qu'est ce que ça peut faire
    Si elle ne voit pas en moi
    Le garçon qui peut lui plaire
    Mais l'ami qui est toujours là ?

    Je ne peux lui avouer
    Tout ce que je voudrais
    Car je sais qu'elle ne m'aime pas
    Et je ne veux pas risquer
    De tout gâcher entre elle et moi

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Puisqu'elle ne saura jamais
    Que je l'aime plus qu'un frère
    Et que toujours je l'aimerai

    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
    Si parfois j'ai du chagrin,
    Je sais que je dois me taire
    Pour être son meilleur copain

    Sonnet pour notre amour (1966)

    Salvatore Adamo

    Si notre bel amour devait être un mirage
    Dans l'immense désert dont le sable est le temps
    Gardons-en pour la vie la chimérique image
    De ce qu'il eût été sous un ciel moins brûlant

    Est-il vrai que l'on s'aime ? L'affirmer, je ne l'ose
    Quand je pense à ces jours où l'on se laisse froid
    A ces jours où l'ennui obscurcit toute chose
    Ni la Terre ni le Ciel ne me parlent de toi

    Je consulte mon cœur mais il est capricieux
    Et ton cœur qui tantôt suscitait son émoi
    Lassera tout à l'heure, le laissera coi
    La la la la la

    Et puis je me souviens de ces jours radieux
    Où notre bel amour au ciel pur se fiance
    Et je ferme les yeux, blotti dans ma confiance
    Je m'assoupis, heureux, et souvent j'y repense
    Et souvent j'y repense
    Et souvent j'y repense

    Sont-ce vos bijoux ? (1967)

    Salvatore Adamo

    Sont-ce vos bijoux, madame
    Qui vous font si belle ?
    Sont-ce vos époux madame
    Qui vous paient vos ailes ?
    Ces ailes que vous déployez madame
    Pour enrober tous vos amants
    Heureux amants que vous noyez madame
    Sous vos charmes de diamant

    Sont-ce vos émeraudes madame
    Qui vous donnent ses yeux verts ?
    Et ces regards qu'on vous maraude madame
    Qui mettent la tête à l'envers ?

    Pour vous madame
    Que ne ferais-je pas ?
    S'il le fallait madame
    Je m'occuperais de vos chats

    Par vous madame
    Je me sentirais roi
    Mais oui, mais oui, madame
    Si vous pensiez un peu à moi

    Sont-ce vos rangées de perles
    Sur votre adorable poitrine
    Qui font siffler tous ces merles
    À l'âme malandrine ?
    Moi je vous le jure madame
    Je ne siffle que pour vous
    Je vous en conjure madame
    Ne me rendez pas plus fou

    Mais regardez-les madame
    Ils n'ont d'yeux que pour votre éclat
    Moi ce qui me plaît madame
    Ce sont vos plus discrets appas

    Donnez-moi la main madame
    Je vous apprendrai le cha-cha
    Et priant Dieu que dès demain madame
    Nous le danserons à Cuba

    Pour vous madame
    Que ne ferais-je pas ?
    S'il le fallait madame
    Je m'occuperais de vos chats

    Par vous madame
    Je me sentirais roi
    Mais oui, mais oui, madame
    Si vous pensiez un peu à moi

    Sous le ciel écossais (1962)

    Mathé Altéry, Les Chats Sauvages...

    Sous le ciel écossais
    Plus d'amour interdit
    Là, on pourra s'aimer
    Sous le ciel écossais
    Le scandale oublié
    On pourra se marier

    Au fond des brumes d'un vieux château hanté
    Nous nous croirons des amants ressuscités
    L'avenir t'angoissait, nous avions tous les torts
    Mais l'amour fut le plus fort

    Il pleut ? Tant mieux ! L'Écosse est si jolie
    Mais on la voit encore mieux de notre lit

    Sous le ciel écossais
    Plus d'amour interdit
    Nous voilà femme et mari
    Nous pourrons revoir Paris

    Souviens-toi des nuits d'été (1965)

    Frank Alamo

    Oui, souviens-toi des nuits d'été
    Sous le ciel tout étoilé
    Quand on dansait
    Moi, je te couvrais de baisers
    Et sous tes cheveux défaits
    Mes doigts glissaient

    Oui, souviens-toi des nuits d'été
    Lorsque la lune éclairait
    Deux corps étonnés

    {x2:}
    Un jour s'en va tout ce bonheur
    Trop court pourtant finit l'été
    Il a fallu sous un ciel moins bleu
    Que l'on soit courageux
    Et que l'on se dise adieu
    Non, non, non, non
    Et quand Paris est si triste sous la pluie
    Je pense aux beaux jours enfuis
    Je pense à nous

    Je pense à nous

    Souviens-toi, ma jolie (1965)

    Frank Alamo

    Souviens-toi, ma jolie
    J'avais fait le pari
    Que la blonde qui passerait
    Moi, j'irais lui parler

    Souviens-toi, ma jolie
    Tout d'abord, je t'ai dit
    «Baby, voulez-vous m'écouter ?»
    Mais ça n'a pas marché

    Alors, j'ai insisté
    Tu n'voulais rien savoir
    Tu m'as dit au revoir
    Ça ne m'a pas troublé

    Je savais malgré tout
    Car je ne suis pas fou
    Que bientôt tu me dirais oui
    Souviens-toi, ma jolie

    Souviens-toi, ma jolie
    J'avais fait le pari
    Que la blonde qui passerait
    Moi, j'irais lui parler

    Souviens-toi, ma jolie
    Des beaux jours et des nuits
    Qu'ensemble nous avons passés
    À rire et à danser

    Jamais je n'oublierai
    Le ciel bleu de tes yeux
    Et l'été merveilleux
    Que tu as su me donner

    Aujourd'hui, tu t'en vas
    L'aventure est finie
    C'est toujours, oui, toujours comme ça
    Souviens-toi, ma jolie

    Souviens-toi, ma jolie {x5}

    Sur le toit (1963)

    Richard Anthony

    Souvent, le soir, lorsque je m'ennuie
    Quand les gens sont bien trop tristes à regarder
    Tout seul, je monte pour trouver l'oubli
    Là-haut sur les toits gris pour respirer
    Sur le toit, je suis bien plus qu'un roi
    Car mes soucis ne montent pas jusque là

    Laissez-moi vous dire
    Souvent, le soir, quand je suis fatigué
    Je monte vers l'air pur pour m'évader
    (Là sur le toit)
    Là, je suis loin de la foule qui va
    On dirait des fourmis là tout en bas
    (Là sur le toit)
    Sur le toit, je n'ai qu'à faire un vœu
    Et aussitôt, j'obtiens ce que je veux
    Oh, viens là sur le toit
    (Là sur le toit)
    Et les étoiles qui brillent toute la nuit
    Nous offriront un spectacle gratuit

    Oh, laisse-moi te dire
    Dans cette vie, malgré tous les ennuis
    J'ai découvert un coin pour être heureux
    (Là sur le toit)
    Et si tu cherches à trouver l'oubli
    Là sur mon toit, il y a la place pour deux
    (Là sur le toit)
    Là sur le toit
    Oui, là sur mon toit
    (Là sur le toit)
    Là sur le toit
    Là sur le toit

    Sylvie (1963)

    Frank Alamo

    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Sylvie, Sylvie, avec tes yeux si bleus
    Sylvie, Sylvie, et de si longs cheveux
    Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
    Quand je te vois marcher auprès de moi
    Et quand parfois, tu danses entre mes bras
    Sylvie, Sylvie, oh de toi je suis fou

    Dans mes rêves, je n'ai jamais, jamais vu de fille
    Au regard si doux
    Et depuis, mon coeur n'est plus tranquille
    Car tu le vois, je suis parfois jaloux

    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Sylvie, Sylvie, avec des yeux si bleux
    Sylvie, Sylvie et de si longs cheveux
    Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
    Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
    Sylvie mon amour, la nuit et le jour
    Sylvie mon amour, de toi je suis fou

    Tchin tchin (1963)

    Richard Anthony

    Tchin tchin à ma santé
    Tchin tchin je veux t'oublier
    Depuis que tu es partie
    Je me noie dans le whisky
    Tchin tchin encore une fois
    Tchin tchin wo yé

    Tchin tchin à mes amours
    Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
    Je suis prêt à lui pardonner
    Car entre nous tout peut recommencer
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé

    Je t'imagine
    Blotti dans ses bras
    Lui disant des mots doux
    Quand moi tout seul je reste planté là

    Tchin tchin je me sens bien
    Tchin tchin avec mon chagrin
    Je n'ai plus qu'à continuer
    C'est bien comme ça qu'on enterre le passé
    Tchin tchin encore unefois
    Tchin tchin wo yé

    Tchin tchin à mes amours
    Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
    Je suis prêt à lui pardonner
    Car entre nous tout peut recommencer
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé
    Tchin tchin mais jusque là
    Tchin tchin wo yé
    Tchin tchin
    mais jusque là
    Tchin tchin wo yé

    Tenez-vous bien (1966)

    Salvatore Adamo

    Pour une fois je m'étais décidé à semer mes principes
    Pour une fois je m'étais écrié ce soir je m'émancipe
    Très sûr de moi j'avais mes beaux souliers j'suis entré dans la danse
    Y avait pas d'quoi être maître de ballet pour garder la cadence

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole

    Là devant moi y avait une de ces filles comme on colle aux affiches
    Au fond de moi y avait comme un génie qui me criait : chiche !
    Et c'est ainsi que bravant la fumée je lui lance une œillade
    Je suis verni car la belle subjuguée tombe dans l'embuscade

    Crénom de nom ! fallait-il que je l'aime pour suer de la sorte
    Sacré démon qui faisait rimer je t'aime avec va vers la porte

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole

    Il est trois heures je suis seul dans mon coin garçon encore un, vite !
    Ayez bon cœur ce n'est si bien je veux vivre la suite
    Remontez donc cette fichue machine à fabriquer les rêves
    J'ai d'quoi payer, je travaille à l'usine encore un et j'me lève

    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
    Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole......

    Toi et ton sourire d'enfant (1966)

    Frank Alamo

    Toi et ton sourire d'enfant
    Tu n'as fait que passer
    Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
    Tu m'avais pourtant promis
    Un amour infini

    Que fais-tu, mon amour ?
    Tu es si loin, si loin
    Où es-tu, mon amour ?
    Que fais-tu loin de moi ?

    Toi et ton sourire d'enfant
    Tu n'as fait que passer
    Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
    Toi qui disais toujours
    Que tu n'aimais que moi

    Que fais-tu, mon amour ?
    Tu es si loin, si loin
    Où es-tu, mon amour ?
    Que fais-tu loin de moi ? {x3}

    Toi je te garde (1964)

    Marc Aryan

    Parce que je t'ai rencontrée
    au cours d'une nuit d'été
    tout simplement
    parce que tu m' as regardé
    parce que je t'ai regardée
    longtemps, longtemps
    parce que tu m'as aimé
    avec la sincérité
    d'un cœur d'enfant

    Toi je te garde
    toi je te garde
    toi je te garde
    pour la vie
    pour la vie
    pour la vie

    Parce que tu as su rester
    telle que je t'ai aimée
    au premier jour
    parce que tu n'as pas triché
    parce que tu as tout risqué
    pour mon amour
    sans jamais rien demander
    en retour

    Toi je te garde
    toi je te garde
    toi je te garde
    pour la vie
    pour la vie
    pour la vie
    Chérie

    Tombe la neige (1964)

    Salvatore Adamo

    Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Et mon cœur s'habille de noir
    Ce soyeux cortège
    Tout en larmes blanches
    L'oiseau sur la branche
    Pleure le sortilège

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manège

    Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Tout est blanc de désespoir
    Triste certitude
    Le froid et l'absence
    Cet odieux silence
    Blanche solitude

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manège

    Ton nom (1966)

    Salvatore Adamo

    Ton nom
    Résonne dans ma tête
    Aussi beau qu'un poème
    Aussi doux qu'un je t'aime
    Ton nom
    Posé en diadème
    Sur un ciel de guinguette
    Brille comme une fête
    Ton nom
    Est brodé en sourire
    Sur la voile turquoise
    Qui vogue sur mes rêves

    Ton nom... Ton nom ...

    Quand les fleurs prononcent
    Quand le printemps s'annonce
    Brûle comme un soleil
    Ton nom
    Est au bout de ma route
    Pour dissiper mes doutes
    Et mes craintes pareilles

    Ton nom... Ton nom...

    Ton nom
    Dans la nuit se dévoile
    Et d'étoile en étoile
    Il s'imprègne d'amour
    Ton nom
    Chante comme un cantique
    Au cœur de la Basilique
    Où j'attendrai que tu viennes un jour
    Que tu viennes un jour

    Tout Le Long Du Chemin (1964)

    Hugues Aufray

    Oui, tout le long, le long, le long, le long du chemin
    Tout le long, le long, donne-moi la main
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout le long, le long, le long, le long de ma vie
    Tout le long, le long des jours et des nuits
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Si je perds courage
    Au long de mon voyage
    Je revois ton visage
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Un jour, oui, tu verras, on se retrouvera
    Comme une enfant, près de mon coeur, tu dormiras
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
    Tout là-haut, là-haut chante l'hirondelle
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
    Tout là-haut, là-haut brille le soleil
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Dans le vent, la tempête
    Je pense aux jours de fête
    Et plus rien ne m'arrête
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Quand dans les bois, tu verras fleurir le muguet
    Ensemble nous irons pour en faire des bouquets
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    {x2:}
    Oui, tout là-bas, là-bas, là-bas, là-bas au pays
    Tout là-bas, là-bas, un jour tu m'as dit
    «Je t'aime, je ne pense qu'à toi»

    Dans le vent, la tempête
    Je pense aux jours de fête
    Et plus rien ne m'arrête
    J'pense à toi tout au long du chemin

    Je vois déjà là-bas rêver notre maison
    Dans le printemps en fleur qui brille à l'horizon
    Je t'aime, je ne pense qu'à toi

    Trois en amour (1961)

    Richard Anthony, Les Chats Sauvages...

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Premier prix en philosophie
    Prix d'honneur en biologie
    Mais en amour, baby
    Baby, tu as trois
    Mon p'tit chat

    Tu connais tous les présidents
    Kennedy, Khrouchtchev et Macmillan
    Tu connais le russe et l'allemand
    Et la vie de tous les savants
    Mais en amour, baby
    Baby, tu as trois
    Mon p'tit chat

    Ecoute-moi bien, baby
    Prends des leçons chaque nuit
    Et puis viens donc aux surprises-parties
    Pour avoir vite un premier prix
    Danse, danse, danse, danse, danse avec moi

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Oui mais moi qui suis le dernier
    En amour je suis licencié
    Pour le bonheur, baby, je suis professeur
    Mon petit cœur

    Baby, prends des leçons chaque nuit
    Et puis viens donc aux surprises-parties
    Pour avoir vite un premier prix
    Danse, danse, danse, danse, danse avec moi

    Tu as vingt en grec, en latin
    Tu as vingt en maths, c'est très bien
    Oui mais moi qui suis le dernier
    En amour je suis licencié
    Pour le bonheur, baby, je suis professeur
    Mon petit cœur

    Professeur, mon p'tit cœur {x2}

    Trois Hommes (1961)

    Hugues Aufray

    Trois hommes sont venus et repartis,
    Trois hommes avec du sang à leur fusil,
    Brulés par tous les démons du désert,
    Ils ont franchi ma porte et mes prières.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Le premier, sans rien dire, s'est endormi,
    Un autre, tout en pleurant, m'a souri,
    Le troisième a parlé toute la nuit
    De notre liberté et de son bruit.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    J'ai mis de l'eau sur leur front et leur mains,
    Dans leurs musette, trois morceaux de pain.
    Puis, je les ai vu quitter ma maison
    Et déchirer le coeur de l'horizon.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    On a retrouvé deux hommes écrasés,
    Le dos rougi, les mains sur un rocher.
    J'ai cru que le ciel m'avait entendu.
    Mais le troisième n'est jamais
    revenu.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Trois hommes sont venus et repartis
    Ils n'auront plus de sang à leur fusil.
    Deux hommes qui venaient d'avoir vingt ans.
    Deux hommes et puis mon frère que j'aimais tant.
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?
    Oh pourquoi, oh mon dieu ?
    Oh pourquoi ?

    Tu es une petite fille (1964)

    Marc Aryan

    Tu es une petite fille vraiment trop raisonnable.
    Tu fuis devant la vie, tu fuis devant l'amour,
    Tu penses que d'aimer, c'est jouer avec le diable.
    Tu te méfies de tout dès qu'on te fait la cour.
    Quand un hasard heureux t'apporte le bonheur,
    Tu mets un bouclier devant ton petit cœur,
    Ton joli cœur très heureux. Tu t'armes d'illusions
    Dans un monde libre où les réalités sont vues dans un miroir
    Et avec tes idées, tu t'empêches de vivre,
    Plaçant dans le futur je ne sais quel espoir.
    Accomplis ta jeunesse, tu as très peu de temps
    Car la vie ne voit pas les couleurs du printemps,
    De ton printemps si troublant.
    Tu es une petite fille vraiment, vraiment trop raisonnable.

    Tu me reviens (1966) 

    Salvatore Adamo

    Je veux pas savoir ce qui t'a pris
    Je te pardonne
    Mon cœur se réveille aujourd'hui
    Tais-toi, ma mignonne,
    J'en ai vécu des jours affreux
    Sans voir personne
    Pour t'oublier, j'ai fait de mon mieux
    En vain, ma mignonne

    {Refrain:}
    Tu me reviens
    Et je vais revivre
    Ne me dis rien
    Ma joie m'enivre
    Tu me reviens
    Et que m'importe
    Par quel chemin
    Tu as retrouvé ma porte

    Oui, j'ai rêvé pendant des heures
    A ton doux visage
    Et j'avais si froid dans le cœur
    Après chaque présage
    Je n'ai eu d'ami que mon chien
    Pour partager ma peine
    Je sentais au creux de ma main
    La chaleur de son haleine

    {au Refrain}

    Tu ne le sauras pas (1968)

    Salvatore Adamo

    -Petite fille, petite fille,
    Dis-moi donc
    Qui est cette jolie
    Aux cheveux blonds
    Mon petit ange,
    Si tu me dis son nom
    Je te donne en échange
    Des tas de bonbons

    -Non, non, non, non, non
    Tu ne le sauras pas
    Mon garçon, t'es bien chiche
    Tes bonbons, je m'en fiche
    Si tu veux ta merveille
    Faut parler oseille

    -Mon enfant, mon enfant
    A quoi bon
    Se dire des mots méchants
    Pour un nom ?
    J'oubliais qu'à ton âge
    On n'aime plus les bonbons
    Mais je te donne une image
    Montre-moi sa maison

    -Non, non, non, non, non
    Tu ne le sauras pas
    Mon garçon, t'es candide
    Ou t'as la tête vide
    Tu veux pas par hasard
    Que je te fasse un mot de ma part ?

    -Petite fille, petite fille
    Pourquoi pas ?
    Tu serais bien gentille
    Tiens, voilà
    Tiens, voilà une plume
    Tiens, voilà du papier
    Tu permets que je fume
    En attendant le billet ?
    Le dicton de la fable
    Avait raison cent fois
    On a besoin en diable
    D'un plus petit que soi

    -Non, non, non, non, non
    Dis donc, ça ne va pas
    Mon garçon, t'es qu'une cloche
    Et en plus t'es bien moche
    Moi, je sais en tout cas
    J' te veux pas pour papa
    Tu peux courir longtemps
    T'auras pas ma maman !

    Tu parles trop (1961)

    Richard Anthony, Les Chaussettes Noires, Johnny Hallyday...

    Tu parles trop, j'entends du soir au matin
    Les mêmes mots, toujours les mêmes refrains
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles à tort des gens que tu n' connais pas
    Tu dis bien fort ce que l'on pense tout bas
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles à tort, si la parole est d'argent
    J'aurai bientôt fait fortune en t'écoutant
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Oui, tu parles trop à mon percepteur
    De mon magot, connaît le chiffre par cœur
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles trop tu ne comprends jamais rien
    Tu parles à tort, malgré ça je t'aime bien
    Tu fais :" Bla bla bla bla "
    C'est trop, et trop

    Tu parles trop mais quand il s'agit d'amour
    Rien n'est plus beau, tu peux parler nuit et jour
    Oui, oui, haaaa !
    C'est jamais trop ! Non jamais trop !

    Tu Sens Bon La Terre (1965)

    Hugues Aufray

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon la vie, ma mie.
    Tu sens bon la pipe, mon père,
    Tu sens bon l'automne, ma pluie.

    Je n'ai pas d'argent dans la tête
    Et pas d'argent dans les mains,
    Mais pour moi, c'est toujours fête
    Puisque j'ai du pain et du vin.

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon le chien, mon chien.
    Tu sens bon le linge, ma mère,
    Tu sens bon l'été, mon jardin.

    Quand on a fini sa journée,
    Qu'on n'a pas volé ses sous,
    On se trouve à la veillée
    Entre amis pour boire un bon coup.

    Tu sens bon la terre, ma terre,
    Tu sens bon le pain, mon pain.
    Tu sens bon l'école, p'tit frère,
    Tu sens bon l'printemps, mon refrain

    Tu t'amuses (1964)

    Bob Asklöf

    Tu t'amuses de tout
    Parce que t'as dix-huit ans
    Tu t'amuses de tout
    Et ris à pleine gorge
    Et ris à pleine voix
    Et ris à pleines dents
    D'un rire qui désarme
    Par lequel je comprends
    Que tu te voudrais femme
    Quand tu n'es qu'une enfant

    Tu joues avec mon cœur
    Parce qu'il rebondit bien
    Tu joues avec mon cœur
    Comme avec une balle
    Comme avec un enfant
    Comme avec un pantin
    Mi-féroce et mi-tendre
    Au gré de ton humeur
    Tu ne veux pas comprendre
    Pourquoi peut battre un cœur

    Tu t'amuses de moi
    Parce que tu veux savoir
    Tu t'amuses de moi
    Pour connaître ta force
    Connaître tes atouts
    Connaître ton pouvoir
    C'est dans le fond, ma douce,
    Plus simple que tu crois
    Moi, mon passé me pousse
    Le tien est devant toi

    Tu te payes ma vie
    Parce qu'elle a fait son temps
    Tu te payes ma vie
    Au prix de mes angoisses
    Au prix de ma douleur
    Au prix de mes tourments
    Je suis à retour d'âme
    Et à perte de joie
    Et mon cœur ne réclame
    Qu'un mot d'amour de toi

    Qui t'amuses de tout
    Qui t'amuses de tout
    De mon cœur, de mes joies
    Tu t'amuses de moi


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  • C'est ma fête (1963)

    Richard Anthony

    {Refrain:}
    C'est ma fête
    Je fais ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    J'ai décidé
    Ce soir de m'amuser

    Il y a juste une année aujourd'hui
    Que nous nous sommes quittés
    Je vais passer cette nuit
    A boire et à danser

    {au Refrain}

    Sur le passé j'ai tracé une croix
    J'ai déchiré tes photos
    J'ai l'intention d'être heureux malgré toi
    Et cela au plus tôt

    {au Refrain}

    Eh les amis allons-y tous en chœur
    Car tout va pour le mieux
    Ne croyez pas que je pleure
    Ou que je sois malheureux

    C'est ma fête
    Je fais ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    Ce qui me plaît
    J'ai décidé
    Ce soir de t'oublier

    {au Refrain}

    C'est Pas La Peine (1963)

    Hugues Aufray

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça !
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    Tu dois être en pantalon.
    T'as vraiment rien d'un garçon.
    Mes chemises sur ton dos
    Ont quelque chose de nouveau.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te coiffer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça !
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    A travers tous tes cheveux
    Je peux deviner tes yeux.
    T'as pas besoin de bijoux
    Ni d'un collier à ton cou.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi :
    C'est toi que j'aime
    Et je t'aime comme ça.
    C'est pas la peine :
    Ne change rien pour moi.
    Viens, je t'emmène,
    Je t'emmène comme ça.
    Tu dois être en pantalon.
    T'as vraiment rien d'un garçon.
    Mes chemises sur ton dos
    Ont quelque chose de nouveau.
    T'as l'air d'un ange
    Et ça suffit pour moi.

    C'est pas la peine
    De te changer pour moi {etc...}

    Ça tourne rond (1961)

    Richard Anthony

    On dit qu'on a le diable au corps
    Et qu'on est encore plus dangereux
    Que l'eau qui dort
    Mais attention !
    On crache le feu
    Mais ça tourne rond

    On dit qu'on a le diable au cœur
    Qu'on parle d'amour en se cachant
    Comme des voleurs
    Mais attention !
    On triche un peu
    Mais ça tourne rond

    C'est moi qui vous le dis
    Ceux qui parlent comme ci
    C'est qu'ils oublient le temps
    De leurs vingt ans

    On dit depuis le père Adam
    Que les jeunes sont fous de danser
    Sur un volcan
    Mais attention !
    On danse le rock
    Mais ça tourne rond

    C'est moi qui vous le dis
    Les enfants d'aujourd'hui
    Valent bien les parents
    De leurs parents

    On dit qu'on a le diable au corps
    Ce diable, ce n'est que notre sang
    Qui bat trop fort
    Faites attention !
    Ça cogne un peu
    Mais ça tourne rond

    On dit qu'on a le diable au cœur
    Ce diable, ce n'est rien que l'appel
    D'un grand bonheur
    Et attention !
    Ça marchera
    Car ça tourne rond

    Ça tourne rond {x4}

    Car je veux (1964)

    Salvatore Adamo

    Cherche moi si ça te chante
    Tu feras ce que tu veux
    Mais vois-tu par la présente
    Moi je voudrais te dire adieu

    J'en ai assez de tes caprices
    Je ne suis plus ton pantin
    Ce qui pour moi était délice
    A aujourd'hui goût de venin

    Car je veux
    Je veux aimer au grand jour
    Sans éviter les passants
    Car je veux
    Je veux aimer sans détour
    Sans me cacher comme un amant

    Comprends donc que ça m'énerve
    De toujours penser à lui
    Pour le garder en réserve
    Tu ne le vois que la nuit

    Tu ne me fais pas confiance
    Tu as peur de te tromper
    Ce qu'on dit de moi je m'en balance
    Il faudra te décider

    Car je veux
    Je veux aimer au grand jour
    Sans éviter les passants
    Car je jeux
    Je veux aimer sans détour
    Sans me cacher comme un amant

    Rends-toi compte que l'on s'égare
    Dans cet amour clandestin
    De ce jeu moi j'en ai marre
    J'aimerais en voir la fin

    De ce fichu labyrinthe
    Nous ne sortirons jamais
    Et mon ardeur s'est éteinte
    Et je n'ai plus que des regrets.

    Cauchemar Psychomoteur (1965)

    Hugues Aufray

    Comme j'avais beaucoup marché
    J'étais fatigué
    Je vois une espèce de ferme
    Je me dis j'vais m'arrêter
    J'ai dit hé hé là-dedans
    Y a-t-il quelqu'un de vivant
    Je me sentais vraiment seul
    Devant la maison
    Quand soudain devant moi
    Un grand gaillard de fermier
    Vient me braquer son canon
    A la hauteur du menton

    Je tombais sur les genoux
    En criant mais vous êtes fous
    Moi j'aime bien les fermiers
    Ne me tuez pas s'il vous plaît
    Il s'en est fallu d'un rien
    Qu'il ne me tire comme un lapin
    C'est vous l'espèce de vagabond
    Qui vient pour mendier
    J'ai dit non non non
    Je n'suis pas c'que vous croyez
    En droit je suis licencié
    J'ai fait l'Université

    Alors arriva la fille
    Qui s'appelait Rita
    Ell' semblait tout droit sortie
    D'la Dolce Vita
    Et je me mis en devoir
    De l'amadouer comme son père
    Je lui dis la jolie ferme
    Que vous avez là
    Dit's-moi qu'est ce qu'un étudiant
    Connaît à l'agriculture
    J'ai répondu braves gens
    Je suis un puits de culture

    En voyant mes ongles sales
    Il sut que je travaillais
    Il me dit d'un air futé
    Vous avez l'air fatigué
    Oh oui j'ai fait huit cent bornes
    Et j'en ai vraiment plein l'dos
    Il me jeta sur la paille
    Avec les bestiaux
    Tâchez de rester tranquille
    Ou sinon moi je me fâche
    Ne touchez pas à ma fille
    Et demain faut traire les vaches

    Je ne dormais que d'un œil
    Quand Rita vint me secouer
    Elle me faisait de l'œil
    Comme Tony Perkins
    Elle me dit viens prendre un' douche
    Je vais te montrer où c'est
    J'ai répondu hey hey hey
    C'coup là on m'la déjà fait
    J'essayais de m'défiler
    Je n'savais pas trop comment
    Mais Rita a insisté
    Vraiment très très gentiment

    Je n'pouvais plus m'en tirer
    J'avais l'air d'un lâche
    J'aurais pas dû accepter
    D'aller demain traire les vaches
    Pour sortir de cette histoire
    Fallait trouver un moyen
    J'ai crié Fidel Castro
    C'est un bon copain
    Rita parût suffoquée
    J'ai cru que c'était gagné
    Quand le fermier soudain surgit
    En hurlant qu'est ce que t'as dit

    J'ai dit vive Fidel Castro
    Vous m'avez compris
    Il me tomba sur le dos
    A bras raccourcis
    Rita parla de sa mère
    Qui dormait au cimetière
    Tandis qu'le vieux me flanquait
    Un coup dans l'buffet
    En enfer je t'expédie
    Si tu n't'en vas pas tout d'suite
    Espèce d'étudiant pourri
    Espèce de rat communiste

    Il me jeta à la tête
    Un paquet d'readers digest
    Moi je fis une pirouette
    Le vieux prit son escopette
    J'éclatais par la fenêtre
    A cent quatre vingt à l'heure
    Et j'atterris en tempête
    Dans un pot de fleurs
    Revenez criait Rita
    Le père chargeait son engin
    Quand le soleil se leva
    Moi j'étais déjà très loin

    Même si Rita est partie
    Je n'reviendrai pas d'sitôt
    Chez ce vieux fermier maudit
    Car j'ai trouvé un boulot
    Mais la sacrée vieille canaille
    Espère bien me faire cueillir
    Un jour par son F B I
    Mais il peut courir
    Je continue à penser
    Envers et contre tous
    Sans liberté de parler
    On est moins que rien du tout

    Ce Que Je Veux Surtout (1965)

    Hugues Aufray

    Je ne veux pas me battre avec toi
    Te brimer, te maltraiter,
    Te simplifier, ou te classifier,
    Te renier ou te crucifier.
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas lutter contre toi
    T'effrayer ou bien t'enchaîner
    T'humilier ou te contrarier
    Te vexer ou te chagriner
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas m'opposer à toi
    Ni te choquer ni te séquestrer
    Te juger ou te ficher
    Te cacher ou bien t'exhiber
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas fouiller ton passé
    T'avilir ou meme t'envahir
    T'étudier ou te répudier
    Te stresser ou t'analyser
    Je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Non je ne veux pas tricher avec toi
    Te presser et t'abandonner
    T'obliger à tout faire comme moi
    Non je n'attends pas que tu penses comme moi
    Oui je veux, oui je veux surtout
    Être ton ami c'est tout

    Celles que l'on épouse (1965)

    Jean-Claude Annoux

    Elles sont également charmantes
    Elles sont également troublantes
    Elles mènent le même combat
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas.
    Elles font les mêmes manières
    Veulent les mêmes prières
    Pour enfin tomber dans nos bras
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas.

    Mais celles que l'on épouse
    Se méfient tout le temps
    De celles que l'on n'épouse pas
    Le cœur aux abois, mais l'oeil innocent,
    Elles guettent nos moindres faux pas
    On ne se méfie jamais assez
    Des élans de notre passion
    Si bien qu'on ne peut éviter
    Un jour dans le feu de l'action
    De donner à celles qu'on épouse
    Le prénom de celles que l'on n'épouse pas
    De donner à celles qu'on épouse
    Le prénom de celles que l'on n'épouse pas.

    Il nous serait plus facile
    De reprendre la Bastille
    Que de les faire marcher au pas
    Celles que l'on épouse
    Celles que l'on épouse
    Et celles que l'on n'épouse pas
    Elles volent de leurs propres ailes,
    Les plus laides et les belles
    Se posent sur le lit de leur choix
    Pour qu'on les épouse
    Pour qu'on les épouse
    Et même pour qu'on ne les épouse pas.

    Mais celles que l'on épouse
    Nous trompent tout autant
    Que celles que l'on n'épouse pas
    L'alliance à leur doigt
    Le corps provoquant entre les bras de leur amant
    Elle versent le trop-plein de passion
    Qu'elles nous refusent à la maison
    Si bien qu'on est presque certain
    Qu'il va nous arriver demain
    De lutiner celle qu'on épouse
    En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas
    De lutiner celle qu'on épouse
    En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas.

    Ceux que j'aime (1965)

    Salvatore Adamo

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    On se bouscule, on poursuit le vent
    Comme une mule on va de l'avant
    Mais moi je sème et puis j'attends
    Pour ceux que j'aime moi j'ai le temps

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Y a la racaille, y a les brigands
    J'aime la racaille, j'aime les braves gens
    Et quand bien même je suis content
    Tout ceux que j'aime sont innocents

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Y a les buildings, y a les taudis
    Y a la routine des toits tout gris
    Triste poème ces murs croulants
    Quand ceux que j'aime sont dedans

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    Et la vie passe et la vie fuit
    Plein ma besace j'en cueille les fruits
    Quand c'est carême je sers d'un cran
    Pour ceux que j'aime j'oublie mes dents

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content

    J'ai pas d'emblème
    J'ai pas d'argent
    Pourvu que j'aime
    Je suis content.

    Chanson en rondelles (1965)

    Salvatore Adamo

    Il vivotait, passait des heures
    A répéter son numéro
    En attendant une vie meilleure,
    Il épatait les badauds

    Il allumait une cigarette,
    Il soufflait dessus.
    Les spectateurs étaient en fête,
    La cigarette a disparu

    Un jour, dans un petit bistrot
    Il rencontra la petite Lulu
    Qui lui dit : "T'as pas l'air idiot,
    Dans la vie, que fais-tu ?"

    Il alluma une cigarette,
    Il souffla dessus.
    La petite Lulu était en fête,
    La cigarette a disparu

    La petite faisait des yeux tout ronds.
    C'était gagné pour le dodo,
    Elle se ferait plus de mouron,
    Ils travailleraient en duo

    Elle allumerait les cigarettes,
    Elle soufflerait dessus,
    Elle compterait les recettes,
    Adjugé, n'en parlons plus !

    Les temps étaient très difficiles,
    Dans le quartier, on les voyait trop.
    Fallait courir de ville en ville,
    Plus question de prendre le métro

    Suffisait plus d'une cigarette,
    De souffler dessus.
    Il fallait se creuser la tête,
    Ces petits trucs-là ne prenaient plus

    Sacrifiant ses économies,
    Une caisse en bois il acheta.
    Mais pourquoi cette énorme scie ?
    La petite Lulu ne comprenait pas

    Et ainsi, sept fois par semaine,
    Il la coupait en petits morceaux,
    La belle se plaignait à peine
    De quelques fourmis dans le dos

    Passer ses jours au fond d'une caisse,
    Convenez-en, ce n'est pas drôle,
    Et la petite voulait qu'il cesse
    Ou qu'ils se coupent à tour de rôle

    Mais il ne voulait rien savoir,
    Il ne voulait rien expliquer.
    Allons Lulu, y a pas d'espoir,
    Allons Lulu, c'est bien trop compliqué

    Une nuit, la belle, n'en pouvant plus,
    Surprit le gars dans son sommeil,
    De son air le plus ingénu,
    Elle fit dix morceaux tous pareils

    Elle était fière à juste titre,
    Elle avait fait du bon boulot.
    Réveille-toi ! Fais pas le pitre !
    Comment recolle-t-on les morceaux ?

    Comment expliquer aux gendarmes
    Qu'elle avait raté son numéro ?
    Eux, se souciant peu de ses larmes,
    Ils l'amenèrent au cachot

    Ils la gardent depuis vingt ans.
    Elle comprend toujours pas, la belle,
    Pour oublier ses cheveux blancs,
    Elle découpe des rondelles.

    Chanson pour... (1967)

    Patrick Abrial

    {Refrain:}
    Non, je ne veux pas recommencer
    Cette chanson de l'Auvergnat
    Mais rien ne pourra m'empêcher
    De dédier cette chanson-là

    A toi, ma femme
    Qui a redonné
    A mon cœur sa vraie flamme
    Quand il s'est consumé
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Toi qui as su attendre
    Des nuits entières
    Tandis que j'allais vendre
    Des chansons de misère
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A toi, gitan
    Qui m'a éclairé
    Dans les sombres moments
    Où j'étais aveuglé
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Il te souvient sûrement
    Quand nous marchions la nuit
    Décoiffés par le vent
    Les doigts tout engourdis
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A vous mes amis
    Qui m'avez encouragé
    Qui furent dans ma vie
    Les premiers à m'aider
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    Comment oublier
    Ces heures si noires
    Où tous vos yeux riaient
    Me redonnant l'espoir
    Hein hein, hein hein
    Hein hein, hein hein

    {au Refrain}

    A toi, ma femme,
    A toi, le gitan
    A vous, mes amis
    Que j'aime tant {ad lib}

    Chanson pour Caryl Chessman (1968)

    Jean Arnulf

    Soir de printemps cousu de bruits
    Il est dix-huit heures à Paris
    A Saint-Quentin, Californie
    Trois gardiens ont ouvert sa porte

    Il attend depuis douze années
    Il a fini de répéter
    Et le printemps devient l'été
    Il regarde derrière la porte

    Décor de grille et de murs peints
    L'horreur de son dernier matin
    L'emmène au bout de son destin
    Bascule à la dernière porte

    Pas un ami, pas une fleur
    Il entend les coups de son cœur
    Et demande s'il a peur
    Un éclair noir lui fait escorte

    On fait brûler dehors
    Un flambeau d'or

    Plus perdu qu'un enfant
    Il marche et dort
    Plus froid que le néant
    Il marche et dort
    Plus âpre que le temps
    Il marche et dort
    Plus tendre que le vent
    Il marche et dort

    On fait brûler dehors
    Un flambeau d'or

    Il entre en souriant
    Il est tout pâle
    Mains attachées au banc
    Il sait encore
    Le flambeau dans le vent
    Berce sa mort
    Comme on berce un enfant
    Dors, l'enfant, dors

    On a éteint dehors
    Chessman est mort

    Soir de printemps cousu de bruits
    Dix-huit heures huit, heure de Paris
    A Saint-Quentin, Californie
    Les ailes du matin l'emportent

    Le cœur des autres condamnés
    Ecoutent son cœur s'envoler
    Adieu Chess
    Que le vent te porte

    La justice remet ses gants
    Elle a mangé un autre enfant
    Mais celui-ci en s'en allant
    Pose ses livres à notre porte

    Livres de fureur et de bruits
    Livres de peur, livres de nuit
    Qui frappent encore à notre porte

    Tout est éteint dehors
    Chessman est mort

    Chanson pour le soleil (1965)

    Jean Arnulf

    J'aime le vent du Sud qui court devant l'orage
    Et les pêches volées dans le pré du voisin
    J'aime la pluie d'été, l'arroseur des matins
    Les enfants penchés sur un livre d'images
    Qui savent tout déjà et pleurent pour un chien

    J'aime que l'on soit deux, j'aime que l'on soit bien
    J'aime la paix du monde et cette pensée sage
    Que la guerre sera morte à l'âge de raison
    J'aime mon cœur battant au seuil de ta maison
    Et j'aime ta maison, et j'aime les nuages
    Qui dessinent au lointain de plus lointains rivages
    Où n'aborde jamais qu'un rêve de chanson

    J'aime tes yeux dorés où mon amour voyage
    Et trouve son chemin, et trouve sa raison
    Comme le chien perdu retrouve sa maison
    Après avoir couru de village en village
    J'aime le fleuve frais qu'on traverse à la nage
    Pour voir de l'autre bord le monde des poissons

    J'aime cette idée neuve venue d'un nouvel âge
    Me disant : Le beau est moins beau que le beau
    Que tout est bel et bon à qui sait, à mon âge,
    Voir le soleil attendre les mots d'une chanson

    Chante avec moi (1964)

    Frank Alamo & Le Petit Prince

    - Hé, Petit Prince, comment ça va ?
    - Comme ci, comme ça
    - Qu'est-ce que tu fais ? Raconte-moi
    - Et bien voilà, ce soir, chez moi, ça va chauffer
    - Ça va chauffer ?
    - Oui, à l'école, je suis l'avant-dernier
    - Hmm hmm hmm. Dis-moi, tout ça n'est pas marrant
    - Oh, pas tellement. Est-ce que c'est mieux quand on est grand ?
    - Bah, ça dépend. De toute façon, j'ai un secret
    - Qu'est-ce que c'est ?
    - Quand ça va pas, et bien, il faut chanter :

    Chante avec moi
    Tu verras
    Oui, tout ça
    Ça s'arrangera
    Chante avec moi
    Sha la la la
    Quand on est deux
    Ça va beaucoup mieux
    Chante avec moi
    Mais oui, comme ça
    Les ennuis ne durent pas
    Chante avec moi
    Et tu verras

    - J'ai compris, maintenant, c'est à moi
    Et pour toi, Frank, comment ça va ?
    - Et bien voilà : la fille que j'aime ne m'aime pas
    - Oh la la, mais alors, qu'est-ce que tu vas faire ?
    - Je ne sais pas. Je ne sais pas et ça me désespère
    - A quoi ça sert d'être plus vieux...
    - D'être plus vieux ?
    - Si à ton âge on n'est pas heureux ?
    - Qu'est-ce que tu veux !
    - Je sais bien ce que je ferais
    - Qu'est-ce que tu ferais ?
    - Ecoute-moi, ce n'est pas compliqué :

    Chante avec moi
    Et tu verras
    Oui, tout ça
    Ça s'arrangera
    Chante avec moi
    Sha la la la
    Quand on est deux
    Ça va beaucoup mieux
    Chante avec moi
    Oui, comme ça
    Les ennuis ne durent pas
    {x4:}
    Chante avec moi
    Sha la la la

    Chante une femme (1968)

    Jean Arnulf

    "Dors mon amour, mon fils unique"
    Chante une femme en Amérique
    Chante en Amérique une femme
    A son garçon mort au Vietnam

    Chante une femme à son petit :
    "Dors mon amour, dors mon chéri
    J'irai à la place où tu dors
    T'y bercerai jusqu'à ma mort

    Je t'apporterai des cadeaux
    Ton vieux train et ton mécano
    Et l'étoile en papier d'argent
    Dors mon amour, dors mon enfant"

    Chante une femme en Amérique.
    Sur l'autre bord du Pacifique
    Une mère au petit matin
    Réveille l'enfant vietnamien :

    "Debout mon fils, debout garçon
    J'entends revenir les avions
    Il faut reprendre nos bagages
    On va faire un petit voyage

    Surtout ne lâche pas ma main
    On va courir très loin, très loin
    Toi, tu portes ton oiseau gris
    Moi, les couvertures et le riz"

    Dans son fauteuil diplomatique
    A Washington, en Amérique
    "Je dois rentrer dans mon argent"
    Déclare Monsieur le Président

    Et sur la carte du Vietnam
    Comme un monsieur qui joue aux dames
    Il fixe les bombardements
    Et la marche des régiments

    Il pose son doigt sur un point
    "Courons ! Ne lâche pas ma main !"
    Il a posé son doigt ici
    "Dors mon garçon, dors mon petit"

    "Dors mon amour, mon fils unique"
    Chante une femme en Amérique
    Chante en Amérique une femme
    A son garçon mort au Vietnam.

    Clémentine (1960)

    Richard Anthony

    Clémentine, oh ma Clémentine !
    Tu n'avais que dix sept ans
    Et tes mines enfantines
    Affolaient tous les garçons

    Oh Clémentine, oh ma Clémentine !
    Les braves gens des environs
    Te donnaient, ô gente gamine,
    Oui, le bon Dieu sans confession

    Radieuse et orgueilleuse
    Quand les garçons suivaient tes pas
    Ton beau sourire semblait leur dire
    "Non Messires, ne m'approchez pas"

    Eh ! Clémentine, oh ma Clémentine !
    Ta poitrine, tes beaux cheveux,
    Tes beaux yeux bleus et ta jambe fine
    Ont fait plus d'un malheureux

    Mais tout ça, oh ma Clémentine !
    Se passait il y a longtemps
    Aujourd'hui, voisins et voisines
    Ont fêté tes cent deux ans

    Et, la main sur sa poitrine,
    Le préfet fait son discours
    Pendant ce temps là, oh toi Clémentine !
    Tu repenses aux anciens jours

    Plus personne, plus personne Clémentine
    A présent, ne t'approchera
    La vie passe et tout se termine
    Clémentine, tant pis pour toi

    Clin d'oeil (1960)

    Richard Anthony

    (Ya ya ya ya ya ya ya ya ya)
    (Pauv' chou !)
    (Elle va nous le rendre fou !)

    Elle m'a fait un clin d'oeil, deux clins d'oeil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, j'étais bouclé
    Oui, enchaîné, coincé, vissé
    Condamné à perpétuité
    A la suivre partout
    Comme un toutou

    (Ya ya ya ya)

    Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'oeil
    Clic, clac, c'était fini
    Finis la quille, les bons amis
    Les folles nuits
    Dans le whisky
    Elle m'anéantit
    Je suis cui-cuit

    C'est du délire
    Ce n'est plus de l'amour
    Et mon martyre
    Croît de jour en jour
    Quand elle voit passer un gars
    C'est plus fort qu'elle, à chaque fois

    (Pauv'chou !)

    Elle fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, ça m'rend cinglé
    Oui, je crois bien que je pourrais
    Assassiner le monde entier
    D'ailleurs, ça finira
    Sûrement comme ça

    (Elle lui fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil)
    (Clic, clac, il devient fou)

    Un jour d'orage
    A bout d'arguments
    J'ai pris, de rage,
    Mon couteau à cran
    Je l'ai levé
    Je l'ai levé
    Mais ça l'a fait
    Bien rigoler

    (Pauv' chou !)
    (Ça le rend fou)

    Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
    Clic, clac, je n'ai pas pu
    Elle m'a ému
    Elle m'a eu
    Une fois de plus
    J'étais vaincu
    Je suis redevenu
    Son p'tit toutou

    {x3:}
    (Pauv' chou !)
    Ouais, je suis redevenu son p'tit toutou

    Coeur en bandoulière (1966)

    Salvatore Adamo

    Que d'illusions, que de châteaux perdus
    Que de retours, le front vaincu
    Depuis que la vie m'a collé un rôle
    Dans la comédie des cœurs déçus
    Je cueillais à tout vent
    Des rires d'enfants
    Je marchais le cœur en bandoulière

    Un beau matin, très fier, j'ai eu vingt ans
    On m'a dit "Ecarquille les yeux !"
    On m'a dit "Mon grand, voilà le monde
    Ne nous en veux pas, fais de ton mieux"
    Et depuis ce temps
    Je serre les dents
    Moi qui avais le cœur en bandoulière

    Il y a cette triste pagaille
    Dont je dois sortir
    Il y a cette immense muraille
    Que je dois franchir
    Et je la franchirai
    Car je t'ai trouvée
    Toi qui ne m'as pas jeté la pierre

    Je t'ai trouvée avec tes yeux d'enfant
    Tu m'as offert ton univers
    Ton univers au chaud de l'insouciance
    Et Dieu me damnera si je te perds
    Car je vis de tes joies
    Et rien que pour toi
    J'ai remis mon cœur en bandoulière

    Comme toujours (1965)

    Salvatore Adamo

    Allons, les copains !
    Je ne sors quand même pas de taule
    Tendez-moi vos mains
    Tapez-moi sur l'épaule
    Vos regards sont si froids
    Qu'ils me désarment et m'accablent
    Comme si de je ne sais quoi
    Vous me rendiez coupable
    On cherche son destin
    Quand on trouve, on s'accroche
    Moi, j'ai suivi le mien
    Où m'a mené le coche
    Et je vis en chantant
    Un peu sous tous les porches
    C'est vrai, j'ai de l'argent
    Est-ce là votre reproche ?

    On paiera chacun son tour
    Comme toujours {x3}

    Allons, les copains !
    Je ne suis pas un autre
    On m'habille chez Machin
    Mais je suis toujours des vôtres
    Avant de retrouver
    Les scènes et les studios
    J'ai voulu m'enivrer
    De l'air du vieux bistrot
    Où venaient les copains
    Sans avoir rendez-vous
    Où je venais, certain
    De trouver l'un de vous

    On paiera chacun son tour
    Comme toujours {ad lib}

    Crier ton nom (1963)

    Salvatore Adamo

    Je veux crier ton nom
    À toutes ces demoiselles
    Qui font des yeux si ronds
    Qu'on se pâmerait devant elles

    Je veux crier ton nom
    Crier sans remords
    Que mon seul compagnon
    C'est mon amour si fort

    Crier ton nom
    À tous ces veinards
    Qui suivent les boulevards
    En s'aimant tout au long

    Crier ton nom
    Te cherchant partout
    Qu'on me prenne pour fou
    Je veux crier ton nom,
    Ah oui! Ah oui!

    Crier ton nom
    À tout ces veinards
    Qui suivent les boulevards
    En s'aimant tout au long

    Crier ton nom
    Te cherchant partout
    Qu'on me prenne pour fou
    Je veux crier ton nom.

    Crois-moi, ça durera (1962)

    Isabelle Aubret

    Crois-moi, crois-moi,
    Ça durera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Très fort,
    Les jours, les mois,
    Ça passera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Encore

    Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
    Ça durera, ça durera,
    Longtemps,
    Jusqu'au dernier matin
    Jusqu'au dernier soleil,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Pareil

    Crois-moi, crois-moi,
    Ça durera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Très fort,
    Les jours, les mois,
    Ça passera,
    On s'aimera, on s'aimera,
    Encore

    Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
    Ça durera, ça durera,
    Longtemps,
    Je parierai ma vie,
    Mon paradis aussi,
    Qu'on s'aimera, qu'on s'aimera,
    Longtemps.

    Crois-moi mon coeur (1964)

    Eddy Mitchell

    Crois-moi, mon cœur, on a bien le droit quand on aime
    De s'enlacer la nuit venue
    Sans que cela cause un problème
    Se rencontrer, pour s'embrasser dans la rue.

    Crois-moi, mon cœur, on peut sous un portail complice
    Echanger nos mots d'amour
    Et nous y blottir sans malice
    Te caresser, tout oublier jusqu'au jour.

    Tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
    Le bonheur de la vie comme je le vois
    Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
    Que l'on a besoin de ça.

    Crois-moi, mon cœur, quand le bonheur frappe à la porte
    Faut le prendre avec furie
    Avant qu'le temps n' le dévore
    Et l'inviter pour réchauffer notre vie.

    Et tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
    Le bonheur de la vie comme je le vois
    Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
    Que l'on a besoin de ça.

    Crois-moi, mon cœur, s'il y en a qui s'en formalisent
    N'pensons pas, serrons-nous fort
    Et si cela les scandalise
    Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
    Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
    Crois-moi, mon cœur.

    D'où vient le vent (1961)

    Marcel Amont

    Quand le vent reste là-haut sur la montagne
    Toi, tu restes avec le nez en l'air
    Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
    Toi, tu restes avec le nez par terre

    Quand le vent vient de la mer
    Tes yeux gris sont presque verts
    Et ton âme aussi légère
    Qu'un oiseau bleu

    Quand le vent vient du désert
    Nos deux cœurs qui restent ouverts
    Ont un drôle de courant d'air
    Avec nos yeux

    Ohé ! Ohé !
    Je tends l'oreille chaque soir en te voyant
    Ohé ! Ohé !
    Pour mieux savoir d'où vient le vent

    Quand le vent prend la lavande pour amie
    On se couche au bord de la rivière
    Quand le vent fait une valse avec la pluie
    On se cache sous un arbre vert

    Quand le vent n'est pas content
    On le prend avec des gants
    Et on court comme des enfants
    Pour avoir chaud

    Mais s'il gronde, mais s'il tremble
    S'il renverse tout décembre
    Je t'emmène dans ma chambre
    Tout là-haut

    Ohé ! Ohé !
    J'ai mon oreille sur ton cœur et j'ai vingt ans
    Ohé ! Ohé !
    Ce soir, je sais d'où vient le vent

    Quand le vent reste là-haut sur la montagne
    Moi, je t'aime et j'ai le cœur léger
    Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
    Moi, je t'aime et rien ne peut changer

    Ohé ! Ohé !
    La vie est douce et chaque hiver est un printemps
    Ohé ! Ohé !
    Quand on sait bien d'où vient le vent

    Da do(o)u ron ron (1963)

    Frank Alamo, Johnny Hallyday...

    Quand l'amour s'en va et que tout est fini
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Ne pleurez pas laissez tomber tant pis
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, mon amour est mort
    Oui, bien sûr j'ai eu tort
    Oui, j'aimerai encore
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Et quand l'amour s'en va il s'en va pour de bon
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Ne pleurez pas on n'y peut rien au fond
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, il m'a dit adieu
    Oui, après tout tant mieux
    Oui, l'amour est un jeu
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Et quand l'amour revient on dit c'est pour toujours
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Peut-être bien que ce sera vrai un jour
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron
    Oui, peut-être demain
    Oui, adieu mes chagrins
    Oui, j'aimerai sans fin
    Da dou ron ron ron, da dou ron ron

    Dans le coeur de ma blonde (1961)

    Marcel Amont

    Dans mon cœur posé sur le cœur de ma blonde
    Dans mon cœur je viens d'entendre à la seconde
    Dans mon cœur la plus jolie chanson du monde
    Celle que ma blonde a dans son cœur

    Dans son cœur la mélodie tourne et s'envole
    Avec mon cœur pour devenir la chanson folle
    De nos cœurs et nous inventons les paroles
    Que l'on chante à deux sous le ciel bleu

    la la la la la la la la .........

    Dans mon cœur posé sur le cœur de ma belle
    Dans mon cœur vient de glisser dans un bruit d'aile
    Dans mon cœur le bleu d'un vol de tourterelles
    Celui que ma belle a dans son cœur

    Dans son cœur dont la mélodie vagabonde
    Vers mon cœur froissé se faufile à la ronde
    Dans les cœurs de tous les amoureux du monde
    Qui chantent joyeux sous le ciel bleu

    la la la la la la la la .........

    Dans le cœur d'un vaisseau lancé dans l'espace
    Dans le cœur d'un char de xxxx qui se déplace
    Dans le cœur de l'infini qui nous dépasse
    Un homme qui porte ça dans son cœur

    Dans son cœur une petite chansonnette
    Que le cœur d'une blonde a mis dans sa tête
    Et le cœur des amants de toutes les planètes
    Lui répond joyeux du haut des cieux

    la la la la la la la la.....

    Dans le vert de ses yeux (1964)

    Salvatore Adamo

    Dans le vert de ses yeux
    Il y avait d'autres terres
    Dans l'immense clairière
    Des châteaux fabuleux
    Et rien n'était chimère
    Dans le vert de ses yeux

    Dans le vert de ses yeux
    Il y avait l'espérance
    Un jour je m'en souviens
    Elle m'invita sans méfiance
    Au pays qui est le sien
    Au pays de ses yeux

    Elle marchait devant moi
    Elle sautillait légère
    Sur le sentier étroit
    Que bordait la bruyère
    Mais chacun de mes pas
    Faisait crouler la terre
    Un abîme s'est creusé
    Dans le vert de ses yeux

    Et sans même un adieu
    Je la vis s'éloigner
    Et plus je l'appelais
    Et plus je la perdais
    J'ai perdu mon amour
    Dans un pays d'amour
    Et j'ai cherché en vain
    Pour retrouver le chemin
    Qui mène sous d'autres cieux
    Au pays de ses yeux

    Dans les rues de Varsovie (Un soir à Varsovie) (1966)

    Jean Arnulf

    Un soir je marchais dans les rues de Varsovie
    Rue du Souvenir, un soir
    L'été était triste à mourir, un soir
    Pleuraient encore les rues de Varsovie
    Rue du Souvenir, un soir
    Varsovie pleurait dans le noir

    Là-bas tout a changé, c'est oublié
    On va danser avec l'été
    Pourtant l'été là-bas
    N'a plus tout à fait le goût d'autrefois
    Où sont passés, dis-moi
    Les rires sur les chevaux de bois ?

    Ce soir je me souviens des rues de Varsovie
    Aux Champs-Elysées, ce soir
    Où l'hiver vient de commencer, ce soir
    Je le trouve trop indécent, Paris
    Dans ce grand café, le soir
    On porte le luxe en sautoir

    Là-bas tout est cassé. Pour oublier
    On va danser, le pied léger
    Mais le cœur n'y est pas
    Et l'été n'a plus le goût d'autrefois
    On n'ose plus, je crois
    Rire sur les chevaux de bois

    Là-bas, chagrin de guerre ne finit pas

    Dans ma hotte (1967)

    Salvatore Adamo

    Donne-moi ta menotte
    Viens tout contre moi
    J'ai au fond de ma hotte
    Un grand amour pour toi
    J'ai dansé la gavotte
    Par monts et par bois
    Mais je vendrais mes bottes
    Pour rester près de toi

    Déjà nos cœurs complotent
    Pour la grande cause
    Laisse qu'il nous tricote
    Un avenir tout rose
    Ne parle pas de dot
    Non ne sois pas morose
    J'ai au fond de ma hotte
    Un tas de belles choses

    J'ai arraché à la mer
    Des colliers de perles blondes
    Au sable du désert
    J'ai volé le sceptre du monde
    Poursuivi par les rois
    J'ai chevauché les vents
    Et j'ai fouetté le temps
    Pour voler jusqu'à toi

    Pour que tu m'emmenottes
    Et me condamnes à toi
    Pour que de tes quenottes
    Je subisse la loi
    Pour que tu me ligotes
    A tes pieds si parfois
    Mon p'tit cœur de linotte
    Ne restait pas coi

    Viens que je te dorlote
    Suis-moi ma mignonne
    Laisse que les bigotes
    D'horreur carillonnent
    Je serais Don Quichotte
    Je ne craindrais personne
    Je te mets dans ma hotte
    Et que Dieu me pardonne
    Je te mets dans ma hotte
    Et que Dieu me pardonne

    Dans ton sommeil (1968)

    Salvatore Adamo

    Dans ton sommeil
    Tu souriais, ravie
    Et tu voguais
    Au fil d'un long poème
    Dans ton sommeil
    Parfois, je t'ai suivie
    Où tu vivais
    Au coeur de la nuit même

    Et je devins marin
    Lorsque tes cils de moire
    S'ouvrirent comme des algues
    Sur une mer opale
    Et je fus grand sorcier
    Lorsque d'un mot d'amour
    J'allumai un soleil
    Au ciel de la tendresse

    Je fus le troubadour
    Amoureux de la lyre
    Qu'une nymphe a perdu
    Au bout d'une légende

    Oui, je fus musicien
    Lorsque tu m'emmenas
    Au clair des grands orgues
    Sur des ailes d'oiseau
    Car tu étais musique
    Et j'étais magicien
    Lorsque sur chaque note
    Éclosait un "je t'aime"

    Je fus ton Arlequin
    Lorsque ivre de ton rêve
    Je vis danser mon âme
    Sur un rayon de lune
    Et je fus ton enfant
    Lorsque tu me berças
    Sur l'onde caressante
    D'une source d'étoiles

    Dans ton sommeil,
    Tes yeux s'entrouvrent et rient
    Toujours pareil, se poursuit le poème
    Car ton réveil
    Vient réchauffer ma vie
    C'est mon soleil
    Quand tu me dis "je t'aime".

    De cinq à sept (1960)

    Marcel Amont & Colette Deréal

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Dans mon sixième, je l'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Je vais chez lui simplement
    De cinq à sept
    Pour bavarder
    En prenant une tasse de thé

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Lorsque je l'ai invitée
    De cinq à sept
    {Elle:}
    J'lui ai dit sans hésiter
    "C'est très gentil
    Mais oui, j'accepte
    Je serai là de cinq à sept"

    {Lui:}
    On va s'installer
    Sur le canapé
    Et je lui volerai
    Un p'tit baiser
    {Elle:}
    Il doit me montrer
    Des cendriers
    Comme on n'en voit pas dans les musées

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Le cœur battant
    Je l'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Et dans un tout p'tit instant
    Nous serons seuls
    En tête-à-tête

    {Lui:}
    Dans mon sixième
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Quelle aubaine !
    {Lui:}
    C'est une veine !
    {Elle:}
    J'suis certaine

    {Lui:}
    Elle ne tardera sûrement pas
    De cinq à sept
    J'la vois déjà arriver
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Avec une robe achetée
    De cinq à sept
    Cent nouveaux francs
    Et qui me va divinement

    {Lui:}
    De cinq à sept
    Le temps est vraiment très long
    De cinq à sept
    {Elle:}
    Quand on attend
    Et que l'on a des idées derrière la tête
    Pour occuper ce cinq à sept
    Il aura prévu tout ce qu'il faut
    Les p'tits fours, le gin et le porto

    {Lui:}
    Je vais mettre un disque de Sinatra
    Car je sais qu'elle aime bien sa voix
    De cinq à sept
    Déjà deux heures que j'attends
    De cinq à sept
    {Elle:}
    C'est souvent très imprudent
    Alors, tant pis si je regrette
    Je n'irai pas de cinq à sept

    {Lui:}
    C'est bien fini
    Pour aujourd'hui
    {Elle:}
    Il m'attendra
    Il m'en voudra
    {Lui:}
    Oui mais demain
    Peut-être bien...
    {Elle:}
    Je monterai
    Pour m'excuser

    {Ensemble:}
    Et on verra
    C'qui arrivera
    {Lui:}
    De cinq à sept {x5}

    De quoi as-tu peur, imbécile ? (1969)

    Salvatore Adamo

    De quoi as-tu peur, imbécile ?
    Des gens qui te regardent ?
    Qu'attends-tu donc pour quitter la file,
    Pour chasser le badaud qui s'attarde ?

    Si tu tournais le dos à la critique
    Si tu pensais à être toi-même
    Faible, certes, mais authentique
    Ce serait là le plus beau poème

    Tu serais un homme
    Un parmi tant d'autres, d'accord
    Mais un, un ! Quelle chance !
    Les voleurs de pommes,
    C'est prouvé, ont toujours tort
    Mais si peu, si peu, quand on y pense

    De quoi as-tu peur, imbécile
    Quand il te suffirait d'un rien
    Pour t'offrir la plus belle idylle ?
    Prends donc la liberté par la main

    De quoi as-tu peur, imbécile ?
    Oublie ce qui te tient par les rênes
    L'ennui bat son plein dans la ville
    Va donc respirer la marjolaine

    De quoi as-tu peur, imbécile ? {x3}

    Debout Les Gars (1964)

    Hugues Aufray

    Cette montagne que tu vois,
    on en viendra à bout, mon gars.
    Un bulldozer et deux cent gars
    et passera la route.

    {Refrain:}
    Debout les gars ! Réveillez-vous !
    Y va falloir en mettre un coup.
    Debout les gars ! Réveillez-vous !
    On va au bout du monde.

    Il ne faut pas se dégonfler
    devant les tonnes de rocher.
    On va faire un quatorze juillet
    à coups de dynamite.

    {Refrain}

    Encore un mètre et deux et trois,
    en 1983.
    Tes enfants seront fiers de toi:
    La route sera belle.

    {Refrain}

    Les gens nous prenaient pour des fous
    mais nous, on passera partout
    Et nous seront au rendez-vous
    de ceux qui nous attendent.

    {Refrain}

    Il arrive, parfois, le soir,
    comme un petit goût de cafard
    Et ce n'est qu'un peu de brouillard
    que le soleil déchire.

    {Refrain}

    Quand tout sera terminé,
    y faudra bien se séparer
    Mais on oubliera jamais
    ce qu'on a fait ensemble.

    {Refrain 2x}

    Délivre-moi (1962)

    Richard Anthony

    Délivre-moi, je suis enchaîné
    Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
    Ma vie se tient à l'ombre de tes jours
    Je ne suis plus qu'un mendiant d'amour
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Délivre-moi, à quoi bon t'aimer ?
    Délivre-moi, pourquoi tant de cruauté ?
    Quand tu me jettes quelques sous d'espoir
    Mon cœur aveugle fait semblant d'y croire
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Pourquoi prends-tu le temps
    D'écouter mes chansons ?
    Parle-moi durement
    Ferme-moi ta maison

    Délivre-moi de ce pauvre amour
    Délivre-moi de cet amour sans retour
    Depuis longtemps je n'ai plus d'espérance
    Pourtant j'attends une dernière chance
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Je ne comprends pas bien
    Ce que tu veux de moi
    Et si tu ne veux rien
    Je t'en prie, dis-le moi

    Oh ! Délivre-moi, je suis enchaîné
    Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
    Je n'en peux plus de mourir chaque soir
    Je n'en peux plus d'espérer sans espoir
    Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !

    Délivre-moi

    Dès Que Le Printemps Revient (1964)

    Hugues Aufray

    1 - Les filles sont jolies
    Dès que le printemps est là
    Mais les serments s'oublient
    Dès que le printemps s'en va
    Là-bas dans la prairie
    J'attends toujours, mais en vain
    Une fille en organdi
    Dès que le printemps revient.

    {Refrain:}
    Non, le temps n'y fait rien
    Oh non, le temps n'y peut rien

    2 - Je repense à ses yeux
    Dès que le printemps est là
    Je revois nos adieux
    Dès que le printemps s'en va
    Mais son image rôde
    Au détour de mon chemin
    Quand les soirées se font chaudes
    Dès que le printemps revient.

    3 - Je crois la retrouver
    Dès que le printemps est là
    Je cesse d'y rêver
    Dès que le printemps s'en va
    Après bien des hivers
    Pourtant mon cœur se souvient
    Comme si c'était hier
    Dès que le printemps revient.

    4 - Parfois je veux mourir
    Dès que le printemps est là
    Je crois toujours guérir
    Dès que le printemps s'en va
    Mais je sens la brûlure
    D'une douleur qui m'étreint
    Comme une ancienne blessure
    Dès que le printemps revient {x2}

    Devant le juke-box (1965)

    Akim & Sheila

    Près de chez moi l'autre soir
    Je me trouvais par hasard
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Quand j'entendis tout à coup
    Une chanson que j'aimais
    J'aimais beaucoup

    Pour l'écouter à nouveau
    Je cherchais son numéro
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Mais sans m'en laisser le temps
    Une fille voulu me passer
    Passer devant

    {Refrain:}
    Permettez c'est à moi - à moi
    Pourquoi ? - pourquoi ?
    Parce que - parce que
    Allons - allons
    Voyons - voyons
    Mais non - mais non
    Mais si
    Vraiment c'est un peu fort - oui fort
    Alors - alors
    Que faire ? - Que faire ?
    Misère - misère
    Tant pis
    Et puis on s'est souri !

    Je me suis donc effacé
    Et je l'ai laissée passer
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Sans hésiter un instant
    Nous avons en même temps
    Choisi la même chanson
    Que justement nous aimions
    Et comme nous étions heureux
    On a dansé tous les deux
    Devant le juke-box

    Comme on se connaissait mieux
    On a bavardé un peu
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Et l'on voulut tour à tour
    Se choisir une jolie chanson d'amour

    {au Refrain}

    Nous ne pouvions nous quitter
    Longtemps nous sommes restés
    Devant le juke-box
    Devant le juke-box
    Et comme on s'entendait bien
    Nous nous sommes dit à demain
    Et c'est depuis cet instant
    Que l'on s'est revu souvent
    Nous nous souviendrons toujours
    Que l'on s'est connu un jour
    Devant le juke-box !

    Dis à Laura (1961)

    Richard Anthony

    Viens, mon ami le geôlier
    A toi, je vais tout raconter
    Demain très tôt, au petit jour
    J'aurai mon tour, j'aurai mon tour
    Et je dirai adieu à la vie
    Pour lui payer bien des folies
    Si par hasard tu la vois
    Va saluer Laura pour moi

    Dis-lui que je l'aime
    D'un amour trop grand pour son coeur
    Et que je pars sans un pleur
    Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moi

    Laura bravait le monde entier
    Pour ses désirs d'enfant gâtée
    Ses yeux, son corps au long des jours
    Chantaient l'amour, chantaient l'amour
    Je l'ai tenue dans mes bras, serrée
    Pour la garder j'ai tout renié
    Et quand Laura m'a trahi
    Notre roman s'est mal fini

    Dis-lui que je l'aime
    D'un amour plus fort que la mort
    Et pour chasser ses remords
    Dis-lui tout cela
    Dis-le-lui pour moi

    Pour moi, Laura était trop jolie
    Un soir, j'ai tué par jalousie
    Et je pourrais, sans regret
    Pour un baiser, recommencer

    Dis-lui que je l'aime
    Qu'il lui faut oublier mon nom
    Et m'accorder son pardon
    Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moi

    Dis, ma muse (1967)

    Salvatore Adamo

    J'avais un coin de nuit
    Et les étoiles y venaient
    Et quand pleurait la pluie
    Perçant le voile, elles brillaient
    J'avais pas grand-chose
    J'avais une rose
    Couleur de toi
    Douceur de toi

    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Quand câline, tu dessines
    Des sourires
    Que je n'ai jamais connus
    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Insouciante, tu m'inventes
    Des serments
    Que je n'ai jamais tenus

    Parce qu'un jour la rose
    S'arracha les épines
    Pour qu'amoureux
    J'ose tendre ma main chagrine
    Prends-moi pour ta belle
    Son âme est cruelle
    Mais puisqu'il faut
    Je mourrais pour elle

    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Peu m'importe
    Une fleur morte
    Dans un monde
    Qui n'existe que pour toi
    Dis, ma muse, tu t'amuses
    Tu t'entêtes, mais les poètes
    Aujourd'hui
    Cueille leur rime
    Aux pieds des croix

    Dis-lui que je l'aime (1961)

    Richard Anthony

    Toi que j'aime comme un frère
    Toi qui es mon ami
    N'oublie pas que je compte sur toi
    Pour lui dire ce que je n'ose pas

    {Refrain}
    Dis-lui que je l'aime
    Dis-lui que je l'aime
    Dis-lui que je l'aime comme un fou
    Dis-lui que je l'aime

    Depuis quelques semaines
    Sitôt que je la vois
    Devant elle, je suis désarmé
    C'est idiot, je ne peux plus parler

    {au Refrain}

    Je m'inquiète (Il s'inquiète)
    Disn pourquoi (Disn pourquoi)
    Je m'entête (Il s'entête)
    A l'aimer comme ça ?

    Ecoute-moi !
    Toi que j'aime comme un frère
    Ne me laisse pas tomber
    Tu souris mais peut-être un jour
    Tu verras que c'est chacun son tour

    {au Refrain}

    Elle me hante (Elle le hante)
    C'est inouï (C'est inouï)
    Et tourmente (Et tourmente)
    Mes jours et mes nuits

    Ecoute-moi !
    Va frapper à sa porte
    Va tout lui raconter
    Je t'attends là, le cœur battant
    C'est de toi que mon bonheur dépend

    {au Refrain}

    Dis-lui que je l'aime {ad lib}

    Dites-moi ma mère (1969)

    Antoine

    Quand j'étais petit
    J'étais naïf, j'étais gentil
    Et chaque dimanche à mes sorties
    J'interrogeais ma mère
    J'posais constamment
    Et des "pourquoi ?" et des "comment ?"
    A quoi ça sert ceci, maman
    Et ça pour quoi c'est faire ?

    Pourquoi donc papa
    A d'la moustache et puis vous pas ?
    Et pourquoi donc grand-mère
    En a presque autant que grand-père ?
    Quelles choses singulières
    C'est des drôles d'affaires
    J'voudrais qu'on m'éclaire
    Pour mieux comprendre tout ça

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
    Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
    Ont une queue derrière et une autre devant
    Dites-moi, ma mère
    Laquelle qui leur sert
    Pour montrer qu'ils sont contents

    Même à dix-huit ans
    J'étais encore un grand enfant
    Et j'demandais souvent
    Des renseignements à ma mère

    Quand viens le printemps
    Lui disais-je, pourquoi donc je tends
    Malgré moi l'oreille quand j'entends
    Les chats dans la gouttière ?
    J'voudrais bien savoir
    Pourquoi les dames sur le trottoir
    Me disent "Beau blond, viens me voir"
    Qu'est-ce qu'elles veulent donc me faire ?

    Pourquoi la crémière,
    La p'tite charcutière,
    Même la teinturière
    M'attirent derrière leur comptoir ?

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi j'ai comme l'impression
    D'être sous pression
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi je fais chaque nuit
    Des rêves inouïs

    Quand la bonne m'apporte mon chocolat l'matin
    Pourquoi je me sens des fourmis dans les mains ?

    Dites-moi ma mère
    La clef du mystère
    Ou faites-moi un p'tit dessin !

    Dites-moi...

    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
    Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
    Ont une queue derrière et une autre devant
    Dites-moi ma mère
    Laquelle qui leur sert
    Pour montrer qu'ils sont contents

    {x3:}
    Dites-moi ma mère
    Dites-moi ma mère
    La la la la la
    La la la la

    Dolce Paola (version italienne) (1965)

    Salvatore Adamo

    La, la, la, la, la, la


    Paola, Dolce Paola
    In un mio sogno
    Mi son permesso

    Paola, la mano tremante
    Ho sfiorato il suo viso
    Gli ho colto un soriso

    Paola, dolce chimera
    Quando una sera
    Mi offri il suo sguardo

    Paola, nella sua maesta
    Ho visto in verita
    Una colomba fragile
    La, la, la, la, la, la

    Paola, dolce Paola
    Paola, dolce Paola

    Paola, se hai visto gli occhi suoi
    Mancare tu non puoi
    Di farmi un mito, oh, oh, oh

    Paola, conservo in fondo al cuor
    Come di un vago fior
    La sua dolcezza, la, la, la, la, la,
    La, la, la...
    La, la, la, la, la, la

    Donne-moi ma chance (1963)

    Richard Anthony, Les Scarlet...

    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Quoi que tu penses, je n'ai pas tous les torts
    Ne me dis pas, que c'est trop tard ,
    Que tu n'as plus, pour moi un seul regard

    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Par ton silence, tu parais la plus forte
    Mais tu sais bien, que toi et moi
    On ne peut pas se séparer comme ça

    Donne-moi ma chance allons fais un effort
    Les apparences sont contre moi encore
    Mais je te jure que ce n'est rien
    Je ne veux pas te supplier en vain

    Ne me dis rien pour le moment
    Réfléchis bien, mais si tu m'aimes vraiment
    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
    Donne-moi ma chance, allons fais un effort
    Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore

    Dou Wakadou (1965)

    Hugues Aufray

    Je sais que ça marche pour toi
    Que t'es vraiment dans le coup
    Que t'as tout un tas de trucs à toi
    Surtout t'as ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    Il paraît que toutes les filles
    Se pendent à ton cou
    Tu les tombes comme des quilles
    D'un air de ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    {Refrain:}
    Te v'là descendant la rue
    Dans ta belle Cadillac avec
    Un bon cigare au bec
    Les pieds au sec
    Des filles plein ton sac en vrac
    Et de l'or en plaques, en sacs, dans ton hamac
    Sacré vieux Jack !
    Ri bi bi bi bi bedang baahay

    T'es pourtant pas un génie
    T'as rien d'plus que nous
    Mais la chance de ta vie
    C'est que t'as un dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    {au Refrain}

    Pour moi, tu es presque un frère
    Je ne suis pas jaloux
    Mais, tu vois, je donnerais cher
    Pour avoir ton dou wakadou
    Wakadou wakadou wakadou wakadou

    Delong delong bang

    Du soleil, du boulot (1966)

    Salvatore Adamo

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    J'étais assis au bord de l'eau
    Y avait personne sur ma plage
    C'est vrai qu'il était encore tôt
    C'est vrai qu'il y avait quelques nuages
    Le soleil montra le bout d'son nez
    Mais je lui dis attends ton tour
    Car j'étais bien intentionné
    Géométrie au plat du jour !

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Aujourd'hui je me sacrifie
    Et demain je brûlerai mon cours
    Et si le soleil me défie
    Je lui dirai de m'attendre un jour
    Mais le soleil se fit taquin
    Me cribla de perpendiculaires
    Et fit danser sur mon bouquin
    Des lutins à barbes séculaires

    Géométrie rassurez-vous
    Que je serai fin prêt pour septembre
    Mais à tout choisir je vous l'avoue
    Mieux vaut le sable que la chambre

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Et le soleil ce vieux coquin
    Me projeta des angles droits
    Où s'balançaient les yeux carlins
    Des filles des nains par surcroît
    Mon Dieu mon Dieu je devenais fou
    Et le soleil qui rigolait
    Mine de rien venait fin août
    Mes dernières chances s'envolaient

    Au comble de mon désespoir
    Mais que leur avais-je donc fait ?
    Juste devant mes yeux hagards
    Deux parallèles s'enlaçaient

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Aujourd'hui je me sacrifie
    Et demain je brûlerai mon cours
    Et si le soleil me défie
    Je lui dirai de m'attendre un jour

    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux
    Du soleil plein les yeux
    Du boulot mais tant mieux

    Dus pastous a l'oumbretto (1963)

    Marcel Amont

    Dus pastous a l'oumbretto
    Que hasen u bouquet
    L'un cuelhe l'abriuleto
    È l'aute lou muguet

    Iou qu'aïmi l'immourtelo
    Mei que las autes flous
    Coum eï toustem fidèlo
    Atau soun mas amous

    Tout là-haut près des nuages
    Au pied des sources et des glaciers
    Parmi les verts pâturages
    Où les fleurs s'ouvrent par milliers

    D'où la brise légère
    S'en va parfumer les vallées
    Avec ma douce bergère
    C'est là que je veux m'envoler

    U bouquet de briuletes
    Que me n'abes embiat
    Diou ! D'aquerès manetes
    Tam pla l'aben troussat

    Dab courdounet de sede
    É dab l'esplingle d'or
    Diou ! d'aqueres manetes
    Que balen u tresor {x3}


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  • Ma biche (1963)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    Biche, ô ma biche
    Lorsque tu soulignes
    Au crayon noir tes jolis yeux
    Biche, ô ma biche
    Moi je m'imagine
    Que ce sont deux papillons bleus

    {Refrain}

    Tenant d'un main ta petite glace ronde
    Tu plisses ton front enfantin
    Et de l'air le plus sérieux du monde
    Tu dessines en un tour de main
    Un œil de ...

    {Refrain}

    Tu vois depuis le premier jour qu'on s'aime
    Frappé par ton regard ailé
    J'ai oublié ton nom de baptême
    Tout de suite je t'ai appelée
    Ma douce ...

    {Refrain}

    Je me demande pourquoi tu te maquilles
    Si tu veux mon avis à moi
    Sans rien tu sais tu es très très jolie
    Je ne vois vraiment pas pourquoi...
    Pourquoi tu triches Ô ma biche
    je t'en prie de grâce
    Laisse tes yeux sans rien autour
    Pour moi ma biche quoi que tu leur fasses
    Tes yeux sont les yeux de l'amour
    Tes yeux sont les yeux de l'amour
    Tes yeux sont les yeux de l'amour....

    Ma fête foraine (1966)

    Antoine

     

    Entrez, entrez dans ma fête foraine
    Vous y verrez dans chaque baraque
    Les évènements du monde entier
    Et peut-être que vous y reconnaîtrez
    Entrez, entrez !
    L'entrée est gratuite !

    Je vous emmène
    Voir le magicien chinois
    Dont la haine
    Retombe sur ses Bouddhas
    Et ses gardes
    Rouges détruisent toutes les fois

    Je vous emmène
    Voir le policier maudit
    Qu'on achète
    Pour quelques sous et vous dit
    "Sur ma tête,
    J'enlèverai qui vous voudrez"

    Dans cette fête
    On me dit fou
    Détrompez-vous
    Certains me jettent
    Des cailloux
    Mais malgré tout

    Je vous emmène
    Voir l'homme coupé en deux
    D'Allemagne
    Qui cherche à se rattacher
    Mais les armes
    Tonnent quand il va y arriver

    Je vous emmène
    Voir les grands requins blancs
    Tuer les indigènes
    D'Afrique pour de l'argent
    Et qui s'entraînent
    Pas loin de chez vous pourtant

    Dans cette fête
    Où vous perdez tous
    Vous reconnaissez-vous ?
    Vous êtes peut-être
    Le plus fou
    Interrogez-vous

    Je vous emmène
    Voir les lutteurs américains
    L'un d'ébène
    L'autre blanc
    Et vous verrez bien
    Que le blanc garde
    Son fusil et ses chiens

    Entrez, entrez dans ma fête foraine
    Vous y verrez dans chaque baraque
    Les évènements du monde entier
    Entrez, entrez !
    L'entrée est gratuite !

    Ma Loulou (1964)

    Marc Aryan

    On emploie souvent dans l'intimité
    Des mots, des mots, des mots familiers
    Moi je l'appelais dans nos rendez-vous
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    On s'aime un printemps, on s'aime un été
    Et puis septembre vient vous séparer
    Notre amour a fui avec le mois d'août
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    {parlé}
    On s'aime un printemps, on s'aime un été
    Et puis septembre vient nous séparer.

    L'amour est un prince fou
    Dont nous sommes les joujoux
    Mais quel que soit l'avenir
    Il nous reste les souvenirs.

    Les amants ressemblent à deux collégiens
    Qui font ensemble un bout de chemin
    Ce bout de chemin fut très court pour nous
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Où que le destin ait pu te fixer
    Si ma chanson pouvait te toucher
    Sache que je t'ai aimée comme un fou
    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.

    Ma mélodie (1962)

    Richard Anthony

    Que le ciel me comprenne
    Et que cette mélodie
    Marque la fin de mes peines
    Et le début de ma vie
    J'ai besoin, oh oui, qu'il m'aide
    Car je suis desespéré
    Si c'est pour moi que je plaide
    C'est que mon coeur est blessé

    Que le ciel, le ciel comprenne
    Que pour toujours j'ai choisi
    D'unir mon âme à la sienne
    Car cet amour, c'est ma vie
    Qu'il me délivre des jours de tristesse
    De l'ennui et du tourment
    Qu'il me délivre des jours sans tendresse
    Je n'en peux plus maintenant

    Que le ciel me comprenne !

    Et que cette simple musique
    Traverse les océans
    Et lui dise et lui indique
    Que je l'aime et je l'attends
    Que le ciel me comprenne
    Je l'attends depuis longtemps
    Que le ciel, le ciel comprenne
    Que je l'aime, je l'aime tant

    Ma petite symphonie (1960)

    Marcel Amont

    Je peux sur un doigt jouer rien que pour toi
    Ma petite symphonie
    Je veux que ton cœur chante rien que pour moi
    Les harmonies
    De ma p'tite symphonie

    Je n'ai pas besoin de mille violons
    Car tu es si jolie
    Que tu fais vibrer dans l'air de ma chanson
    Tout le génie
    De ma p'tite symphonie

    Je ne suis pas Debussy
    Mais je fais ce que je peux
    Et surtout je t'aime
    Le concert est réussi
    Quand j'ai fait briller tes yeux
    Avec ce système

    Jouer sur un doigt la chanson du bonheur
    Ma petite symphonie
    Tu viens chaque fois te blottir sur mon cœur
    Dans l'harmonie
    De ma p'tite symphonie

    Je veux sur un doigt jouer rien que pour toi
    Toute la vie
    Ma petite symphonie

    Ma tête (1964)

    Salvatore Adamo

    Je l'aimais bien ma tête
    Je la trouvais sympa
    Avec son air poète
    Que je tenais de papa
    Mais j'ai une autre tête
    Depuis ce maudit jour
    Où j'ai perdu la tête
    Pour un stupide amour

    C'était un jour de fête
    Cupidon capricieux
    Dans les yeux d'une brunette
    Avait peint l'amour en bleu
    Elle rêvait de conquête
    Brunette l'inconnue
    Et j'ai joué ma tête
    Ainsi je l'ai perdue

    J'avais perdu la tête
    J'avais plus besoin de chapeau
    Plus de soucis qui végètent
    Dans le jardin du cerveau
    J'avais perdu la tête
    Je trouvais ça sympa
    Car j'attendais Brunette
    Brunette reviendra

    Un jour vint ma brunette
    Sans l'ami Cupidon
    Elle dit: «J'aime plus ta tête»
    Elle dit quand même: «Pardon»
    Tu t'es payée ma tête
    Lui dis-je avec grand coeur
    Elle me rendit ma tête
    Elle emporta mon coeur

    Depuis dans ma petite tête
    C'est un vrai tête-à-queue
    Je suis devenu homme de tête
    Et j'ai le front soucieux
    Le coeur après la tête
    Voilà le leitmotiv
    Qui fait que la planète
    A le coeur bien chétif

    Oui, mon histoire est bête
    Je le sais maintenant
    Elle n'a ni queue ni tête
    J'ai gâché votre temps
    Elle n'a ni queue ni tête
    Mais si vous le voulez
    Promenez-vous sans tête
    Alors vous comprendrez

    Que j'aimais bien ma tête
    Je la trouvais sympa
    Avec son air poète
    Que je tenais de papa
    Mais j'ai une autre tête
    Depuis ce maudit jour
    Où j'ai perdu la tête
    Pour un stupide amour

    Madame Laure Messenger, Claude, Jérémie et l'existence de Dieu (1967)

    Antoine

    Madame Laure Messenger habitait une grande maison
    Vide où elle gardait pour seuls compagnons
    Deux poissons rouges fort jolis
    Qu'elle nommait Claude et Jérémie

    Madame Laure Messenger soignait fort bien ses poissons
    Tous les jours, à cinq heures, elle changeait avec précaution
    L'eau du grand bocal brillant
    Claude et Jérémie pouvaient être heureux vraiment

    Claude et Jérémie se disputaient parfois
    L'un disant «Dieu existe», l'autre «Dieu n'existe pas»
    Jérémie a eu le dernier mot
    «Bien sûr Dieu existe ! Qui crois-tu qui change l'eau ?»

    Moi, j'ai cru à l'existence de Dieu jusqu'à l'âge de quinze ans
    J'étais sûr que c'était lui qui faisait que les enfants
    Au ventre des mères ne venaient
    Que lorsqu'elles étaient mariées,
    Le raisonnement a eu un vice
    Quand ma cousine a dû partir en Suisse

    Madeleine (1961)

    Hugues Aufray

    Debout sur un bac de misère,
    Allant au gré de la rivière.
    Dans la nuit, chante un vieux passeur.
    Il chante et rit autant qu'il pleure.
    Madeleine, Madeleine.

    Demain matin, il se marie
    Et le bouquet qu'il a choisi,
    C'est Madeleine, la pécheresse
    Qui l'a cueilli dans sa détresse.
    Madeleine, Madeleine.

    Tout le village s'est embarqué
    Sur le radeau de la mariée.
    Les gens se moquent entre leurs dents,
    En regardant vêtue de blanc,
    Madeleine, Madeleine.

    Mais le radeau a chaviré.
    Il était vraiment trop chargé.
    Chevaux, amis, femme et carrosse,
    Tout s'est noyé le jour des noces
    De Madeleine, de Madeleine.

    On a cherché la vérté.
    Mais elle aussi avait coulé.
    Il n'est resté qu'un vieux passeur
    Pleurant l'amour, perdant l'honneur
    Pour Madeleine, pour madeleine.

    Mademoiselle, vous (1967)

    Salvatore Adamo

    Un regard furtif
    Ses yeux sont de velours
    Un coup de peigne hâtif
    Sur ses cheveux d'amour
    Un air pensif
    Le silence lourd
    Elle s'assied

    Joli genou,
    Mes yeux l'agacent
    Mademoiselle, vous...
    Ses yeux menacent

    Mon p'tit cœur bout
    Est-elle de glace ?
    Mademoiselle, vous...
    Il faudra bien que je lui dise
    Ce qui me chatouille le cœur
    Mais j'ai bien peur qu'elle ironise
    Quand elle apprendra ma candeur

    Mademoiselle, vous...
    C'est ennuyeux qu'elle m'ignore
    Qu'elle m'attribue des intentions
    Que j'avoue n'avoir pas encore
    Un détail retient mes effusions

    C'est pas normal
    Elle est sérieuse
    En général
    Elles sont rieuses
    Ou je m'y prends mal
    Je la rends furieuse

    Mademoiselle, vous...
    Un incident que je déplore
    M'oblige à vous importuner
    Bien que la crainte me dévore
    Que sur moi vous vous mépreniez
    Mademoiselle, vous...
    J'ai enfin trouvé les mots qu'il faut

    "Euh... Vous êtes assise sur mon chapeau !"

    Mais pas pour toi (1966)

    Antoine

    Tu me préférais mon ami
    Mon ami qu'on connaissait
    Aujourd'hui, tu reviens vers moi
    Parce que tout est changé
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi
    Non, pas pour toi

    Princesse brûlée sur ta plage
    Je n'étais rien pour toi
    Tu me repoussais avec la rage
    De ce que tu prenais pour des lois
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi
    Non, pas pour toi

    Tu faisais partie de ce monde
    Auquel je n'appartenais plus déjà
    Aujourd'hui, pour toi, tout s'effondre
    Tu l'avais souhaité, je crois
    J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
    Mais pas pour toi

    Tant pis !

    Maman ne m'a jamais dit (1963)

    Le Petit Prince

    {Refrain:}
    Maman, moi je t'en veux
    A cause de toi, je suis malheureux
    Maman, c'est sérieux
    Tu ne m'as jamais parlé de l'amour

    Maman, toi qui m'as tout appris,
    Tout appris dans la vie
    Mais il y a pourtant une chose qu'elle oublie
    Elle ne m'a jamais parlé de l'amour

    Chaque fois que je lui demandais
    Ce que c'était, elle racontait
    Une belle histoire qu'elle inventait
    Pour ne pas me parler de l'histoire

    {au Refrain}

    Maman dit que je suis un enfant
    Que vraiment, j'ai bien le temps
    Elle ne veut pas croire que c'est maintenant
    Qu'il faut me parler de l'amour

    J'aime une fille que j'ai rencontrée
    Et je sens qu'je lui plais
    Mais je ne sais pas par où commencer
    On ne m'a jamais parlé de l'amour

    {au Refrain}
    Tu ne m'as jamais parlé de l'amour

    Oh ! Maman parle-moi de l'amour {x5}

    Marie, Marie (1969)

    Antoine

    Marie, Marie,
    Où es-tu donc, ma Marie ?
    Marie, Marie,
    Où es-tu donc aujourd'hui ?

    A Londres, à Rio, à San Francisco
    A Paris, à Las Vegas ou à Tokyo ?

    Marie, Marie,
    Le jour où tu es partie
    Marie, Marie,
    On a tous pleuré
    On t'a vue t'éloigner
    On savait que rien n'te retiendrait

    Ô ma Marie,
    Ô ma Marie si jolie,
    Ô ma Marie,
    Ô ma Marie si gentille,
    Tu es devenue une super star
    Dans les journaux on peut te voir
    Tu chantes dans tous les pays
    Et le monde entier t'applaudit

    Marie, Marie,
    On t'appelle même plus Marie
    Marie, Marie,
    Tout le monde t'appelle "Miss Mary"
    Moi, dans ce bistrot
    Je joue sur mon piano
    Les chansons qu'on chantait en duo

    Tu es devenue une super star
    Dans les journaux on peut te voir
    Tu chantes dans tous les pays
    Et le monde entier t'applaudit

    Marie, Marie,
    Les hommes te font les yeux doux
    Marie, Marie,
    Mais je ne suis pas jaloux
    Car tu m'as juré
    Qu'un jour tu reviendrais
    En jouant du piano, je t'attendrai

    Marie d'Aquitaine (1962)

    Michèle Arnaud

    C'est la légende qui le dit,
    Avait des yeux de paradis
    Et des cheveux plus doux que laine;
    Avait aussi son vieil époux
    Souvent cruel, toujours jaloux,
    Qui la tenait en quarantaine,
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours

    S'en vint au castel un garçon
    Avec sa viole et ses chansons;
    Chanta la volupté païenne,
    La chanta jusqu'au petit jour
    Pour l'enfant blonde en mal d'amour,
    La si triste et toujours lointaine
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours

    Toucha Marie profondément,
    Mais devint-il son bel amant ?
    La chose n'en est point certaine,
    Toujours est-il que le seigneur
    Fit égorger le doux chanteur,
    Pour un regard vers la hautaine
    Marie d'Aquitaine

    Mais quand les gens voient tournoyer
    Toutes les feuilles des noyers,
    Marie tend son visage en peine
    Car l'on dit que, tendre et fervent,
    Son ami prend l'âme du vent
    Pour caresser de son haleine
    Marie d'Aquitaine

    Tourne le vent dans la chanson des jours
    Tourne la vie, mais restent les amours...

    Marinella (1934)

    Marcel Amont (1961), Tino Rossi (1936/1963)...

    {Refrain :}
    Marinella !
    Ah..., reste encore dans mes bras,
    Avec toi je veux jusqu'au jour
    Danser cette rumba d'amour
    Son rythme doux
    Nous emporte bien loin de tout,
    Vers un pays mystérieux,
    Le beau pays des rêves bleus
    Blottie contre mon épaule
    Tandis que nos mains se frôlent,
    Je vois tes yeux qui m'enjôlent
    D'un regard plein de douceur
    Et quand nos cœurs se confondent
    Je ne connais rien au monde
    De meilleur
    Marinella !
    Ah reste encore dans mes bras
    Avec toi je veux jusqu'au jour
    Danser cette rumba d'amour

    Quand je te tiens là, sur mon cœur,
    Pour moi c'est un tel bonheur
    Qu'aucun mot ne peut l'exprimer.
    Tout mon être est transformé
    Et je voudrais que ce moment
    Qui me trouble éperdûment
    Se prolonge éternellement

    {Refrain}

    Quand le soleil se lèvera
    Je sais que tu partiras
    Et que notre roman joli
    A jamais sera fini
    Oui, mais avant, comme autrefois,
    Viens vite tout près de moi
    Et pour une dernière fois

    {Refrain}

    Méo Penché (1963)

    Marcel Amont

    Il aimait tapocher les gars du quartier
    Son nom c'était Méo Penché
    À douze ans fort comme un homme
    Il n'avait peur de personne
    Touche pas à Méo Penché

    Son père lui avait dit : "Tu s'ras barbier"
    Mais il n'aimait pas ce métier
    Le voici donc en colère
    Jetant les clients par terre
    Wo wo wo Méo Penché

    A son père alors il a dit :
    "Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
    Et tout en montrant ses deux poings :
    "C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"

    C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
    Y en a mangé des claques sur l'nez
    Le ring c'était son affaire
    Il massacrait l'adversaire
    Choque toé pas Méo Penché

    Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
    Champion poids lourd du monde entier
    Y a fait d'l'argent mais c'est moche
    Y avait des trous dans ses poches
    Wo wo wo Méo Penché

    A son père alors il a dit :
    "Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
    Et tout en montrant ses deux poings :
    "C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"

    C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
    Y en a mangé des claques sur l'nez
    Le ring c'était son affaire
    Il massacrait l'adversaire
    Choque toé pas Méo Penché

    Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
    Champion poids lourd du monde entier
    Aujourd'hui y a pas d'misère
    Il est barbier comme son père
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo
    Wo wo wo Méo
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo Penché
    Wo wo wo Méo Penché

    Mes mains sur tes hanches (1965)

    Salvatore Adamo

    Sois pas fâchée si je te chante
    Les souvenirs de mes quinze ans
    Ne boude pas si tu es absente
    De mes rêveries d'adolescent

    Ces amourettes insignifiantes
    Ont préparé un grand amour
    Et c'est pourquoi je te les chante
    Et les présente tour à tour
    Et c'est pourquoi je te les chante
    Et les présente tour à tour

    {Refrain}
    Mais laisse mes mains sur tes hanches
    Ne fais pas ces yeux furibonds
    Oui tu l'auras ta revanche
    Tu seras ma dernière chanson

    Dans chaque fille que j'ai connue
    C'est un peu toi que je cherchais
    Quand dans mes bras je t'ai tenue
    Moi je tremblais je comprenais

    Que tu es sortie d'une fable
    Pour venir habiter mon rêve
    Et ce serait bien regrettable
    Que notre amour ainsi s'achève
    Oui ce serait bien regrettable
    Que notre amour ainsi s'achève

    {Au refrain, x2}

    La la la la la la la...

    Mes souvenirs sont en vitrine (1966)

    Jean Arnulf

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Il y a Hugo et puis Racine
    Le professeur et sa badine
    Tous les hivers, une bonne angine
    En ce temps pâle qui s'achemine
    J'épousais Les deux orphelines
    Mais c'est la simple Bécassine
    Que je caressais dans la cuisine
    Pour savoir ce qu'on imagine
    Mais songe creux, rêve de Chine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    J'aime les machins, pas les machines
    Travail au ciel, pas en usine
    Et tous mes désirs que je tartine
    Au cinéma, des magazines
    Et Marie, une belle cousine
    Qui voulait bien que je taquine
    Pour un chewing-gum, ses jambes fines
    Ca sentait si bon l'aubépine
    Mais on est bête quand on bouquine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Je n'irai plus à la cantine
    L'amour c'est bon, bonjour voisine
    J'ai pas deux ronds mais des combines
    J'aime le rouquin et les rouquines
    Et je m'endors, sonné matin
    Quand je me réveille, je baratine
    Une fille dont j'ai une gamine
    Je suis toujours dans la débine
    Mais ce n'est rien, c'est la routine

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Conservés dans la naphtaline
    Adieu Fanchon et Colombine
    Dans le miroir, j'ai une bobine
    Qui a besoin d'un médecin
    Je suis amoureux de Messaline
    Et m'en retourne aux origines
    Avec des regrets qui ma chagrinent
    Je ne serai jamais Gagarine
    C'est le bonheur qui dégouline

    Mes souvenirs sont en vitrine
    Conservés dans la naphtaline

    Mireille (1967)

    Marcel Amont

    Olé, Olé, Olé

    Quand elle passe, la Carmencita
    Elle déplace cent mille gars
    Plus ils s'enflamment
    Plus à Tolède les autres femmes
    Alors se sentent laides.
    Elle est fière comme un hidalgo
    Elle est chère comme dix lingots
    Et aux arènes, chaque semaine
    Elle est la reine des cœurs madrilènes

    Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
    Mireille qué merveille !
    Elle me rend fada.
    Lorsque mon cœur sommeille
    J'ai le train de Marseille
    Et quand je me réveille
    Mireille est dans mes bras.

    Ah, t'aurais vu un printemps sur le Kinza
    Yochiko marcher à tout petits pas
    Entravée dans son beau kimono de soie
    T'aurais cru voir marcher du mimosa
    Ou des arbres en fleurs s'envoler dans la brise
    Et si alors elle t'avait souri
    Tu l'aurais trouvée si douce et si exquise
    T'aurais bien pu te faire hara-kiri.

    Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
    Je la vois je bégaye
    Elle me rend fada
    Lorsque mon cœur sommeille
    J'ai le train de Marseille
    Et quand je me réveille
    Mireille est dans mes bras

    Si t'avais Yasmina sur ta route,
    Tu verrais son œil noir qui t'envoûte
    Tu verrais d'un seul coup les mille et une nuits
    De la Perse et de l'Arabie
    Cet immense œil noir-là illumine
    Alors sous le voile on imagine
    On se dit devant l'œil mystérieux
    Dans le fond je suis presque sûr qu'elle en a deux.

    Tu connais pas Mireille
    Pour trouver la pareille
    C'est pas demain la veille
    Ça me rendait fada
    Parce pour voir Mireille
    Ça faisait loin Marseille.
    Merveille des merveilles.
    Mireille, tè, la voilà.

    Mireille, Mireille, viens vite dans mes bras.

    Moi le clown (1965)

    Marcel Amont

    Moi untel
    Sous tous les cieux en toutes saisons
    Quand s'allument les premiers néons
    Je vais r'trouver mon grand patron
    Le cirque
    Moi untel
    Perdu dans le flot des passants
    Qui va vers lui je sens mon sang
    Qui se réveille en le voyant
    Le cirque

    J'ai
    Taille moyenne nez moyen
    Signe distinctif néant
    Et
    Pour tous ces gens je ne suis rien
    Et rien pour les petits enfants
    Moi untel
    On me regarde sans me voir
    On ne rit pas de mes histoires
    On s'en moque on est venu voir
    Le cirque

    Une table de maquillage
    De l'or du rouge et puis du bleu
    Il ne m'en faut pas d'avantage
    Un' ritournelle et les pleins feux
    Et je deviens
    Moi le clown
    Dans mon costume de diamant
    Sous le tonnerre étourdissant
    De mille bravos je bondis dans
    Le cirque
    Moi le clown
    Je joue du violon du saxo
    Je fais des bonds je fais des sauts
    A en crever le chapiteau
    Du cirque


    Je jongle avec dix mille étoiles
    Signe distinctif géant
    Et
    Je vois briller toutes ces étoiles
    Dans les yeux des petits enfants
    Moi le clown
    Je suis celui qui peut dev'nir
    Le plus beau de leurs souvenirs
    Un demi-dieu sur son navire
    Le cirque

    A minuit fini le miracle
    Quand je regagne mon hôtel
    Je suis redevenu untel
    Untel jusqu'au prochain spectacle
    Oui mais demain
    Moi le clown
    Dans mon costume de diamant
    Sous le tonnerre étourdissant
    De mille bravos j'entrerai dans
    Le cirque

    (ah les p'tits enfants vous êtes là)

    Mon petit navire (1964)

    Marc Aryan

    Dans un joli port, dans un port du Nord
    Se trouve un tout petit navire
    Depuis quelque temps, quand je suis à bord
    C'est mon royaume, c'est mon empire

    J'y passe des jours, j'y passe des nuits
    A ordonner mille détails de mes doigts
    En pensant, chérie, à toi

    Lorsque le printemps bientôt reviendra
    Nous partirons pour nos vacances
    En naviguant doucement, toi et moi
    Tout le long des côtes de France

    Tu seras mon joli petit matelot
    Et je serai ton capitaine, chérie
    Sous le ciel bleu du midi

    N'est-ce pas merveilleux ? (1963) 

    Salvatore Adamo

    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    La plage est là pour nous seuls
    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    La vague danse sur les écueils

    Cette lune qui dort
    Dans un ciel tout en or
    Et ce vent qui nous berce
    N'est-ce pas merveilleux ?

    Et ta main dans la mienne
    Et ton cœur près du mien
    L'éternelle rengaine
    C'est quand même merveilleux

    Oui, c'est quand même merveilleux

    Dis n'est-ce pas merveilleux ?
    Écoute l'onde qui chante
    Dis, ferme les yeux
    Retiens l'heure présente

    Cette nuit de velours
    Et ce souffle d'amour
    Pour deux cœurs amoureux
    N'est-ce pas merveilleux ?

    Et si ce n'est qu'un rêve
    Quelques images brèves
    Il s'agit de nous deux
    C'est quand même merveilleux
    C'est quand même merveilleux
    C'est quand même merveilleux

    N'y Pense Plus Tout Est Bien (1964)

    Hugues Aufray

    1. À quoi ça sert de chercher à comprendre
    Pourquoi on dit ce qu'on dit
    À quoi ça sert de chercher à comprendre
    Quand c'est fini c'est fini
    Quand le soleil se lèvera demain
    Je serai déjà loin très loin
    Il faut se quitter en chemin
    N'y pense plus tout est bien

    2. A quoi ça sert de chercher la lumière
    Puisqu'il n'y a rien à voir
    A quoi ça sert de chercher la lumière
    Je veux rester dans le noir
    Tu peux toujours essayer de me dire
    Ce que tu n'as jamais su me dire
    Quand nous marchions main dans la main
    Mais n'y pense plus tout est bien

    3. Moi j'ai choisi la route solitaire
    Pareille à celle du vent
    Moi j'ai choisi la route solitaire
    Qui va là-bas loin devant
    Mais je voudrais qu'on se quitte bons amis
    Tu aurais pu faire mieux ma foi tant pis
    Le temps qu'on a passé c'était pour rien
    Mais n'y pense plus tout est bien

    4. À quoi ça sert de verser tant de larmes
    Ce sont des larmes perdues
    À quoi ça sert de verser tant de larmes
    Je ne t'entends déjà plus
    Sur mon chemin mon souvenir m'attend
    On m'avait dit de toi c'n'est qu'une enfant
    J'allais perdre mon âme dans tes mains
    Mais n'y pense plus tout est bien

    Napoli  (1960)

    Michèle Arnaud

    Les gens de conséquence
    S'élancent en chœur vers L'Italie
    Ils partent en vacances
    En fredonnant d'avance
    "Napoli, Napoli"

    Les gens de conséquence
    N'engendrent pas la mélancolie
    Ils font la révérence
    Au ciel d'Île-de-France
    Pour joindre Napoli

    Ils sont dans l'insouciance
    Qu'ils en ont de la chance
    Les gens de conséquence !
    La mandoline li-
    vre leurs corps en folie
    Aux nuits de Napoli

    Les gens de mon espèce
    Habitent la Porte d'Italie
    Une malchance épaisse
    Les retient sans cesse
    Très loin de Napoli

    Les gens de mon espèce
    Dans un soupir de mélancolie
    S'en vont comme à grand-messe
    Aux phonos des kermesses
    Rêver de Napoli

    Sans espoir que renaisse
    La fleur de la jeunesse
    Les gens de mon espèce
    Sont morts ensevelis
    Avant d'avoir ralli-
    ié l' port de Napoli
    Napoli, Napoli

    Ne boude pas (1962)

    Richard Anthony

    Non, petite fille, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, surtout pas
    Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
    Boude pas, boude pas

    Quand le soleil
    Fait briller l'or de tes seize ans
    Ne boude pas quand le soleil
    Se lève à l'aurore de tes printemps
    Sais-tu bien qu'un ange viendra
    Déposer demain devant toi
    Autant de perles et de saphirs
    Que jours à venir

    Ma colombe, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, boude pas
    Non, petite, ton amour sera bientôt là
    Bien à toi, oui, crois-moi !

    Allons ma petite, ne fais pas ces yeux-là
    Boude pas, boude pas
    Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
    Boude pas, surtout pas

    Quand le soleil
    Fait briller l'or de tes seize ans
    Ne boude pas quand le soleil
    Se lève à l'aurore de tes printemps
    Ma colombe, il faut, mon amie,
    Qu'à travers tes lèvres qui rient
    On entende des chants d'oiseaux
    Alors, aussitôt

    Ma petite colombe autour de toi
    Boude pas, tu verras
    Tu n'auras que l'embarras du choix
    Ce jour-là
    Boude pas {ad lib}

    Ne compte pas sur moi (1963)

    Richard Anthony

    Pour la prévenir quand tu ne viens pas
    (Ne compte pas sur moi)
    Et pour lui raconter n'importe quoi
    Ne compte pas sur moi
    Et pendant qu'elle t'attend,
    Lui dire que tu l'aimes tant
    Je sais que tu mens
    Ne compte pas sur moi

    Pour la consoler quand tu n'es pas là
    (Ne compte pas sur moi)
    Et pour l'écouter me parler de toi
    Ne compte pas sur moi
    Elle est bien trop jolie
    Et tu es mon ami
    Garde tes ennuis
    Ne compte pas sur moi

    J'ai beau penser
    Que tout cela ne me regarde pas
    Te voir jouer
    Je ne le supporte pas
    Mais je sais qu'un jour, elle te quittera
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Oui, pour essayer de t'arranger ça
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Ne compte pas sur moi
    Et quand ce jour viendra
    Elle sera dans mes bras
    Pour penser à toi,
    Ne compte pas sur moi

    J'ai de la peine
    D'être obligé de te dire tout ça
    Mais moi je l'aime
    Et si elle peut être à moi
    Et pour te la rendre à ce moment-là
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Et pour lui dire de penser à toi
    (Oh non, ne compte pas sur moi)
    Car si elle me choisit
    Ce sera pour la vie,
    Et tant pis pour toi,
    Ne compte pas sur moi

    Compte pas sur moi
    Compte pas sur moi

    Ne t'en fais pas (1965)

    Antoine

    Les pyramides se dressent sur des fonds de sable gris,
    Des rangées de coeurs se pressent sous les porches des abris,
    Les pirates s'aventurent dans les champs de l'infini
    Mais ne t'en fais pas, reste près de moi,
    Ce sont des amis

    Les vampires s'évanouissent dans le deuil des spadassins,
    Les apôtres déjà glissent vers des havres souterrains,
    Des barques rouillées s'alignent devant des murs mal repeints
    Mais ne t'en fais pas et reste avec moi,
    C'est déjà demain

    Au loin déjà, s'amoncellent des armées d'artificiers,
    Le chamelier fou sommeille, gémissent les suppliciés,
    Les constructions par parcelle s'effondrent dans les allées
    Mais ne t'en fais pas, ne me quitte pas,
    Tout va recommencer

    Enfin s'ouvrent les diadèmes des paons, couleur de cercueil,
    Le navire enfin accoste, vainqueur de tous les écueils,
    L'apaisement nous invite sur les marches de son seuil
    Mais ne t'en fais pas, mais dis-moi pourquoi
    Tu m'as laissé seul

    Ne t'en fais pas, mon vieux (1962)

    Richard Anthony

    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Tout ça n'est pas très sérieux
    Tu verras
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Ta peine, ta peine, tu dois l'apaiser
    Ton coeur est blessé
    Et tes yeux ont pleuré un bonheur passé

    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Pour toi, demain tout ira mieux
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    T'es pas le premier qui pleure ses amours
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Espère, espère oublier un jour
    Tu n'as que dix-huit ans, tu le sais
    Ce n'est pas le moment de pleurer
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus

    Tu lui as dit «Je t'aimerai pour la vie»
    Mais maintenant, tu vois, c'est fini
    Je sais bien que tu méritais pas ça
    Mais puisqu'elle n'est plus là
    Ne t'en fais pas, non, ne t'en fais pas, mon vieux
    Que son parfum s'envole avec le vent
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et pense que tu n'as que dix-huit ans
    Le soleil, le printemps
    Brilleront, tu seras heureux
    Ne t'en fais pas, mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus
    Oui, pense que tu n'as que dix-huit ans
    Le printemps reviendra, tu seras heureux

    {x4:}
    Ne t'en fais pas mon vieux
    Et sèche les larmes de tes yeux bleus

    Ne vous mariez pas, les filles (1964)

    Michèle Arnaud

    Avez-vous vu un homme à poil
    Sortir soudain d'la salle de bains
    Dégoulinant par tous les poils
    Et la moustache pleine de chagrin ?
    Avez-vous vu un homme bien laid
    En train d'manger des spaghetti
    Fourchette au poing, l'air abruti
    D'la sauce tomate sur son gilet
    Quand ils sont beaux, ils sont idiots
    Quand ils sont vieux, ils sont affreux
    Quand ils sont grands, ils sont feignants
    Quand ils sont p'tits, ils sont méchants
    Avez-vous vu un homme trop gros
    Extraire ses jambes de son dodo
    S'masser l'ventre et s'gratter les tifs
    En r'gardant ses pieds l'air pensif ?

    {Refrain 1:}
    Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
    Faites plutôt du cinéma
    Restez pucell' chez vot'papa
    Dev'nez serveuse chez un bougnat
    El'vez des singes, él'vez des chats
    Levez la patte à l'Opéra
    Vendez des boit' de chocolat
    Prenez le voile ou l'prenez pas
    Dansez à poil pour les gagas
    Soyez radeuse av'nue du Bois
    Mais ne vous mariez pas, les filles
    Ne vous mariez pas.

    Avez-vous vu un homme gêné
    Rentrer trop tard pour le dîner
    Du rouge à lèvres sur son col
    Du flageolant dans la guibole
    Avez-vous vu au cabaret
    Un monsieur qui n'est plus très frais
    Se frotter avec insistance
    Sur un' petite fleur d'innocence
    Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
    Quand ils sont forts, ils font du sport
    Quand ils sont riches, Ils gar'nt l'artiche
    Quand ils sont durs, ils vous torturent
    Avez-vous vu à votre bras
    Un maigrichon aux yeux de rat
    Friser ses trois poils de moustache
    Et se redresser, l'air bravache.

    {Refrain 2:}
    Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
    Mettez vos robes de gala
    Allez danser à l'Olympia
    Changez d'amant quat' fois par mois
    Prenez la braise et gardez-la
    Cachez la fraîche sous vos matelas
    A cinquante ans, ça servira
    A vous payer des beaux p'tits gars
    Rien dans la tête, tout dans les bras
    Ah, la belle vie que ça sera
    Si vous n'vous mariez pas, les filles
    Si vous n'vous mariez pas.

    Noël pour mon amour (1961)

    Richard Anthony

     

    C'est Noël, la neige est tombée,
    C'est Noël, une année s'en va,
    Oui mais toi, toi, tu restes près de moi.
    C'est Noël dans la cheminée,
    N'oublie pas tes sabots de bois,
    Tu auras tout l'amour que j'ai pour toi

    Oh ! si tu savais, si tu savais
    Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
    Ne pourra plus nous séparer
    C'est Noël, la neige est tombée,
    C'est Noël, une année s'en va,
    Oui mais toi, toi, tu restes près de moi

    C'est Noël, les amours fanées
    S'en iront au vent de l'hiver,
    Oui mais moi, moi, je reste près de toi
    C'est Noël, passent les années,
    Les chansons s'en vont sur la mer,
    Oui mais moi, moi, je reste près de toi

    Oh ! si tu savais, si tu savais,
    Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
    Ne pourra plus nous séparer
    Dans le ciel, les amours fanées,
    Sont parties au vent de l'hiver,
    Mais toujours, c'est Noël pour notre amour.

    Non, je ne pourrais pas (1962)

    Richard Anthony

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Car je te veux toujours près de moi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    La nuit, le jour, mon amour, c'est toi

    Tu es pour moi le soleil, la joie
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Je suis intoxiqué par cet amour de feu
    Et je veux me noyer dans le bleu de tes yeux
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Le ciel est gris quand tu n'es pas là

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Quand je t'attends, j'ai le coeur qui bat
    Main dans la main, on est bien, on est bien
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Jamais je n'aurais pu imaginer tout ça
    Avant d'avoir goûté ce bonheur dans tes bras
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    J'ai tant besoin, tant besoin de toi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Car je suis fou, je suis fou de toi

    Tu m'as donné toute la joie d'aimer
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
    Oh non, je ne pourrais pas vivre sans toi

    Non, ne dis pas adieu (1964)

    Frank Alamo

    Non, ne dis pas adieu
    Non, non, non
    Ne joue pas à ce jeu
    Non, non, non
    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas.

    Non, ne dis pas adieu
    Non, non, non
    Tu m'as déjà fait ça
    Bien d'autres fois
    A quoi bon t'en aller
    Tu vas le regretter

    Ne me dis pas adieu, non, non
    Non, non, non
    Quand on est amoureux, non, non
    Non, non, non

    On est fait pour s'aimer, tu le sais
    Pourquoi se disputer
    Rien n'y fait
    Mon amour est plus fort
    Je prends tous les torts

    Ne me dis pas adieu, non, non
    Non, non, non
    Ne joue pas à ce jeu, non, non
    Non, non, non

    A quoi bon t'en aller
    Tu le sais
    Demain tu reviendras
    Comme à chaque fois
    A quoi bon me quitter
    Pour tout recommencer

    Ne me dis pas adieu
    Non, non, non,
    Ne joue pas à ce jeu
    Non, non, non,
    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas.

    Ne me dis pas adieu
    Non, non, non,
    Ne joue pas à ce jeu....

    Non, non, non

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Tu dis que tu t'en vas
    Mais moi je n'y crois pas

    Notre Rivière (1961)

    Hugues Aufray

    Te souviens-tu, notre rivière
    Il y a bien longtemps
    Te souviens-tu, notre rivière
    Où nous allions enfants
    Qui promenait dans son eau claire
    Deux beaux poissons d'argent.

    Elle a coulé, notre rivière
    Depuis ce jour d'antan.
    Elle a coulé, notre rivière
    Depuis mille et mille ans.
    Dans tous les décors de la terre
    De printemps en printemps.

    Si vers la mer, notre rivière,
    Est partie doucement.
    Si vers la mer, notre rivière,
    A rejoint l'océan.
    Elle a fait le tour de la terre
    Suivant les continents.

    Te souviens-tu, notre rivière
    Il y a bien longtemps
    Te souviens-tu, notre rivière
    Je la vois maintenant
    Pleurer d'un million de lumière
    Dans tes grands yeux d'enfant.
    Pleurer d'un million de lumière
    Dans tes grands yeux d'enfant.

    Notre roman (1967)

    Salvatore Adamo

    Un jour ma mie nous écrirons notre roman
    Le cœur content, comme un livre d'images
    A chaque page il y aura un serment
    A chaque instant il y aura ton visage

    Et, si pauvre est la prose
    Elle aurait ton charme
    Car j'y mettrais tes larmes
    Sur des pétales de roses

    Non pas une ombre morose
    Rien que les plus belles choses
    Un jour ma mie nous écrirons notre roman
    Sans un nuage comme un ciel de vacances

    Pour y enchaîner le meilleur de notre temps
    Pour mettre en cage le vent de notre chance
    Et nous aurons pour emblème sur un flocon de neige
    Notre premier "je t'aime" léger léger comme un arpège

    Non pas une ombre morose
    Rien que les plus belles choses
    Un jour ma mie nous ouvrirons notre roman
    Le cœur tremblant à son plus beau passage

    Et nous soufflerons sur la poussière des ans
    Et nous lirons en riant de notre âge
    Alors comme au temps de nos vingt ans
    Nous écrirons notre plus belle page

    Nous Avons Beaucoup Dansé (1964)

    Hugues Aufray

    Nous avons beaucoup dansé
    Tu sembles fatiguée
    Pour ta dernière soirée
    Je voudrais te parler
    Le temps passe, le temps court
    Voici la fin des beaux jours
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Tout le long de l'été
    Les amis sont repartis
    Et la fête est finie
    Nous avons eu notre tour
    On se lasse des beaux jours
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Il faut nous séparer
    On pourra se retrouver
    Peut-être l'autre été
    Et n'aie pas le cœur trop lourd
    On se reverra un jour
    Mon amour
    Mon amour

    Nous avons beaucoup dansé
    Il faut nous séparer

    Nous les amoureux (1961)

    Jean-Claude Pascal, Isabelle Aubret...

    Nous les amoureux
    On voudrait nous séparer
    On voudrait nous empêcher
    D'être heureux
    Nous les amoureux
    Il paraît que c'est l'enfer
    Qui nous guette
    Ou bien le fer
    Et le feu.
    C'est vrai, les imbéciles et les méchants
    Nous font du mal, nous jouent des tours
    Pourtant rien n'est plus évident
    Que l'amour
    Nous les amoureux
    Nous ne pouvons rien contre eux
    Ils sont mille et l'on est deux
    Les amoureux

    Mais l'heure va sonner
    Des nuits moins difficiles
    Et je pourrai t'aimer
    Sans qu'on en parle en ville
    C'est promis
    C'est écrit.

    Nous les amoureux
    Le soleil brille pour nous
    Et l'on dort sur les genoux
    Du bon Dieu
    Nous les amoureux
    Il nous a donné le droit
    Au bonheur et à la joie
    D'être deux
    Alors, les sans-amour, les mal-aimés,
    Il faudra bien nous acquitter
    Vous qui n'avez jamais été
    Condamnés
    Nous les amoureux
    Nous allons vivre sans vous
    Car le ciel est avec nous
    Les amoureux.

    Nuit et jour (Liebelei) (1961)

    Hugues Aufray

    Nuit et jour,
    Les splendeurs de l'amour
    M'attirent vers toi vers ce bonheur
    Que tu m'as donné
    Nuit et jour,
    Si j'appelle au secours,
    C'est toujours vers toi
    Que s'en va ma voix
    Vers ma jeunesse.

    REFRAIN
    Si l'amour se repose
    Comme un bel oiseau mort,
    J'en garde quelque chose
    Dont tu dois bien te souvenir encore.

    Nuit et jour,
    Les tourments de l'amour
    Me font revenir
    A n'en plus finir
    Vers ma jeunesse.

    REFRAIN

    Nuit et jour,
    Les tourments de l'amour
    Me font revenir
    A n'en plus finir
    Vers ma jeunesse.


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  • Oh ! Ma Rose-Marie (1964)

    Marcel Amont, Réda Caire, Tino Rossi...

    De toutes les fleurs aux mille couleurs,
    C'est bien elle la plus jolie.
    Oui, Rose-Marie, semble à nos yeux
    Une rose au parfum merveilleux.
    Et par ce charme adorable, exquis,
    Chacun se sent aussitôt conquis.

    {Refrain:}
    Oh ! Ma Rose-Marie,
    Les fleurs de la prairie
    Se penchent devant toi lorsque tu passes,
    Comme pour s'incliner devant ta grâce.
    L'oiseau qui se balance
    Vient pour toi chanter sa romance.
    Et si le bois prend un air de féerie,
    C'est pour toi, Rose-Marie.

    Puis, par sa douceur, elle a pris mon cœur.
    L'amour se tient dans son sillage
    Et sa douce image que je revois
    Paraît à chaque instant devant moi.
    Le lac bleu se reflète dans ses yeux,
    Le soleil se plaît dans ses cheveux.

    {au Refrain}

    Oh ! Non (1964)

    Frank Alamo

    - (C'est la fille qui te rend silencieux ?)
    - Oh ! Non
    - (Un ami qui vient d'te dire adieu ?)
    - Oh ! Non

    À quoi bon vous dire la vérité
    Vous n'y pourrez jamais rien changer
    Non, jamais rien y changer
    Oh ! Non

    - (Avec nous, viens ce soir t'amuser)
    - Oh ! Non
    - (Tu devrais essayer d'oublier)
    - Oh ! Non

    Malgré vous, je suis seul et perdu
    Dans un monde qui m'est inconnu
    Oh, non, n'insistez plus
    Oh ! Non

    - (Méfie-toi, on te rend malheureux)
    - Oh ! Non
    - (Nous croyons voir des pleurs dans tes yeux)
    - Mais non, mais non

    À cette fille j'ai donné mon amour
    Mais ce soir je la perds pour toujours
    Comment l'oublier un jour ?
    Oh ! Non

    {x4:}
    - (Oh ! Oui)
    - Oh ! Non

    On n'a plus le droit (1966)

    Salvatore Adamo

    J'ai revu les filles de mon patelin
    Je leur ai souri, mine de rien
    Elles ont baissé les yeux
    Pour me montrer leur doigt
    "Il est trop tard, mon vieux,
    On n'a plus le droit
    Je suis Madame Machin
    Je ne manque de rien
    Il est gentil tout plein
    Je l'aime bien"

    Bon, ça va, j' vais retrouver les copains
    Ce sera bon flâner jusqu'au matin

    Ils ont baissé les yeux
    Pour me montrer leur doigt
    "Il est trop tard, mon vieux,
    On n'a plus le droit
    On n' joue plus les milords
    On a la corde au cou
    Tu payes un verre, d'accord
    Mais c'est bien tout"

    Tiens, c'est vrai ,ça fait longtemps déjà
    Je n' me rendais pas compte
    Excusez-moi
    Et j'ai baissé les yeux
    Pour me gratter le doigt
    Et cacher de mon mieux
    Mon désarroi

    J'ai haussé les épaules
    Et j'ai tourné le dos
    Adieu Pierre, adieu Paul
    C'était trop beau {x2}

    On Est Les Rois (1965)

    Hugues Aufray

    On couche n'importe où
    Dans des chambres à cent sous
    On est des gratte-guitares
    On chante sur les trottoirs
    Oui mais
    On n'est pas syndiqués
    Nos blue-jeans sont râpés
    Et dans
    Tous les coins où l'on va
    On est les rois

    On lave deux trois voitures
    Et en route l'aventure
    Auto-stop ou camions
    Tout ce qui roule est bon
    On a
    Des airs de traîne-misère
    Mais on est libres comme l'air
    Et dans
    Tous les coins où l'on va
    On est les rois

    Sur les trains on connaît des mécaniciens
    Le nom de leur gosse et même de leur chien
    On a des combines dans toutes les villes
    Pour bien manger et bien dormir et trouver des filles

    On a un d'nos copains
    Qui a fait son chemin
    Il chante ses chansons
    A la télévision
    Oui mais
    On est contents pour lui
    Car il a réussi
    Mais nous
    On est heureux comme ça
    On est les rois

    On couche n'importe où
    Dans des chambres à cent sous
    On est des gratte-guitares
    On chante sur les trottoirs
    Oui mais
    On n'est pas syndiqués
    Nos blue-jeans sont râpés
    Et dans
    Tous coins où l'on va
    On est les rois

    On se bat toujours quelque part (1967)

    Salvatore Adamo

    Où vas-tu l'ami de ce pas ?
    Je m'en vais à la guerre
    De quelle guerre parles-tu mon gars ?
    Je ne sais pas je n'en ai que faire

    Car on se bat toujours quelque part
    La guerre commence à me hanter
    Dans les chansons même on s'égare
    C'est si facile de la chanter

    D'où viens-tu l'ami de ce pas ?
    Je reviens de la guerre
    De quelle guerre parles-tu mon gars ?
    Je ne sais plus je n'en ai que faire

    Je ne sais plus s'ils étaient noirs
    Ou bruns ou jaunes ou comme moi
    Je me souviens de leurs regards
    Je me souviens de leurs "pourquoi"

    Je me souviens d'un ciel de mort
    D'un bleu à vous faire croire en Dieu
    S'il n'y avait ce matador
    Qui vous visait entre les yeux

    Je me souviens d'une lumière
    Qui scintillait de mille larmes
    Je me souviens d'une prière
    Qui s'élevait de ce vacarme

    Et l'on se bat toujours quelque part
    La guerre commence à me hanter
    Dans les chansons même on s'égare
    C'est trop facile de la chanter

    Je ne sais plus si j'ai tiré
    Si j'ai tué et combien de fois
    Mon souvenir est déchiré
    Je sais que je n'étais plus moi

    Je vous reviens pour vivre un peu
    Pour commencer à aimer le jour
    Pour me brûler à d'autres feux
    Pour écouter des chansons d'amour
    Pour oublier....

    Que l'on se bat toujours quelque part
    Et on se bat toujours quelque part...

    Oui, j'ai peur (1964)

    Frank Alamo

    {Refrain:}
    Oui, j'ai peur de croire
    Tout ce qu'on me dit
    Oui, j'ai peur de savoir
    Ce qu'est sa vie

    Tout au fond de mon cœur
    D'elle je rêvais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Ne me dites rien
    C'est elle que j'aime
    Ne me dites rien
    J'aurais trop de peine

    Ne détruisez pas
    Ce que j'imaginais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    La plus belle des légendes
    Ce soir m'appartient
    Et je tremble, oui, je tremble
    Qu'il n'en reste rien

    {au Refrain}

    Oui, au fond de moi
    Tout pourrait se briser
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Ne détruisez pas
    Ce que j'imaginais
    Oui, j'ai peur, j'ai peur
    Ha ha

    Mais un jour, oui, un jour
    Je prouverai
    Que ce que vous pensez
    D'elle n'est pas vrai

    {au Refrain}

    Oui, au fond de moi
    Tout pourrait se briser
    Oui, j'ai peur, j'ai peur

    Oui, Tu Verras (1963)

    Hugues Aufray

    Oui, tu verras,
    On partira
    Très loin d'ici
    Pour un beau pays
    Où tout est bleu
    Et, si tu le veux,
    Oui, tu verras,
    On partira.

    Je veux t'aimer
    Et t'emmener
    Sur mon bateau
    Poussé par les flots,
    Sans pavillon et sans avirons.
    Je veux t'aimer
    Et t'emmener.

    Il y a longtemps
    Que je t'attends,
    Longtemps déjà
    Que je pense à toi.
    Mais aujourd'hui,
    Si tu es ici,
    Il y a longtemps, longtemps
    Que je t'attends.

    Oui, je savais {2x}
    Qu'un jour tu viendrais {2x}
    Prendre ma main,
    Prendre mon chemin,
    Que j'ai compris,
    Quand tu m'as souri,
    Oui, je savais bien {2x}
    Qu'un jour tu viendrais,
    Que tu viendrais.

    Je t'ai rêvée {2x},
    Je t'ai trouvée {2x}.
    Depuis toujours,
    Tu es mon amour
    Mais aujourd'hui,
    Je t'ai reconnue.
    Je t'ai rêvée {2x}
    Et je t'ai trouvée. {2x}

    Je veux t'aimer
    Et t'embrasser
    Très loin d'ici
    Dans un beau pays
    Où tout est bleu
    Et, si tu le veux,
    On s'en ira,
    Oh oui, tu verras,
    Oui, tu verras {3x}

    Oxford Town (1965)

    Hugues Aufray

    Oxford Town Oxford Town
    On baiss' la tête quand les clochers sonnent
    Le soleil ne brill' pour personne
    N'allez jamais jusqu'à Oxford Town

    Il alla à Oxford Town
    Par la haine il fut suivi
    Seul'ment parc'qu'il était noir
    Il aurait mieux fait d'rester chez lui

    Oxford Town au bout du chemin
    Quand il voulut entrer ce fut une histoire
    Seul'ment parc'que sa peau était noire
    Que pensez-vous de ça les copains

    J'tai vu pleurer à Oxford Town
    Sous les bomb's lacrymogènes
    Ça n'vaut vraiment pas la peine
    De rester à Oxford Town

    Oxford Town dans l'après-midi
    Chantait des chansons tristes à l'infini
    Deux homm's morts c'est vraiment trop bête
    Y aurait intérêt à faire une enquête

    Pas de larmes (1963)

    Frank Alamo

    (Adieu, adieu)
    Pourquoi pleurer ?

    Pas de larmes
    Il est rompu le charme
    Puisque aujourd'hui
    Tout est fini
    Essayons d'oublier

    Pas de larmes
    Il faut briser nos armes
    Quand l'amour est mort
    Qui a eu tort ?
    Il ne faut pas chercher

    Il vaut mieux se quitter
    (Pourquoi pleurer ?)

    Gardons le souvenir
    Du temps merveilleux des beaux jours
    Dans un dernier sourire
    Bien que nos deux cœurs soient trop lourds

    Pas de larmes
    Il faut rompre le charme
    Adieu mon amour
    Mon cœur est lourd
    Puisque il faut nous quitter
    Il ne faut pas pleurer
    (Non, pas pleurer)

    Essayons d'oublier
    (Adieu, adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)
    Oh ! Non, non, pas de larmes
    (Adieu)
    Je t'en prie, pas de larmes
    (Adieu)

    Pas sans moi (1965)

    Akim

    Tu fermes le col de ton manteau

    Tu as déjà les yeux qui me quittentIl faut partir puisqu'il le faut

    Mais pas déjà, mais pas si vite

    Oh non

    Demain, la ville sera inhabitée

    Demain, je ne cesserai de te regretter

    Si tu pars, je veux partir

    Te suivre sans réfléchir

    Tourner le dos à tout le reste
    Mais tu ne partiras pas sans moi
    Non, pas sans moi
    Oh non, tu ne partiras pas sans moi
    Si loin

    Demain, dans une autre ville
    Je veux voir tes yeux
    Demain, même les mains vides
    Nous serons heureux
    Tout seul dans cette maison
    Ma vie n'a plus de raison
    Je préfère tout quitter ici
    Mais tu ne partiras pas sans moi
    Non, pas sans moi
    Oh non, tu ne partiras pas sans moi
    Si loin

    {x3:}
    Car je t'aime
    Oui, je t'aime

    Pauvre Verlaine (1968)

    Salvatore Adamo

    S'il n'y avait le sourire des fleurs
    A quel soleil chaufferais-je mon cœur
    Sans toi ?
    S'il n'y avait la chanson de la pluie
    Qui bercerait mon cœur qui se languit
    De toi ?

    De toi, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Je me souviens, le ciel était en pleurs
    Et ça hurlait, les violons du malheur
    Sans toi
    Mais tu as peint ma vie à ta douceur
    Et un grand feu a jailli dans mon cœur
    Avec toi

    Tu as cueilli tous mes rêves d'enfant
    Pour les bercer sur les ailes du vent
    Mais tu m'as laissé au coeur le goût amer
    D'un bonheur perdu à peine découvert
    Pourquoi ?

    Tu es venue comme Dame Fortune
    Tu es partie sur un rayon de lune
    Pleure, Verlaine, les amours blessées
    Pleure, Verlaine, les cœurs délaissés

    Pour moi, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Comme le fleuve amoureux de la mer
    Je sens couler mes étés, mes hivers
    Vers toi
    Mais où es-tu ? Dans le temps, tu t'enlises
    Et tu ne vis plus que dans l'écho de la brise
    Parfois

    Parfois, pauvre Verlaine,
    Il lui faudra beaucoup pleurer
    Ce soir

    Pends-moi (1964)

    Hugues Aufray

    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
    dala la da dang dang dang
    bala dang dang dang dang
    bada bada bada bang

    Je peux bien l'avouer maintenant, les amis
    Quand j'étais étudiant, je traînais toute la nuit
    Ma guitare sous le bras à Saint-Germain-des-Prés
    Mes parents me croyaient à l'université

    {Refrain:}
    Pends-moi, oh, pends-moi
    Un bout de corde et pends-moi
    Peut-être que ce jour-là
    Quelqu'un viendra prier pour moi
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
    Encore !
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit

    Hé, les amis, qu'est-ce qu'on a rigolé
    L'autre soir, au café, sur quinze tournées
    Quatorze pour moi. Je paierai le loyer
    Et les provisions avec quoi ?

    {au Refrain}

    Maintenant, une histoire :
    Comment fait-on entrer quatre éléphants
    Dans une Dauphine à toit ouvrant ?
    Réfléchissez un peu, c'est un jeu d'enfant
    On en met deux derrière et les deux autres devant

    {au Refrain}

    Les filles sont comme les raisins de l'été
    Plus le soleil est chaud, plus elles sont sucrées
    De trois garçons, je suis le plus petit
    Mon père était chasseur, je suis un sacré fusil

    Pends-moi, pends-moi
    Un bout de corde et pends-moi
    Peut-être que ce jour-là
    Quelqu'un viendra prier pour moi
    Pit pit pit pit pit piti piti pit pit

    Da la da dang dang dang dang
    Bala ta tam ta ta
    Bala bala ta ta bang

    Personne Ne Sait (1965)

    Hugues Aufray

    Personne ne sait le secret que j'ai
    Personne ne sait, non, personne
    Personne ne sait le secret que j'ai
    Glory alléluia

    Un homme m'a dit «Je veux te parler»
    Un homme m'a dit, oui, Monsieur
    Un homme m'a dit «Je veux te parler»
    Glory alléluia

    {x2:}
    Et l'homme s'est penché vers moi, oui, Monsieur
    Il avait des ailes, je crois, oui, Monsieur

    Ses yeux brillaient d'une immense joie
    Ses yeux brillaient, oui, Monsieur
    Ses yeux brillaient d'une immense joie
    Glory alléluia

    Des voix chantaient là-haut dans le ciel
    Des voix chantaient, oui, Monsieur
    Des voix chantaient là-haut dans le ciel
    Glory alléluia

    {x2:}
    «Cours au champ de coton, là-bas» oui, Monsieur
    «Dis-leur qu'ils sont tous fils de roi»

    Et j'ai couru au champ de coton
    Et j'ai couru, oui, Monsieur
    Déjà, mes frères chantaient ma chanson
    Glory alléluia

    Du Missouri jusqu'à la Volga
    Du Missouri, oui, Monsieur
    Nous sommes frères et c'est bien comme ça
    Glory alléluia

    Petit bonhomme (1962)

    Isabelle Aubret

    Petit bonhomme, au bout de ton enfance
    Petit bonhomme, il faudra se quitter
    Tu partiras comme on part en vacances
    Sur les chemins de la liberté

    Petit bonhomme, ainsi la vie nous mène
    Et les enfants s'échappent des parents
    J'ai eu la joie, bientôt j'aurai la peine
    Et je te comprendrai ; je t'aime et j'attends

    Je t'écoute dormir
    Et tes rêves d'enfant
    Me font des souvenirs
    Pour quand tu seras grand
    Plus grand que moi, demain, déjà

    Petit bonhomme, il faut que je te dise
    Petit bonhomme, et tu n'y croiras pas
    Mais quelquefois, j'ai fait d'autres valises
    Vite défaites à cause de toi

    Petit bonhomme, au jour du grand passage
    Je serai seule et tu ne viendras pas
    Mais je dirai "Mon fils est en voyage
    Il est allé beaucoup plus loin
    Beaucoup plus loin que moi"

    Petit camarade (1965)

    Salvatore Adamo

    Quand tu portais encore des tresses
    Dans la fraîcheur de tes quinze ans
    Nous ne vivions que de promesses
    Mais maintenant, c'est différent

    Je t'ai connue toute ingénue
    Il n'y avait que toi et moi
    Nous vivions par-dessus les nues
    Mais tu es retombée bien bas

    {Refrain:}
    Ton petit camarade
    Tu l'as oublié
    Adieu nos promenades
    Adieu notre amitié
    Adieu la fille sage
    Qui faisait mon bonheur
    A te voir si volage
    Moi, j'en ai mal au cœur
    Moi, j'en ai mal au cœur

    Maintenant, tu as du rouge aux lèvres
    Et tes cheveux volent au vent
    Au vent qui emporte mes rêves
    Pour les semer au fil du temps

    {au Refrain}

    Redeviens la douce écolière
    Que l'on voyait tous les matins
    Courir le long de la rivière
    Tendant la main à son copain

    Lalala...

    Petite fille, ne crois pas (1966)

    Antoine

    Je t'en prie, fillette,
    Surtout ne crois pas
    Qu'un jour il y aura
    Entre toi et moi
    Rien de plus que ça

    Car, vois-tu fillette,
    Quand on s'est rencontrés
    Tous les deux on savait
    Que ça ne pourrait pas durer
    Alors pourquoi insister ?

    Bien sûr je me rappelle
    Le bronze des statues
    Et le lac qui t'a vue
    Au matin à demi nue
    Je m'en souviens, rien de plus

    Tu peux me parler des marches
    Du vieil escalier de bois
    Et du grand feu de joie
    Qui brûlait ce soir-là,
    Je n'en parlerai pas

    Tu me dis, fillette,
    Que ton prince c'était moi,
    Que j'étais toutes tes joies,
    Que tu veux croire en moi,
    Tu m'oublieras, je crois

    Entends, la route m'appelle,
    On a eu notre temps
    Il fallait penser avant,
    Ne pas te voir en blanc
    Tu le savais pourtant

    Mais je vois que tu pleures
    La tête au creux de tes bras,
    Tu ne veux pas que je te vois
    S'il te plaît, pardonne-moi,
    Je reste, ne pleure pas

    Nous resterons ensemble
    Dans la maison de bois
    Tout l'hiver suédois,
    Si tu veux, sur la route,
    Tu viendras avec moi

    Pizzicati-pizzicato (1961)

    Marcel Amont, Isabelle Aubret...

    Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
    Mon cœur aussitôt
    Fait pizzicato
    Quand les violons se mettent à faire des moderati
    Il bat moderato

    Quand un nuage passe au fond de tes jolis yeux gris
    Même si tu souris
    Moi, j'ai le cœur gros
    Mais si tes yeux s'emplissent de joyeux pizzicati
    Pour moi, c'est du gâteau

    {Refrain:}
    Ploum ploum ploum ploum ploum
    Plouploum plouploum plouploum plouploum
    Quelle musique !
    Ploum ploum ploum ploum ploum
    Plouploum plouploum plouploum plouploum
    C'est fantastique !

    Écoutez bien le clapotis que tous les violons font
    Ces pizzicati
    Sur notre chanson
    Si tu ne le sais pas encore, je crois qu'ils te diront
    Qu'on s'aime pour de bon

    Les violons s'enchantent à parler de toi
    Je les comprends car chaque fois
    Que je te vois

    Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
    Mon cœur aussitôt
    Fait pizzicato
    Quand les violons se mettent à faire des fortissimi
    Il bat fortissimo

    Quand tu me prends le coin des lèvres, moi, je suis ravi
    Et j'ai bien envie
    De crier bravo
    Je sens mon cœur, dans cette fièvre, qui se ramollit
    À chaque tremolo

    {au Refrain}

    Et je crois bien qu'on s'aimera tout le long de la vie
    Dans un crescendo
    Très amoroso
    On s'aimera en do, en sol, en fa ou bien en mi
    Et notre vie sera
    Un vrai duo

    Ploum ploum ploum
    Ploum ploum ploum ploum
    Plou plou
    Plouploum plouploum plouploum plouploum ploum ploum

    Po po po, dis ! (1965)

    Marcel Amont

    Po po po po, dis !
    Mon ami Angelo
    A traîné la savate
    Dans les petites rues
    Où chantait Bab-el-Oued
    Parmi les murs tout blancs
    Quand le soleil éclate
    Ecrasant la Casbah
    Et desséchant le bled

    Marius et Denis
    Ils disaient que le Nord
    Commençait juste après
    Les tours de Carcassonne
    Et le voilà jeté
    Par le coquin de sort
    Sous des ciels de printemps
    Qui lui semblent d'automne

    Ma Patrie
    J'ai tout laissé là-bas
    Quand j'ai fait la valise
    Mais comme les autres y disent
    Po po po po Inch'Allah
    Parole d'honneur mon frère
    C'est dur de tout quitter
    Abandonnant la terre
    Où t'avais tant semé
    Soleil, soleil de mon pays si beau
    Tu fais rien qu'tomber en morceaux
    -"la purée d'nous autres"-
    Tu fais la fête qu'aux escargots
    Po po po po dis !
    Faut arrêter de s'attendrir
    La scoumoune pourrait revenir

    On lui avait appris
    Dans sa petite école
    Que ses ancêtres blonds
    S'appelaient Les Gaulois
    Et pendant des années
    Il l'a cru sur parole
    Lui qui est à peu près blond
    Comme Enrico Macias
    Titi d'autres faubourgs
    Il a cherché Gavroche
    Mais ils se sont compris
    Parfois bien de travers
    Si ses espoirs souvent
    Sont partis en brioche
    Il sait des oasis
    Au milieu du désert

    Ma Patrie
    D'amis y a pas besef (1)
    Monsieur Corneille peut-être
    Les voit comme y doivent être
    Mais ça, c'est des tchaleffes (2)
    La vie c'est la kémia (3)
    De l'auberge espagnole
    Ce que t'apporte, ma parole,
    Compte avant tout sur ça
    Merguez, merguez de mon si beau pays
    C'est pas les hot-dogs de Paris
    Qui me rendront mon appétit
    Po po po po dis !
    On va s'taper une belle bouffa (4)
    la vie qui vient nous tend les bras

    Lorsque j'ai des soucis
    Mon ami le pied-noir
    Je m'en viens inspirer
    Dans l'air que tu déplaces
    Et c'est toi l'exilé
    Oubliant ta disgrâce
    Qui me donne en riant
    Une leçon d'espoir
    Po po po po dis !

    ---
    (1) beaucoup
    (2) mensonges
    (3) amuse-gueules
    (4) cuite

    Point de vue (1963)

    Jean Arnulf

    Le soleil brille pour tout le monde
    Quand, à la Méditerranée,
    On s' donne la main, on fait la ronde.
    Et chacun peut en profiter.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    Le caviar et la vache enragée,
    Les clochards avec les starlettes.

    Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
    Selon comment on le regarde.
    Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
    A Megève ou sous l' pont de Saint-Cloud.

    Sur la Seine, y a des bateaux-mouches
    Avec des dames en décolleté
    Qui rient très haut et font des touches...
    Et y a aussi les suicidés.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    L' malheur et l'imbécillité,
    La fringale et le coup d' fourchette.

    Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
    Selon comment on la regarde.
    Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
    Vue par en-dessus ou par en-dessous.

    Y a des murs où, au matin blême,
    On met en rang les entêtés.
    Y a des murs où, au matin blême,
    On assassine la Liberté.

    Faudrait voir à pas mélanger
    Les torchons avec les serviettes,
    Les martyrs et les médaillés,
    Les généraux et les poètes.

    Moi, j' dis qu' l'Honneur a pas l' même goût
    Selon comment on le regarde.
    Moi, j' dis qu' la Mort a pas l' même goût
    Vue par en-dessus ou par en-dessous.

    Poly polisson (1961)

    Isabelle Aubret

    Poly, Poly, polisson,
    Tourne, tourne, tourne en rond.
    Tu es un petit cheval
    Tout à fait original.
    Pas plus grand que trois souris,
    Ta crinière est si jolie
    Que j'y mettrai des rubans
    Bleus et blancs, bleus et blancs
    Et nous serons des amis,
    Poly, Poly, pour la vie.

    Près d'une roulotte,
    Les cheveux au vent,
    Paré de la sorte,
    Un petit enfant,
    Un cheval de cirque,
    Tout seul attaché
    Au bout d'une pique,
    L'écoutait parler.

    Poly, Poly, polisson,
    Disait le petit garçon,
    Si tu veux la liberté,
    Moi, je vais te la donner.
    Le soleil est avec nous,
    Il nous suivra jusqu'au bout
    Pour nous montrer le chemin
    Où demain, où demain,
    Côte à côte nous vivrons,
    Poly, Poly, polisson.

    Si quelqu'un nous cherche,
    Il pourra chercher :
    Les blés qu'on traverse
    Sauront nous cacher.
    Si quelqu'un se penche
    Pour suivre nos pas,
    Le vent dans les branches
    Nous avertira.

    Poly, Poly, polisson,
    Saute par monts et vallons,
    Danse, danse dans les prés
    Comme un petit feu follet.
    Les sentiers sont pleins de thym,
    De mousse et de romarin.
    On est heureux comme des rois,
    Toi et moi, moi et toi
    Et toujours nous le serons,
    Poly, Poly, polisson.

    Pourquoi ces canons ? (1966)

    Antoine

    Pourquoi, pourquoi ces canons
    Au bruit étonnant ?
    Pourquoi, pourquoi ces canons ?
    Pour faire la guerre, mon enfant

    Pourquoi, pourquoi plus souvent
    Qu'on ne l'imagine
    Faisons-nous la guerre aux gens ?
    Ça fait marcher les usines

    Pourquoi, pourquoi ces usines
    Qui n'ont rien qui vaille ?
    Pourquoi, pourquoi ces usines ?
    Ça donne aux gens du travail

    Pourquoi, pourquoi ce travail
    Dur et fatigant ?
    Pourquoi, pourquoi ce travail ?
    C'est pour gagner de l'argent

    Pourquoi, pourquoi cet argent
    Est-il donc si bon ?
    Pourquoi, pourquoi cet argent ?
    Pour acheter des canons

    Pourquoi, pourquoi ces canons
    Qui nous coûtent tant ?
    Pourquoi, pourquoi ces canons ?
    Pour faire la guerre, mon enfant

    Princesses et bergères (1966)

    Salvatore Adamo

    À quinze ans, je rêvais de princesses
    À quinze ans, qui n'est pas conquérant ?
    J'aurais fait les cent mille prouesses
    Pour gagner les honneurs de son rang
    Et je me voyais Gavroche
    Blessé au champ de bataille
    Et à grandes taloches
    Chasser l'ennemi en pagaille

    Mais j'oubliais ma princesse
    Pour une bergère blonde
    Qui me soignait de ses caresses
    À l'abri du canon qui gronde

    À vingt ans, j'étais simple soldat
    Amoureux de la fille d' mon adjudant
    Mais de la façon dont il me montrait les dents
    J'ai conclu qu'il n'serait jamais mon beau-papa
    Et je me voyais capitaine
    Entouré de tas d'adjudants
    Qui me priaient d'accepter l'étrenne
    De leur cadette de vingt ans

    Mais j'oubliais la fille de l'adjudant,
    Son père et toutes ces balivernes
    Pour devenir le digne prétendant
    De la Madelon de la taverne

    Maintenant, je suis prince charmant
    C'est du moins ce que dit ma bergère
    Je ne sais pas ce qui m'attend
    Entre ces murs tout blancs,
    Impatiemment je guette l'infirmière
    Et je me vois déjà grand-père,
    Mes petits-enfants sur les genoux
    En train de leur raconter mes guerres,
    Mes amours et mes quatre cents coups
    Légendaires.


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