-
Georgia (1961)
Hugues Aufray
Georgia, Georgia,
Le monde est grand
Pour celui qui court après ses souvenirs.
Georgia, oh ma Georgia,
Que de printemps
Entre toi et moi, cent sont venu mourrir
Notre tendre amour d'enfance,
Nous l'avons abandonné
Comme un jouet sur le sable
Et après les vacances.
Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
Où que tu sois,
Et de temps en temps,
Une pensée pour moi.
Ton sourire entre tes larmes
Le jour, le jour où l'on s'est quitté
Etait un dernier soleil
A travers les arbres.
Oh oh oh Georgia, oh ma Georgia,
En te perdant,
J'ai eu l'impression de perdre mes vingt ans 'mes vingt ans)
Oh Georgia, le jour, le jour où l'on s'est quitté (le monde est grand)
Le monde est grand, Georgia, j'ai perdu mes vingt ans.Grand-père, grand-mère (1965)
Salvatore Adamo
Ecoutez donc comment grand-père
Fit connaissance de ma grand-mère,
Je vous le conte à sa manière,
"C'était le bon temps" aurait dit grand-père.
Blottie dans son coin, avec sa mère
L'une attendait, l'autre inspectait.
Elle était si bien, ta sacrée grand-mère,
On n'aurait pas pu faire sans la remarquer.
Je m'en approchai, l'allure fière
"Mademoiselle, un charleston ?"
"Très volontiers" répondit grand-mère.
Bon sang de bon sang, elle aurait pu dire non !
Une vraie furie, ta petite grand-mère,
Je m'en suis sorti, les genoux par terre,
Ca s'est passé en coup de foudre.
C'est grand-père qui en paya les pots cassés.
Je la reconduisis près de sa mère
"Voilà, maman, mon futur époux"
Adieu belle vie, adieu célibataire,
Voilà qu'elle t'a mis la corde au cou.
Oh la la la, pauvre grand-père,
Tu es tombé par excès de zèle.
Ne savais-tu pas que nos grand-mères
Ne sortaient que pour vous couper les ailes ? {x3}Guidez Mes Pas (1964)
Hugues Aufray
C'est au lever du jour
Et dans le matin bleu
Au lever du jour
Que j'ai prié Dieu
Montrez-moi la route (Montrez-moi la route)
Et conduisez-moi (Et conduisez-moi)
Vers le grand chemin
Qui mène là-bas
Où règne l'amour
Et naissent les joies
Guidez mes pas
C'est au lever du jour
Et dans le matin bleu
Qu'avec tant d'amour
J'ai offert à Dieu
De faire ici-bas (Ici bas)
Mon chemin de croix (-min de croix)
De tout lui donner
Mon cœur et ma foi
Pour gagner le ciel,
Quand le jour viendra
Guidez mes pas
Quand viendra le jour
Du jugement dernier
Frappez les tambours
Trompettes, sonnez (Trompettes, sonnez)
Ecrivez mon nom (Mon nom)
Là-haut dans le ciel (Le ciel)
Alors je prierai
Le Père éternel
Montrez-moi la route
Qui mène là-bas,
Guidez mes pasHeureux tous les deux (1967)
Frank Alamo
Je ne sais pas pourquoi,
Pourquoi je t'ai suivie un soir chez toi
Mais en tout cas
Je sais que depuis ce jour-là
On est heureux,
Si heureux tous les deux
J'ai changé grâce à toi, oui, je l'avoue
Je n'oublie plus mes rendez-vous
Je suis moins fou
La vie est comme un ciel tout bleu
On est heureux,
Si heureux tous les deux
{Refrain:}
Je t'ai trouvée sans te chercher, mon amour
Je t'ai trouvée
On s'est aimés sans se cacher, nuit et jour
On s'est aimés
On ne peut jurer de rien
Après la joie vient le chagrin
Tu le sais bien
N'y pensons plus
Faisons le vœu de vivre heureux,
Si heureux tous les deux
{au Refrain}
Je nous vois tout cet été
Courant sous le soleil doré
Sans se quitter
Et rien déjà que d'en parler
On est heureux tous les deux
Je n'saurai jamais pourquoi
Je t'ai suivie un soir chez toi
Mais en tous cas
Je sais que depuis ce jour-là
On est heureux,
Si heureux tous les deux {x5}Hey Baby je danse (1963)
Richard Anthony
Hey hey baby je danse
Oui, sans m'arrêter
Hey hey baby je danse
Et je t'ai oubliée
Hey hey baby je danse
Sur notre amour
Hey hey baby je danse
Jusqu'au petit jour
Oh oui, regarde-moi twister et danser
Le madison aussi et le bossa nova, le cha-cha
Tu es loin de mon esprit
J'écrase sur la piste
Ce qui me rend triste,
Tout ce qui vient de toi
Et si je m'étourdis
Toutes les nuits
Ce n'est pas à cause de toi
Hey hey baby je danse
Et je ris à pleurer
Hey hey baby je danse
Oh oui, je t'ai oubliée
Oh oui, regarde-moi twister et danser
Le madison aussi et la bossa nova, le cha-cha
Tu es loin de mon esprit
J'écrase sur la piste
Ce qui me rend triste,
Tout ce qui vient de toi
Et si je m'étourdis
Toutes les nuits
Ce n'est pas à cause de toi
{x3:}
Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
Et je ris à pleurer (Hey hey baby je danse)
Hey hey baby je danse (Hey hey baby je danse)
Oh oui, je t'ai oubliée ( hey hey baby je danse)Histoire de clou (1967)
Salvatore Adamo
Un fou plantait un clou
Martelant à grands coups
La pointe du pauvre clou
Qui n'en pouvait plou
«Tape-moi sur la tête»
Gémissait le vieux clou
«Ou relis la recette :
Comment planter les clous»
«Ah, ce que tu peux être bête»
Lui rétorqua le fou
«Si même les clous s'y mettent
On ne comptera plus les fous»
Il prit un autre clou
Comme il voulait planter son clou
(A la mode, à la mode)
Il voulait planter son clou
À la mode des fous
Un fou plantait un clou
Un autre moins rétif
Qui se tordait même le cou
Pour mieux tendre le pif
Quand chanta le coucou
Pour la douzième fois
Le clou était à genoux
Et le fou aux abois
De sa belle écriture
Il cracha son courroux
Dans une lettre d'injures
Au Ministère des Clous
«Messieurs, c'est une honte
Vous faites des clous trop mous
Le peuple en a son compte
De vos clous en caoutchouc»
On ne peut même plus planter son clou
(A la mode, à la mode)
On ne peut même plus planter son clou
À la mode des fous
Bien sûr, au Ministère
On réfléchit beaucoup
Mais faut voir comme on s'affaire
Quand il s'agit de clous
Je suis Ministre des Clous
Et je viens pour l'enquête
Plantez-moi donc ce clou
Justifiez votre requête
Et le fou planta son clou
(A la mode, à la mode)
Et le fou planta son clou
À la mode des fous
«Ne seriez-vous pas fou,
L'esprit un peu mollasse
Vous ne voyez pas que ce clou
Est pour le mur d'en face ?»
«Espèce de grigou,
Vous êtes bien tous les mêmes
Vous arrangez toujours tout
En inversant les problèmes»
Je m'en vais vous planter ce clou
(A la mode, à la mode)
Je m'en vais vous planter ce clou
A la mode des fous
Un fou plantait un clou
Au beau milieu des trous
D'un Ministre des Clous
Qui mourut sur le cloup
votre commentaire -
San Miguel (1961)
Hugues Aufray
(Parlé):
Au nord du Mexique, sur la frontière de l'Arizona,
Entre Tanstone et Las Mogales
Se trouve la plaine de San Miguel.
Partout autour de San Miguel c'est à elle,
Ces fermes si belles,
À la Doña Maria Helena Cantarel.
Je travaille au ranch
Et quand elle sort, je selle mes chevaux,
Je prends mon fusil, galope près d'elle
Et que sais-je encore?
Elle dit: "Merci Manuel",
Ou "Manuel por favor",
Ou "Bonsoir Manuel",
La Doña Maria Helena Cantarel.
L'église de San Miguel et ses cloches me disent,
Elles me disent:
"Cette dame, Manuel,
C'est la femme du señor Don Carlos Cantarel."
Tu travailles au ranch,
Et quand elle sort, tu selles les chevaux,
Tu prends ses valises, ses lettres, ses livres
Et que sais-je encore?
Mais je vis dans son coeur,
Quand avec son regard elle dit:
"Merci Manuel",
Ou "Manuel por favor",
Ou "Bonsoir Manuel",
Ou "Manuel, à plus tard!"Sans toi (1963)
Michèle Arnaud (1963 et 1968)
Toutes portes ouvertes
En plein courant d'air
Je suis une maison vide
Sans toi, sans toi
Comme une île déserte
Que recouvre la mer
Mes vagues se dévident
Sans toi, sans toi
Belle en pure perte
Nue au cœur de l'hiver
Je suis un corps avide
Sans toi, sans toi
Rongée par le cafard
Morte au cercueil de verre
Je me couvre de rides
Sans toi, sans toi
Et si tu viens trop tard
On m'aura mise en terre
Seule, laide et livide
Sans toi, sans toi
Sans toiSantiano (1961)
Hugues Aufray
C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y être matelot.
{Refrain:}
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Hisse et ho, Santiano !
Si Dieu veut toujours droit devant,
Nous irons jusqu'à San Francisco.
Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.
{Refrain}
On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ramènerai plusieurs lingots.
{Refrain}
Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
A son doigt, je passerai l'anneau.
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
{Tiens bon le cap tiens bon le flot.}
Hisse et ho, Santiano !
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'à San FranciscoSi j'avais su (1961)
Marc Aryan (1961 et 1964)
Pourquoi faut-il en cette vie que l'on regrette
Les êtres chers qu'on a perdus dans la tempête ?
Et pourquoi, lorsqu'il est trop tard, chacun répète
Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su... ?
Celle que j'aime est partie loin au bout du monde,
Me laissant là sans qu'à ma voix sa voix réponde,
Et je murmure, au sein de ma douleur profonde,
Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...
Comme un oiseau léger dans l'espace,
D'un vol souple et caressant,
Le bonheur vient puis il passe
Quelquefois pour bien longtemps.
Et lorsque l'homme aux cheveux gris remue les cendres
De ses erreurs, de sa jeunesse ardente et tendre,
Dans son cœur lourd, comme un écho, il croit entendre :
Si j'avais su... si j'avais su... si j'avais su...Si j'étais le fils d'un roi (1964)
Marc Aryan
Si j'étais le fils d'un roi {2x}, chérie,
je t'offrirais une auto
aussi longue qu'un bateau
avec des coussins de soie,
téléphone et caetera,
si j'étais le fils d'un roi,
le fils d'un roi.
Si j'étais le fils d'un roi {2x},
je t'offrirais un château
au sommet d'un coteau, oui,
domestiques et soldats,
jardiniers et caetera,
si j'étais le fils d'un roi,
le fils d'un roi.
Comme je n'suis pas fils de roi {2x},
je ne peux t'offrir tout ça,
pas même le quart de tout ça, oh non chérie,
mais je t'offre si tu veux
ma p'tite maison de banlieue
où nous pourrions être heureux
tous les deux.
Yé yé yé .. (etc.)
Allez tous ensemble, yé yé yé .. (etc.)
Encore, yé yé yé ... (etc.) {2x}Si j'osais (1963)
Salvatore Adamo
Si j'osais te parler
Comme à une Maman
Si j'osais te confier
Mes rêves d'adolescent
Je te dirais que j'ai besoin de toi
De ton regard, du son doux de ta voix
Je te dirais que ce que je ressens
Est bien plus fort qu'un caprice d'enfant
Si j'osais te parler
Si j'osais aborder les thèmes de toujours
Sans devoir hésiter devant le mot "Amour"
Je te dirais d'un air très insouciant
Veux-tu m'aimer jusqu'à la fin des temps
Je te dirais tous les mots merveilleux
Que l'on se dit quand on se sent heureux
Si j'osais te parler
Je te prendrais la main, toi ma jolie
Pour qu'enchaînés nous traversions la vie
Avec toi je me sentirais plus fort
Pour supporter les coups du mauvais sort
Si j'osais te parler.Si jamais (1964)
Salvatore Adamo
Si jamais en un jour de cafard
Il te prenait soudain l'envie de me revoir
Si jamais le regret te prend la main
Suis-le n'hésite pas s'il te conduit vers moi
Moi j'oublierais
Le mal que tu m'as fait
Je me tairais
Pourvu que tu reviennes
Si jamais
Si jamais
Tu pouvais comprendre
Si jamais
Que je reste à t'attendre
Si jamais
Viens, tu serais ma reine
Si dans le souvenir de mes caresses
Tu trouvais la tendresse
Qui te manque aujourd'hui
N'oublie pas qu'au bout d'une rue déserte
Ma porte te reste ouverte
Viens chasser mon ennui
Moi j'oublierais
Le mal que tu m'as fait
Je me tairais
Pourvu que tu reviennes
Si jamais
Si jamais
Tu pouvais comprendre
Si jamais
Que je reste à t'attendre
Si jamais
Viens, tu serais ma reine
Si jamais
Si jamais
La, la, la, la, la
Si jamais
Si jamais
La, la, la, la, laSi le vent (1968)
Jean Arnulf
Si le vent mêle tes cheveux
Je ferai de mes doigts un peigne
Et rendrai leur ordre soyeux
A ces longues nattes chataîgne
Où ma bouche perdue se baigne
Fleur de fraîcheur et de feu
Je ferai de mes doigts un peigne
Si le vent mêle tes cheveux
Si la pluie mouille ta chemise
J'allumerai un feu de bois
A l'entrée de quelque remise
Et nous brûlerons tous les trois
Ton corps nu, mon cœur et le bois
Sous le ciel bas des poutres grises
J'allumerai un feu de bois
Si la pluie mouille ta chemise
Si l'hiver te blesse les mains
Je les cacherai dans mes poches
Riant, boitant sur le chemin
Nous parviendrons sans anicroche
Jusqu'à l'auberge la plus proche
Où je te servirai du vin
Je les cacherai dans mes poches
Si l'hiver te blesse les mains
Si le chagrin casse ton rire
Je t'emporterai au matin
Sur les ailes d'un beau navire
Voir quelque grand volcan éteint
Et les blancs soleils mexicains
Toute peine à la fin chavire
Je t'emporterai au matin
Si le chagrin casse ton rire
Si le temps vole ta jeunesse
Je verrai briller dans tes yeux
La belle histoire de ma jeunesse
Nous nous étonnerons tous deux
Si jeunes et déjà amoureux
Ne connaîtrons point la sagesse
Si le temps vole ta jeunesse
Je regarderai dans tes yeux
Je regarde...Sing c'est la vie (1965)
Frank Alamo
Sing c'est la vie
Tu pleures ou tu ris
Tu n'as pas choisi
Tout ça c'est la vie
J'avais un copain qui louait sa villa
Mais un beau jour voilà ce qui lui arriva
Je lui ai envoyé comme client quelques uns de mes amis
Qui lui ont tout cassé en dansant le monkey toute la nuit
Ah ! Le pauvre vieux
Mais qu'est-ce qu'il a dit ?
Il a dit ça n'fait rien
Tout va très bien
J'oublie mes ennuis
Après tout tant pis
Sing c'est la vie
Tu pleures ou tu ris
Tu n'as pas choisi
Tout ça c'est la vie
J'avais un très bon ami qui va peut-être se marier
Avec une fille jolie et mignonne à croquer
Il était si fier de sa femme qu'il me l'a présentée
Alors il arriva forcément ce qu'il devait arriver
Ah ! Ben, ben qu'est-ce qu'il a dit ?
Il a dit ça n'fait rien
Tout va très bien
J'oublie mes ennuis
Après tout tant pis
Sing c'est la vie
Tu pleures ou tu ris
Tu n'as pas choisi
Tout ça c'est la vie
Et si vous avez vous aussi près de vous un ami
Qui comme les miens a eu des coups durs dans la vie
Ne le brusquez pas, essayez de comprendre ses soucis
Quand il viendra vous voir, dites-lui je vous en supplie
Ben alors qu'est-ce qu'on lui dit ?
On lui dit ça n'fait rien
Tout va très bien
J'oublie mes ennuis
Après tout tant pis
Sing c'est la vie
Tu pleures ou tu ris
Tu n'as pas choisi
Tout ça c'est la vieSœur Anne (1961)
Richard Anthony
{Refrain:}
Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
Le jukebox, comme à la chaîne
Joue cet air, cette rengaine
Mais ce soir, moi, j'ai le cœur en peine
Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
Dans ce bar, depuis deux heures
Je t'attends et mon cœur pleure
Ça suffit pour qu'un amour en meure
{au Refrain}
Chérie, chérie, mon grand amour, c'est toi
Chérie, chérie, pourquoi ne viens-tu pas ?
Au brûlant feu de tes lèvres
Comme un fou, tout seul, je rêve
Mais cet air vient augmenter ma fièvre
Sœur Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
Sœur Anne, sœur Anne, ne me fais pas souffrir
Mais voici que tu arrives
Tu m'embrasses, heureuse de vivre
Et tu mets vingt francs pour la pavane
De sœur AnneSon meilleur copain (1963)
Richard Anthony
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Lorsque je lui tiens la main
Elle me dit «Tu es mon frère
Tu es mon meilleur copain»
Oh oh, qu'est-ce que ça peut faire
Qu'est ce que ça peut faire
Si elle ne voit pas en moi
Le garçon qui peut lui plaire
Mais l'ami qui est toujours là ?
Je ne peux lui avouer
Tout ce que je voudrais
Car je sais qu'elle ne m'aime pas
Et je ne veux pas risquer
De tout gâcher entre elle et moi
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Puisqu'elle ne saura jamais
Que je l'aime plus qu'un frère
Et que toujours je l'aimerai
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire ?
Si parfois j'ai du chagrin,
Je sais que je dois me taire
Pour être son meilleur copainSonnet pour notre amour (1966)
Salvatore Adamo
Si notre bel amour devait être un mirage
Dans l'immense désert dont le sable est le temps
Gardons-en pour la vie la chimérique image
De ce qu'il eût été sous un ciel moins brûlant
Est-il vrai que l'on s'aime ? L'affirmer, je ne l'ose
Quand je pense à ces jours où l'on se laisse froid
A ces jours où l'ennui obscurcit toute chose
Ni la Terre ni le Ciel ne me parlent de toi
Je consulte mon cœur mais il est capricieux
Et ton cœur qui tantôt suscitait son émoi
Lassera tout à l'heure, le laissera coi
La la la la la
Et puis je me souviens de ces jours radieux
Où notre bel amour au ciel pur se fiance
Et je ferme les yeux, blotti dans ma confiance
Je m'assoupis, heureux, et souvent j'y repense
Et souvent j'y repense
Et souvent j'y repenseSont-ce vos bijoux ? (1967)
Salvatore Adamo
Sont-ce vos bijoux, madame
Qui vous font si belle ?
Sont-ce vos époux madame
Qui vous paient vos ailes ?
Ces ailes que vous déployez madame
Pour enrober tous vos amants
Heureux amants que vous noyez madame
Sous vos charmes de diamant
Sont-ce vos émeraudes madame
Qui vous donnent ses yeux verts ?
Et ces regards qu'on vous maraude madame
Qui mettent la tête à l'envers ?
Pour vous madame
Que ne ferais-je pas ?
S'il le fallait madame
Je m'occuperais de vos chats
Par vous madame
Je me sentirais roi
Mais oui, mais oui, madame
Si vous pensiez un peu à moi
Sont-ce vos rangées de perles
Sur votre adorable poitrine
Qui font siffler tous ces merles
À l'âme malandrine ?
Moi je vous le jure madame
Je ne siffle que pour vous
Je vous en conjure madame
Ne me rendez pas plus fou
Mais regardez-les madame
Ils n'ont d'yeux que pour votre éclat
Moi ce qui me plaît madame
Ce sont vos plus discrets appas
Donnez-moi la main madame
Je vous apprendrai le cha-cha
Et priant Dieu que dès demain madame
Nous le danserons à Cuba
Pour vous madame
Que ne ferais-je pas ?
S'il le fallait madame
Je m'occuperais de vos chats
Par vous madame
Je me sentirais roi
Mais oui, mais oui, madame
Si vous pensiez un peu à moiSous le ciel écossais (1962)
Mathé Altéry, Les Chats Sauvages...
Sous le ciel écossais
Plus d'amour interdit
Là, on pourra s'aimer
Sous le ciel écossais
Le scandale oublié
On pourra se marier
Au fond des brumes d'un vieux château hanté
Nous nous croirons des amants ressuscités
L'avenir t'angoissait, nous avions tous les torts
Mais l'amour fut le plus fort
Il pleut ? Tant mieux ! L'Écosse est si jolie
Mais on la voit encore mieux de notre lit
Sous le ciel écossais
Plus d'amour interdit
Nous voilà femme et mari
Nous pourrons revoir ParisSouviens-toi des nuits d'été (1965)
Frank Alamo
Oui, souviens-toi des nuits d'été
Sous le ciel tout étoilé
Quand on dansait
Moi, je te couvrais de baisers
Et sous tes cheveux défaits
Mes doigts glissaient
Oui, souviens-toi des nuits d'été
Lorsque la lune éclairait
Deux corps étonnés
{x2:}
Un jour s'en va tout ce bonheur
Trop court pourtant finit l'été
Il a fallu sous un ciel moins bleu
Que l'on soit courageux
Et que l'on se dise adieu
Non, non, non, non
Et quand Paris est si triste sous la pluie
Je pense aux beaux jours enfuis
Je pense à nous
Je pense à nousSouviens-toi, ma jolie (1965)
Frank Alamo
Souviens-toi, ma jolie
J'avais fait le pari
Que la blonde qui passerait
Moi, j'irais lui parler
Souviens-toi, ma jolie
Tout d'abord, je t'ai dit
«Baby, voulez-vous m'écouter ?»
Mais ça n'a pas marché
Alors, j'ai insisté
Tu n'voulais rien savoir
Tu m'as dit au revoir
Ça ne m'a pas troublé
Je savais malgré tout
Car je ne suis pas fou
Que bientôt tu me dirais oui
Souviens-toi, ma jolie
Souviens-toi, ma jolie
J'avais fait le pari
Que la blonde qui passerait
Moi, j'irais lui parler
Souviens-toi, ma jolie
Des beaux jours et des nuits
Qu'ensemble nous avons passés
À rire et à danser
Jamais je n'oublierai
Le ciel bleu de tes yeux
Et l'été merveilleux
Que tu as su me donner
Aujourd'hui, tu t'en vas
L'aventure est finie
C'est toujours, oui, toujours comme ça
Souviens-toi, ma jolie
Souviens-toi, ma jolie {x5}Sur le toit (1963)
Richard Anthony
Souvent, le soir, lorsque je m'ennuie
Quand les gens sont bien trop tristes à regarder
Tout seul, je monte pour trouver l'oubli
Là-haut sur les toits gris pour respirer
Sur le toit, je suis bien plus qu'un roi
Car mes soucis ne montent pas jusque là
Laissez-moi vous dire
Souvent, le soir, quand je suis fatigué
Je monte vers l'air pur pour m'évader
(Là sur le toit)
Là, je suis loin de la foule qui va
On dirait des fourmis là tout en bas
(Là sur le toit)
Sur le toit, je n'ai qu'à faire un vœu
Et aussitôt, j'obtiens ce que je veux
Oh, viens là sur le toit
(Là sur le toit)
Et les étoiles qui brillent toute la nuit
Nous offriront un spectacle gratuit
Oh, laisse-moi te dire
Dans cette vie, malgré tous les ennuis
J'ai découvert un coin pour être heureux
(Là sur le toit)
Et si tu cherches à trouver l'oubli
Là sur mon toit, il y a la place pour deux
(Là sur le toit)
Là sur le toit
Oui, là sur mon toit
(Là sur le toit)
Là sur le toit
Là sur le toitSylvie (1963)
Frank Alamo
Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
Sylvie mon amour, la nuit et le jour
Sylvie mon amour, de toi je suis fou
Sylvie, Sylvie, avec tes yeux si bleus
Sylvie, Sylvie, et de si longs cheveux
Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
Quand je te vois marcher auprès de moi
Et quand parfois, tu danses entre mes bras
Sylvie, Sylvie, oh de toi je suis fou
Dans mes rêves, je n'ai jamais, jamais vu de fille
Au regard si doux
Et depuis, mon coeur n'est plus tranquille
Car tu le vois, je suis parfois jaloux
Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
Sylvie mon amour, la nuit et le jour
Sylvie mon amour, de toi je suis fou
Sylvie, Sylvie, avec des yeux si bleux
Sylvie, Sylvie et de si longs cheveux
Sylvie, Sylvie, tu vas me rendre fou
Ô Sylvie mon amour, de toi je suis fou
Sylvie mon amour, la nuit et le jour
Sylvie mon amour, de toi je suis fouTchin tchin (1963)
Richard Anthony
Tchin tchin à ma santé
Tchin tchin je veux t'oublier
Depuis que tu es partie
Je me noie dans le whisky
Tchin tchin encore une fois
Tchin tchin wo yé
Tchin tchin à mes amours
Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
Je suis prêt à lui pardonner
Car entre nous tout peut recommencer
Tchin tchin mais jusque là
Tchin tchin wo yé
Je t'imagine
Blotti dans ses bras
Lui disant des mots doux
Quand moi tout seul je reste planté là
Tchin tchin je me sens bien
Tchin tchin avec mon chagrin
Je n'ai plus qu'à continuer
C'est bien comme ça qu'on enterre le passé
Tchin tchin encore unefois
Tchin tchin wo yé
Tchin tchin à mes amours
Tchin tchin qu'elle me revienne un jour
Je suis prêt à lui pardonner
Car entre nous tout peut recommencer
Tchin tchin mais jusque là
Tchin tchin wo yé
Tchin tchin mais jusque là
Tchin tchin wo yé
Tchin tchin
mais jusque là
Tchin tchin wo yéTenez-vous bien (1966)
Salvatore Adamo
Pour une fois je m'étais décidé à semer mes principes
Pour une fois je m'étais écrié ce soir je m'émancipe
Très sûr de moi j'avais mes beaux souliers j'suis entré dans la danse
Y avait pas d'quoi être maître de ballet pour garder la cadence
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole
Là devant moi y avait une de ces filles comme on colle aux affiches
Au fond de moi y avait comme un génie qui me criait : chiche !
Et c'est ainsi que bravant la fumée je lui lance une œillade
Je suis verni car la belle subjuguée tombe dans l'embuscade
Crénom de nom ! fallait-il que je l'aime pour suer de la sorte
Sacré démon qui faisait rimer je t'aime avec va vers la porte
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole
Il est trois heures je suis seul dans mon coin garçon encore un, vite !
Ayez bon cœur ce n'est si bien je veux vivre la suite
Remontez donc cette fichue machine à fabriquer les rêves
J'ai d'quoi payer, je travaille à l'usine encore un et j'me lève
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je suis plein d'idées folles
Tenez-vous bien les poupées car ce soir je prends la parole......Toi et ton sourire d'enfant (1966)
Frank Alamo
Toi et ton sourire d'enfant
Tu n'as fait que passer
Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
Tu m'avais pourtant promis
Un amour infini
Que fais-tu, mon amour ?
Tu es si loin, si loin
Où es-tu, mon amour ?
Que fais-tu loin de moi ?
Toi et ton sourire d'enfant
Tu n'as fait que passer
Le vent portait ton cœur, tes pas en moi
Toi qui disais toujours
Que tu n'aimais que moi
Que fais-tu, mon amour ?
Tu es si loin, si loin
Où es-tu, mon amour ?
Que fais-tu loin de moi ? {x3}Toi je te garde (1964)
Marc Aryan
Parce que je t'ai rencontrée
au cours d'une nuit d'été
tout simplement
parce que tu m' as regardé
parce que je t'ai regardée
longtemps, longtemps
parce que tu m'as aimé
avec la sincérité
d'un cœur d'enfant
Toi je te garde
toi je te garde
toi je te garde
pour la vie
pour la vie
pour la vie
Parce que tu as su rester
telle que je t'ai aimée
au premier jour
parce que tu n'as pas triché
parce que tu as tout risqué
pour mon amour
sans jamais rien demander
en retour
Toi je te garde
toi je te garde
toi je te garde
pour la vie
pour la vie
pour la vie
ChérieTombe la neige (1964)
Salvatore Adamo
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon cœur s'habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L'oiseau sur la branche
Pleure le sortilège
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l'absence
Cet odieux silence
Blanche solitude
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manègeTon nom (1966)
Salvatore Adamo
Ton nom
Résonne dans ma tête
Aussi beau qu'un poème
Aussi doux qu'un je t'aime
Ton nom
Posé en diadème
Sur un ciel de guinguette
Brille comme une fête
Ton nom
Est brodé en sourire
Sur la voile turquoise
Qui vogue sur mes rêves
Ton nom... Ton nom ...
Quand les fleurs prononcent
Quand le printemps s'annonce
Brûle comme un soleil
Ton nom
Est au bout de ma route
Pour dissiper mes doutes
Et mes craintes pareilles
Ton nom... Ton nom...
Ton nom
Dans la nuit se dévoile
Et d'étoile en étoile
Il s'imprègne d'amour
Ton nom
Chante comme un cantique
Au cœur de la Basilique
Où j'attendrai que tu viennes un jour
Que tu viennes un jourTout Le Long Du Chemin (1964)
Hugues Aufray
Oui, tout le long, le long, le long, le long du chemin
Tout le long, le long, donne-moi la main
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
Oui, tout le long, le long, le long, le long de ma vie
Tout le long, le long des jours et des nuits
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
Si je perds courage
Au long de mon voyage
Je revois ton visage
J'pense à toi tout au long du chemin
Un jour, oui, tu verras, on se retrouvera
Comme une enfant, près de mon coeur, tu dormiras
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
Tout là-haut, là-haut chante l'hirondelle
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
Oui, tout là-haut, là-haut, là-haut, là-haut dans le ciel
Tout là-haut, là-haut brille le soleil
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
Dans le vent, la tempête
Je pense aux jours de fête
Et plus rien ne m'arrête
J'pense à toi tout au long du chemin
Quand dans les bois, tu verras fleurir le muguet
Ensemble nous irons pour en faire des bouquets
Je t'aime, je ne pense qu'à toi
{x2:}
Oui, tout là-bas, là-bas, là-bas, là-bas au pays
Tout là-bas, là-bas, un jour tu m'as dit
«Je t'aime, je ne pense qu'à toi»
Dans le vent, la tempête
Je pense aux jours de fête
Et plus rien ne m'arrête
J'pense à toi tout au long du chemin
Je vois déjà là-bas rêver notre maison
Dans le printemps en fleur qui brille à l'horizon
Je t'aime, je ne pense qu'à toiTrois en amour (1961)
Richard Anthony, Les Chats Sauvages...
Tu as vingt en grec, en latin
Tu as vingt en maths, c'est très bien
Premier prix en philosophie
Prix d'honneur en biologie
Mais en amour, baby
Baby, tu as trois
Mon p'tit chat
Tu connais tous les présidents
Kennedy, Khrouchtchev et Macmillan
Tu connais le russe et l'allemand
Et la vie de tous les savants
Mais en amour, baby
Baby, tu as trois
Mon p'tit chat
Ecoute-moi bien, baby
Prends des leçons chaque nuit
Et puis viens donc aux surprises-parties
Pour avoir vite un premier prix
Danse, danse, danse, danse, danse avec moi
Tu as vingt en grec, en latin
Tu as vingt en maths, c'est très bien
Oui mais moi qui suis le dernier
En amour je suis licencié
Pour le bonheur, baby, je suis professeur
Mon petit cœur
Baby, prends des leçons chaque nuit
Et puis viens donc aux surprises-parties
Pour avoir vite un premier prix
Danse, danse, danse, danse, danse avec moi
Tu as vingt en grec, en latin
Tu as vingt en maths, c'est très bien
Oui mais moi qui suis le dernier
En amour je suis licencié
Pour le bonheur, baby, je suis professeur
Mon petit cœur
Professeur, mon p'tit cœur {x2}Trois Hommes (1961)
Hugues Aufray
Trois hommes sont venus et repartis,
Trois hommes avec du sang à leur fusil,
Brulés par tous les démons du désert,
Ils ont franchi ma porte et mes prières.
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?
Le premier, sans rien dire, s'est endormi,
Un autre, tout en pleurant, m'a souri,
Le troisième a parlé toute la nuit
De notre liberté et de son bruit.
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?
J'ai mis de l'eau sur leur front et leur mains,
Dans leurs musette, trois morceaux de pain.
Puis, je les ai vu quitter ma maison
Et déchirer le coeur de l'horizon.
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?
On a retrouvé deux hommes écrasés,
Le dos rougi, les mains sur un rocher.
J'ai cru que le ciel m'avait entendu.
Mais le troisième n'est jamais
revenu.
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?
Trois hommes sont venus et repartis
Ils n'auront plus de sang à leur fusil.
Deux hommes qui venaient d'avoir vingt ans.
Deux hommes et puis mon frère que j'aimais tant.
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?
Oh pourquoi, oh mon dieu ?
Oh pourquoi ?Tu es une petite fille (1964)
Marc Aryan
Tu es une petite fille vraiment trop raisonnable.
Tu fuis devant la vie, tu fuis devant l'amour,
Tu penses que d'aimer, c'est jouer avec le diable.
Tu te méfies de tout dès qu'on te fait la cour.
Quand un hasard heureux t'apporte le bonheur,
Tu mets un bouclier devant ton petit cœur,
Ton joli cœur très heureux. Tu t'armes d'illusions
Dans un monde libre où les réalités sont vues dans un miroir
Et avec tes idées, tu t'empêches de vivre,
Plaçant dans le futur je ne sais quel espoir.
Accomplis ta jeunesse, tu as très peu de temps
Car la vie ne voit pas les couleurs du printemps,
De ton printemps si troublant.
Tu es une petite fille vraiment, vraiment trop raisonnable.Tu me reviens (1966)
Salvatore Adamo
Je veux pas savoir ce qui t'a pris
Je te pardonne
Mon cœur se réveille aujourd'hui
Tais-toi, ma mignonne,
J'en ai vécu des jours affreux
Sans voir personne
Pour t'oublier, j'ai fait de mon mieux
En vain, ma mignonne
{Refrain:}
Tu me reviens
Et je vais revivre
Ne me dis rien
Ma joie m'enivre
Tu me reviens
Et que m'importe
Par quel chemin
Tu as retrouvé ma porte
Oui, j'ai rêvé pendant des heures
A ton doux visage
Et j'avais si froid dans le cœur
Après chaque présage
Je n'ai eu d'ami que mon chien
Pour partager ma peine
Je sentais au creux de ma main
La chaleur de son haleine
{au Refrain}Tu ne le sauras pas (1968)
Salvatore Adamo
-Petite fille, petite fille,
Dis-moi donc
Qui est cette jolie
Aux cheveux blonds
Mon petit ange,
Si tu me dis son nom
Je te donne en échange
Des tas de bonbons
-Non, non, non, non, non
Tu ne le sauras pas
Mon garçon, t'es bien chiche
Tes bonbons, je m'en fiche
Si tu veux ta merveille
Faut parler oseille
-Mon enfant, mon enfant
A quoi bon
Se dire des mots méchants
Pour un nom ?
J'oubliais qu'à ton âge
On n'aime plus les bonbons
Mais je te donne une image
Montre-moi sa maison
-Non, non, non, non, non
Tu ne le sauras pas
Mon garçon, t'es candide
Ou t'as la tête vide
Tu veux pas par hasard
Que je te fasse un mot de ma part ?
-Petite fille, petite fille
Pourquoi pas ?
Tu serais bien gentille
Tiens, voilà
Tiens, voilà une plume
Tiens, voilà du papier
Tu permets que je fume
En attendant le billet ?
Le dicton de la fable
Avait raison cent fois
On a besoin en diable
D'un plus petit que soi
-Non, non, non, non, non
Dis donc, ça ne va pas
Mon garçon, t'es qu'une cloche
Et en plus t'es bien moche
Moi, je sais en tout cas
J' te veux pas pour papa
Tu peux courir longtemps
T'auras pas ma maman !Tu parles trop (1961)
Richard Anthony, Les Chaussettes Noires, Johnny Hallyday...
Tu parles trop, j'entends du soir au matin
Les mêmes mots, toujours les mêmes refrains
Tu fais :" Bla bla bla bla "
C'est trop, et trop
Tu parles à tort des gens que tu n' connais pas
Tu dis bien fort ce que l'on pense tout bas
Tu fais :" Bla bla bla bla "
C'est trop, et trop
Tu parles à tort, si la parole est d'argent
J'aurai bientôt fait fortune en t'écoutant
Tu fais :" Bla bla bla bla "
C'est trop, et trop
Oui, tu parles trop à mon percepteur
De mon magot, connaît le chiffre par cœur
Tu fais :" Bla bla bla bla "
C'est trop, et trop
Tu parles trop tu ne comprends jamais rien
Tu parles à tort, malgré ça je t'aime bien
Tu fais :" Bla bla bla bla "
C'est trop, et trop
Tu parles trop mais quand il s'agit d'amour
Rien n'est plus beau, tu peux parler nuit et jour
Oui, oui, haaaa !
C'est jamais trop ! Non jamais trop !Tu Sens Bon La Terre (1965)
Hugues Aufray
Tu sens bon la terre, ma terre,
Tu sens bon la vie, ma mie.
Tu sens bon la pipe, mon père,
Tu sens bon l'automne, ma pluie.
Je n'ai pas d'argent dans la tête
Et pas d'argent dans les mains,
Mais pour moi, c'est toujours fête
Puisque j'ai du pain et du vin.
Tu sens bon la terre, ma terre,
Tu sens bon le chien, mon chien.
Tu sens bon le linge, ma mère,
Tu sens bon l'été, mon jardin.
Quand on a fini sa journée,
Qu'on n'a pas volé ses sous,
On se trouve à la veillée
Entre amis pour boire un bon coup.
Tu sens bon la terre, ma terre,
Tu sens bon le pain, mon pain.
Tu sens bon l'école, p'tit frère,
Tu sens bon l'printemps, mon refrainTu t'amuses (1964)
Bob Asklöf
Tu t'amuses de tout
Parce que t'as dix-huit ans
Tu t'amuses de tout
Et ris à pleine gorge
Et ris à pleine voix
Et ris à pleines dents
D'un rire qui désarme
Par lequel je comprends
Que tu te voudrais femme
Quand tu n'es qu'une enfant
Tu joues avec mon cœur
Parce qu'il rebondit bien
Tu joues avec mon cœur
Comme avec une balle
Comme avec un enfant
Comme avec un pantin
Mi-féroce et mi-tendre
Au gré de ton humeur
Tu ne veux pas comprendre
Pourquoi peut battre un cœur
Tu t'amuses de moi
Parce que tu veux savoir
Tu t'amuses de moi
Pour connaître ta force
Connaître tes atouts
Connaître ton pouvoir
C'est dans le fond, ma douce,
Plus simple que tu crois
Moi, mon passé me pousse
Le tien est devant toi
Tu te payes ma vie
Parce qu'elle a fait son temps
Tu te payes ma vie
Au prix de mes angoisses
Au prix de ma douleur
Au prix de mes tourments
Je suis à retour d'âme
Et à perte de joie
Et mon cœur ne réclame
Qu'un mot d'amour de toi
Qui t'amuses de tout
Qui t'amuses de tout
De mon cœur, de mes joies
Tu t'amuses de moi
votre commentaire -
C'est ma fête (1963)
Richard Anthony
{Refrain:}
C'est ma fête
Je fais ce qui me plaît
Ce qui me plaît
Ce qui me plaît
J'ai décidé
Ce soir de m'amuser
Il y a juste une année aujourd'hui
Que nous nous sommes quittés
Je vais passer cette nuit
A boire et à danser
{au Refrain}
Sur le passé j'ai tracé une croix
J'ai déchiré tes photos
J'ai l'intention d'être heureux malgré toi
Et cela au plus tôt
{au Refrain}
Eh les amis allons-y tous en chœur
Car tout va pour le mieux
Ne croyez pas que je pleure
Ou que je sois malheureux
C'est ma fête
Je fais ce qui me plaît
Ce qui me plaît
Ce qui me plaît
J'ai décidé
Ce soir de t'oublier
{au Refrain}C'est Pas La Peine (1963)
Hugues Aufray
C'est pas la peine
De te changer pour moi :
C'est toi que j'aime
Et je t'aime comme ça !
C'est pas la peine :
Ne change rien pour moi.
Viens, je t'emmène,
Je t'emmène comme ça.
Tu dois être en pantalon.
T'as vraiment rien d'un garçon.
Mes chemises sur ton dos
Ont quelque chose de nouveau.
T'as l'air d'un ange
Et ça suffit pour moi.
C'est pas la peine
De te coiffer pour moi :
C'est toi que j'aime
Et je t'aime comme ça !
C'est pas la peine :
Ne change rien pour moi.
Viens, je t'emmène,
Je t'emmène comme ça.
A travers tous tes cheveux
Je peux deviner tes yeux.
T'as pas besoin de bijoux
Ni d'un collier à ton cou.
T'as l'air d'un ange
Et ça suffit pour moi.
C'est pas la peine
De te changer pour moi :
C'est toi que j'aime
Et je t'aime comme ça.
C'est pas la peine :
Ne change rien pour moi.
Viens, je t'emmène,
Je t'emmène comme ça.
Tu dois être en pantalon.
T'as vraiment rien d'un garçon.
Mes chemises sur ton dos
Ont quelque chose de nouveau.
T'as l'air d'un ange
Et ça suffit pour moi.
C'est pas la peine
De te changer pour moi {etc...}Ça tourne rond (1961)
Richard Anthony
On dit qu'on a le diable au corps
Et qu'on est encore plus dangereux
Que l'eau qui dort
Mais attention !
On crache le feu
Mais ça tourne rond
On dit qu'on a le diable au cœur
Qu'on parle d'amour en se cachant
Comme des voleurs
Mais attention !
On triche un peu
Mais ça tourne rond
C'est moi qui vous le dis
Ceux qui parlent comme ci
C'est qu'ils oublient le temps
De leurs vingt ans
On dit depuis le père Adam
Que les jeunes sont fous de danser
Sur un volcan
Mais attention !
On danse le rock
Mais ça tourne rond
C'est moi qui vous le dis
Les enfants d'aujourd'hui
Valent bien les parents
De leurs parents
On dit qu'on a le diable au corps
Ce diable, ce n'est que notre sang
Qui bat trop fort
Faites attention !
Ça cogne un peu
Mais ça tourne rond
On dit qu'on a le diable au cœur
Ce diable, ce n'est rien que l'appel
D'un grand bonheur
Et attention !
Ça marchera
Car ça tourne rond
Ça tourne rond {x4}Car je veux (1964)
Salvatore Adamo
Cherche moi si ça te chante
Tu feras ce que tu veux
Mais vois-tu par la présente
Moi je voudrais te dire adieu
J'en ai assez de tes caprices
Je ne suis plus ton pantin
Ce qui pour moi était délice
A aujourd'hui goût de venin
Car je veux
Je veux aimer au grand jour
Sans éviter les passants
Car je veux
Je veux aimer sans détour
Sans me cacher comme un amant
Comprends donc que ça m'énerve
De toujours penser à lui
Pour le garder en réserve
Tu ne le vois que la nuit
Tu ne me fais pas confiance
Tu as peur de te tromper
Ce qu'on dit de moi je m'en balance
Il faudra te décider
Car je veux
Je veux aimer au grand jour
Sans éviter les passants
Car je jeux
Je veux aimer sans détour
Sans me cacher comme un amant
Rends-toi compte que l'on s'égare
Dans cet amour clandestin
De ce jeu moi j'en ai marre
J'aimerais en voir la fin
De ce fichu labyrinthe
Nous ne sortirons jamais
Et mon ardeur s'est éteinte
Et je n'ai plus que des regrets.Cauchemar Psychomoteur (1965)
Hugues Aufray
Comme j'avais beaucoup marché
J'étais fatigué
Je vois une espèce de ferme
Je me dis j'vais m'arrêter
J'ai dit hé hé là-dedans
Y a-t-il quelqu'un de vivant
Je me sentais vraiment seul
Devant la maison
Quand soudain devant moi
Un grand gaillard de fermier
Vient me braquer son canon
A la hauteur du menton
Je tombais sur les genoux
En criant mais vous êtes fous
Moi j'aime bien les fermiers
Ne me tuez pas s'il vous plaît
Il s'en est fallu d'un rien
Qu'il ne me tire comme un lapin
C'est vous l'espèce de vagabond
Qui vient pour mendier
J'ai dit non non non
Je n'suis pas c'que vous croyez
En droit je suis licencié
J'ai fait l'Université
Alors arriva la fille
Qui s'appelait Rita
Ell' semblait tout droit sortie
D'la Dolce Vita
Et je me mis en devoir
De l'amadouer comme son père
Je lui dis la jolie ferme
Que vous avez là
Dit's-moi qu'est ce qu'un étudiant
Connaît à l'agriculture
J'ai répondu braves gens
Je suis un puits de culture
En voyant mes ongles sales
Il sut que je travaillais
Il me dit d'un air futé
Vous avez l'air fatigué
Oh oui j'ai fait huit cent bornes
Et j'en ai vraiment plein l'dos
Il me jeta sur la paille
Avec les bestiaux
Tâchez de rester tranquille
Ou sinon moi je me fâche
Ne touchez pas à ma fille
Et demain faut traire les vaches
Je ne dormais que d'un œil
Quand Rita vint me secouer
Elle me faisait de l'œil
Comme Tony Perkins
Elle me dit viens prendre un' douche
Je vais te montrer où c'est
J'ai répondu hey hey hey
C'coup là on m'la déjà fait
J'essayais de m'défiler
Je n'savais pas trop comment
Mais Rita a insisté
Vraiment très très gentiment
Je n'pouvais plus m'en tirer
J'avais l'air d'un lâche
J'aurais pas dû accepter
D'aller demain traire les vaches
Pour sortir de cette histoire
Fallait trouver un moyen
J'ai crié Fidel Castro
C'est un bon copain
Rita parût suffoquée
J'ai cru que c'était gagné
Quand le fermier soudain surgit
En hurlant qu'est ce que t'as dit
J'ai dit vive Fidel Castro
Vous m'avez compris
Il me tomba sur le dos
A bras raccourcis
Rita parla de sa mère
Qui dormait au cimetière
Tandis qu'le vieux me flanquait
Un coup dans l'buffet
En enfer je t'expédie
Si tu n't'en vas pas tout d'suite
Espèce d'étudiant pourri
Espèce de rat communiste
Il me jeta à la tête
Un paquet d'readers digest
Moi je fis une pirouette
Le vieux prit son escopette
J'éclatais par la fenêtre
A cent quatre vingt à l'heure
Et j'atterris en tempête
Dans un pot de fleurs
Revenez criait Rita
Le père chargeait son engin
Quand le soleil se leva
Moi j'étais déjà très loin
Même si Rita est partie
Je n'reviendrai pas d'sitôt
Chez ce vieux fermier maudit
Car j'ai trouvé un boulot
Mais la sacrée vieille canaille
Espère bien me faire cueillir
Un jour par son F B I
Mais il peut courir
Je continue à penser
Envers et contre tous
Sans liberté de parler
On est moins que rien du toutCe Que Je Veux Surtout (1965)
Hugues Aufray
Je ne veux pas me battre avec toi
Te brimer, te maltraiter,
Te simplifier, ou te classifier,
Te renier ou te crucifier.
Je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est tout
Non je ne veux pas lutter contre toi
T'effrayer ou bien t'enchaîner
T'humilier ou te contrarier
Te vexer ou te chagriner
Je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est tout
Non je ne veux pas m'opposer à toi
Ni te choquer ni te séquestrer
Te juger ou te ficher
Te cacher ou bien t'exhiber
Je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est tout
Je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est tout
Non je ne veux pas fouiller ton passé
T'avilir ou meme t'envahir
T'étudier ou te répudier
Te stresser ou t'analyser
Je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est tout
Non je ne veux pas tricher avec toi
Te presser et t'abandonner
T'obliger à tout faire comme moi
Non je n'attends pas que tu penses comme moi
Oui je veux, oui je veux surtout
Être ton ami c'est toutCelles que l'on épouse (1965)
Jean-Claude Annoux
Elles sont également charmantes
Elles sont également troublantes
Elles mènent le même combat
Celles que l'on épouse
Celles que l'on épouse
Et celles que l'on n'épouse pas.
Elles font les mêmes manières
Veulent les mêmes prières
Pour enfin tomber dans nos bras
Celles que l'on épouse
Celles que l'on épouse
Et celles que l'on n'épouse pas.
Mais celles que l'on épouse
Se méfient tout le temps
De celles que l'on n'épouse pas
Le cœur aux abois, mais l'oeil innocent,
Elles guettent nos moindres faux pas
On ne se méfie jamais assez
Des élans de notre passion
Si bien qu'on ne peut éviter
Un jour dans le feu de l'action
De donner à celles qu'on épouse
Le prénom de celles que l'on n'épouse pas
De donner à celles qu'on épouse
Le prénom de celles que l'on n'épouse pas.
Il nous serait plus facile
De reprendre la Bastille
Que de les faire marcher au pas
Celles que l'on épouse
Celles que l'on épouse
Et celles que l'on n'épouse pas
Elles volent de leurs propres ailes,
Les plus laides et les belles
Se posent sur le lit de leur choix
Pour qu'on les épouse
Pour qu'on les épouse
Et même pour qu'on ne les épouse pas.
Mais celles que l'on épouse
Nous trompent tout autant
Que celles que l'on n'épouse pas
L'alliance à leur doigt
Le corps provoquant entre les bras de leur amant
Elle versent le trop-plein de passion
Qu'elles nous refusent à la maison
Si bien qu'on est presque certain
Qu'il va nous arriver demain
De lutiner celle qu'on épouse
En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas
De lutiner celle qu'on épouse
En la prenant pour celle qu'on n'épouse pas.Ceux que j'aime (1965)
Salvatore Adamo
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content
On se bouscule, on poursuit le vent
Comme une mule on va de l'avant
Mais moi je sème et puis j'attends
Pour ceux que j'aime moi j'ai le temps
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content
Y a la racaille, y a les brigands
J'aime la racaille, j'aime les braves gens
Et quand bien même je suis content
Tout ceux que j'aime sont innocents
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content
Y a les buildings, y a les taudis
Y a la routine des toits tout gris
Triste poème ces murs croulants
Quand ceux que j'aime sont dedans
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content
Et la vie passe et la vie fuit
Plein ma besace j'en cueille les fruits
Quand c'est carême je sers d'un cran
Pour ceux que j'aime j'oublie mes dents
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content
J'ai pas d'emblème
J'ai pas d'argent
Pourvu que j'aime
Je suis content.Chanson en rondelles (1965)
Salvatore Adamo
Il vivotait, passait des heures
A répéter son numéro
En attendant une vie meilleure,
Il épatait les badauds
Il allumait une cigarette,
Il soufflait dessus.
Les spectateurs étaient en fête,
La cigarette a disparu
Un jour, dans un petit bistrot
Il rencontra la petite Lulu
Qui lui dit : "T'as pas l'air idiot,
Dans la vie, que fais-tu ?"
Il alluma une cigarette,
Il souffla dessus.
La petite Lulu était en fête,
La cigarette a disparu
La petite faisait des yeux tout ronds.
C'était gagné pour le dodo,
Elle se ferait plus de mouron,
Ils travailleraient en duo
Elle allumerait les cigarettes,
Elle soufflerait dessus,
Elle compterait les recettes,
Adjugé, n'en parlons plus !
Les temps étaient très difficiles,
Dans le quartier, on les voyait trop.
Fallait courir de ville en ville,
Plus question de prendre le métro
Suffisait plus d'une cigarette,
De souffler dessus.
Il fallait se creuser la tête,
Ces petits trucs-là ne prenaient plus
Sacrifiant ses économies,
Une caisse en bois il acheta.
Mais pourquoi cette énorme scie ?
La petite Lulu ne comprenait pas
Et ainsi, sept fois par semaine,
Il la coupait en petits morceaux,
La belle se plaignait à peine
De quelques fourmis dans le dos
Passer ses jours au fond d'une caisse,
Convenez-en, ce n'est pas drôle,
Et la petite voulait qu'il cesse
Ou qu'ils se coupent à tour de rôle
Mais il ne voulait rien savoir,
Il ne voulait rien expliquer.
Allons Lulu, y a pas d'espoir,
Allons Lulu, c'est bien trop compliqué
Une nuit, la belle, n'en pouvant plus,
Surprit le gars dans son sommeil,
De son air le plus ingénu,
Elle fit dix morceaux tous pareils
Elle était fière à juste titre,
Elle avait fait du bon boulot.
Réveille-toi ! Fais pas le pitre !
Comment recolle-t-on les morceaux ?
Comment expliquer aux gendarmes
Qu'elle avait raté son numéro ?
Eux, se souciant peu de ses larmes,
Ils l'amenèrent au cachot
Ils la gardent depuis vingt ans.
Elle comprend toujours pas, la belle,
Pour oublier ses cheveux blancs,
Elle découpe des rondelles.Chanson pour... (1967)
Patrick Abrial
{Refrain:}
Non, je ne veux pas recommencer
Cette chanson de l'Auvergnat
Mais rien ne pourra m'empêcher
De dédier cette chanson-là
A toi, ma femme
Qui a redonné
A mon cœur sa vraie flamme
Quand il s'est consumé
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
Toi qui as su attendre
Des nuits entières
Tandis que j'allais vendre
Des chansons de misère
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
{au Refrain}
A toi, gitan
Qui m'a éclairé
Dans les sombres moments
Où j'étais aveuglé
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
Il te souvient sûrement
Quand nous marchions la nuit
Décoiffés par le vent
Les doigts tout engourdis
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
{au Refrain}
A vous mes amis
Qui m'avez encouragé
Qui furent dans ma vie
Les premiers à m'aider
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
Comment oublier
Ces heures si noires
Où tous vos yeux riaient
Me redonnant l'espoir
Hein hein, hein hein
Hein hein, hein hein
{au Refrain}
A toi, ma femme,
A toi, le gitan
A vous, mes amis
Que j'aime tant {ad lib}Chanson pour Caryl Chessman (1968)
Jean Arnulf
Soir de printemps cousu de bruits
Il est dix-huit heures à Paris
A Saint-Quentin, Californie
Trois gardiens ont ouvert sa porte
Il attend depuis douze années
Il a fini de répéter
Et le printemps devient l'été
Il regarde derrière la porte
Décor de grille et de murs peints
L'horreur de son dernier matin
L'emmène au bout de son destin
Bascule à la dernière porte
Pas un ami, pas une fleur
Il entend les coups de son cœur
Et demande s'il a peur
Un éclair noir lui fait escorte
On fait brûler dehors
Un flambeau d'or
Plus perdu qu'un enfant
Il marche et dort
Plus froid que le néant
Il marche et dort
Plus âpre que le temps
Il marche et dort
Plus tendre que le vent
Il marche et dort
On fait brûler dehors
Un flambeau d'or
Il entre en souriant
Il est tout pâle
Mains attachées au banc
Il sait encore
Le flambeau dans le vent
Berce sa mort
Comme on berce un enfant
Dors, l'enfant, dors
On a éteint dehors
Chessman est mort
Soir de printemps cousu de bruits
Dix-huit heures huit, heure de Paris
A Saint-Quentin, Californie
Les ailes du matin l'emportent
Le cœur des autres condamnés
Ecoutent son cœur s'envoler
Adieu Chess
Que le vent te porte
La justice remet ses gants
Elle a mangé un autre enfant
Mais celui-ci en s'en allant
Pose ses livres à notre porte
Livres de fureur et de bruits
Livres de peur, livres de nuit
Qui frappent encore à notre porte
Tout est éteint dehors
Chessman est mortChanson pour le soleil (1965)
Jean Arnulf
J'aime le vent du Sud qui court devant l'orage
Et les pêches volées dans le pré du voisin
J'aime la pluie d'été, l'arroseur des matins
Les enfants penchés sur un livre d'images
Qui savent tout déjà et pleurent pour un chien
J'aime que l'on soit deux, j'aime que l'on soit bien
J'aime la paix du monde et cette pensée sage
Que la guerre sera morte à l'âge de raison
J'aime mon cœur battant au seuil de ta maison
Et j'aime ta maison, et j'aime les nuages
Qui dessinent au lointain de plus lointains rivages
Où n'aborde jamais qu'un rêve de chanson
J'aime tes yeux dorés où mon amour voyage
Et trouve son chemin, et trouve sa raison
Comme le chien perdu retrouve sa maison
Après avoir couru de village en village
J'aime le fleuve frais qu'on traverse à la nage
Pour voir de l'autre bord le monde des poissons
J'aime cette idée neuve venue d'un nouvel âge
Me disant : Le beau est moins beau que le beau
Que tout est bel et bon à qui sait, à mon âge,
Voir le soleil attendre les mots d'une chansonChante avec moi (1964)
Frank Alamo & Le Petit Prince
- Hé, Petit Prince, comment ça va ?
- Comme ci, comme ça
- Qu'est-ce que tu fais ? Raconte-moi
- Et bien voilà, ce soir, chez moi, ça va chauffer
- Ça va chauffer ?
- Oui, à l'école, je suis l'avant-dernier
- Hmm hmm hmm. Dis-moi, tout ça n'est pas marrant
- Oh, pas tellement. Est-ce que c'est mieux quand on est grand ?
- Bah, ça dépend. De toute façon, j'ai un secret
- Qu'est-ce que c'est ?
- Quand ça va pas, et bien, il faut chanter :
Chante avec moi
Tu verras
Oui, tout ça
Ça s'arrangera
Chante avec moi
Sha la la la
Quand on est deux
Ça va beaucoup mieux
Chante avec moi
Mais oui, comme ça
Les ennuis ne durent pas
Chante avec moi
Et tu verras
- J'ai compris, maintenant, c'est à moi
Et pour toi, Frank, comment ça va ?
- Et bien voilà : la fille que j'aime ne m'aime pas
- Oh la la, mais alors, qu'est-ce que tu vas faire ?
- Je ne sais pas. Je ne sais pas et ça me désespère
- A quoi ça sert d'être plus vieux...
- D'être plus vieux ?
- Si à ton âge on n'est pas heureux ?
- Qu'est-ce que tu veux !
- Je sais bien ce que je ferais
- Qu'est-ce que tu ferais ?
- Ecoute-moi, ce n'est pas compliqué :
Chante avec moi
Et tu verras
Oui, tout ça
Ça s'arrangera
Chante avec moi
Sha la la la
Quand on est deux
Ça va beaucoup mieux
Chante avec moi
Oui, comme ça
Les ennuis ne durent pas
{x4:}
Chante avec moi
Sha la la laChante une femme (1968)
Jean Arnulf
"Dors mon amour, mon fils unique"
Chante une femme en Amérique
Chante en Amérique une femme
A son garçon mort au Vietnam
Chante une femme à son petit :
"Dors mon amour, dors mon chéri
J'irai à la place où tu dors
T'y bercerai jusqu'à ma mort
Je t'apporterai des cadeaux
Ton vieux train et ton mécano
Et l'étoile en papier d'argent
Dors mon amour, dors mon enfant"
Chante une femme en Amérique.
Sur l'autre bord du Pacifique
Une mère au petit matin
Réveille l'enfant vietnamien :
"Debout mon fils, debout garçon
J'entends revenir les avions
Il faut reprendre nos bagages
On va faire un petit voyage
Surtout ne lâche pas ma main
On va courir très loin, très loin
Toi, tu portes ton oiseau gris
Moi, les couvertures et le riz"
Dans son fauteuil diplomatique
A Washington, en Amérique
"Je dois rentrer dans mon argent"
Déclare Monsieur le Président
Et sur la carte du Vietnam
Comme un monsieur qui joue aux dames
Il fixe les bombardements
Et la marche des régiments
Il pose son doigt sur un point
"Courons ! Ne lâche pas ma main !"
Il a posé son doigt ici
"Dors mon garçon, dors mon petit"
"Dors mon amour, mon fils unique"
Chante une femme en Amérique
Chante en Amérique une femme
A son garçon mort au Vietnam.Clémentine (1960)
Richard Anthony
Clémentine, oh ma Clémentine !
Tu n'avais que dix sept ans
Et tes mines enfantines
Affolaient tous les garçons
Oh Clémentine, oh ma Clémentine !
Les braves gens des environs
Te donnaient, ô gente gamine,
Oui, le bon Dieu sans confession
Radieuse et orgueilleuse
Quand les garçons suivaient tes pas
Ton beau sourire semblait leur dire
"Non Messires, ne m'approchez pas"
Eh ! Clémentine, oh ma Clémentine !
Ta poitrine, tes beaux cheveux,
Tes beaux yeux bleus et ta jambe fine
Ont fait plus d'un malheureux
Mais tout ça, oh ma Clémentine !
Se passait il y a longtemps
Aujourd'hui, voisins et voisines
Ont fêté tes cent deux ans
Et, la main sur sa poitrine,
Le préfet fait son discours
Pendant ce temps là, oh toi Clémentine !
Tu repenses aux anciens jours
Plus personne, plus personne Clémentine
A présent, ne t'approchera
La vie passe et tout se termine
Clémentine, tant pis pour toiClin d'oeil (1960)
Richard Anthony
(Ya ya ya ya ya ya ya ya ya)
(Pauv' chou !)
(Elle va nous le rendre fou !)
Elle m'a fait un clin d'oeil, deux clins d'oeil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
Clic, clac, j'étais bouclé
Oui, enchaîné, coincé, vissé
Condamné à perpétuité
A la suivre partout
Comme un toutou
(Ya ya ya ya)
Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'oeil
Clic, clac, c'était fini
Finis la quille, les bons amis
Les folles nuits
Dans le whisky
Elle m'anéantit
Je suis cui-cuit
C'est du délire
Ce n'est plus de l'amour
Et mon martyre
Croît de jour en jour
Quand elle voit passer un gars
C'est plus fort qu'elle, à chaque fois
(Pauv'chou !)
Elle fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
Clic, clac, ça m'rend cinglé
Oui, je crois bien que je pourrais
Assassiner le monde entier
D'ailleurs, ça finira
Sûrement comme ça
(Elle lui fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil)
(Clic, clac, il devient fou)
Un jour d'orage
A bout d'arguments
J'ai pris, de rage,
Mon couteau à cran
Je l'ai levé
Je l'ai levé
Mais ça l'a fait
Bien rigoler
(Pauv' chou !)
(Ça le rend fou)
Elle m'a fait un clin d'œil, deux clins d'œil, trois clins d'œil, quatre clins d'œil
Clic, clac, je n'ai pas pu
Elle m'a ému
Elle m'a eu
Une fois de plus
J'étais vaincu
Je suis redevenu
Son p'tit toutou
{x3:}
(Pauv' chou !)
Ouais, je suis redevenu son p'tit toutouCoeur en bandoulière (1966)
Salvatore Adamo
Que d'illusions, que de châteaux perdus
Que de retours, le front vaincu
Depuis que la vie m'a collé un rôle
Dans la comédie des cœurs déçus
Je cueillais à tout vent
Des rires d'enfants
Je marchais le cœur en bandoulière
Un beau matin, très fier, j'ai eu vingt ans
On m'a dit "Ecarquille les yeux !"
On m'a dit "Mon grand, voilà le monde
Ne nous en veux pas, fais de ton mieux"
Et depuis ce temps
Je serre les dents
Moi qui avais le cœur en bandoulière
Il y a cette triste pagaille
Dont je dois sortir
Il y a cette immense muraille
Que je dois franchir
Et je la franchirai
Car je t'ai trouvée
Toi qui ne m'as pas jeté la pierre
Je t'ai trouvée avec tes yeux d'enfant
Tu m'as offert ton univers
Ton univers au chaud de l'insouciance
Et Dieu me damnera si je te perds
Car je vis de tes joies
Et rien que pour toi
J'ai remis mon cœur en bandoulièreComme toujours (1965)
Salvatore Adamo
Allons, les copains !
Je ne sors quand même pas de taule
Tendez-moi vos mains
Tapez-moi sur l'épaule
Vos regards sont si froids
Qu'ils me désarment et m'accablent
Comme si de je ne sais quoi
Vous me rendiez coupable
On cherche son destin
Quand on trouve, on s'accroche
Moi, j'ai suivi le mien
Où m'a mené le coche
Et je vis en chantant
Un peu sous tous les porches
C'est vrai, j'ai de l'argent
Est-ce là votre reproche ?
On paiera chacun son tour
Comme toujours {x3}
Allons, les copains !
Je ne suis pas un autre
On m'habille chez Machin
Mais je suis toujours des vôtres
Avant de retrouver
Les scènes et les studios
J'ai voulu m'enivrer
De l'air du vieux bistrot
Où venaient les copains
Sans avoir rendez-vous
Où je venais, certain
De trouver l'un de vous
On paiera chacun son tour
Comme toujours {ad lib}Crier ton nom (1963)
Salvatore Adamo
Je veux crier ton nom
À toutes ces demoiselles
Qui font des yeux si ronds
Qu'on se pâmerait devant elles
Je veux crier ton nom
Crier sans remords
Que mon seul compagnon
C'est mon amour si fort
Crier ton nom
À tous ces veinards
Qui suivent les boulevards
En s'aimant tout au long
Crier ton nom
Te cherchant partout
Qu'on me prenne pour fou
Je veux crier ton nom,
Ah oui! Ah oui!
Crier ton nom
À tout ces veinards
Qui suivent les boulevards
En s'aimant tout au long
Crier ton nom
Te cherchant partout
Qu'on me prenne pour fou
Je veux crier ton nom.Crois-moi, ça durera (1962)
Isabelle Aubret
Crois-moi, crois-moi,
Ça durera,
On s'aimera, on s'aimera,
Très fort,
Les jours, les mois,
Ça passera,
On s'aimera, on s'aimera,
Encore
Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
Ça durera, ça durera,
Longtemps,
Jusqu'au dernier matin
Jusqu'au dernier soleil,
On s'aimera, on s'aimera,
Pareil
Crois-moi, crois-moi,
Ça durera,
On s'aimera, on s'aimera,
Très fort,
Les jours, les mois,
Ça passera,
On s'aimera, on s'aimera,
Encore
Plaisir d'amour, pour toi, pour moi,
Ça durera, ça durera,
Longtemps,
Je parierai ma vie,
Mon paradis aussi,
Qu'on s'aimera, qu'on s'aimera,
Longtemps.Crois-moi mon coeur (1964)
Eddy Mitchell
Crois-moi, mon cœur, on a bien le droit quand on aime
De s'enlacer la nuit venue
Sans que cela cause un problème
Se rencontrer, pour s'embrasser dans la rue.
Crois-moi, mon cœur, on peut sous un portail complice
Echanger nos mots d'amour
Et nous y blottir sans malice
Te caresser, tout oublier jusqu'au jour.
Tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
Le bonheur de la vie comme je le vois
Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
Que l'on a besoin de ça.
Crois-moi, mon cœur, quand le bonheur frappe à la porte
Faut le prendre avec furie
Avant qu'le temps n' le dévore
Et l'inviter pour réchauffer notre vie.
Et tant pis, tant pis pour tous ceux qui ne voient pas
Le bonheur de la vie comme je le vois
Et tant pis, tant pis pour ceux qui ne comprennent pas
Que l'on a besoin de ça.
Crois-moi, mon cœur, s'il y en a qui s'en formalisent
N'pensons pas, serrons-nous fort
Et si cela les scandalise
Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
Ignorons les, tous deux serrés corps à corps
Crois-moi, mon cœur.D'où vient le vent (1961)
Marcel Amont
Quand le vent reste là-haut sur la montagne
Toi, tu restes avec le nez en l'air
Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
Toi, tu restes avec le nez par terre
Quand le vent vient de la mer
Tes yeux gris sont presque verts
Et ton âme aussi légère
Qu'un oiseau bleu
Quand le vent vient du désert
Nos deux cœurs qui restent ouverts
Ont un drôle de courant d'air
Avec nos yeux
Ohé ! Ohé !
Je tends l'oreille chaque soir en te voyant
Ohé ! Ohé !
Pour mieux savoir d'où vient le vent
Quand le vent prend la lavande pour amie
On se couche au bord de la rivière
Quand le vent fait une valse avec la pluie
On se cache sous un arbre vert
Quand le vent n'est pas content
On le prend avec des gants
Et on court comme des enfants
Pour avoir chaud
Mais s'il gronde, mais s'il tremble
S'il renverse tout décembre
Je t'emmène dans ma chambre
Tout là-haut
Ohé ! Ohé !
J'ai mon oreille sur ton cœur et j'ai vingt ans
Ohé ! Ohé !
Ce soir, je sais d'où vient le vent
Quand le vent reste là-haut sur la montagne
Moi, je t'aime et j'ai le cœur léger
Quand le vent prend ses grands airs de tramontane
Moi, je t'aime et rien ne peut changer
Ohé ! Ohé !
La vie est douce et chaque hiver est un printemps
Ohé ! Ohé !
Quand on sait bien d'où vient le ventDa do(o)u ron ron (1963)
Frank Alamo, Johnny Hallyday...
Quand l'amour s'en va et que tout est fini
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Ne pleurez pas laissez tomber tant pis
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Oui, mon amour est mort
Oui, bien sûr j'ai eu tort
Oui, j'aimerai encore
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Et quand l'amour s'en va il s'en va pour de bon
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Ne pleurez pas on n'y peut rien au fond
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Oui, il m'a dit adieu
Oui, après tout tant mieux
Oui, l'amour est un jeu
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Et quand l'amour revient on dit c'est pour toujours
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Peut-être bien que ce sera vrai un jour
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Oui, peut-être demain
Oui, adieu mes chagrins
Oui, j'aimerai sans fin
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Oui, peut-être demain
Oui, adieu mes chagrins
Oui, j'aimerai sans fin
Da dou ron ron ron, da dou ron ron
Oui, peut-être demain
Oui, adieu mes chagrins
Oui, j'aimerai sans fin
Da dou ron ron ron, da dou ron ronDans le coeur de ma blonde (1961)
Marcel Amont
Dans mon cœur posé sur le cœur de ma blonde
Dans mon cœur je viens d'entendre à la seconde
Dans mon cœur la plus jolie chanson du monde
Celle que ma blonde a dans son cœur
Dans son cœur la mélodie tourne et s'envole
Avec mon cœur pour devenir la chanson folle
De nos cœurs et nous inventons les paroles
Que l'on chante à deux sous le ciel bleu
la la la la la la la la .........
Dans mon cœur posé sur le cœur de ma belle
Dans mon cœur vient de glisser dans un bruit d'aile
Dans mon cœur le bleu d'un vol de tourterelles
Celui que ma belle a dans son cœur
Dans son cœur dont la mélodie vagabonde
Vers mon cœur froissé se faufile à la ronde
Dans les cœurs de tous les amoureux du monde
Qui chantent joyeux sous le ciel bleu
la la la la la la la la .........
Dans le cœur d'un vaisseau lancé dans l'espace
Dans le cœur d'un char de xxxx qui se déplace
Dans le cœur de l'infini qui nous dépasse
Un homme qui porte ça dans son cœur
Dans son cœur une petite chansonnette
Que le cœur d'une blonde a mis dans sa tête
Et le cœur des amants de toutes les planètes
Lui répond joyeux du haut des cieux
la la la la la la la la.....Dans le vert de ses yeux (1964)
Salvatore Adamo
Dans le vert de ses yeux
Il y avait d'autres terres
Dans l'immense clairière
Des châteaux fabuleux
Et rien n'était chimère
Dans le vert de ses yeux
Dans le vert de ses yeux
Il y avait l'espérance
Un jour je m'en souviens
Elle m'invita sans méfiance
Au pays qui est le sien
Au pays de ses yeux
Elle marchait devant moi
Elle sautillait légère
Sur le sentier étroit
Que bordait la bruyère
Mais chacun de mes pas
Faisait crouler la terre
Un abîme s'est creusé
Dans le vert de ses yeux
Et sans même un adieu
Je la vis s'éloigner
Et plus je l'appelais
Et plus je la perdais
J'ai perdu mon amour
Dans un pays d'amour
Et j'ai cherché en vain
Pour retrouver le chemin
Qui mène sous d'autres cieux
Au pays de ses yeuxDans les rues de Varsovie (Un soir à Varsovie) (1966)
Jean Arnulf
Un soir je marchais dans les rues de Varsovie
Rue du Souvenir, un soir
L'été était triste à mourir, un soir
Pleuraient encore les rues de Varsovie
Rue du Souvenir, un soir
Varsovie pleurait dans le noir
Là-bas tout a changé, c'est oublié
On va danser avec l'été
Pourtant l'été là-bas
N'a plus tout à fait le goût d'autrefois
Où sont passés, dis-moi
Les rires sur les chevaux de bois ?
Ce soir je me souviens des rues de Varsovie
Aux Champs-Elysées, ce soir
Où l'hiver vient de commencer, ce soir
Je le trouve trop indécent, Paris
Dans ce grand café, le soir
On porte le luxe en sautoir
Là-bas tout est cassé. Pour oublier
On va danser, le pied léger
Mais le cœur n'y est pas
Et l'été n'a plus le goût d'autrefois
On n'ose plus, je crois
Rire sur les chevaux de bois
Là-bas, chagrin de guerre ne finit pasDans ma hotte (1967)
Salvatore Adamo
Donne-moi ta menotte
Viens tout contre moi
J'ai au fond de ma hotte
Un grand amour pour toi
J'ai dansé la gavotte
Par monts et par bois
Mais je vendrais mes bottes
Pour rester près de toi
Déjà nos cœurs complotent
Pour la grande cause
Laisse qu'il nous tricote
Un avenir tout rose
Ne parle pas de dot
Non ne sois pas morose
J'ai au fond de ma hotte
Un tas de belles choses
J'ai arraché à la mer
Des colliers de perles blondes
Au sable du désert
J'ai volé le sceptre du monde
Poursuivi par les rois
J'ai chevauché les vents
Et j'ai fouetté le temps
Pour voler jusqu'à toi
Pour que tu m'emmenottes
Et me condamnes à toi
Pour que de tes quenottes
Je subisse la loi
Pour que tu me ligotes
A tes pieds si parfois
Mon p'tit cœur de linotte
Ne restait pas coi
Viens que je te dorlote
Suis-moi ma mignonne
Laisse que les bigotes
D'horreur carillonnent
Je serais Don Quichotte
Je ne craindrais personne
Je te mets dans ma hotte
Et que Dieu me pardonne
Je te mets dans ma hotte
Et que Dieu me pardonneDans ton sommeil (1968)
Salvatore Adamo
Dans ton sommeil
Tu souriais, ravie
Et tu voguais
Au fil d'un long poème
Dans ton sommeil
Parfois, je t'ai suivie
Où tu vivais
Au coeur de la nuit même
Et je devins marin
Lorsque tes cils de moire
S'ouvrirent comme des algues
Sur une mer opale
Et je fus grand sorcier
Lorsque d'un mot d'amour
J'allumai un soleil
Au ciel de la tendresse
Je fus le troubadour
Amoureux de la lyre
Qu'une nymphe a perdu
Au bout d'une légende
Oui, je fus musicien
Lorsque tu m'emmenas
Au clair des grands orgues
Sur des ailes d'oiseau
Car tu étais musique
Et j'étais magicien
Lorsque sur chaque note
Éclosait un "je t'aime"
Je fus ton Arlequin
Lorsque ivre de ton rêve
Je vis danser mon âme
Sur un rayon de lune
Et je fus ton enfant
Lorsque tu me berças
Sur l'onde caressante
D'une source d'étoiles
Dans ton sommeil,
Tes yeux s'entrouvrent et rient
Toujours pareil, se poursuit le poème
Car ton réveil
Vient réchauffer ma vie
C'est mon soleil
Quand tu me dis "je t'aime".De cinq à sept (1960)
Marcel Amont & Colette Deréal
{Lui:}
De cinq à sept
Dans mon sixième, je l'attends
De cinq à sept
{Elle:}
Je vais chez lui simplement
De cinq à sept
Pour bavarder
En prenant une tasse de thé
{Lui:}
De cinq à sept
Lorsque je l'ai invitée
De cinq à sept
{Elle:}
J'lui ai dit sans hésiter
"C'est très gentil
Mais oui, j'accepte
Je serai là de cinq à sept"
{Lui:}
On va s'installer
Sur le canapé
Et je lui volerai
Un p'tit baiser
{Elle:}
Il doit me montrer
Des cendriers
Comme on n'en voit pas dans les musées
{Lui:}
De cinq à sept
Le cœur battant
Je l'attends
De cinq à sept
{Elle:}
Et dans un tout p'tit instant
Nous serons seuls
En tête-à-tête
{Lui:}
Dans mon sixième
De cinq à sept
{Elle:}
Quelle aubaine !
{Lui:}
C'est une veine !
{Elle:}
J'suis certaine
{Lui:}
Elle ne tardera sûrement pas
De cinq à sept
J'la vois déjà arriver
De cinq à sept
{Elle:}
Avec une robe achetée
De cinq à sept
Cent nouveaux francs
Et qui me va divinement
{Lui:}
De cinq à sept
Le temps est vraiment très long
De cinq à sept
{Elle:}
Quand on attend
Et que l'on a des idées derrière la tête
Pour occuper ce cinq à sept
Il aura prévu tout ce qu'il faut
Les p'tits fours, le gin et le porto
{Lui:}
Je vais mettre un disque de Sinatra
Car je sais qu'elle aime bien sa voix
De cinq à sept
Déjà deux heures que j'attends
De cinq à sept
{Elle:}
C'est souvent très imprudent
Alors, tant pis si je regrette
Je n'irai pas de cinq à sept
{Lui:}
C'est bien fini
Pour aujourd'hui
{Elle:}
Il m'attendra
Il m'en voudra
{Lui:}
Oui mais demain
Peut-être bien...
{Elle:}
Je monterai
Pour m'excuser
{Ensemble:}
Et on verra
C'qui arrivera
{Lui:}
De cinq à sept {x5}De quoi as-tu peur, imbécile ? (1969)
Salvatore Adamo
De quoi as-tu peur, imbécile ?
Des gens qui te regardent ?
Qu'attends-tu donc pour quitter la file,
Pour chasser le badaud qui s'attarde ?
Si tu tournais le dos à la critique
Si tu pensais à être toi-même
Faible, certes, mais authentique
Ce serait là le plus beau poème
Tu serais un homme
Un parmi tant d'autres, d'accord
Mais un, un ! Quelle chance !
Les voleurs de pommes,
C'est prouvé, ont toujours tort
Mais si peu, si peu, quand on y pense
De quoi as-tu peur, imbécile
Quand il te suffirait d'un rien
Pour t'offrir la plus belle idylle ?
Prends donc la liberté par la main
De quoi as-tu peur, imbécile ?
Oublie ce qui te tient par les rênes
L'ennui bat son plein dans la ville
Va donc respirer la marjolaine
De quoi as-tu peur, imbécile ? {x3}Debout Les Gars (1964)
Hugues Aufray
Cette montagne que tu vois,
on en viendra à bout, mon gars.
Un bulldozer et deux cent gars
et passera la route.
{Refrain:}
Debout les gars ! Réveillez-vous !
Y va falloir en mettre un coup.
Debout les gars ! Réveillez-vous !
On va au bout du monde.
Il ne faut pas se dégonfler
devant les tonnes de rocher.
On va faire un quatorze juillet
à coups de dynamite.
{Refrain}
Encore un mètre et deux et trois,
en 1983.
Tes enfants seront fiers de toi:
La route sera belle.
{Refrain}
Les gens nous prenaient pour des fous
mais nous, on passera partout
Et nous seront au rendez-vous
de ceux qui nous attendent.
{Refrain}
Il arrive, parfois, le soir,
comme un petit goût de cafard
Et ce n'est qu'un peu de brouillard
que le soleil déchire.
{Refrain}
Quand tout sera terminé,
y faudra bien se séparer
Mais on oubliera jamais
ce qu'on a fait ensemble.
{Refrain 2x}Délivre-moi (1962)
Richard Anthony
Délivre-moi, je suis enchaîné
Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
Ma vie se tient à l'ombre de tes jours
Je ne suis plus qu'un mendiant d'amour
Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !
Délivre-moi, à quoi bon t'aimer ?
Délivre-moi, pourquoi tant de cruauté ?
Quand tu me jettes quelques sous d'espoir
Mon cœur aveugle fait semblant d'y croire
Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !
Pourquoi prends-tu le temps
D'écouter mes chansons ?
Parle-moi durement
Ferme-moi ta maison
Délivre-moi de ce pauvre amour
Délivre-moi de cet amour sans retour
Depuis longtemps je n'ai plus d'espérance
Pourtant j'attends une dernière chance
Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !
Je ne comprends pas bien
Ce que tu veux de moi
Et si tu ne veux rien
Je t'en prie, dis-le moi
Oh ! Délivre-moi, je suis enchaîné
Délivre-moi, ne me tiens plus prisonnier
Je n'en peux plus de mourir chaque soir
Je n'en peux plus d'espérer sans espoir
Oh ! Délivre-moi, tu ne m'aimes pas !
Délivre-moiDès Que Le Printemps Revient (1964)
Hugues Aufray
1 - Les filles sont jolies
Dès que le printemps est là
Mais les serments s'oublient
Dès que le printemps s'en va
Là-bas dans la prairie
J'attends toujours, mais en vain
Une fille en organdi
Dès que le printemps revient.
{Refrain:}
Non, le temps n'y fait rien
Oh non, le temps n'y peut rien
2 - Je repense à ses yeux
Dès que le printemps est là
Je revois nos adieux
Dès que le printemps s'en va
Mais son image rôde
Au détour de mon chemin
Quand les soirées se font chaudes
Dès que le printemps revient.
3 - Je crois la retrouver
Dès que le printemps est là
Je cesse d'y rêver
Dès que le printemps s'en va
Après bien des hivers
Pourtant mon cœur se souvient
Comme si c'était hier
Dès que le printemps revient.
4 - Parfois je veux mourir
Dès que le printemps est là
Je crois toujours guérir
Dès que le printemps s'en va
Mais je sens la brûlure
D'une douleur qui m'étreint
Comme une ancienne blessure
Dès que le printemps revient {x2}Devant le juke-box (1965)
Akim & Sheila
Près de chez moi l'autre soir
Je me trouvais par hasard
Devant le juke-box
Devant le juke-box
Quand j'entendis tout à coup
Une chanson que j'aimais
J'aimais beaucoup
Pour l'écouter à nouveau
Je cherchais son numéro
Devant le juke-box
Devant le juke-box
Mais sans m'en laisser le temps
Une fille voulu me passer
Passer devant
{Refrain:}
Permettez c'est à moi - à moi
Pourquoi ? - pourquoi ?
Parce que - parce que
Allons - allons
Voyons - voyons
Mais non - mais non
Mais si
Vraiment c'est un peu fort - oui fort
Alors - alors
Que faire ? - Que faire ?
Misère - misère
Tant pis
Et puis on s'est souri !
Je me suis donc effacé
Et je l'ai laissée passer
Devant le juke-box
Devant le juke-box
Sans hésiter un instant
Nous avons en même temps
Choisi la même chanson
Que justement nous aimions
Et comme nous étions heureux
On a dansé tous les deux
Devant le juke-box
Comme on se connaissait mieux
On a bavardé un peu
Devant le juke-box
Devant le juke-box
Et l'on voulut tour à tour
Se choisir une jolie chanson d'amour
{au Refrain}
Nous ne pouvions nous quitter
Longtemps nous sommes restés
Devant le juke-box
Devant le juke-box
Et comme on s'entendait bien
Nous nous sommes dit à demain
Et c'est depuis cet instant
Que l'on s'est revu souvent
Nous nous souviendrons toujours
Que l'on s'est connu un jour
Devant le juke-box !Dis à Laura (1961)
Richard Anthony
Viens, mon ami le geôlier
A toi, je vais tout raconter
Demain très tôt, au petit jour
J'aurai mon tour, j'aurai mon tour
Et je dirai adieu à la vie
Pour lui payer bien des folies
Si par hasard tu la vois
Va saluer Laura pour moi
Dis-lui que je l'aime
D'un amour trop grand pour son coeur
Et que je pars sans un pleur
Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moi
Laura bravait le monde entier
Pour ses désirs d'enfant gâtée
Ses yeux, son corps au long des jours
Chantaient l'amour, chantaient l'amour
Je l'ai tenue dans mes bras, serrée
Pour la garder j'ai tout renié
Et quand Laura m'a trahi
Notre roman s'est mal fini
Dis-lui que je l'aime
D'un amour plus fort que la mort
Et pour chasser ses remords
Dis-lui tout cela
Dis-le-lui pour moi
Pour moi, Laura était trop jolie
Un soir, j'ai tué par jalousie
Et je pourrais, sans regret
Pour un baiser, recommencer
Dis-lui que je l'aime
Qu'il lui faut oublier mon nom
Et m'accorder son pardon
Dis-lui tout cela, dis-le-lui pour moiDis, ma muse (1967)
Salvatore Adamo
J'avais un coin de nuit
Et les étoiles y venaient
Et quand pleurait la pluie
Perçant le voile, elles brillaient
J'avais pas grand-chose
J'avais une rose
Couleur de toi
Douceur de toi
Dis, ma muse, tu t'amuses
Quand câline, tu dessines
Des sourires
Que je n'ai jamais connus
Dis, ma muse, tu t'amuses
Insouciante, tu m'inventes
Des serments
Que je n'ai jamais tenus
Parce qu'un jour la rose
S'arracha les épines
Pour qu'amoureux
J'ose tendre ma main chagrine
Prends-moi pour ta belle
Son âme est cruelle
Mais puisqu'il faut
Je mourrais pour elle
Dis, ma muse, tu t'amuses
Peu m'importe
Une fleur morte
Dans un monde
Qui n'existe que pour toi
Dis, ma muse, tu t'amuses
Tu t'entêtes, mais les poètes
Aujourd'hui
Cueille leur rime
Aux pieds des croixDis-lui que je l'aime (1961)
Richard Anthony
Toi que j'aime comme un frère
Toi qui es mon ami
N'oublie pas que je compte sur toi
Pour lui dire ce que je n'ose pas
{Refrain}
Dis-lui que je l'aime
Dis-lui que je l'aime
Dis-lui que je l'aime comme un fou
Dis-lui que je l'aime
Depuis quelques semaines
Sitôt que je la vois
Devant elle, je suis désarmé
C'est idiot, je ne peux plus parler
{au Refrain}
Je m'inquiète (Il s'inquiète)
Disn pourquoi (Disn pourquoi)
Je m'entête (Il s'entête)
A l'aimer comme ça ?
Ecoute-moi !
Toi que j'aime comme un frère
Ne me laisse pas tomber
Tu souris mais peut-être un jour
Tu verras que c'est chacun son tour
{au Refrain}
Elle me hante (Elle le hante)
C'est inouï (C'est inouï)
Et tourmente (Et tourmente)
Mes jours et mes nuits
Ecoute-moi !
Va frapper à sa porte
Va tout lui raconter
Je t'attends là, le cœur battant
C'est de toi que mon bonheur dépend
{au Refrain}
Dis-lui que je l'aime {ad lib}Dites-moi ma mère (1969)
Antoine
Quand j'étais petit
J'étais naïf, j'étais gentil
Et chaque dimanche à mes sorties
J'interrogeais ma mère
J'posais constamment
Et des "pourquoi ?" et des "comment ?"
A quoi ça sert ceci, maman
Et ça pour quoi c'est faire ?
Pourquoi donc papa
A d'la moustache et puis vous pas ?
Et pourquoi donc grand-mère
En a presque autant que grand-père ?
Quelles choses singulières
C'est des drôles d'affaires
J'voudrais qu'on m'éclaire
Pour mieux comprendre tout ça
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
Ont une queue derrière et une autre devant
Dites-moi, ma mère
Laquelle qui leur sert
Pour montrer qu'ils sont contents
Même à dix-huit ans
J'étais encore un grand enfant
Et j'demandais souvent
Des renseignements à ma mère
Quand viens le printemps
Lui disais-je, pourquoi donc je tends
Malgré moi l'oreille quand j'entends
Les chats dans la gouttière ?
J'voudrais bien savoir
Pourquoi les dames sur le trottoir
Me disent "Beau blond, viens me voir"
Qu'est-ce qu'elles veulent donc me faire ?
Pourquoi la crémière,
La p'tite charcutière,
Même la teinturière
M'attirent derrière leur comptoir ?
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi j'ai comme l'impression
D'être sous pression
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi je fais chaque nuit
Des rêves inouïs
Quand la bonne m'apporte mon chocolat l'matin
Pourquoi je me sens des fourmis dans les mains ?
Dites-moi ma mère
La clef du mystère
Ou faites-moi un p'tit dessin !
Dites-moi...
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi les chiens dans la rue se montent dessus
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
Pourquoi qu'on leur jette sur l'dos des grands seaux d'eau
Dites-moi, c'est curieux, pourquoi les éléphants
Ont une queue derrière et une autre devant
Dites-moi ma mère
Laquelle qui leur sert
Pour montrer qu'ils sont contents
{x3:}
Dites-moi ma mère
Dites-moi ma mère
La la la la la
La la la laDolce Paola (version italienne) (1965)
Salvatore Adamo
La, la, la, la, la, la
Paola, Dolce Paola
In un mio sogno
Mi son permesso
Paola, la mano tremante
Ho sfiorato il suo viso
Gli ho colto un soriso
Paola, dolce chimera
Quando una sera
Mi offri il suo sguardo
Paola, nella sua maesta
Ho visto in verita
Una colomba fragile
La, la, la, la, la, la
Paola, dolce Paola
Paola, dolce Paola
Paola, se hai visto gli occhi suoi
Mancare tu non puoi
Di farmi un mito, oh, oh, oh
Paola, conservo in fondo al cuor
Come di un vago fior
La sua dolcezza, la, la, la, la, la,
La, la, la...
La, la, la, la, la, laDonne-moi ma chance (1963)
Richard Anthony, Les Scarlet...
Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
Quoi que tu penses, je n'ai pas tous les torts
Ne me dis pas, que c'est trop tard ,
Que tu n'as plus, pour moi un seul regard
Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
Par ton silence, tu parais la plus forte
Mais tu sais bien, que toi et moi
On ne peut pas se séparer comme ça
Donne-moi ma chance allons fais un effort
Les apparences sont contre moi encore
Mais je te jure que ce n'est rien
Je ne veux pas te supplier en vain
Ne me dis rien pour le moment
Réfléchis bien, mais si tu m'aimes vraiment
Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encore
Donne-moi ma chance, allons fais un effort
Donne-moi ma chance, donne-moi ma chance encoreDou Wakadou (1965)
Hugues Aufray
Je sais que ça marche pour toi
Que t'es vraiment dans le coup
Que t'as tout un tas de trucs à toi
Surtout t'as ton dou wakadou
Wakadou wakadou wakadou wakadou
Il paraît que toutes les filles
Se pendent à ton cou
Tu les tombes comme des quilles
D'un air de ton dou wakadou
Wakadou wakadou wakadou wakadou
{Refrain:}
Te v'là descendant la rue
Dans ta belle Cadillac avec
Un bon cigare au bec
Les pieds au sec
Des filles plein ton sac en vrac
Et de l'or en plaques, en sacs, dans ton hamac
Sacré vieux Jack !
Ri bi bi bi bi bedang baahay
T'es pourtant pas un génie
T'as rien d'plus que nous
Mais la chance de ta vie
C'est que t'as un dou wakadou
Wakadou wakadou wakadou wakadou
{au Refrain}
Pour moi, tu es presque un frère
Je ne suis pas jaloux
Mais, tu vois, je donnerais cher
Pour avoir ton dou wakadou
Wakadou wakadou wakadou wakadou
Delong delong bangDu soleil, du boulot (1966)
Salvatore Adamo
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieux
J'étais assis au bord de l'eau
Y avait personne sur ma plage
C'est vrai qu'il était encore tôt
C'est vrai qu'il y avait quelques nuages
Le soleil montra le bout d'son nez
Mais je lui dis attends ton tour
Car j'étais bien intentionné
Géométrie au plat du jour !
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieux
Aujourd'hui je me sacrifie
Et demain je brûlerai mon cours
Et si le soleil me défie
Je lui dirai de m'attendre un jour
Mais le soleil se fit taquin
Me cribla de perpendiculaires
Et fit danser sur mon bouquin
Des lutins à barbes séculaires
Géométrie rassurez-vous
Que je serai fin prêt pour septembre
Mais à tout choisir je vous l'avoue
Mieux vaut le sable que la chambre
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieux
Et le soleil ce vieux coquin
Me projeta des angles droits
Où s'balançaient les yeux carlins
Des filles des nains par surcroît
Mon Dieu mon Dieu je devenais fou
Et le soleil qui rigolait
Mine de rien venait fin août
Mes dernières chances s'envolaient
Au comble de mon désespoir
Mais que leur avais-je donc fait ?
Juste devant mes yeux hagards
Deux parallèles s'enlaçaient
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieux
Aujourd'hui je me sacrifie
Et demain je brûlerai mon cours
Et si le soleil me défie
Je lui dirai de m'attendre un jour
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieux
Du soleil plein les yeux
Du boulot mais tant mieuxDus pastous a l'oumbretto (1963)
Marcel Amont
Dus pastous a l'oumbretto
Que hasen u bouquet
L'un cuelhe l'abriuleto
È l'aute lou muguet
Iou qu'aïmi l'immourtelo
Mei que las autes flous
Coum eï toustem fidèlo
Atau soun mas amous
Tout là-haut près des nuages
Au pied des sources et des glaciers
Parmi les verts pâturages
Où les fleurs s'ouvrent par milliers
D'où la brise légère
S'en va parfumer les vallées
Avec ma douce bergère
C'est là que je veux m'envoler
U bouquet de briuletes
Que me n'abes embiat
Diou ! D'aquerès manetes
Tam pla l'aben troussat
Dab courdounet de sede
É dab l'esplingle d'or
Diou ! d'aqueres manetes
Que balen u tresor {x3}
votre commentaire -
Ma biche (1963)
Frank Alamo
{Refrain:}
Biche, ô ma biche
Lorsque tu soulignes
Au crayon noir tes jolis yeux
Biche, ô ma biche
Moi je m'imagine
Que ce sont deux papillons bleus
{Refrain}
Tenant d'un main ta petite glace ronde
Tu plisses ton front enfantin
Et de l'air le plus sérieux du monde
Tu dessines en un tour de main
Un œil de ...
{Refrain}
Tu vois depuis le premier jour qu'on s'aime
Frappé par ton regard ailé
J'ai oublié ton nom de baptême
Tout de suite je t'ai appelée
Ma douce ...
{Refrain}
Je me demande pourquoi tu te maquilles
Si tu veux mon avis à moi
Sans rien tu sais tu es très très jolie
Je ne vois vraiment pas pourquoi...
Pourquoi tu triches Ô ma biche
je t'en prie de grâce
Laisse tes yeux sans rien autour
Pour moi ma biche quoi que tu leur fasses
Tes yeux sont les yeux de l'amour
Tes yeux sont les yeux de l'amour
Tes yeux sont les yeux de l'amour....Ma fête foraine (1966)
Antoine
Entrez, entrez dans ma fête foraine
Vous y verrez dans chaque baraque
Les évènements du monde entier
Et peut-être que vous y reconnaîtrez
Entrez, entrez !
L'entrée est gratuite !
Je vous emmène
Voir le magicien chinois
Dont la haine
Retombe sur ses Bouddhas
Et ses gardes
Rouges détruisent toutes les fois
Je vous emmène
Voir le policier maudit
Qu'on achète
Pour quelques sous et vous dit
"Sur ma tête,
J'enlèverai qui vous voudrez"
Dans cette fête
On me dit fou
Détrompez-vous
Certains me jettent
Des cailloux
Mais malgré tout
Je vous emmène
Voir l'homme coupé en deux
D'Allemagne
Qui cherche à se rattacher
Mais les armes
Tonnent quand il va y arriver
Je vous emmène
Voir les grands requins blancs
Tuer les indigènes
D'Afrique pour de l'argent
Et qui s'entraînent
Pas loin de chez vous pourtant
Dans cette fête
Où vous perdez tous
Vous reconnaissez-vous ?
Vous êtes peut-être
Le plus fou
Interrogez-vous
Je vous emmène
Voir les lutteurs américains
L'un d'ébène
L'autre blanc
Et vous verrez bien
Que le blanc garde
Son fusil et ses chiens
Entrez, entrez dans ma fête foraine
Vous y verrez dans chaque baraque
Les évènements du monde entier
Entrez, entrez !
L'entrée est gratuite !Ma Loulou (1964)
Marc Aryan
On emploie souvent dans l'intimité
Des mots, des mots, des mots familiers
Moi je l'appelais dans nos rendez-vous
Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.
On s'aime un printemps, on s'aime un été
Et puis septembre vient vous séparer
Notre amour a fui avec le mois d'août
Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.
{parlé}
On s'aime un printemps, on s'aime un été
Et puis septembre vient nous séparer.
L'amour est un prince fou
Dont nous sommes les joujoux
Mais quel que soit l'avenir
Il nous reste les souvenirs.
Les amants ressemblent à deux collégiens
Qui font ensemble un bout de chemin
Ce bout de chemin fut très court pour nous
Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.
Où que le destin ait pu te fixer
Si ma chanson pouvait te toucher
Sache que je t'ai aimée comme un fou
Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.
Ma Lou, ma Lou, ma Lou, ma Loulou.Ma mélodie (1962)
Richard Anthony
Que le ciel me comprenne
Et que cette mélodie
Marque la fin de mes peines
Et le début de ma vie
J'ai besoin, oh oui, qu'il m'aide
Car je suis desespéré
Si c'est pour moi que je plaide
C'est que mon coeur est blessé
Que le ciel, le ciel comprenne
Que pour toujours j'ai choisi
D'unir mon âme à la sienne
Car cet amour, c'est ma vie
Qu'il me délivre des jours de tristesse
De l'ennui et du tourment
Qu'il me délivre des jours sans tendresse
Je n'en peux plus maintenant
Que le ciel me comprenne !
Et que cette simple musique
Traverse les océans
Et lui dise et lui indique
Que je l'aime et je l'attends
Que le ciel me comprenne
Je l'attends depuis longtemps
Que le ciel, le ciel comprenne
Que je l'aime, je l'aime tantMa petite symphonie (1960)
Marcel Amont
Je peux sur un doigt jouer rien que pour toi
Ma petite symphonie
Je veux que ton cœur chante rien que pour moi
Les harmonies
De ma p'tite symphonie
Je n'ai pas besoin de mille violons
Car tu es si jolie
Que tu fais vibrer dans l'air de ma chanson
Tout le génie
De ma p'tite symphonie
Je ne suis pas Debussy
Mais je fais ce que je peux
Et surtout je t'aime
Le concert est réussi
Quand j'ai fait briller tes yeux
Avec ce système
Jouer sur un doigt la chanson du bonheur
Ma petite symphonie
Tu viens chaque fois te blottir sur mon cœur
Dans l'harmonie
De ma p'tite symphonie
Je veux sur un doigt jouer rien que pour toi
Toute la vie
Ma petite symphonieMa tête (1964)
Salvatore Adamo
Je l'aimais bien ma tête
Je la trouvais sympa
Avec son air poète
Que je tenais de papa
Mais j'ai une autre tête
Depuis ce maudit jour
Où j'ai perdu la tête
Pour un stupide amour
C'était un jour de fête
Cupidon capricieux
Dans les yeux d'une brunette
Avait peint l'amour en bleu
Elle rêvait de conquête
Brunette l'inconnue
Et j'ai joué ma tête
Ainsi je l'ai perdue
J'avais perdu la tête
J'avais plus besoin de chapeau
Plus de soucis qui végètent
Dans le jardin du cerveau
J'avais perdu la tête
Je trouvais ça sympa
Car j'attendais Brunette
Brunette reviendra
Un jour vint ma brunette
Sans l'ami Cupidon
Elle dit: «J'aime plus ta tête»
Elle dit quand même: «Pardon»
Tu t'es payée ma tête
Lui dis-je avec grand coeur
Elle me rendit ma tête
Elle emporta mon coeur
Depuis dans ma petite tête
C'est un vrai tête-à-queue
Je suis devenu homme de tête
Et j'ai le front soucieux
Le coeur après la tête
Voilà le leitmotiv
Qui fait que la planète
A le coeur bien chétif
Oui, mon histoire est bête
Je le sais maintenant
Elle n'a ni queue ni tête
J'ai gâché votre temps
Elle n'a ni queue ni tête
Mais si vous le voulez
Promenez-vous sans tête
Alors vous comprendrez
Que j'aimais bien ma tête
Je la trouvais sympa
Avec son air poète
Que je tenais de papa
Mais j'ai une autre tête
Depuis ce maudit jour
Où j'ai perdu la tête
Pour un stupide amourMadame Laure Messenger, Claude, Jérémie et l'existence de Dieu (1967)
Antoine
Madame Laure Messenger habitait une grande maison
Vide où elle gardait pour seuls compagnons
Deux poissons rouges fort jolis
Qu'elle nommait Claude et Jérémie
Madame Laure Messenger soignait fort bien ses poissons
Tous les jours, à cinq heures, elle changeait avec précaution
L'eau du grand bocal brillant
Claude et Jérémie pouvaient être heureux vraiment
Claude et Jérémie se disputaient parfois
L'un disant «Dieu existe», l'autre «Dieu n'existe pas»
Jérémie a eu le dernier mot
«Bien sûr Dieu existe ! Qui crois-tu qui change l'eau ?»
Moi, j'ai cru à l'existence de Dieu jusqu'à l'âge de quinze ans
J'étais sûr que c'était lui qui faisait que les enfants
Au ventre des mères ne venaient
Que lorsqu'elles étaient mariées,
Le raisonnement a eu un vice
Quand ma cousine a dû partir en SuisseMadeleine (1961)
Hugues Aufray
Debout sur un bac de misère,
Allant au gré de la rivière.
Dans la nuit, chante un vieux passeur.
Il chante et rit autant qu'il pleure.
Madeleine, Madeleine.
Demain matin, il se marie
Et le bouquet qu'il a choisi,
C'est Madeleine, la pécheresse
Qui l'a cueilli dans sa détresse.
Madeleine, Madeleine.
Tout le village s'est embarqué
Sur le radeau de la mariée.
Les gens se moquent entre leurs dents,
En regardant vêtue de blanc,
Madeleine, Madeleine.
Mais le radeau a chaviré.
Il était vraiment trop chargé.
Chevaux, amis, femme et carrosse,
Tout s'est noyé le jour des noces
De Madeleine, de Madeleine.
On a cherché la vérté.
Mais elle aussi avait coulé.
Il n'est resté qu'un vieux passeur
Pleurant l'amour, perdant l'honneur
Pour Madeleine, pour madeleine.Mademoiselle, vous (1967)
Salvatore Adamo
Un regard furtif
Ses yeux sont de velours
Un coup de peigne hâtif
Sur ses cheveux d'amour
Un air pensif
Le silence lourd
Elle s'assied
Joli genou,
Mes yeux l'agacent
Mademoiselle, vous...
Ses yeux menacent
Mon p'tit cœur bout
Est-elle de glace ?
Mademoiselle, vous...
Il faudra bien que je lui dise
Ce qui me chatouille le cœur
Mais j'ai bien peur qu'elle ironise
Quand elle apprendra ma candeur
Mademoiselle, vous...
C'est ennuyeux qu'elle m'ignore
Qu'elle m'attribue des intentions
Que j'avoue n'avoir pas encore
Un détail retient mes effusions
C'est pas normal
Elle est sérieuse
En général
Elles sont rieuses
Ou je m'y prends mal
Je la rends furieuse
Mademoiselle, vous...
Un incident que je déplore
M'oblige à vous importuner
Bien que la crainte me dévore
Que sur moi vous vous mépreniez
Mademoiselle, vous...
J'ai enfin trouvé les mots qu'il faut
"Euh... Vous êtes assise sur mon chapeau !"Mais pas pour toi (1966)
Antoine
Tu me préférais mon ami
Mon ami qu'on connaissait
Aujourd'hui, tu reviens vers moi
Parce que tout est changé
J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
Mais pas pour toi
Non, pas pour toi
Princesse brûlée sur ta plage
Je n'étais rien pour toi
Tu me repoussais avec la rage
De ce que tu prenais pour des lois
J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
Mais pas pour toi
Non, pas pour toi
Tu faisais partie de ce monde
Auquel je n'appartenais plus déjà
Aujourd'hui, pour toi, tout s'effondre
Tu l'avais souhaité, je crois
J'ai des châteaux, de l'or, des monts, des bois
Mais pas pour toi
Tant pis !Maman ne m'a jamais dit (1963)
Le Petit Prince
{Refrain:}
Maman, moi je t'en veux
A cause de toi, je suis malheureux
Maman, c'est sérieux
Tu ne m'as jamais parlé de l'amour
Maman, toi qui m'as tout appris,
Tout appris dans la vie
Mais il y a pourtant une chose qu'elle oublie
Elle ne m'a jamais parlé de l'amour
Chaque fois que je lui demandais
Ce que c'était, elle racontait
Une belle histoire qu'elle inventait
Pour ne pas me parler de l'histoire
{au Refrain}
Maman dit que je suis un enfant
Que vraiment, j'ai bien le temps
Elle ne veut pas croire que c'est maintenant
Qu'il faut me parler de l'amour
J'aime une fille que j'ai rencontrée
Et je sens qu'je lui plais
Mais je ne sais pas par où commencer
On ne m'a jamais parlé de l'amour
{au Refrain}
Tu ne m'as jamais parlé de l'amour
Oh ! Maman parle-moi de l'amour {x5}Marie, Marie (1969)
Antoine
Marie, Marie,
Où es-tu donc, ma Marie ?
Marie, Marie,
Où es-tu donc aujourd'hui ?
A Londres, à Rio, à San Francisco
A Paris, à Las Vegas ou à Tokyo ?
Marie, Marie,
Le jour où tu es partie
Marie, Marie,
On a tous pleuré
On t'a vue t'éloigner
On savait que rien n'te retiendrait
Ô ma Marie,
Ô ma Marie si jolie,
Ô ma Marie,
Ô ma Marie si gentille,
Tu es devenue une super star
Dans les journaux on peut te voir
Tu chantes dans tous les pays
Et le monde entier t'applaudit
Marie, Marie,
On t'appelle même plus Marie
Marie, Marie,
Tout le monde t'appelle "Miss Mary"
Moi, dans ce bistrot
Je joue sur mon piano
Les chansons qu'on chantait en duo
Tu es devenue une super star
Dans les journaux on peut te voir
Tu chantes dans tous les pays
Et le monde entier t'applaudit
Marie, Marie,
Les hommes te font les yeux doux
Marie, Marie,
Mais je ne suis pas jaloux
Car tu m'as juré
Qu'un jour tu reviendrais
En jouant du piano, je t'attendraiMarie d'Aquitaine (1962)
Michèle Arnaud
C'est la légende qui le dit,
Avait des yeux de paradis
Et des cheveux plus doux que laine;
Avait aussi son vieil époux
Souvent cruel, toujours jaloux,
Qui la tenait en quarantaine,
Marie d'Aquitaine
Tourne le vent dans la chanson des jours
Tourne la vie, mais restent les amours
S'en vint au castel un garçon
Avec sa viole et ses chansons;
Chanta la volupté païenne,
La chanta jusqu'au petit jour
Pour l'enfant blonde en mal d'amour,
La si triste et toujours lointaine
Marie d'Aquitaine
Tourne le vent dans la chanson des jours
Tourne la vie, mais restent les amours
Toucha Marie profondément,
Mais devint-il son bel amant ?
La chose n'en est point certaine,
Toujours est-il que le seigneur
Fit égorger le doux chanteur,
Pour un regard vers la hautaine
Marie d'Aquitaine
Mais quand les gens voient tournoyer
Toutes les feuilles des noyers,
Marie tend son visage en peine
Car l'on dit que, tendre et fervent,
Son ami prend l'âme du vent
Pour caresser de son haleine
Marie d'Aquitaine
Tourne le vent dans la chanson des jours
Tourne la vie, mais restent les amours...Marinella (1934)
Marcel Amont (1961), Tino Rossi (1936/1963)...
{Refrain :}
Marinella !
Ah..., reste encore dans mes bras,
Avec toi je veux jusqu'au jour
Danser cette rumba d'amour
Son rythme doux
Nous emporte bien loin de tout,
Vers un pays mystérieux,
Le beau pays des rêves bleus
Blottie contre mon épaule
Tandis que nos mains se frôlent,
Je vois tes yeux qui m'enjôlent
D'un regard plein de douceur
Et quand nos cœurs se confondent
Je ne connais rien au monde
De meilleur
Marinella !
Ah reste encore dans mes bras
Avec toi je veux jusqu'au jour
Danser cette rumba d'amour
Quand je te tiens là, sur mon cœur,
Pour moi c'est un tel bonheur
Qu'aucun mot ne peut l'exprimer.
Tout mon être est transformé
Et je voudrais que ce moment
Qui me trouble éperdûment
Se prolonge éternellement
{Refrain}
Quand le soleil se lèvera
Je sais que tu partiras
Et que notre roman joli
A jamais sera fini
Oui, mais avant, comme autrefois,
Viens vite tout près de moi
Et pour une dernière fois
{Refrain}Méo Penché (1963)
Marcel Amont
Il aimait tapocher les gars du quartier
Son nom c'était Méo Penché
À douze ans fort comme un homme
Il n'avait peur de personne
Touche pas à Méo Penché
Son père lui avait dit : "Tu s'ras barbier"
Mais il n'aimait pas ce métier
Le voici donc en colère
Jetant les clients par terre
Wo wo wo Méo Penché
A son père alors il a dit :
"Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
Et tout en montrant ses deux poings :
"C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"
C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
Y en a mangé des claques sur l'nez
Le ring c'était son affaire
Il massacrait l'adversaire
Choque toé pas Méo Penché
Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
Champion poids lourd du monde entier
Y a fait d'l'argent mais c'est moche
Y avait des trous dans ses poches
Wo wo wo Méo Penché
A son père alors il a dit :
"Ça sert à rien pour ces jobs-là, j'suis trop malin"
Et tout en montrant ses deux poings :
"C'tata c'tata c'tata c't'avec ça que j'vas faire du foin pôpa"
C'est là qu'y a commencé à s'entraîner
Y en a mangé des claques sur l'nez
Le ring c'était son affaire
Il massacrait l'adversaire
Choque toé pas Méo Penché
Dans deux ans l'est d'venu sans trop forcer
Champion poids lourd du monde entier
Aujourd'hui y a pas d'misère
Il est barbier comme son père
Wo wo wo Méo Penché
Wo wo wo Méo
Wo wo wo Méo
Wo wo wo Méo Penché
Wo wo wo Méo Penché
Wo wo wo Méo PenchéMes mains sur tes hanches (1965)
Salvatore Adamo
Sois pas fâchée si je te chante
Les souvenirs de mes quinze ans
Ne boude pas si tu es absente
De mes rêveries d'adolescent
Ces amourettes insignifiantes
Ont préparé un grand amour
Et c'est pourquoi je te les chante
Et les présente tour à tour
Et c'est pourquoi je te les chante
Et les présente tour à tour
{Refrain}
Mais laisse mes mains sur tes hanches
Ne fais pas ces yeux furibonds
Oui tu l'auras ta revanche
Tu seras ma dernière chanson
Dans chaque fille que j'ai connue
C'est un peu toi que je cherchais
Quand dans mes bras je t'ai tenue
Moi je tremblais je comprenais
Que tu es sortie d'une fable
Pour venir habiter mon rêve
Et ce serait bien regrettable
Que notre amour ainsi s'achève
Oui ce serait bien regrettable
Que notre amour ainsi s'achève
{Au refrain, x2}
La la la la la la la...Mes souvenirs sont en vitrine (1966)
Jean Arnulf
Mes souvenirs sont en vitrine
Il y a Hugo et puis Racine
Le professeur et sa badine
Tous les hivers, une bonne angine
En ce temps pâle qui s'achemine
J'épousais Les deux orphelines
Mais c'est la simple Bécassine
Que je caressais dans la cuisine
Pour savoir ce qu'on imagine
Mais songe creux, rêve de Chine
Mes souvenirs sont en vitrine
J'aime les machins, pas les machines
Travail au ciel, pas en usine
Et tous mes désirs que je tartine
Au cinéma, des magazines
Et Marie, une belle cousine
Qui voulait bien que je taquine
Pour un chewing-gum, ses jambes fines
Ca sentait si bon l'aubépine
Mais on est bête quand on bouquine
Mes souvenirs sont en vitrine
Je n'irai plus à la cantine
L'amour c'est bon, bonjour voisine
J'ai pas deux ronds mais des combines
J'aime le rouquin et les rouquines
Et je m'endors, sonné matin
Quand je me réveille, je baratine
Une fille dont j'ai une gamine
Je suis toujours dans la débine
Mais ce n'est rien, c'est la routine
Mes souvenirs sont en vitrine
Conservés dans la naphtaline
Adieu Fanchon et Colombine
Dans le miroir, j'ai une bobine
Qui a besoin d'un médecin
Je suis amoureux de Messaline
Et m'en retourne aux origines
Avec des regrets qui ma chagrinent
Je ne serai jamais Gagarine
C'est le bonheur qui dégouline
Mes souvenirs sont en vitrine
Conservés dans la naphtalineMireille (1967)
Marcel Amont
Olé, Olé, Olé
Quand elle passe, la Carmencita
Elle déplace cent mille gars
Plus ils s'enflamment
Plus à Tolède les autres femmes
Alors se sentent laides.
Elle est fière comme un hidalgo
Elle est chère comme dix lingots
Et aux arènes, chaque semaine
Elle est la reine des cœurs madrilènes
Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
Mireille qué merveille !
Elle me rend fada.
Lorsque mon cœur sommeille
J'ai le train de Marseille
Et quand je me réveille
Mireille est dans mes bras.
Ah, t'aurais vu un printemps sur le Kinza
Yochiko marcher à tout petits pas
Entravée dans son beau kimono de soie
T'aurais cru voir marcher du mimosa
Ou des arbres en fleurs s'envoler dans la brise
Et si alors elle t'avait souri
Tu l'aurais trouvée si douce et si exquise
T'aurais bien pu te faire hara-kiri.
Tu connais pas Mireille, Mireille, Mireille
Je la vois je bégaye
Elle me rend fada
Lorsque mon cœur sommeille
J'ai le train de Marseille
Et quand je me réveille
Mireille est dans mes bras
Si t'avais Yasmina sur ta route,
Tu verrais son œil noir qui t'envoûte
Tu verrais d'un seul coup les mille et une nuits
De la Perse et de l'Arabie
Cet immense œil noir-là illumine
Alors sous le voile on imagine
On se dit devant l'œil mystérieux
Dans le fond je suis presque sûr qu'elle en a deux.
Tu connais pas Mireille
Pour trouver la pareille
C'est pas demain la veille
Ça me rendait fada
Parce pour voir Mireille
Ça faisait loin Marseille.
Merveille des merveilles.
Mireille, tè, la voilà.
Mireille, Mireille, viens vite dans mes bras.Moi le clown (1965)
Marcel Amont
Moi untel
Sous tous les cieux en toutes saisons
Quand s'allument les premiers néons
Je vais r'trouver mon grand patron
Le cirque
Moi untel
Perdu dans le flot des passants
Qui va vers lui je sens mon sang
Qui se réveille en le voyant
Le cirque
J'ai
Taille moyenne nez moyen
Signe distinctif néant
Et
Pour tous ces gens je ne suis rien
Et rien pour les petits enfants
Moi untel
On me regarde sans me voir
On ne rit pas de mes histoires
On s'en moque on est venu voir
Le cirque
Une table de maquillage
De l'or du rouge et puis du bleu
Il ne m'en faut pas d'avantage
Un' ritournelle et les pleins feux
Et je deviens
Moi le clown
Dans mon costume de diamant
Sous le tonnerre étourdissant
De mille bravos je bondis dans
Le cirque
Moi le clown
Je joue du violon du saxo
Je fais des bonds je fais des sauts
A en crever le chapiteau
Du cirque
Là
Je jongle avec dix mille étoiles
Signe distinctif géant
Et
Je vois briller toutes ces étoiles
Dans les yeux des petits enfants
Moi le clown
Je suis celui qui peut dev'nir
Le plus beau de leurs souvenirs
Un demi-dieu sur son navire
Le cirque
A minuit fini le miracle
Quand je regagne mon hôtel
Je suis redevenu untel
Untel jusqu'au prochain spectacle
Oui mais demain
Moi le clown
Dans mon costume de diamant
Sous le tonnerre étourdissant
De mille bravos j'entrerai dans
Le cirque
(ah les p'tits enfants vous êtes là)Mon petit navire (1964)
Marc Aryan
Dans un joli port, dans un port du Nord
Se trouve un tout petit navire
Depuis quelque temps, quand je suis à bord
C'est mon royaume, c'est mon empire
J'y passe des jours, j'y passe des nuits
A ordonner mille détails de mes doigts
En pensant, chérie, à toi
Lorsque le printemps bientôt reviendra
Nous partirons pour nos vacances
En naviguant doucement, toi et moi
Tout le long des côtes de France
Tu seras mon joli petit matelot
Et je serai ton capitaine, chérie
Sous le ciel bleu du midiN'est-ce pas merveilleux ? (1963)
Salvatore Adamo
Dis n'est-ce pas merveilleux ?
La plage est là pour nous seuls
Dis n'est-ce pas merveilleux ?
La vague danse sur les écueils
Cette lune qui dort
Dans un ciel tout en or
Et ce vent qui nous berce
N'est-ce pas merveilleux ?
Et ta main dans la mienne
Et ton cœur près du mien
L'éternelle rengaine
C'est quand même merveilleux
Oui, c'est quand même merveilleux
Dis n'est-ce pas merveilleux ?
Écoute l'onde qui chante
Dis, ferme les yeux
Retiens l'heure présente
Cette nuit de velours
Et ce souffle d'amour
Pour deux cœurs amoureux
N'est-ce pas merveilleux ?
Et si ce n'est qu'un rêve
Quelques images brèves
Il s'agit de nous deux
C'est quand même merveilleux
C'est quand même merveilleux
C'est quand même merveilleuxN'y Pense Plus Tout Est Bien (1964)
Hugues Aufray
1. À quoi ça sert de chercher à comprendre
Pourquoi on dit ce qu'on dit
À quoi ça sert de chercher à comprendre
Quand c'est fini c'est fini
Quand le soleil se lèvera demain
Je serai déjà loin très loin
Il faut se quitter en chemin
N'y pense plus tout est bien
2. A quoi ça sert de chercher la lumière
Puisqu'il n'y a rien à voir
A quoi ça sert de chercher la lumière
Je veux rester dans le noir
Tu peux toujours essayer de me dire
Ce que tu n'as jamais su me dire
Quand nous marchions main dans la main
Mais n'y pense plus tout est bien
3. Moi j'ai choisi la route solitaire
Pareille à celle du vent
Moi j'ai choisi la route solitaire
Qui va là-bas loin devant
Mais je voudrais qu'on se quitte bons amis
Tu aurais pu faire mieux ma foi tant pis
Le temps qu'on a passé c'était pour rien
Mais n'y pense plus tout est bien
4. À quoi ça sert de verser tant de larmes
Ce sont des larmes perdues
À quoi ça sert de verser tant de larmes
Je ne t'entends déjà plus
Sur mon chemin mon souvenir m'attend
On m'avait dit de toi c'n'est qu'une enfant
J'allais perdre mon âme dans tes mains
Mais n'y pense plus tout est bienNapoli (1960)
Michèle Arnaud
Les gens de conséquence
S'élancent en chœur vers L'Italie
Ils partent en vacances
En fredonnant d'avance
"Napoli, Napoli"
Les gens de conséquence
N'engendrent pas la mélancolie
Ils font la révérence
Au ciel d'Île-de-France
Pour joindre Napoli
Ils sont dans l'insouciance
Qu'ils en ont de la chance
Les gens de conséquence !
La mandoline li-
vre leurs corps en folie
Aux nuits de Napoli
Les gens de mon espèce
Habitent la Porte d'Italie
Une malchance épaisse
Les retient sans cesse
Très loin de Napoli
Les gens de mon espèce
Dans un soupir de mélancolie
S'en vont comme à grand-messe
Aux phonos des kermesses
Rêver de Napoli
Sans espoir que renaisse
La fleur de la jeunesse
Les gens de mon espèce
Sont morts ensevelis
Avant d'avoir ralli-
ié l' port de Napoli
Napoli, NapoliNe boude pas (1962)
Richard Anthony
Non, petite fille, ne fais pas ces yeux-là
Boude pas, surtout pas
Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
Boude pas, boude pas
Quand le soleil
Fait briller l'or de tes seize ans
Ne boude pas quand le soleil
Se lève à l'aurore de tes printemps
Sais-tu bien qu'un ange viendra
Déposer demain devant toi
Autant de perles et de saphirs
Que jours à venir
Ma colombe, ne fais pas ces yeux-là
Boude pas, boude pas
Non, petite, ton amour sera bientôt là
Bien à toi, oui, crois-moi !
Allons ma petite, ne fais pas ces yeux-là
Boude pas, boude pas
Ma colombe, si l'amour encore n'est pas là
Boude pas, surtout pas
Quand le soleil
Fait briller l'or de tes seize ans
Ne boude pas quand le soleil
Se lève à l'aurore de tes printemps
Ma colombe, il faut, mon amie,
Qu'à travers tes lèvres qui rient
On entende des chants d'oiseaux
Alors, aussitôt
Ma petite colombe autour de toi
Boude pas, tu verras
Tu n'auras que l'embarras du choix
Ce jour-là
Boude pas {ad lib}Ne compte pas sur moi (1963)
Richard Anthony
Pour la prévenir quand tu ne viens pas
(Ne compte pas sur moi)
Et pour lui raconter n'importe quoi
Ne compte pas sur moi
Et pendant qu'elle t'attend,
Lui dire que tu l'aimes tant
Je sais que tu mens
Ne compte pas sur moi
Pour la consoler quand tu n'es pas là
(Ne compte pas sur moi)
Et pour l'écouter me parler de toi
Ne compte pas sur moi
Elle est bien trop jolie
Et tu es mon ami
Garde tes ennuis
Ne compte pas sur moi
J'ai beau penser
Que tout cela ne me regarde pas
Te voir jouer
Je ne le supporte pas
Mais je sais qu'un jour, elle te quittera
(Oh non, ne compte pas sur moi)
Oui, pour essayer de t'arranger ça
(Oh non, ne compte pas sur moi)
Ne compte pas sur moi
Et quand ce jour viendra
Elle sera dans mes bras
Pour penser à toi,
Ne compte pas sur moi
J'ai de la peine
D'être obligé de te dire tout ça
Mais moi je l'aime
Et si elle peut être à moi
Et pour te la rendre à ce moment-là
(Oh non, ne compte pas sur moi)
Et pour lui dire de penser à toi
(Oh non, ne compte pas sur moi)
Car si elle me choisit
Ce sera pour la vie,
Et tant pis pour toi,
Ne compte pas sur moi
Compte pas sur moi
Compte pas sur moiNe t'en fais pas (1965)
Antoine
Les pyramides se dressent sur des fonds de sable gris,
Des rangées de coeurs se pressent sous les porches des abris,
Les pirates s'aventurent dans les champs de l'infini
Mais ne t'en fais pas, reste près de moi,
Ce sont des amis
Les vampires s'évanouissent dans le deuil des spadassins,
Les apôtres déjà glissent vers des havres souterrains,
Des barques rouillées s'alignent devant des murs mal repeints
Mais ne t'en fais pas et reste avec moi,
C'est déjà demain
Au loin déjà, s'amoncellent des armées d'artificiers,
Le chamelier fou sommeille, gémissent les suppliciés,
Les constructions par parcelle s'effondrent dans les allées
Mais ne t'en fais pas, ne me quitte pas,
Tout va recommencer
Enfin s'ouvrent les diadèmes des paons, couleur de cercueil,
Le navire enfin accoste, vainqueur de tous les écueils,
L'apaisement nous invite sur les marches de son seuil
Mais ne t'en fais pas, mais dis-moi pourquoi
Tu m'as laissé seulNe t'en fais pas, mon vieux (1962)
Richard Anthony
Ne t'en fais pas, mon vieux
Tout ça n'est pas très sérieux
Tu verras
Ne t'en fais pas, mon vieux
Ta peine, ta peine, tu dois l'apaiser
Ton coeur est blessé
Et tes yeux ont pleuré un bonheur passé
Ne t'en fais pas, mon vieux
Pour toi, demain tout ira mieux
Ne t'en fais pas, mon vieux
T'es pas le premier qui pleure ses amours
Ne t'en fais pas, mon vieux
Espère, espère oublier un jour
Tu n'as que dix-huit ans, tu le sais
Ce n'est pas le moment de pleurer
Ne t'en fais pas, mon vieux
Et sèche les larmes de tes yeux bleus
Tu lui as dit «Je t'aimerai pour la vie»
Mais maintenant, tu vois, c'est fini
Je sais bien que tu méritais pas ça
Mais puisqu'elle n'est plus là
Ne t'en fais pas, non, ne t'en fais pas, mon vieux
Que son parfum s'envole avec le vent
Ne t'en fais pas, mon vieux
Et pense que tu n'as que dix-huit ans
Le soleil, le printemps
Brilleront, tu seras heureux
Ne t'en fais pas, mon vieux
Et sèche les larmes de tes yeux bleus
Oui, pense que tu n'as que dix-huit ans
Le printemps reviendra, tu seras heureux
{x4:}
Ne t'en fais pas mon vieux
Et sèche les larmes de tes yeux bleusNe vous mariez pas, les filles (1964)
Michèle Arnaud
Avez-vous vu un homme à poil
Sortir soudain d'la salle de bains
Dégoulinant par tous les poils
Et la moustache pleine de chagrin ?
Avez-vous vu un homme bien laid
En train d'manger des spaghetti
Fourchette au poing, l'air abruti
D'la sauce tomate sur son gilet
Quand ils sont beaux, ils sont idiots
Quand ils sont vieux, ils sont affreux
Quand ils sont grands, ils sont feignants
Quand ils sont p'tits, ils sont méchants
Avez-vous vu un homme trop gros
Extraire ses jambes de son dodo
S'masser l'ventre et s'gratter les tifs
En r'gardant ses pieds l'air pensif ?
{Refrain 1:}
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Faites plutôt du cinéma
Restez pucell' chez vot'papa
Dev'nez serveuse chez un bougnat
El'vez des singes, él'vez des chats
Levez la patte à l'Opéra
Vendez des boit' de chocolat
Prenez le voile ou l'prenez pas
Dansez à poil pour les gagas
Soyez radeuse av'nue du Bois
Mais ne vous mariez pas, les filles
Ne vous mariez pas.
Avez-vous vu un homme gêné
Rentrer trop tard pour le dîner
Du rouge à lèvres sur son col
Du flageolant dans la guibole
Avez-vous vu au cabaret
Un monsieur qui n'est plus très frais
Se frotter avec insistance
Sur un' petite fleur d'innocence
Quand ils sont bêtes, ils vous embêtent
Quand ils sont forts, ils font du sport
Quand ils sont riches, Ils gar'nt l'artiche
Quand ils sont durs, ils vous torturent
Avez-vous vu à votre bras
Un maigrichon aux yeux de rat
Friser ses trois poils de moustache
Et se redresser, l'air bravache.
{Refrain 2:}
Ne vous mariez pas, les filles, ne vous mariez pas
Mettez vos robes de gala
Allez danser à l'Olympia
Changez d'amant quat' fois par mois
Prenez la braise et gardez-la
Cachez la fraîche sous vos matelas
A cinquante ans, ça servira
A vous payer des beaux p'tits gars
Rien dans la tête, tout dans les bras
Ah, la belle vie que ça sera
Si vous n'vous mariez pas, les filles
Si vous n'vous mariez pas.Noël pour mon amour (1961)
Richard Anthony
C'est Noël, la neige est tombée,
C'est Noël, une année s'en va,
Oui mais toi, toi, tu restes près de moi.
C'est Noël dans la cheminée,
N'oublie pas tes sabots de bois,
Tu auras tout l'amour que j'ai pour toi
Oh ! si tu savais, si tu savais
Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
Ne pourra plus nous séparer
C'est Noël, la neige est tombée,
C'est Noël, une année s'en va,
Oui mais toi, toi, tu restes près de moi
C'est Noël, les amours fanées
S'en iront au vent de l'hiver,
Oui mais moi, moi, je reste près de toi
C'est Noël, passent les années,
Les chansons s'en vont sur la mer,
Oui mais moi, moi, je reste près de toi
Oh ! si tu savais, si tu savais,
Combien je t'aime, rien, rien ne pourra,
Ne pourra plus nous séparer
Dans le ciel, les amours fanées,
Sont parties au vent de l'hiver,
Mais toujours, c'est Noël pour notre amour.Non, je ne pourrais pas (1962)
Richard Anthony
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Car je te veux toujours près de moi
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
La nuit, le jour, mon amour, c'est toi
Tu es pour moi le soleil, la joie
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Je suis intoxiqué par cet amour de feu
Et je veux me noyer dans le bleu de tes yeux
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Le ciel est gris quand tu n'es pas là
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Quand je t'attends, j'ai le coeur qui bat
Main dans la main, on est bien, on est bien
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Jamais je n'aurais pu imaginer tout ça
Avant d'avoir goûté ce bonheur dans tes bras
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
J'ai tant besoin, tant besoin de toi
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Car je suis fou, je suis fou de toi
Tu m'as donné toute la joie d'aimer
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Oh non, non, non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Non, je ne pourrais pas vivre sans toi
Oh non, je ne pourrais pas vivre sans toiNon, ne dis pas adieu (1964)
Frank Alamo
Non, ne dis pas adieu
Non, non, non
Ne joue pas à ce jeu
Non, non, non
Tu dis que tu t'en vas
Mais moi je n'y crois pas.
Non, ne dis pas adieu
Non, non, non
Tu m'as déjà fait ça
Bien d'autres fois
A quoi bon t'en aller
Tu vas le regretter
Ne me dis pas adieu, non, non
Non, non, non
Quand on est amoureux, non, non
Non, non, non
On est fait pour s'aimer, tu le sais
Pourquoi se disputer
Rien n'y fait
Mon amour est plus fort
Je prends tous les torts
Ne me dis pas adieu, non, non
Non, non, non
Ne joue pas à ce jeu, non, non
Non, non, non
A quoi bon t'en aller
Tu le sais
Demain tu reviendras
Comme à chaque fois
A quoi bon me quitter
Pour tout recommencer
Ne me dis pas adieu
Non, non, non,
Ne joue pas à ce jeu
Non, non, non,
Tu dis que tu t'en vas
Mais moi je n'y crois pas.
Ne me dis pas adieu
Non, non, non,
Ne joue pas à ce jeu....
Non, non, non
Tu dis que tu t'en vas
Mais moi je n'y crois pas
Tu dis que tu t'en vas
Mais moi je n'y crois pas
Tu dis que tu t'en vas
Mais moi je n'y crois pasNotre Rivière (1961)
Hugues Aufray
Te souviens-tu, notre rivière
Il y a bien longtemps
Te souviens-tu, notre rivière
Où nous allions enfants
Qui promenait dans son eau claire
Deux beaux poissons d'argent.
Elle a coulé, notre rivière
Depuis ce jour d'antan.
Elle a coulé, notre rivière
Depuis mille et mille ans.
Dans tous les décors de la terre
De printemps en printemps.
Si vers la mer, notre rivière,
Est partie doucement.
Si vers la mer, notre rivière,
A rejoint l'océan.
Elle a fait le tour de la terre
Suivant les continents.
Te souviens-tu, notre rivière
Il y a bien longtemps
Te souviens-tu, notre rivière
Je la vois maintenant
Pleurer d'un million de lumière
Dans tes grands yeux d'enfant.
Pleurer d'un million de lumière
Dans tes grands yeux d'enfant.Notre roman (1967)
Salvatore Adamo
Un jour ma mie nous écrirons notre roman
Le cœur content, comme un livre d'images
A chaque page il y aura un serment
A chaque instant il y aura ton visage
Et, si pauvre est la prose
Elle aurait ton charme
Car j'y mettrais tes larmes
Sur des pétales de roses
Non pas une ombre morose
Rien que les plus belles choses
Un jour ma mie nous écrirons notre roman
Sans un nuage comme un ciel de vacances
Pour y enchaîner le meilleur de notre temps
Pour mettre en cage le vent de notre chance
Et nous aurons pour emblème sur un flocon de neige
Notre premier "je t'aime" léger léger comme un arpège
Non pas une ombre morose
Rien que les plus belles choses
Un jour ma mie nous ouvrirons notre roman
Le cœur tremblant à son plus beau passage
Et nous soufflerons sur la poussière des ans
Et nous lirons en riant de notre âge
Alors comme au temps de nos vingt ans
Nous écrirons notre plus belle pageNous Avons Beaucoup Dansé (1964)
Hugues Aufray
Nous avons beaucoup dansé
Tu sembles fatiguée
Pour ta dernière soirée
Je voudrais te parler
Le temps passe, le temps court
Voici la fin des beaux jours
Mon amour
Mon amour
Nous avons beaucoup dansé
Tout le long de l'été
Les amis sont repartis
Et la fête est finie
Nous avons eu notre tour
On se lasse des beaux jours
Mon amour
Mon amour
Nous avons beaucoup dansé
Il faut nous séparer
On pourra se retrouver
Peut-être l'autre été
Et n'aie pas le cœur trop lourd
On se reverra un jour
Mon amour
Mon amour
Nous avons beaucoup dansé
Il faut nous séparerNous les amoureux (1961)
Jean-Claude Pascal, Isabelle Aubret...
Nous les amoureux
On voudrait nous séparer
On voudrait nous empêcher
D'être heureux
Nous les amoureux
Il paraît que c'est l'enfer
Qui nous guette
Ou bien le fer
Et le feu.
C'est vrai, les imbéciles et les méchants
Nous font du mal, nous jouent des tours
Pourtant rien n'est plus évident
Que l'amour
Nous les amoureux
Nous ne pouvons rien contre eux
Ils sont mille et l'on est deux
Les amoureux
Mais l'heure va sonner
Des nuits moins difficiles
Et je pourrai t'aimer
Sans qu'on en parle en ville
C'est promis
C'est écrit.
Nous les amoureux
Le soleil brille pour nous
Et l'on dort sur les genoux
Du bon Dieu
Nous les amoureux
Il nous a donné le droit
Au bonheur et à la joie
D'être deux
Alors, les sans-amour, les mal-aimés,
Il faudra bien nous acquitter
Vous qui n'avez jamais été
Condamnés
Nous les amoureux
Nous allons vivre sans vous
Car le ciel est avec nous
Les amoureux.Nuit et jour (Liebelei) (1961)
Hugues Aufray
Nuit et jour,
Les splendeurs de l'amour
M'attirent vers toi vers ce bonheur
Que tu m'as donné
Nuit et jour,
Si j'appelle au secours,
C'est toujours vers toi
Que s'en va ma voix
Vers ma jeunesse.
REFRAIN
Si l'amour se repose
Comme un bel oiseau mort,
J'en garde quelque chose
Dont tu dois bien te souvenir encore.
Nuit et jour,
Les tourments de l'amour
Me font revenir
A n'en plus finir
Vers ma jeunesse.
REFRAIN
Nuit et jour,
Les tourments de l'amour
Me font revenir
A n'en plus finir
Vers ma jeunesse.
votre commentaire -
Oh ! Ma Rose-Marie (1964)
Marcel Amont, Réda Caire, Tino Rossi...
De toutes les fleurs aux mille couleurs,
C'est bien elle la plus jolie.
Oui, Rose-Marie, semble à nos yeux
Une rose au parfum merveilleux.
Et par ce charme adorable, exquis,
Chacun se sent aussitôt conquis.
{Refrain:}
Oh ! Ma Rose-Marie,
Les fleurs de la prairie
Se penchent devant toi lorsque tu passes,
Comme pour s'incliner devant ta grâce.
L'oiseau qui se balance
Vient pour toi chanter sa romance.
Et si le bois prend un air de féerie,
C'est pour toi, Rose-Marie.
Puis, par sa douceur, elle a pris mon cœur.
L'amour se tient dans son sillage
Et sa douce image que je revois
Paraît à chaque instant devant moi.
Le lac bleu se reflète dans ses yeux,
Le soleil se plaît dans ses cheveux.
{au Refrain}Oh ! Non (1964)
Frank Alamo
- (C'est la fille qui te rend silencieux ?)
- Oh ! Non
- (Un ami qui vient d'te dire adieu ?)
- Oh ! Non
À quoi bon vous dire la vérité
Vous n'y pourrez jamais rien changer
Non, jamais rien y changer
Oh ! Non
- (Avec nous, viens ce soir t'amuser)
- Oh ! Non
- (Tu devrais essayer d'oublier)
- Oh ! Non
Malgré vous, je suis seul et perdu
Dans un monde qui m'est inconnu
Oh, non, n'insistez plus
Oh ! Non
- (Méfie-toi, on te rend malheureux)
- Oh ! Non
- (Nous croyons voir des pleurs dans tes yeux)
- Mais non, mais non
À cette fille j'ai donné mon amour
Mais ce soir je la perds pour toujours
Comment l'oublier un jour ?
Oh ! Non
{x4:}
- (Oh ! Oui)
- Oh ! NonOn n'a plus le droit (1966)
Salvatore Adamo
J'ai revu les filles de mon patelin
Je leur ai souri, mine de rien
Elles ont baissé les yeux
Pour me montrer leur doigt
"Il est trop tard, mon vieux,
On n'a plus le droit
Je suis Madame Machin
Je ne manque de rien
Il est gentil tout plein
Je l'aime bien"
Bon, ça va, j' vais retrouver les copains
Ce sera bon flâner jusqu'au matin
Ils ont baissé les yeux
Pour me montrer leur doigt
"Il est trop tard, mon vieux,
On n'a plus le droit
On n' joue plus les milords
On a la corde au cou
Tu payes un verre, d'accord
Mais c'est bien tout"
Tiens, c'est vrai ,ça fait longtemps déjà
Je n' me rendais pas compte
Excusez-moi
Et j'ai baissé les yeux
Pour me gratter le doigt
Et cacher de mon mieux
Mon désarroi
J'ai haussé les épaules
Et j'ai tourné le dos
Adieu Pierre, adieu Paul
C'était trop beau {x2}On Est Les Rois (1965)
Hugues Aufray
On couche n'importe où
Dans des chambres à cent sous
On est des gratte-guitares
On chante sur les trottoirs
Oui mais
On n'est pas syndiqués
Nos blue-jeans sont râpés
Et dans
Tous les coins où l'on va
On est les rois
On lave deux trois voitures
Et en route l'aventure
Auto-stop ou camions
Tout ce qui roule est bon
On a
Des airs de traîne-misère
Mais on est libres comme l'air
Et dans
Tous les coins où l'on va
On est les rois
Sur les trains on connaît des mécaniciens
Le nom de leur gosse et même de leur chien
On a des combines dans toutes les villes
Pour bien manger et bien dormir et trouver des filles
On a un d'nos copains
Qui a fait son chemin
Il chante ses chansons
A la télévision
Oui mais
On est contents pour lui
Car il a réussi
Mais nous
On est heureux comme ça
On est les rois
On couche n'importe où
Dans des chambres à cent sous
On est des gratte-guitares
On chante sur les trottoirs
Oui mais
On n'est pas syndiqués
Nos blue-jeans sont râpés
Et dans
Tous coins où l'on va
On est les roisOn se bat toujours quelque part (1967)
Salvatore Adamo
Où vas-tu l'ami de ce pas ?
Je m'en vais à la guerre
De quelle guerre parles-tu mon gars ?
Je ne sais pas je n'en ai que faire
Car on se bat toujours quelque part
La guerre commence à me hanter
Dans les chansons même on s'égare
C'est si facile de la chanter
D'où viens-tu l'ami de ce pas ?
Je reviens de la guerre
De quelle guerre parles-tu mon gars ?
Je ne sais plus je n'en ai que faire
Je ne sais plus s'ils étaient noirs
Ou bruns ou jaunes ou comme moi
Je me souviens de leurs regards
Je me souviens de leurs "pourquoi"
Je me souviens d'un ciel de mort
D'un bleu à vous faire croire en Dieu
S'il n'y avait ce matador
Qui vous visait entre les yeux
Je me souviens d'une lumière
Qui scintillait de mille larmes
Je me souviens d'une prière
Qui s'élevait de ce vacarme
Et l'on se bat toujours quelque part
La guerre commence à me hanter
Dans les chansons même on s'égare
C'est trop facile de la chanter
Je ne sais plus si j'ai tiré
Si j'ai tué et combien de fois
Mon souvenir est déchiré
Je sais que je n'étais plus moi
Je vous reviens pour vivre un peu
Pour commencer à aimer le jour
Pour me brûler à d'autres feux
Pour écouter des chansons d'amour
Pour oublier....
Que l'on se bat toujours quelque part
Et on se bat toujours quelque part...Oui, j'ai peur (1964)
Frank Alamo
{Refrain:}
Oui, j'ai peur de croire
Tout ce qu'on me dit
Oui, j'ai peur de savoir
Ce qu'est sa vie
Tout au fond de mon cœur
D'elle je rêvais
Oui, j'ai peur, j'ai peur
Ha ha
Ne me dites rien
C'est elle que j'aime
Ne me dites rien
J'aurais trop de peine
Ne détruisez pas
Ce que j'imaginais
Oui, j'ai peur, j'ai peur
Ha ha
La plus belle des légendes
Ce soir m'appartient
Et je tremble, oui, je tremble
Qu'il n'en reste rien
{au Refrain}
Oui, au fond de moi
Tout pourrait se briser
Oui, j'ai peur, j'ai peur
Ha ha
Ne détruisez pas
Ce que j'imaginais
Oui, j'ai peur, j'ai peur
Ha ha
Mais un jour, oui, un jour
Je prouverai
Que ce que vous pensez
D'elle n'est pas vrai
{au Refrain}
Oui, au fond de moi
Tout pourrait se briser
Oui, j'ai peur, j'ai peurOui, Tu Verras (1963)
Hugues Aufray
Oui, tu verras,
On partira
Très loin d'ici
Pour un beau pays
Où tout est bleu
Et, si tu le veux,
Oui, tu verras,
On partira.
Je veux t'aimer
Et t'emmener
Sur mon bateau
Poussé par les flots,
Sans pavillon et sans avirons.
Je veux t'aimer
Et t'emmener.
Il y a longtemps
Que je t'attends,
Longtemps déjà
Que je pense à toi.
Mais aujourd'hui,
Si tu es ici,
Il y a longtemps, longtemps
Que je t'attends.
Oui, je savais {2x}
Qu'un jour tu viendrais {2x}
Prendre ma main,
Prendre mon chemin,
Que j'ai compris,
Quand tu m'as souri,
Oui, je savais bien {2x}
Qu'un jour tu viendrais,
Que tu viendrais.
Je t'ai rêvée {2x},
Je t'ai trouvée {2x}.
Depuis toujours,
Tu es mon amour
Mais aujourd'hui,
Je t'ai reconnue.
Je t'ai rêvée {2x}
Et je t'ai trouvée. {2x}
Je veux t'aimer
Et t'embrasser
Très loin d'ici
Dans un beau pays
Où tout est bleu
Et, si tu le veux,
On s'en ira,
Oh oui, tu verras,
Oui, tu verras {3x}Oxford Town (1965)
Hugues Aufray
Oxford Town Oxford Town
On baiss' la tête quand les clochers sonnent
Le soleil ne brill' pour personne
N'allez jamais jusqu'à Oxford Town
Il alla à Oxford Town
Par la haine il fut suivi
Seul'ment parc'qu'il était noir
Il aurait mieux fait d'rester chez lui
Oxford Town au bout du chemin
Quand il voulut entrer ce fut une histoire
Seul'ment parc'que sa peau était noire
Que pensez-vous de ça les copains
J'tai vu pleurer à Oxford Town
Sous les bomb's lacrymogènes
Ça n'vaut vraiment pas la peine
De rester à Oxford Town
Oxford Town dans l'après-midi
Chantait des chansons tristes à l'infini
Deux homm's morts c'est vraiment trop bête
Y aurait intérêt à faire une enquêtePas de larmes (1963)
Frank Alamo
(Adieu, adieu)
Pourquoi pleurer ?
Pas de larmes
Il est rompu le charme
Puisque aujourd'hui
Tout est fini
Essayons d'oublier
Pas de larmes
Il faut briser nos armes
Quand l'amour est mort
Qui a eu tort ?
Il ne faut pas chercher
Il vaut mieux se quitter
(Pourquoi pleurer ?)
Gardons le souvenir
Du temps merveilleux des beaux jours
Dans un dernier sourire
Bien que nos deux cœurs soient trop lourds
Pas de larmes
Il faut rompre le charme
Adieu mon amour
Mon cœur est lourd
Puisque il faut nous quitter
Il ne faut pas pleurer
(Non, pas pleurer)
Essayons d'oublier
(Adieu, adieu)
Je t'en prie, pas de larmes
(Adieu)
Je t'en prie, pas de larmes
(Adieu)
Oh ! Non, non, pas de larmes
(Adieu)
Je t'en prie, pas de larmes
(Adieu)Pas sans moi (1965)
Akim
Tu fermes le col de ton manteau
Tu as déjà les yeux qui me quittentIl faut partir puisqu'il le faut
Mais pas déjà, mais pas si vite
Oh non
Demain, la ville sera inhabitée
Demain, je ne cesserai de te regretter
Si tu pars, je veux partir
Te suivre sans réfléchir
Tourner le dos à tout le reste
Mais tu ne partiras pas sans moi
Non, pas sans moi
Oh non, tu ne partiras pas sans moi
Si loin
Demain, dans une autre ville
Je veux voir tes yeux
Demain, même les mains vides
Nous serons heureux
Tout seul dans cette maison
Ma vie n'a plus de raison
Je préfère tout quitter ici
Mais tu ne partiras pas sans moi
Non, pas sans moi
Oh non, tu ne partiras pas sans moi
Si loin
{x3:}
Car je t'aime
Oui, je t'aimePauvre Verlaine (1968)
Salvatore Adamo
S'il n'y avait le sourire des fleurs
A quel soleil chaufferais-je mon cœur
Sans toi ?
S'il n'y avait la chanson de la pluie
Qui bercerait mon cœur qui se languit
De toi ?
De toi, pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soir
Je me souviens, le ciel était en pleurs
Et ça hurlait, les violons du malheur
Sans toi
Mais tu as peint ma vie à ta douceur
Et un grand feu a jailli dans mon cœur
Avec toi
Tu as cueilli tous mes rêves d'enfant
Pour les bercer sur les ailes du vent
Mais tu m'as laissé au coeur le goût amer
D'un bonheur perdu à peine découvert
Pourquoi ?
Tu es venue comme Dame Fortune
Tu es partie sur un rayon de lune
Pleure, Verlaine, les amours blessées
Pleure, Verlaine, les cœurs délaissés
Pour moi, pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soir
Comme le fleuve amoureux de la mer
Je sens couler mes étés, mes hivers
Vers toi
Mais où es-tu ? Dans le temps, tu t'enlises
Et tu ne vis plus que dans l'écho de la brise
Parfois
Parfois, pauvre Verlaine,
Il lui faudra beaucoup pleurer
Ce soirPends-moi (1964)
Hugues Aufray
Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
dala la da dang dang dang
bala dang dang dang dang
bada bada bada bang
Je peux bien l'avouer maintenant, les amis
Quand j'étais étudiant, je traînais toute la nuit
Ma guitare sous le bras à Saint-Germain-des-Prés
Mes parents me croyaient à l'université
{Refrain:}
Pends-moi, oh, pends-moi
Un bout de corde et pends-moi
Peut-être que ce jour-là
Quelqu'un viendra prier pour moi
Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
Encore !
Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
Hé, les amis, qu'est-ce qu'on a rigolé
L'autre soir, au café, sur quinze tournées
Quatorze pour moi. Je paierai le loyer
Et les provisions avec quoi ?
{au Refrain}
Maintenant, une histoire :
Comment fait-on entrer quatre éléphants
Dans une Dauphine à toit ouvrant ?
Réfléchissez un peu, c'est un jeu d'enfant
On en met deux derrière et les deux autres devant
{au Refrain}
Les filles sont comme les raisins de l'été
Plus le soleil est chaud, plus elles sont sucrées
De trois garçons, je suis le plus petit
Mon père était chasseur, je suis un sacré fusil
Pends-moi, pends-moi
Un bout de corde et pends-moi
Peut-être que ce jour-là
Quelqu'un viendra prier pour moi
Pit pit pit pit pit piti piti pit pit
Da la da dang dang dang dang
Bala ta tam ta ta
Bala bala ta ta bangPersonne Ne Sait (1965)
Hugues Aufray
Personne ne sait le secret que j'ai
Personne ne sait, non, personne
Personne ne sait le secret que j'ai
Glory alléluia
Un homme m'a dit «Je veux te parler»
Un homme m'a dit, oui, Monsieur
Un homme m'a dit «Je veux te parler»
Glory alléluia
{x2:}
Et l'homme s'est penché vers moi, oui, Monsieur
Il avait des ailes, je crois, oui, Monsieur
Ses yeux brillaient d'une immense joie
Ses yeux brillaient, oui, Monsieur
Ses yeux brillaient d'une immense joie
Glory alléluia
Des voix chantaient là-haut dans le ciel
Des voix chantaient, oui, Monsieur
Des voix chantaient là-haut dans le ciel
Glory alléluia
{x2:}
«Cours au champ de coton, là-bas» oui, Monsieur
«Dis-leur qu'ils sont tous fils de roi»
Et j'ai couru au champ de coton
Et j'ai couru, oui, Monsieur
Déjà, mes frères chantaient ma chanson
Glory alléluia
Du Missouri jusqu'à la Volga
Du Missouri, oui, Monsieur
Nous sommes frères et c'est bien comme ça
Glory alléluiaPetit bonhomme (1962)
Isabelle Aubret
Petit bonhomme, au bout de ton enfance
Petit bonhomme, il faudra se quitter
Tu partiras comme on part en vacances
Sur les chemins de la liberté
Petit bonhomme, ainsi la vie nous mène
Et les enfants s'échappent des parents
J'ai eu la joie, bientôt j'aurai la peine
Et je te comprendrai ; je t'aime et j'attends
Je t'écoute dormir
Et tes rêves d'enfant
Me font des souvenirs
Pour quand tu seras grand
Plus grand que moi, demain, déjà
Petit bonhomme, il faut que je te dise
Petit bonhomme, et tu n'y croiras pas
Mais quelquefois, j'ai fait d'autres valises
Vite défaites à cause de toi
Petit bonhomme, au jour du grand passage
Je serai seule et tu ne viendras pas
Mais je dirai "Mon fils est en voyage
Il est allé beaucoup plus loin
Beaucoup plus loin que moi"Petit camarade (1965)
Salvatore Adamo
Quand tu portais encore des tresses
Dans la fraîcheur de tes quinze ans
Nous ne vivions que de promesses
Mais maintenant, c'est différent
Je t'ai connue toute ingénue
Il n'y avait que toi et moi
Nous vivions par-dessus les nues
Mais tu es retombée bien bas
{Refrain:}
Ton petit camarade
Tu l'as oublié
Adieu nos promenades
Adieu notre amitié
Adieu la fille sage
Qui faisait mon bonheur
A te voir si volage
Moi, j'en ai mal au cœur
Moi, j'en ai mal au cœur
Maintenant, tu as du rouge aux lèvres
Et tes cheveux volent au vent
Au vent qui emporte mes rêves
Pour les semer au fil du temps
{au Refrain}
Redeviens la douce écolière
Que l'on voyait tous les matins
Courir le long de la rivière
Tendant la main à son copain
Lalala...Petite fille, ne crois pas (1966)
Antoine
Je t'en prie, fillette,
Surtout ne crois pas
Qu'un jour il y aura
Entre toi et moi
Rien de plus que ça
Car, vois-tu fillette,
Quand on s'est rencontrés
Tous les deux on savait
Que ça ne pourrait pas durer
Alors pourquoi insister ?
Bien sûr je me rappelle
Le bronze des statues
Et le lac qui t'a vue
Au matin à demi nue
Je m'en souviens, rien de plus
Tu peux me parler des marches
Du vieil escalier de bois
Et du grand feu de joie
Qui brûlait ce soir-là,
Je n'en parlerai pas
Tu me dis, fillette,
Que ton prince c'était moi,
Que j'étais toutes tes joies,
Que tu veux croire en moi,
Tu m'oublieras, je crois
Entends, la route m'appelle,
On a eu notre temps
Il fallait penser avant,
Ne pas te voir en blanc
Tu le savais pourtant
Mais je vois que tu pleures
La tête au creux de tes bras,
Tu ne veux pas que je te vois
S'il te plaît, pardonne-moi,
Je reste, ne pleure pas
Nous resterons ensemble
Dans la maison de bois
Tout l'hiver suédois,
Si tu veux, sur la route,
Tu viendras avec moiPizzicati-pizzicato (1961)
Marcel Amont, Isabelle Aubret...
Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
Mon cœur aussitôt
Fait pizzicato
Quand les violons se mettent à faire des moderati
Il bat moderato
Quand un nuage passe au fond de tes jolis yeux gris
Même si tu souris
Moi, j'ai le cœur gros
Mais si tes yeux s'emplissent de joyeux pizzicati
Pour moi, c'est du gâteau
{Refrain:}
Ploum ploum ploum ploum ploum
Plouploum plouploum plouploum plouploum
Quelle musique !
Ploum ploum ploum ploum ploum
Plouploum plouploum plouploum plouploum
C'est fantastique !
Écoutez bien le clapotis que tous les violons font
Ces pizzicati
Sur notre chanson
Si tu ne le sais pas encore, je crois qu'ils te diront
Qu'on s'aime pour de bon
Les violons s'enchantent à parler de toi
Je les comprends car chaque fois
Que je te vois
Quand les violons se mettent à faire des pizzicati
Mon cœur aussitôt
Fait pizzicato
Quand les violons se mettent à faire des fortissimi
Il bat fortissimo
Quand tu me prends le coin des lèvres, moi, je suis ravi
Et j'ai bien envie
De crier bravo
Je sens mon cœur, dans cette fièvre, qui se ramollit
À chaque tremolo
{au Refrain}
Et je crois bien qu'on s'aimera tout le long de la vie
Dans un crescendo
Très amoroso
On s'aimera en do, en sol, en fa ou bien en mi
Et notre vie sera
Un vrai duo
Ploum ploum ploum
Ploum ploum ploum ploum
Plou plou
Plouploum plouploum plouploum plouploum ploum ploumPo po po, dis ! (1965)
Marcel Amont
Po po po po, dis !
Mon ami Angelo
A traîné la savate
Dans les petites rues
Où chantait Bab-el-Oued
Parmi les murs tout blancs
Quand le soleil éclate
Ecrasant la Casbah
Et desséchant le bled
Marius et Denis
Ils disaient que le Nord
Commençait juste après
Les tours de Carcassonne
Et le voilà jeté
Par le coquin de sort
Sous des ciels de printemps
Qui lui semblent d'automne
Ma Patrie
J'ai tout laissé là-bas
Quand j'ai fait la valise
Mais comme les autres y disent
Po po po po Inch'Allah
Parole d'honneur mon frère
C'est dur de tout quitter
Abandonnant la terre
Où t'avais tant semé
Soleil, soleil de mon pays si beau
Tu fais rien qu'tomber en morceaux
-"la purée d'nous autres"-
Tu fais la fête qu'aux escargots
Po po po po dis !
Faut arrêter de s'attendrir
La scoumoune pourrait revenir
On lui avait appris
Dans sa petite école
Que ses ancêtres blonds
S'appelaient Les Gaulois
Et pendant des années
Il l'a cru sur parole
Lui qui est à peu près blond
Comme Enrico Macias
Titi d'autres faubourgs
Il a cherché Gavroche
Mais ils se sont compris
Parfois bien de travers
Si ses espoirs souvent
Sont partis en brioche
Il sait des oasis
Au milieu du désert
Ma Patrie
D'amis y a pas besef (1)
Monsieur Corneille peut-être
Les voit comme y doivent être
Mais ça, c'est des tchaleffes (2)
La vie c'est la kémia (3)
De l'auberge espagnole
Ce que t'apporte, ma parole,
Compte avant tout sur ça
Merguez, merguez de mon si beau pays
C'est pas les hot-dogs de Paris
Qui me rendront mon appétit
Po po po po dis !
On va s'taper une belle bouffa (4)
la vie qui vient nous tend les bras
Lorsque j'ai des soucis
Mon ami le pied-noir
Je m'en viens inspirer
Dans l'air que tu déplaces
Et c'est toi l'exilé
Oubliant ta disgrâce
Qui me donne en riant
Une leçon d'espoir
Po po po po dis !
---
(1) beaucoup
(2) mensonges
(3) amuse-gueules
(4) cuitePoint de vue (1963)
Jean Arnulf
Le soleil brille pour tout le monde
Quand, à la Méditerranée,
On s' donne la main, on fait la ronde.
Et chacun peut en profiter.
Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
Le caviar et la vache enragée,
Les clochards avec les starlettes.
Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
Selon comment on le regarde.
Moi, j'dis qu' l'hiver a pas l' même goût
A Megève ou sous l' pont de Saint-Cloud.
Sur la Seine, y a des bateaux-mouches
Avec des dames en décolleté
Qui rient très haut et font des touches...
Et y a aussi les suicidés.
Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
L' malheur et l'imbécillité,
La fringale et le coup d' fourchette.
Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
Selon comment on la regarde.
Moi, j' dis qu' la Seine a pas l' même goût
Vue par en-dessus ou par en-dessous.
Y a des murs où, au matin blême,
On met en rang les entêtés.
Y a des murs où, au matin blême,
On assassine la Liberté.
Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
Les martyrs et les médaillés,
Les généraux et les poètes.
Moi, j' dis qu' l'Honneur a pas l' même goût
Selon comment on le regarde.
Moi, j' dis qu' la Mort a pas l' même goût
Vue par en-dessus ou par en-dessous.Poly polisson (1961)
Isabelle Aubret
Poly, Poly, polisson,
Tourne, tourne, tourne en rond.
Tu es un petit cheval
Tout à fait original.
Pas plus grand que trois souris,
Ta crinière est si jolie
Que j'y mettrai des rubans
Bleus et blancs, bleus et blancs
Et nous serons des amis,
Poly, Poly, pour la vie.
Près d'une roulotte,
Les cheveux au vent,
Paré de la sorte,
Un petit enfant,
Un cheval de cirque,
Tout seul attaché
Au bout d'une pique,
L'écoutait parler.
Poly, Poly, polisson,
Disait le petit garçon,
Si tu veux la liberté,
Moi, je vais te la donner.
Le soleil est avec nous,
Il nous suivra jusqu'au bout
Pour nous montrer le chemin
Où demain, où demain,
Côte à côte nous vivrons,
Poly, Poly, polisson.
Si quelqu'un nous cherche,
Il pourra chercher :
Les blés qu'on traverse
Sauront nous cacher.
Si quelqu'un se penche
Pour suivre nos pas,
Le vent dans les branches
Nous avertira.
Poly, Poly, polisson,
Saute par monts et vallons,
Danse, danse dans les prés
Comme un petit feu follet.
Les sentiers sont pleins de thym,
De mousse et de romarin.
On est heureux comme des rois,
Toi et moi, moi et toi
Et toujours nous le serons,
Poly, Poly, polisson.Pourquoi ces canons ? (1966)
Antoine
Pourquoi, pourquoi ces canons
Au bruit étonnant ?
Pourquoi, pourquoi ces canons ?
Pour faire la guerre, mon enfant
Pourquoi, pourquoi plus souvent
Qu'on ne l'imagine
Faisons-nous la guerre aux gens ?
Ça fait marcher les usines
Pourquoi, pourquoi ces usines
Qui n'ont rien qui vaille ?
Pourquoi, pourquoi ces usines ?
Ça donne aux gens du travail
Pourquoi, pourquoi ce travail
Dur et fatigant ?
Pourquoi, pourquoi ce travail ?
C'est pour gagner de l'argent
Pourquoi, pourquoi cet argent
Est-il donc si bon ?
Pourquoi, pourquoi cet argent ?
Pour acheter des canons
Pourquoi, pourquoi ces canons
Qui nous coûtent tant ?
Pourquoi, pourquoi ces canons ?
Pour faire la guerre, mon enfantPrincesses et bergères (1966)
Salvatore Adamo
À quinze ans, je rêvais de princesses
À quinze ans, qui n'est pas conquérant ?
J'aurais fait les cent mille prouesses
Pour gagner les honneurs de son rang
Et je me voyais Gavroche
Blessé au champ de bataille
Et à grandes taloches
Chasser l'ennemi en pagaille
Mais j'oubliais ma princesse
Pour une bergère blonde
Qui me soignait de ses caresses
À l'abri du canon qui gronde
À vingt ans, j'étais simple soldat
Amoureux de la fille d' mon adjudant
Mais de la façon dont il me montrait les dents
J'ai conclu qu'il n'serait jamais mon beau-papa
Et je me voyais capitaine
Entouré de tas d'adjudants
Qui me priaient d'accepter l'étrenne
De leur cadette de vingt ans
Mais j'oubliais la fille de l'adjudant,
Son père et toutes ces balivernes
Pour devenir le digne prétendant
De la Madelon de la taverne
Maintenant, je suis prince charmant
C'est du moins ce que dit ma bergère
Je ne sais pas ce qui m'attend
Entre ces murs tout blancs,
Impatiemment je guette l'infirmière
Et je me vois déjà grand-père,
Mes petits-enfants sur les genoux
En train de leur raconter mes guerres,
Mes amours et mes quatre cents coups
Légendaires.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires