• Mary Quant a 28 ans en cette année 1962 lorsque elle lance la mini-jupe. L'Angleterre est en proie à la consommation et la jeune femme devient une des grandes créatrice de mode de son époque. Elle sera également à l'origine de la ligne modern aussi appelée Chelsea look. Où son design pop est en parfait adéquation avec son époque. La femme est naturellement belle. Là, elle devient superbe !

    En France, c'est André Courrèges qu'elle influencera. Quatre ans après la création de sa propre maison de couture en 1961, il révolutionne la hautre couture française avec l'apparition dans sa nouvelle collection été, de la mini-jupe qui modernise encore plus la vision futuriste de Mary Quant.

    Notons quand même que, contrairement à Mary Quant, André Courrèges ne visait que l'élite. La jeune femme, elle, se souciait beaucoup plus de la population et notament l'ouvrière anglaise. Car, comme bon nombre de femmes, leurs moyens ne permettaient pas de suivre la mode. Et de cela, Mary en était consciente et très désireuse de leur en faire profiter. C'est pour cela qu'elle innove dans la création de vêtements avant-gardistes et qui permettent aux jeunes filles de ne plus ressembler à leurs mères. Il faut également noter que les filles aimaient l'amusement et la provocation que procurait le fait de montrer leurs jambes.

    Courrèges avait déjà tenté l'expérience de la mini-jupe entre 1962 et 1964, mais sans succès. Bien lui en a pris de persévérer en cette année 1965 ! De ce fait, lui, Mary Quant et Coco Chanel restent le seul trio à avoir su embêllir la femme comme il se doit.


                                                                                                                                                                      Corval


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  • Avant de devenir Le Temple du Rock, le Golf Drouot était un salon de thé sans grande fréquentation, avec en son antre un minigolf à 9 trous. Puis, en 1955, la propriétaire des lieux, Mme Perdrix,engage Henri Leproux ! En 1958, il installe un juke-box et le rempli de disques américains afin d'attirer en son sein un public essentiellement jeune et passionné de musique. Le Golf devient une discothèque à partir de 1961.

    Mais c'est en 1962 que tout ce décide. Il a l'idée de produire une scène et d'organiser un concours de musique ouvert à tous. Quatre à cinq groupes se succédaient pendant environs 30 mns. Le vainqueur, élu par le public, gagnait le droit de participer à nouveau et de remporter une séance d'enregistrement studio. La demande était énorme. Le Tremplin du vendredi soir est un succès et le Golf acquiert très vite sa célébrité. Qu'ils soient français comme, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Gilbert Bécaud, Claude François, ou étrangers comme, Vince Taylor, Gene Vincent et tant d'autres, tous ou presque ont gravit les 40 marches qui menaient au paradis Drouot. Henri Leproux, devant tant d'affluence, dû fermer les grilles du rez-de-chaussée afin de préserver un minimum de sécurité.

    Henri Leproux a été le père fondateur et directeur du Golf pendant plus de 25 ans. Il a permis aux plus grands de faire leurs premières armes et aux autres de s'amuser. Au final se sont plus de 6 000 groupes français et étrangers qui se sont produits dans cette salle mythique. Et qui sont fiers d'avoir participé à la légende.

    La légende située au 2 rue Drouot a pris fin en 1981 pour une histoire de licence IV. Persuadé qu'on ne le laisserait pas tomber,il se trompait. Le Golf ferma ses portes et l'on rénova le bâtiment. Il a cédé sa place à un McDonald indigèste comme aime à le dire  les puristes. Mais il parait également, que si l'on prète attentivement l'oreille en longeant le bâtiment le vendredi soir, on peut entendre la liesse populaire au son des guitares...


                                                                            Corvai


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  • Les films scopitones étaient réalisés en format 16mm. Il était le format classique de l'ORTF, des entreprises, des écoles, des salles de préventions et informations, etc... . La liste est longue mais tous ou presque, utilisaient ce format bien avant la vidéo.

    Au début des années 60, un ingénieur de la société CAMECA, créa ce que l'on pourrait qualifier de juke-box à images pouvant passer des petits films sonores au format 16 mm. L'appareil fut réalisé avec des pièces provenant des surplus militaires américains de la dernière guerre et coiffé d'un hublot d'avion pour servir d'écran dépoli. Dès lors, le scopitone et les yéyés n'allaient faire plus qu'un. En règle général, l'ancêtre du clip dépassait rarement les 3 mns. Mais, contrairement aux autres films de même format, le scopitone exploitait une technique de son différente. En temps ordinaire on développait une piste de son optique (comme la photographie) en même temps que le film. Comprenez donc par là, qu'il sagissait de dupliquer à partir d'un négatif, à la fois le film et le son. Soit, une seule opération. Là, pour le scopitone, le son magnétique consistait à coller une piste magnétique sur la bande latérale du film avec le décalage d'un nombre différent d'images du son optique. Ceci devait permettre d'avoir des projecteurs mixtes sans pour autant tout démonter si un choix de son était préférable à un autre. Autant dire qu'il sagissait tout de même d'une opération laborieuse car long à dupliquer. Il fallait procéder en 2 étapes : l'enregistrement magnétique d'une part et photographique de l'autre.

    Il faut reconnaitre une chose, même s'il y eut très peu de films en son magnétique, mise à part ce qui concerne l'ORTF, ou encore les facs, les scopitones font parties de ces films à exeption. Nul doute que l'on voulait s'approcher le plus possible du son stéréo de l'époque. Et bien leur en a pris. Car, si la légende veut qu'un enregistrement magnétique a une durée de vie extrêmement courte, la sonorité des scopitones, même passé d'innombrables fois, est toujours d'une excellente qualité 40 ans plus tard.

    Le scopitone est définitivement lié au nom d'Andrée Davis-Boyer qui en a réalisé plus de 500, et certains réalisateurs devinrent de grands noms du cinéma ou de la télévision tels que Claude Lelouch, qui en tournera plus de 80, François Reichenbach, Jean-Christophe Averty, Alexandre Tarta, Gérard Sire ou Pierre Cardinal... Le scopitone a aussi largement contribué au succès de Vince Taylor, car contrairement à Johnny Hallyday, il n'a fait que de rares apparitions à la télévision car il en était interdit.

    Sans doute que le collectionneur d'aujourd'hui était le jeune qui se rendait entre amis dans les brasseries pour y voir entre 2 et 3 minutes de son idole lorsque le patron du café placardait l'affiche des nouveautés qu'il recevait en même temps que les bobines...


                                                                                                              Corval


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  • L'histoire de l'Olympia débute en 1888. A cette époque, il existait un bâtiment qui donnait sur le 28 boulevard des Capucines, et qui dominait une cour. C'est à cet endroit que le fondateur du Pari Mutuel et du Moulin Rouge, l'espagnol Joseph Oller, décide d'y établir des montagnes russes bâties en bois. Mais, cette aventure sera de courte durée. Léon Bourgeois, alors préfet de Paris, craignant un incendie, en demande la fermeture. Oller s'exécute immédiatement en procédant à la démolition de l'attraction. Il fait bâtir à la place une salle de spectacle qu'il baptise Olympia.

    La salle est inaugurée le 12 avril 1893. Les premières vedettes à en fouler les planches sont : la danseuse américaine Marie Louise Fuller, connue sous le pseudonyme de Loie Fuller. Le transformiste italien, Léopoldo Fregoli. Et surtout la célèbre danseuse de cancan, Louise Weber. Mieux connue dans la capitale sous le nom de La Goulue.

    Puis plus tard, qu'ils soient artistes de cirque, de ballet, de l'opérette en plus de la chanson, comme : Mistinguette, Yvonne Georges, Fréhel, Marie Dubas, Piaf, Aznavour et tant d'autres, vinrent illustrer leur nom en grosses lettres rouges, en-dessous du non moins célèbre Olympia.

    Puis, le déclin des spectacles de grandes vedettes grandissant, le fortuné producteur et touche à tout, Jacques Haik, s'allie à la banque Courvoisier et fait reconstruire l'ancien music-hall en le dotant d'une superbe salle qui sera classée monument historique en 1993 par Jack Lang. Cette salle alternera entre le cinéma et le music-hall à partir de 1930 jusqu'en 1987, sous l'enseigne Olympia Théatre Jacques Haik. Mais, c'est en 1954 avec l'engagement de Bruno Coquatrix à la direction de l'Olympia, que ce lieu atteindra ses sommets de noblesse de l'art. Dotée d'une sonorisation ultra moderne, elle verra paraitre d'innombrables vedettes installer leur légendes, tel que les Beatles, Jacques Brel, Johnny Hallyday, Dalida, Edith Piaf...

    L'Olympia est racheté en 2001 par Vivendi Universal où quelques changements ont eu lieu. Mais la magie opère toujours. Et nombreux sont les artistes, d'hier et d'aujourd'hui, à en perpétuer la légende.


                                                                                                                                                                  Corval




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  • 1965-68 : LE PALMARES DES CHANSONS

    Animés par Guy Lux et Anne-Marie Peysson, Le Palmarès des chansons était diffusé chaque semaine sur la première chaine de l'ORTF. Il reprenait une variante des radios-crochets où, sous la baguette du compositeur Raymond Lefèvre (auteur du générique de l'émission), des chanteurs débutants venaient s'affronter, en direct avec orchestre et sans play-back ! Puis, le téléspectateur votait pour élire le tiercé gagnant de leurs chansons préférées. Un ordre de classement devant se rapprocher le plus possible de celui du jury. Puis, en coulisse, un ordinateur, dans lequel on avait inséré les cartes perforées du jeu que les gens envoyaient et qui servaient d'identification, devait sortir le ou les gagnants potentiels. Ainsi fait, ils pouvaient empocher des gains à condition de détenir un livret de Caisse d'Epargne.

    1965-70 : DIM DAM DOM

    Son titre résumait son concept : DIM pour DIManche, DAM pour DAMes et DOM pour D'(h)OMmes. Ce magazine télévisé est né en même temps que la deuxième chaine, en 1964. L'émission était adressée aux femmes et diffusée une fois par mois chaque dimanche. Que ces messieurs se rassurent, il y avait, de temps à autre, certains magazines qui traitaient de la question masculine. L'émission se faisait sous forme de courtes séquences présentée par d'éphémères speakrines d'un jour. Actrices ou chanteuses alors en vogue. L'indicatif musical, créé par Michel Colombier, sera adapté et inclu dans le répertoire de France Gall, en 1968. La chanson s'intitulera Dady da da sous la plume de Pierre Delanoë.

    1965-68 : TILT MAGAZINE

    Tilt Magazine était une émission produite par l'artiste Michèle Arnaud, et diffusée sur l'ORTF. C'est d'ailleurs là que débuta la carrière de Michel Drucker au sein des variétés, à seulement 23 ans. Se déroulant principalement en province, les résidents établissaient un vote afin d'élire par classement, les artistes du mois. Certains d'entre eux intervenaient ensuite interpréter leur tube du moment où s'entremêlait  différents petits reportages. L'émission s'arrêtera après trois ans d'existence suite aux évènements de mai 68 qui entrainera également le limogeage de son animateur.

    1968 : LES VENUSIENNES

    Top mode à... Françoise Hardy ! En ce mois de février 1968, la future madame Dutronc est à la pointe de la mode. Très représentative de son époque, Françoise Hardy aimait porter des tenues qui se démarquaient des autres artistes féminines. Et cette vision futuriste de l'an 3000 où les femmes dominent le monde, comme le décrivait le scénario de l'émission, prouvait bien que la mode pouvait s'allier avec toutes sortes de musique. Et, cet état de fait s'appliquant, faisait de l'artiste une femme extraordinairement belle et talentueuse.

    1959-69 : SALUT LES COPAINS

    On doit cette émission radiophonique à Lucien Morisse. Celui-là même qui ne voyait pas le rock'n'roll d'un très bon oeil. Mais il va faire amende honorable et se rattraper très vite en créant Salut Les Copains. C'est à Daniel Filipacchi, un photographe passionné de jazz, qu'il confie son bébé. A noter que le titre de l'émission tient son nom d'une chanson de Gilbert Bécaud et Pierre Delanoë qui acceptent avec enthousiasme l'utilisation du titre. SLC est tout d'abord un rendez-vous hebdomadaire animé par une jeune américaine, le jeudi pendant 30 minutes. Elle arrivait devant le micro avec un chat qui hurlait lorsqu'elle le pinçait. A la demande expresse de Lucien Morisse, le matou a été très vite remplacé par Filipacchi qui a joué la carte du duo pendant quelques mois. Avec sa complice, il s'est contenté de commenter l'actualité du rock et de présenter les nouveaux 45 tours importés des Etats-Unis. En septembre 1959, le couple professionnel se sépare, et il s'est retrouvé seul à l'antenne, afin de poursuivre l'aventure sous la forme d'une émission quotidienne du lundi au vendredi entre 17h et 19h. Salut Les Copains se veut très structuré et gagne très vite ses galons de rendez-vous incontournable auprès des jeunes. Chacun se rend vite compte de l'impact considérable de l'émission lors de la Nuit Salut Les Copains. avec les quelques 200 000 spectateurs venus voir leurs idoles. Le premier spectacle gratuit des vedettes de l'émission, Place de la Nation à Paris le 22 juin 1963. L'émission à succès durera 10 ans car, contrairement aux différentes versions, elle fut sabordée par Daniel Filipacchi lui-même fin mai 1969 !

    1961-68 : ÂGE TENDRE ET TÊTES DE BOIS

    Voilà sans doute l'émission la plus prisée. Produite et animée par le célèbre harmoniciste du Trio Raisner, Albert Raisner. De la première en mai 1961 à la dernière en juillet 1968, âge tendre et têtes de bois a fait des milliers d'heureux. A la base, l'émission était diffusée le mardi à 18h10. Mais, devant son succès inattendu, elle sera retransmise le samedi à 20h30. Le contexte se déroulait, jusqu'en 1966 (après cette date, l'émission fut enregistrée), en direct du Golf-Drouot et de la Cité Universitaire. Ambiance décontracte autour de l'animateur où s'entremêlent le public et les idoles. Ces derniers se partageant le micro tour à tour. Et entre deux refrains, ces personnalités répondaient à des questions posées par les téléspectateurs, téléphone ou courrier. Il y avait des reportages sur les lieux fréquentés par les ados et des multiplex avec la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre, étaient organisés en parfaite synchronisation les uns avec les autres. Le tout dans une ambiance bon enfant. L'émission des idoles était si parfaite, que Albert Raisner n'a jamais voulu intégrer d'autres styles musicales au risque d'en voir  pâlir l'ambiance.

    1966-70 (et non 1963 - source Guy Béart) : BIENVENUE CHEZ GUY BEART

    Au départ, cela devait s'appeler " Chez Temporel ", mais les directeurs de l'ORTF ont refusé tout net craignant un amalgamme publicitaire avec ses disques. De plus, ils étaient très inquiets sur le bien fondé de cette émission. Mais en quatre ans et 70 émissions, Guy Béart a su rendre une vraie distraction populaire bientôt imité par d'autres. Le concept originel était de réunir des artistes de tous arts et horizons afin de débattre sur divers sujets. Le chant était également à l'honneur, et le tout dans une atmosphère bon enfant. Après le départ du réalisateur Raoul Sangla vers d'autres cieux télévisuels, Guy Béart décida de monter lui-même les images enregistrées car il préférait montrer une émission où l'image s'associerait au verbe et non à l'image pour l'image qu'il jugeait moins représentatif par rapport au concept. A noter que Guy, qui habituellement n'était pas avare de mots, préférait se délecter en écoutant celui des autres. Préférant profiter de l'occasion de chanter ses chansons du moment. Il cessa son émission parce qu'il ne voulait pas s'accoutumer à une routine d'animateur alors que sommeillait toujours en lui l'auteur-compositeur.

    1959-75 : DISCORAMA

    Réalisé par Jean Kerchbron puis Raoul Sangla, cette émission de 30 mns était consacrée aussi bien à la chanson, qu'au théâtre et au cinéma, où l'on pouvait y voir autant de vedettes que d'inconnus. Mais, Jean D'Arcy, patron de la chaine télévisuelle, voulait avant tout en faire une émission d'information sur le disque. Dotée d'un faible budget, l'émission était présentée d'abord par les journalistes Georges De Caunes et Claude Darget, puis les comédiens Jean Desailly, Philippe Noiret et Pierre Darras, puis par la productrice Denise Glaser, autour de deux chaises et un fond blanc. Puis à l'arrivée de Raoul Sangla en 1964, ce dernier opta pour un décor d'atelier où tout étaient visibles, du matériel aux machinistes, même les caméras. Les invités étaient interviewés sur leur actualité et se laissaient aller à la confidence le tout agrémenté de chansons ou encore d'extraits télévisés. En 1974, Valéry Giscard d'Estaing, élu au pouvoir, divise l'ORTF en différentes sociétés. Les idées très à gauche de Denise Glaser ne laissant pas insensible, elle se retrouve au ban. La dernière de l'émission est diffusée le 6 janvier 1975.





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